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Un élan de cacophonie. (seojun)

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Un élan de cacophonie. (seojun) | Dim 10 Jan - 19:47
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Beomgyu n’avait jamais été un grand fan de ce genre d’évènements. Voire, d’habitude il faisait tout ce qui lui était possible de faire pour les éviter. Son mal-être ressenti lorsqu’il se retrouvait au milieu des foules n’aidait pas à le faire changer d’avis sur ces soirées et encore moins lorsqu’il savait qu’il n’était même pas intéressé par ce qu’il s’y passait. C’était un patron d’une agence pour laquelle le coréen travaillait le plus qui l’avait invité. Prétextant que ce serait un bon coup de pouce pour sa carrière, que ça lui ferait du bien de sortir de son studio de temps en temps et surtout pour rencontrer une personne en particulier. Si le musicien avait trouvé ce genre de propos quelque peu déplacés car ils n’étaient pas si proches, il n’avait rien dit. Il s’agissait quand même d’un de ses plus gros clients et il ne pouvait pas se permettre de le perdre. Alors c’était vêtu de sa plus belle tenue qu’il faisait acte de présence au milieu de cette salle remplie de personnes inconnues. Il sirotait son champagne, se prenant pour l’adulte qu’il tentait d’être, et hochait parfois la tête pour signaler qu’il suivait encore la conversation en cours. Il ne connaissait pas tous ces gens, ou avait peut-être déjà vu leur visage, une fois pour le travail. Cependant, c’était courant chez le coréen de ne jamais faire attention à son entourage. Il était ainsi, préférant passer du temps dans son studio plutôt que d’aller se faire des amis. Pourtant, lorsqu’il s’agissait du travail, il avait un réseau relativement complet. Grâce à ces femmes qui l’avait aidé à se faire une place dans la société coréenne, il avait réussi à ramper petit à petit jusqu’au statut qu’il possède à présent. Tout cela pour dire qu’il n’avait ni besoin de sortir de son studio pour prendre l’air (il y toujours très bien, c’était sa zone de confort). Il n’avait pas non plus besoin d’aide pour sa carrière qui était déjà pleine de succès de part le talent naturel du garçon. Néanmoins, le patron de l’agence continuait d’insister sur le fait qu’il devait lui présenter quelqu’un.
Posant son verre vide sur un des plateaux qui passait près de lui, Beomgyu suivit son client jusqu’à faire face à un couple. Si le coréen avait bien suivi la soirée, c’étaient le couple qui organisait cette dernière, toujours dans l’extravagance, voulant montrer à tout le monde tout l’argent qu’ils possédaient sûrement. Pas que le musicien était contre ce genre de comportements (il lui arrivait de le faire lui-même en tant que nouveau riche), cependant ces réunions mondaines l’ennuyaient toujours autant. Il ne pouvait fuir et se cacher derrière son clavier et dans son casque audio. Alors il salua la famille qui lui était présentée, armé de son sourire professionnel. « Bonsoir, je suis Bu Beomgyu, ou dalgui. » On lui parla d’une commission de prévue, comme si tout était déjà décidé mais si à cause du ton employé par le couple, le musicien avait tout sauf envie de travailler pour eux, le fond du projet l’intéressait. « Oui, bien sûr, on pourrait en discuter un autre jour. » Il sortit une carte de visite (il en avait toujours une sur lui au cas où) et la tendit vers la femme. Cette dernière ne bougea pas pour la récupérer et au lieu de ça se tourna vers, ce que Beomgyu devinait être leur fils, pour lui glisser des paroles dans l’oreille. « Euh… Excusez-moi mais... » Il n’était pas sûr de comment finir son interrogation, ni même s’il avait envie de la finir.
