《 私の場所. 》

naissance de seojun le 12 février 1997, il fait froid au-dehors. le père nam sung il et la mère le chérisse très fort. deux ans plus tard, ils se séparent suite à une tromperie du père avec une certaine yui, une femme d'affaires japonaise. la mère de seojun se retrouve forcée à partir, et yui la maîtresse de nam sung il, vient la remplacer. elle arrive avec son fils kousuke et commence à prendre une part importante dans la famille. mais yui est loin d'être de bonnes intentions, elle souhaite avoir la main mise sur sung il et la société de smartphone qu'il dirige ainsi que son argent. c'est une femme manipulatrice et orgueilleuse, prête à tout pour arriver à ses fins. seojun ne s’en souvient pas mais il ne reverra plus jamais sa vraie mère, écartée de la famille par yui. une nouvelle vie commence, comme si la première n’avait jamais débuté. seojun est appelé nol depuis que yui est là et il détestera toujours ce surnom en grandissant. quelques mois plus tard, le père nam déjà à la tête de l’entreprise accueille yui avec lui et c’est celle-ci qui devient directrice des ressources humaines de la société. seojun a 16 ans. l'école, les amis, c'est compliqué pour lui. un jour, il a une confrontation avec un mec de sa classe parce qu’il embêtait une nana. seojun s’énerve trop et ne contrôle pas sa force. il envoie le lycéen dans les roses et est menacé de se faire virer de l’établissement. nam sung il rentre en scène et fait tout pour étouffer l’affaire. ce n’est pas pour autant que leur relation père-fils s’améliore. quelques semaines après, au lycée il découvre la boxe et commence, sous les conseils d’un psychologue de la famille, à suivre des entraînements intensifs pour avoir plus de self-control. il finit par beaucoup aimer la boxe, et comme il était déjà assez sportif, il décide de s’y focaliser un maximum. seojun a 17 ans. il grandit mais il ne trouve toujours sa place nulle part. que ce soit à l’école ou chez lui. ses camarades le regardent comme s’il était un ovni alors qu’il aimerait bien se faire de bons potes. mais il est rare qu’il fasse une journée de lycée comme les autres. fréquemment, son garde du corps que mme nam yui lui a collé aux basques vient le chercher en cours devant tout le monde pour stipuler qu'au vu de ses obligations familiales, il quittera les cours plus tôt. certains élèves ne comprennent pas, d'autres sont jaloux et d'autres encore le voit comme une bête de foire. pendant ce temps, grâce à sa mère avide de pouvoir, kousuke est embauché chez nam industry et commence tout doucement son ascension au sein de la société. seojun tente de suivre mais ça fait déjà longtemps qu’il a compris que ce n’était pas sa vie. il ne se reconnaît pas dans sa famille qui est censée être la sienne jusque dans son propre sang. on lui dit qu’il est le portrait craché de son père et pour autant, il ne se reconnaît pas dans les deux autres. il se cherche, c’est l’adolescence et au détour d’une ruelle, il découvre la musique.

18 ans, seojun s’achète sa propre guitare et commence à chanter. il vient d’intégrer la yonsei et décide de s’inscrire au club de boxe ainsi qu’à celui de musique. il rencontre ses amis, ses vrais amis cette fois et ensemble, ils créent une petite bande pop-rock qui n'est pas au goût de la famille nam. 19 ans. premiers émois. il rencontre une fille, avec un fort caractère qui l’intrigue. il finit par tomber amoureux malgré lui, il s’attache vite, trop vite. il oublie que certains se sont joués de lui dans le passé. elle finira par faire de même en profitant de son statut et de son nom de famille pour intégrer la société des nam pour un poste, aidée par yui la « mère » de seo jun et kousuke. elle n’y reste pas longtemps, car le plus âgé des frères a vu clair dans son jeu (et celui de sa mère) et la vire sur-le-champ. seojun a le cœur brisé et se méfie encore plus de yui.

