C’était une journée calme malgré les examens qui approchaient. Yami venait de finir le travail et rentrait tranquillement à pieds jusqu’à son dortoir. Le chemin était long mais elle n’avait tentait de garder son argent pour des choses plus urgente que recharger sa carte de métro, et le taxi était hors de question. Au moins, elle aimait bien marcher, et heureusement d’ailleurs. Car elle en parcourait des kilomètres dans ses journées, peut-être était-ce là un moyen de combler le manque de mouvement lorsqu’elle travaillait, assise, derrière son ordinateur, toute la journée. Même si son travail l’aidait quand même à maintenir un minimum de masse musculaire, car la japonaise était connue pour ne posséder aucun force, contrairement à certains de ses camarades dans la fratrie. Ses bretelles de sac à dos serrées entre ses mains, elle ressemblait à une jeune écolière qui rentrait de sa journée au collège ou au lycée, seulement son manque d’uniforme informait qu’elle était bien majeure et à l’université.
Elle devait rentrer travailler, elle avait ses examens à préparer et même si elle se savait, au fond, totalement prête grâce à toutes ces heures de travail qu’elle donnait quotidiennement, ce n’était jamais assez pour elle. Pourquoi se contenter de ses capacités alors qu’elle pouvait viser jusqu’à la perfection. Car c’était exactement ce qu’elle visait. Pourtant ses plans furent vite brisés alors qu’elle vit un chiot abandonné dans la rue. Un samoyède, elle avait pu remarquer. La serveuse s’était arrêtée dans sa course pour d’abord l’observer. Est-ce qu’elle avait vraiment le temps de s’arrêter ? Sa conscience lui disait que oui, pourtant son mental tentait de la forcer à continuer son chemin pour aller travailler. Finalement, Yami remarqua par la suite l’arrivée d’une autre fille. Elle la connaissait, de vu, elle avait pu la croiser de temps en temps, sur le campus. Faisaient-elles partie de la même fratrie ? C’était difficile de savoir pour la japonaise qui passait trop peu de temps à tenter de se faire ami-ami avec ses camarades. En attendant, elle s’était rapproché du chiot et de l’inconnue familière, inconsciemment. « C’est ton chien ? » Demanda-t-elle sur un ton presque dédaigneux. Elle la voyait le nourrir après tout. « Pourquoi ne pas lui donner à manger chez toi… » Et si la demoiselle cherchait à s’en débarrasser ? Yami avait était aveugle aux larmes, avait été sourdes aux mots prononcés plus tôt par la demoiselle.