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Re: Un élan de cacophonie. (seojun) | Sam 3 Avr - 0:18
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je passe une main dans mes cheveux rebelles en lâchant un gros soupir. exactement une heure, trente-six minutes et treize secondes que je suis là, dans mon costard trois pièces, à me demander ce que je peux bien faire à part regarder le temps qui passe sur l’énorme horloge de la salle de réception. je suis planté comme une vieille tige qui a perdu sa raison de vivre, on dirait un zombie tellement je n’esquisse jamais aucun sourire. mon veston est disposé de manière si droite et parfaite.. que j’ai envie de le mettre un peu de travers pour que ça aille avec mes boucles d’oreilles en forme de croix qui tombent tranquillement à mes lobes d’oreilles. même avec ce costume ridicule, je dénote clairement avec la plupart des invités de la fête de mes parents. ah, les nam. quelle histoire. une histoire incroyable, une histoire de luxe, de faux-semblants et d’hypocrisie à tout va. quelle belle famille, et comme je m’y sens si bien. ça ne peut que se remarquer lorsque yui s’approche de moi et que je la regarde avec dédain et un sourire forcé. ça ne peut que se voir au plus profond de mon âme lorsque kousuke se pavane encore en saluant tous les invités sous l’ordre de sa mère. non, vraiment, quel amour de famille. il faut dire qu’apparemment, cette soirée avait été organisée pour moi. c’est une première. pour une fois qu’on me considère un minimum et que kousuke est relégué au second plan. quand bien même ce geste devrait apaiser mon cœur ardent de rebelle incompris, je sais qu’il y a autre chose derrière tout ça. ça fait quelques années que j’ai compris qu’elle ne me voudrait jamais du bien sincèrement. après tout, qu’est-ce qu’elle aurait à y gagner ? je la vois d’ailleurs se diriger vers moi en ce moment-même. rien que de la voir se déplacer aussi pompeusement que son fils, dans sa robe rouge de sirène, ses longs cheveux noirs raides et son sourire mesquin, faux, que seul moi peut déceler.. rien que de la voir s’avancer ainsi me donne envie de gerber. « nol, mon fils chéri ! » je ne m’appelle pas comme ça. « nous te cherchions partout avec ton père. nous avons une commission à faire à un homme talentueux et nous avons pensé que te le présenter serait une très bonne idée, tu ne crois pas ? » non. tout ce qui vient de toi ne sent jamais bon. mais au contraire de mes pensées, j’hoche la tête et finis par la suivre. qu’est-ce que j'ai à y perdre ? je m’ennuie à mourir à cette soirée dans tous les cas.  

mes yeux s’agrandissent à vue d’œil. nous nous trouvons en face d’un visage que je connais pour avoir déjà entendu parler de lui des tonnes de fois. moi qui aime la composition et qui souhaite en faire mon métier, j’ai devant moi quelqu’un connu dans le milieu, et qui a déjà sorti des bijoux. lorsqu’il se présente, j’en perds mes mots et je ne sais quoi répondre. mes parents, ou plutôt ma mère, fait le discours à ma place en riant d’un air bien trop luxueux à mon goût. alors ce serait à lui que l’on ferait cette fameuse commission ? je ne sais pas si mes parents savent très bien qui il est.  je le vois acquiescer à leur demande et je le regarde d’un air surpris. il tend sa carte de visite que j’ai véritablement énormément envie de prendre mais alors que c’est ce qu’aurait dû faire ma mère, elle préfère se pencher vers moi, l’ignorer totalement et murmurer dans mon oreille. je me serais bien passé de l’avoir aussi proche de moi. « cet homme pourrait te remettre dans le droit chemin. il est grand temps que tu arrêtes tes sons étranges qui ne riment à rien. » je me retiens de pousser un soupir et de lever les yeux au ciel. si dalgui n’avait pas été là, je l’aurais bien envoyé balader. au lieu de ça, je me contente de m’écarter d’elle volontairement en fronçant les sourcils. elle détaille ma réaction sans rien dire, gardant sa même expression faussement souriante, faussement douce, faussement tout. « je vais la prendre, merci beaucoup. » je prends la carte de visite du compositeur poliment et observe son nom écrit ainsi que son contact. incroyable. je n’en reviens toujours pas. « donc, comme je vous le disais, nous aimons le classique et le baroque tout particulièrement. si vous y réfléchissez positivement, vous pouvez venir ici quand vous le voulez pour composer. » je cligne des paupières et le regarde à nouveau. je ne savais pas qu’il s’y connaissait en musique classique, ni en baroque. après tout, je connais surtout des compositions de variété de sa part. « notre fils ici présent vous aime beaucoup, tout comme il adore la musique classique ! imaginez la joie qu’il ressent en ce moment-même, n’est-ce pas nol ? » je sors ma tête de l’eau qui venait d’immerger. « je ne connais aucun nol, désolé. enchanté, moi c’est seojun. » je lui tends ma main avec un grand sourire, ignorant totalement ma mère. « j’aime bien ce que vous faites. je connais toutes vos dernières compo qui sont sorties, tout comme les anciennes d’ailleurs. » ai-je dit en hochant la tête, mes boucles d’oreilles virevoltant au rythme de mes mouvements. je ne sais pas ce que ma mère essaie de faire, ni pourquoi mon père n’essaie pas de l’en empêcher à nouveau. je suis tiraillé entre mon petit plaisir de rencontrer quelqu’un que j’admire depuis longtemps et ma famille qui veut sûrement me remettre des bâtons dans les roues.
