> Tu n'as jamais caché le fait que tu étais orpheline et que tu avais grandi dans une famille d'accueil. Tu sais que c'est pas forcément bien vu et que dans certains domaines tu pars avec un malus, mais tu ne renierai tes origines pour rien au monde.

> Tu es très proche des animaux. Surtout les chiens, tu les trouves adorables et affectueux. D'ailleurs, tu croisais souvent le même chien dans un parc pas loin de l'université, alors tu parlais avec lui et tu lui donnais des bouts de ton sandwich. Tu l'as croisé plusieurs semaines, mais du jour au lendemain il était plus là. T'as versé ta petite larme, espérant qu'il avait retrouvé sa maison ou qu'il avait été adopté par une âme charitable.

> Tu es plutôt satisfaite de tes compétences en terme de selfie. C'est peut-être pour ça d'ailleurs que ton instagram en est rempli. On pense souvent que t'es un peu imbue de ta personne, mais c'est plus un réflexe qu'autre chose en vrai, puis ça fait des souvenirs alors c'est pas mal.

> Tu adores le basketball, même si tu n'as clairement pas la taille nécessaire pour mettre des dunks. Tu étais dans le club de basket de ton lycée, mais c'est quelque chose que tu as un peu abandonné en arrivant à la Yonsei, bien que tu en fais toujours avec des amis en dehors.

> Tu tiens plutôt bien l'alcool, étonnement. On ne te connait pas très fêtarde - du moins au sens propre du terme. Tu fréquentes très rarement les clubs et si jamais on t'y croise, c'est très probablement parce qu'on t'y as trainé de force. En revanche, les soirées à plus petit comité c'est déjà plus ton truc, à partir du moment où il n'y a pas une musique assourdissante et une masse de personnes.

> Tu as un tout petit tatouage à l'intérieur du bras gauche, reprenant les formes d'un papillon. Plutôt discret, il n'est visible que si l'on y porte vraiment attention. Ce jour-là, tu avais peut-être bu quelques verres et fait un pari stupide, mais au final tu en es plutôt fière. Il ne date que d'un an, et si tu te freines à l'idée d'en faire un nouveau, elle reste dans un coin de ta tête.

> Tu t'es déjà battue à l'école, et tu en as récolté une exclusion de quelques jours. Pour ta défense, c'était une autre fille qui avait osé te dénigrer sur tes origines. Elle était connue pour semer la terreur, et tu as jugé bon de lui montrer que tu n'étais pas qu'une simple orpheline sans défense pour la remettre à sa place. Forcément, tu as du t'excuser pour la forme mais tu ne regrettes pas du tout ton geste.

> Tu dors avec une peluche à l'effigie d'un Koala, mais chut il ne faut pas trop le répéter. Tu la trimballes depuis l'orphelinat en réalité. Techniquement, c'est ton premier amoureux qui te l'a donné, quand tu avais six ans. Tu pleurais ce jour-là, tu ne te souviens plus très bien pourquoi, mais en voyant ta peine il te l'a offert pour te réconforter. Si tu ne te souviens plus du tout de sa tête ou même de son nom, t'es quasiment sûre que vous aviez promis de vous marier plus tard, aussi insouciants que vous l'étiez pour des enfants. Au final, cette peluche est un peu devenue un totem pour toi et elle te réconforte dans les moments un peu plus difficiles.

Tu es bruyante, ça on te l'a souvent dit. Probablement à cause de ton passé. Forcément, tu as vécu parmi six autres enfants, alors il fallait se faire entendre au milieu de tout ça. Tu es très loin d'être solitaire, et en réalité tu trouves un réconfort à être entourée de gens. Ayant très mal vécue tes années d'orphelinat, tu t'es habituée à avoir la compagnie de cette fratrie recousue.

Etrangement, tu n'en as pas voulu au monde entier, de n'être qu'une orpheline sans repère. Forcément, tu te poses de temps en temps des questions, mais tu utilises cette peine sentimentale comme d'un moteur pour réussir dans ta vie. De toute manière, tu n'as pas grand chose à perdre n'est-ce pas ?

On te gratifie également d'un petit côté garçon manqué, mais tu es en désaccord sur ce point-là. C'est tout simplement que tu n'as pas ta langue dans ta poche et tu peux être un peu trop franche, trop brute dans tes paroles. Tu n'as pas comme ambition de blesser les gens, mais tu oublies par moment de mettre un filtre à tes paroles, pour le meilleur comme pour le pire. En dépit de cette image forte et cette indépendance que tu sembles projeter, tu as énormément besoin d'affection et d'attention, que tu viens souvent réclamer auprès de ceux qui sont devenus tes frères et soeurs aujourd'hui. Bien sûr, tu essais de le rendre comme tu le peux, parce que tu es toujours là quand on t'appelle, que ce soit pour parler ou pour te demander de l'aide, tu rappliques dans la seconde.