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《 私のやり方. 》

mes pas me mènent en-dehors de la salle de cours. suivre un double cursus n’est pas tous les jours facile d’autant plus que je suis inscrit dans deux clubs de la yonsei. en plus de mes obligations familiales et de mon poste chez nam industry à mi-temps, je suis un habitué des seojun est absent aujourd’hui, la famille nam s’en excuse. les professeurs ne sont même plus surpris. je réfléchis à mon programme de fin de journée, la sacoche de ma guitare sur mon épaule. au passage, j’attrape une sucette dans mon sac que je cale entre mes lèvres de manière nonchalante. je passe devant un groupe de filles et quand elles me voient, les voilà qui chuchotent encore. l’histoire de ma vie. le voilà, c’est le cadet des nam ! c’est seojun ! essaie de lui parler, t’auras peut-être un poste là où travaille son père, son frère et sa mère. c’est fini, j’ai donné. je passe à côté d’elles sans leur jeter un regard, faisant mine de ne pas les avoir entendues. mais tu es sûre que c’est un nam ? il a l’air tellement différent de son grand-frère qui va devenir directeur financier.. peut-être qu’il est adopté.

peut-être qu’il est adopté.
je lève les yeux au ciel et trace ma route. j’aimerais bien finalement que ça soit le cas. je n’ai jamais trouvé ma place chez les nam et encore à l’heure d’aujourd’hui, c’est compliqué. je ne sais même pas si père a encore de l’estime pour moi. kousuke est tout ce que je ne suis pas tandis que ma mère.. son visage me vint en tête et un frisson me parcourut. elle est un peu à l’image de la vieille sorcière dans blanche neige. quelqu’un de mauvais, une personne qui n’hésiterait pas à éjecter les autres pour son propre succès et celui de son fils. et quand je dis fils, je ne parle évidemment pas de moi, puisqu’elle semble ne m’avoir jamais considéré comme tel. et moi, à force qu’elle me le sous-entende en m’appelant nol pour ne pas me mentionner, j’ai fini par le croire. nol. qu’est-ce que je déteste ce surnom. j’esquisse un léger sourire, décidant de chasser mes pensées négatives de mon crâne. en marchant en direction du club de musique, je me retourne et m’observe dans le reflet d’une vitre un instant. une allure de rockeur, des épaules carrées et des bras de boxeur, des boucles d’oreilles en forme de croix qui me tombe avec défiance de chaque lobe d’oreille, des cheveux blonds décolorés qui trouvent leur chemin sur mon front, des yeux bridés on ne peut plus coréens, un style décalé. voilà ce qui me représente. pourtant, j’y aperçois un autre reflet, pas très loin de moi. le reflet d’un homme grand, en costume, élégant et prêt à sauter sur le premier venu qui s’en prendrait à moi. mon garde du corps, l’autre partie de moi que j’aimerais effacer de toutes mes forces. et comme aujourd’hui ne fait pas exception, je profite de son moment d’absence pour détaler à toutes jambes.

les nam ne tiennent pas à ce que je joue de la musique avant le boulot. ils disent que c’est ridicule, que ça ne m’apportera rien dans la vie, que c’est simplement une activité spéciale pour les gens délurés. que si je veux jouer d’un instrument, je devrais apprendre le piano. a force d’entraînements sportifs intensifs, mon cardio est plutôt bon et à ce moment présent, c’est sûrement la vingtième fois que j’échappe à mon garde du corps. je continue de courir à toute vitesse, montant les escaliers quatre à quatre et poussant la porte du club de musique avec fracas. essoufflé mais avec un grand sourire. « salut les mecs. » je lève mon médiateur et le porte à ma bouche, enfilant ma guitare. je salue toute ma bande avec laquelle j’ai l’habitude me retrouver fréquemment pour répéter dans la salle du club de musique. je tapote le micro et fait un signe à tout le monde. « on commence ? »

communicant chez nam industry, suivre les règles de bienséances de ma famille, être le parfait jumeau de kousuke, devenir le pantin de ma mère, tout ça ne me ressemblera jamais. je veux tracer ma route et faire comme bon me semble, même si mon garde du corps met encore une heure à me trouver. parce que ma vie, c’est la musique.