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Re: Un élan de cacophonie. (seojun) | Lun 5 Avr - 18:12
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L’inconfort pouvait se lire sur le visage du musicien alors qu’il ne faisait que son travail. Son client lui présentait ses propres relations et bien que l’occasion qu’il attendait se présentait enfin, on ne pouvait déceler de la joie dans ses expressions. Un sourire certes, mais d’un professionnalisme maîtrisé à la perfection qui ne laissait rien passer pour celui qui ne voulait pas voir. Lui non plus ne voulait pas voir, néanmoins, il ne pouvait détourner les yeux sur certains détails. Ce garçon n’était clairement pas à sa place et la façon dont il s’éloignait de celle qui, il pensait, était sa mère ou la façon dont il lui répondait étaient des indices assez convaincants. A quoi s’était-il attendu ? Ce n’était pas rare de voir de mauvaises relations au sein de familles aussi riches et faisant partie du monde. Lui, qui n’avait pas eu de famille autre que cet oncle qui traînait en prison pour encore plusieurs années, n’était-il pas le pire homme placé pour juger les relations familiales ? Ça ne le regardait pas surtout et il préférait se tenir à l’écart de ce genre de problèmes. Il n’avait aucune raison de s’en mêler et n’allait absolument pas le faire pour le calme de son esprit. « Dans le droit chemin... » Cependant, quelques mots avaient des effets contraires. Il n’avait que murmuré sa phrase et savait qu’il ne serait entendu au dessus de la musique classique qui possédait déjà la grande salle. Beomgyu avait certes une préférence musicale, mais jamais il ne pourrait mettre un genre au dessus d’un autre. Des paroles se critiquaient, des rythmes, des notes, une harmonie qui devenait une cacophonie. Tout pouvait se juger théoriquement, mais un genre en lui-même était beaucoup trop subjectif pour cela. Il était persuadé que chaque chose avait ses avantages et inconvénients et, même s’il mettait personnellement la grande musique dans ses préférences, il ne disait pas qu’elle était supérieure aux autres. « Je ne suis pas ici pour faire son éducation, simplement de la musique de ce que j’ai compris. » Répondit-il à cette femme alors qu’il se prenait un regard menaçant par son client, qu’il ignora. Il donna quand même sa carte de visite, continuant son sourire comme pour tenter d’apaiser la situation, ce qui n’était pas son but premier. Il se fichait bien des tensions et désirait simplement que ça se termine le plus rapidement possible, qu’il puisse retourner dans son studio se perdre dans la musique. « Mais si Seojun adore la musique classique, tant mieux. » Il avait bien insisté sur le nom que lui avait donné le garçon et non celui mentionné par la mère. Ne le laissant pas attendre plus longtemps avec la main dans le vide, Beomgyu répondit à sa salutation en se présentant de nouveau. Néanmoins, il ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un qui le connaissait. Et la surprise s’afficha alors sur son visage, passant ensuite à un sourire. A moins d’être dans le milieu et de s’intéresser aux compositeurs derrière les chansons des groupes de kpop, il était normal que le nom Bu Beomgyu ne dise pas grand-chose. Dalgui pouvait plus parler au plus grand nombre, de part ses interventions en tant que DJ et les rares sons qu’il postait en ligne sur son instagram. « Je suis content de voir que quelqu’un s’intéresse à ce qu’il se passe derrière. Merci. » Derrière les interprètes, derrière ce monde de paillettes, ce qui se montrait à l’écran. « Mais si tu aimes ces sons-là, pourquoi vouloir se mettre à faire de la musique classique ? » Son regard dévia alors sur les parents, devinant déjà un peu la raison. Il s’agissait d’une grande famille et seule une personne vivant reclus de la société, comme le musicien l’avait fait dans sa jeunesse, pouvait prétendre ne pas les connaître. Alors il était normal qu’ils choisissent ce genre plus qu’un autre. La pop était blasphème, le rock était la musique du diable, il en avait entendu des âneries par le passé. Décelant une légère tension, le client de Beomgyu décida alors que pousser les parents à s’éloigner, prétextant vouloir leur parler d’une chose importante et le musicien se trouva donc seul avec ce Seojun. « Bon, c’est pas le classique que tu veux, c’est ça ? »
