merry christmas (juncas)
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merry christmas (juncas) | Dim 6 Déc - 23:18 Citer EditerSupprimer
Merry Christmas
Alaska
Fairbanks
24/12 2AM
Quand Jun Wan sort du traîneau en tenant Lucas par la main, il a l’impression que ça fait une éternité qu’il n’a pas marché. Pourtant, ça ne doit faire qu’une heure environ, car même si leur trajet en traîneau de chiens a duré quatre heures, il y a eu plusieurs arrêts et pauses pour observer le paysage, les aurores boréales et le lac. Pendant que Lucas échange quelques derniers mots avec l’homme qui les a accompagnés toute la journée, Jun Wan se contente de sourire poliment car il ne comprend rien à l’échange – et lorsque le monsieur s’en va, il lui répète good bye, thanks you d’un air tellement joyeux de pouvoir lui parler qu’il n’est pas difficile de deviner que ce sont les seuls mots qu’il connaît.
Pour fêter Noël loin de Séoul, de leurs malheurs et de leurs habitudes, c’est Jun Wan qui a proposé à Lucas de partir pour un voyage à l’étranger. Conscient que son petit-ami travaille et qu’il ne pourra pas poser une semaine de jours de repos, il a proposé les dates du vingt-trois au vingt-six, ce qui représente quand même un espace assez long pour profiter d’un séjour sans être épuisé au retour. La destination, ils l’ont choisie ensemble ; et le chalet également. L’Alaska semblait tout simplement idéal, puisque Lucas est américain ; Fairbanks était tout simplement une des premières villes à apparaître pour observer les aurores boréales ; quant au chalet, Jun Wan aurait peut-être pris quelque chose de plus grand si Lucas ne lui avait pas dit que l’ambiance d’un chalet à la cheminée était plus agréable que celle d’un chalet moderne. En tout cas, ils étaient d’accord sur au moins une chose : le chalet devait être en montagne, à l’écart de la ville, pour avoir une vue idéale sur les aurores boréales.
Les jambes engourdies, Jun Wan a la tête encore pleine des beaux paysages qu’il a pu observer pendant quatre heures quand il ouvre la porte du chalet. Immédiatement, il est enveloppé d’une chaleur agréable et réalise combien il a eu froid toute la journée, malgré la présence de Lucas et ses habits chauds. « Je pense qu’il vaut mieux allumer la cheminée de suite, j’ai trop froid pour enlever ma doudoune » annonce t-il en se dirigeant vers la cheminée, avec un sourire qui montre que peu importe combien il a froid, il est plus heureux qu’il ne l’a jamais été. D’habitude, Jun Wan fête Noël à l’hôpital avec sa grand-mère, pas le coeur à la laisser seule pour un jour plutôt festif, même si elle ne le reconnaissait plus ces dernières années. Après avoir démarré un feu (heureusement, la cheminée est récente alors ce n’est pas compliqué), Jun Wan tourne la tête vers Lucas. « Qu’est-ce qu’on fait ? Tu te sens fatigué ? Parce que personnellement, je suis en pleine forme » Sans aucun doute l’effet du décalage horaire et de la joie qu’il ressent. Il n’a pas envie de dormir, comme s’il avait peur de se réveiller de ce rêve.
Pour fêter Noël loin de Séoul, de leurs malheurs et de leurs habitudes, c’est Jun Wan qui a proposé à Lucas de partir pour un voyage à l’étranger. Conscient que son petit-ami travaille et qu’il ne pourra pas poser une semaine de jours de repos, il a proposé les dates du vingt-trois au vingt-six, ce qui représente quand même un espace assez long pour profiter d’un séjour sans être épuisé au retour. La destination, ils l’ont choisie ensemble ; et le chalet également. L’Alaska semblait tout simplement idéal, puisque Lucas est américain ; Fairbanks était tout simplement une des premières villes à apparaître pour observer les aurores boréales ; quant au chalet, Jun Wan aurait peut-être pris quelque chose de plus grand si Lucas ne lui avait pas dit que l’ambiance d’un chalet à la cheminée était plus agréable que celle d’un chalet moderne. En tout cas, ils étaient d’accord sur au moins une chose : le chalet devait être en montagne, à l’écart de la ville, pour avoir une vue idéale sur les aurores boréales.
Les jambes engourdies, Jun Wan a la tête encore pleine des beaux paysages qu’il a pu observer pendant quatre heures quand il ouvre la porte du chalet. Immédiatement, il est enveloppé d’une chaleur agréable et réalise combien il a eu froid toute la journée, malgré la présence de Lucas et ses habits chauds. « Je pense qu’il vaut mieux allumer la cheminée de suite, j’ai trop froid pour enlever ma doudoune » annonce t-il en se dirigeant vers la cheminée, avec un sourire qui montre que peu importe combien il a froid, il est plus heureux qu’il ne l’a jamais été. D’habitude, Jun Wan fête Noël à l’hôpital avec sa grand-mère, pas le coeur à la laisser seule pour un jour plutôt festif, même si elle ne le reconnaissait plus ces dernières années. Après avoir démarré un feu (heureusement, la cheminée est récente alors ce n’est pas compliqué), Jun Wan tourne la tête vers Lucas. « Qu’est-ce qu’on fait ? Tu te sens fatigué ? Parce que personnellement, je suis en pleine forme » Sans aucun doute l’effet du décalage horaire et de la joie qu’il ressent. Il n’a pas envie de dormir, comme s’il avait peur de se réveiller de ce rêve.
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Re: merry christmas (juncas) | Ven 1 Jan - 23:05 Citer EditerSupprimer
Merry Christmas
Alaska
Fairbanks
24/12 2AM
Lucas se sentait étrange. Un peu trop heureux, sans doute. Trop heureux pour que ce soit normal. Main dans la main avec Junwan, chose qu’il n’oserait jamais faire en Corée du Sud, ici, les gens en étaient moins dérangés. Sujet moins tabou que dans le pays de ses origines, il n’avait de toute façon aucune crainte. Ici, personne ne les reconnaîtrait, ils n’étaient que deux pauvres garçons qui voulaient s’émanciper de leurs vies moroses, au moins pour quelques jours.
Paysages splendides, animaux fantastiques et ciel merveilleux, Lucas pataugeait en plein rêve alors qu’il échangeait quelques mots avec l’homme qui les avait accompagné pendant tout leur trajet en traîneau de chiens, sourire qui ne quittait pas ses lèvres et qui pour une fois, n’était même pas pour de faux. Il n’avait même pas besoin de faire semblant d’être heureux ; il était heureux. Ce fut un rire qui sortit de sa gorge alors qu’il entendit Junwan remercier l’homme dans un anglais approximatif, anglais qui lui allait bien trop. Lucas n’eut même pas le cœur à corriger son erreur (il le trouvait trop mignon pour le faire) et décida de simplement quitter le lieu pour qu’ils commencent à rentrer au chalet.
Chalet que lui et Junwan avaient choisi ensemble pour que ce soit confortable. Lucas n’était pas habitué à la richesse mais en vivant chez son petit-ami, il s’y faisait petit à petit, même si venir séjourner dans un chalet pour Noël ne lui aurait jamais traversé l’idée, un jour. Vivre dans un chalet aurait été l’un de ses nombreux rêves de gosse, gosse qui regardait la route à l’extérieur dans son appartement miteux, seul avec ses dessins animés. Aller en Alaska aussi, le gosse qu’il avait été voyait souvent des panneaux publicitaires pour aller voir les aurores boréales en Alaska, mais ce n’était qu’un rêve lointain qu’il n’avait jamais pu accomplir. Et le voilà, des années plus tard, à réaliser l’un de ses songes d’enfance, avec celui qu’il aimait. Vision qu’il n’aurait jamais imaginé plus jeune, mais vision qui réchauffait son cœur et qui le gardait au chaud, malgré le froid qui glaçait son corps.
Fatigue alourdissant immédiatement son corps lorsque Lucas pénétra dans le chalet, il ne s’était pourtant pas plaint du froid, bien trop occupé par les beaux paysages et par Junwan. Sans contester la décision de son petit-ami, il hocha rapidement de la tête alors qu’il fit son chemin vers le canapé, rassemblant divers coussins et plaids pour construire le petit cocon le plus douillet possible, à côté de la cheminée que Junwan s’occupait d’allumer. En toute honnêteté, ça lui faisait bizarre, de fêter Noël. D’habitude, il ne le fêtait tout simplement pas : trop occupé à travailler le jour de Noël. Et puis, quand il était plus jeune, quand il habitait encore aux États-unis, c’était ses parents qui travaillaient cette fois-ci et pas lui. Quel sacrilège de travailler le jour de Noël pouvait-on se dire, mais c’était comme ça qu’il avait grandi, Lucas. Avec un seul cadeau qui l’attendait sous un sapin ridicule le jour de Noël, il s’en contentait, même s’il était jaloux de ses amis qui avaient des cadeaux fantastiques. Mais cette année c’était différent, grâce à son assiduité sans faute il avait pu négocier des jours de congés, ce qui l’avait ravi. Pour la première fois de sa vie, il allait pouvoir fêter Noël proprement.
Toujours emmitouflé dans sa doudoune, il enleva finalement sa capuche quand il sentit la chaleur de la cheminée se répandre un peu plus dans la pièce, commencer à faire son effet. « Non, je me sens pas fatigué, » rassura Junwan avec un sourire. Bizarre, parce qu’il devrait l’être vu tout ce qu’ils avaient fait : mais il ne l’était pas, peut-être parce qu’il était de retour sur sa terre natale, qu’il était avec Junwan. « Hm… Tu veux regarder un film ? J’ai même préparé le terrain. » Il lui montra le tas de plaids et coussins sur le canapé, sourire illuminant son visage. Franchement, il ne savait pas s’il allait vraiment prêter attention au film parce qu’il avait juste envie de se mettre sous un plaid avec Junwan en fait, mais un film était une bonne excuse pour le faire.
Paysages splendides, animaux fantastiques et ciel merveilleux, Lucas pataugeait en plein rêve alors qu’il échangeait quelques mots avec l’homme qui les avait accompagné pendant tout leur trajet en traîneau de chiens, sourire qui ne quittait pas ses lèvres et qui pour une fois, n’était même pas pour de faux. Il n’avait même pas besoin de faire semblant d’être heureux ; il était heureux. Ce fut un rire qui sortit de sa gorge alors qu’il entendit Junwan remercier l’homme dans un anglais approximatif, anglais qui lui allait bien trop. Lucas n’eut même pas le cœur à corriger son erreur (il le trouvait trop mignon pour le faire) et décida de simplement quitter le lieu pour qu’ils commencent à rentrer au chalet.
Chalet que lui et Junwan avaient choisi ensemble pour que ce soit confortable. Lucas n’était pas habitué à la richesse mais en vivant chez son petit-ami, il s’y faisait petit à petit, même si venir séjourner dans un chalet pour Noël ne lui aurait jamais traversé l’idée, un jour. Vivre dans un chalet aurait été l’un de ses nombreux rêves de gosse, gosse qui regardait la route à l’extérieur dans son appartement miteux, seul avec ses dessins animés. Aller en Alaska aussi, le gosse qu’il avait été voyait souvent des panneaux publicitaires pour aller voir les aurores boréales en Alaska, mais ce n’était qu’un rêve lointain qu’il n’avait jamais pu accomplir. Et le voilà, des années plus tard, à réaliser l’un de ses songes d’enfance, avec celui qu’il aimait. Vision qu’il n’aurait jamais imaginé plus jeune, mais vision qui réchauffait son cœur et qui le gardait au chaud, malgré le froid qui glaçait son corps.
Fatigue alourdissant immédiatement son corps lorsque Lucas pénétra dans le chalet, il ne s’était pourtant pas plaint du froid, bien trop occupé par les beaux paysages et par Junwan. Sans contester la décision de son petit-ami, il hocha rapidement de la tête alors qu’il fit son chemin vers le canapé, rassemblant divers coussins et plaids pour construire le petit cocon le plus douillet possible, à côté de la cheminée que Junwan s’occupait d’allumer. En toute honnêteté, ça lui faisait bizarre, de fêter Noël. D’habitude, il ne le fêtait tout simplement pas : trop occupé à travailler le jour de Noël. Et puis, quand il était plus jeune, quand il habitait encore aux États-unis, c’était ses parents qui travaillaient cette fois-ci et pas lui. Quel sacrilège de travailler le jour de Noël pouvait-on se dire, mais c’était comme ça qu’il avait grandi, Lucas. Avec un seul cadeau qui l’attendait sous un sapin ridicule le jour de Noël, il s’en contentait, même s’il était jaloux de ses amis qui avaient des cadeaux fantastiques. Mais cette année c’était différent, grâce à son assiduité sans faute il avait pu négocier des jours de congés, ce qui l’avait ravi. Pour la première fois de sa vie, il allait pouvoir fêter Noël proprement.
Toujours emmitouflé dans sa doudoune, il enleva finalement sa capuche quand il sentit la chaleur de la cheminée se répandre un peu plus dans la pièce, commencer à faire son effet. « Non, je me sens pas fatigué, » rassura Junwan avec un sourire. Bizarre, parce qu’il devrait l’être vu tout ce qu’ils avaient fait : mais il ne l’était pas, peut-être parce qu’il était de retour sur sa terre natale, qu’il était avec Junwan. « Hm… Tu veux regarder un film ? J’ai même préparé le terrain. » Il lui montra le tas de plaids et coussins sur le canapé, sourire illuminant son visage. Franchement, il ne savait pas s’il allait vraiment prêter attention au film parce qu’il avait juste envie de se mettre sous un plaid avec Junwan en fait, mais un film était une bonne excuse pour le faire.