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Re: Un élan de cacophonie. (seojun) | Sam 24 Avr - 16:21
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la soirée ne me dit rien qui vaille. il y a anguille sous roche. ma mère ne fait jamais quelque chose dans mon intérêt. de cette façon, j’ai du mal à croire qu’elle agit pour mon bien, comme elle semble le sous-entendre devant tout le monde. je la vois afficher cet éternel sourire qui ne bouge pas, un sourire froid, une expression mensongère. elle ne sait rien faire d’autre dans tous les cas. je m’éloigne volontairement, attrapant presque une nausée en la sentant proche de mon oreille. je reporte mon regard sur celui dont j’admire le travail et je le vois répondre naturellement qu’il n’était pas là pour refaire mon éducation. un petit rictus orna mes lèvres en voyant l’effet que sa réponse avait sur mes parents, et surtout sur yui. le client non plus, n’avait pas l’air très heureux. j’attrape sa carte de visite en le remerciant, m’inclinant poliment, toujours étonné de voir cet homme bourré de talents devant moi. ma mère leva une nouvelle fois la voix. nol… elle recommence. elle en est presque insupportable… peut-être que le presque est en trop. je la corrige immédiatement, me présentant à dalgui. je lui tends la main avec un grand sourire, ignorant parfaitement celle qui me sert de mère. elle n’en démords pas, comme à son habitude, et son expression ne change pas alors qu’à l’intérieur, elle n’en pense pas moins. beomgyu serra ma main et prononça mon prénom, mon vrai prénom. seojun, celui qui m’a été donné à ma naissance. j’esquisse un petit sourire gratifiant mais ne répond rien. en effet, j’adore la musique classique. lorsqu’elle est loin de moi… ce n’est pas mon genre non, c’est loin d’être mon style et encore une fois, yui semble vouloir me façonner à son image et mon père, mou du genou, ne cherche pas à se mettre entre elle et moi. ça me désespère à un point… j’essaie de chasser ces pensées sombres de mon esprit et me reconcentre sur l’artiste en face de moi. il paraît surpris lorsque je lui indique que je le connais bien, que j’apprécie ce qu’il fait. il affiche un sourire, le premier que je vois sur ses lèvres et j’ai l’impression d’être un enfant devant son idole. j’hoche la tête à ses remerciements et il pose alors une question… une question à laquelle la réponse me brûlait les lèvres. j’ai envie de lui répondre, de lui dire que je suis comme un lion en cage dorée ici, mais le client de beomgyu prit à part mes parents, me coupant dans mon élan. dans tous les cas, c’était peut-être mieux qu’ils nous laissent tranquilles. je respire enfin. je me retrouve seul avec beomgyu et je repose mon regard sur lui, voyant qu’il avait très bien compris et qu’il était plus que lucide. « tu as tout compris. » ai-je répondu avec un regard brillant. je sens mon corps se détendre et me frotte nerveusement les cheveux, les poussant à se défaire de toute cette coiffure parfaite qu’on avait essayé de me faire arborer. je lâche un profond soupir. « je ne déteste pas la musique classique, mais c’est pas mon genre. je préfère le rock et la pop. sauf que c’est loin d’être dans les projets de mes parents. » je les indique d’un signe de tête. au loin, yui hirahara nous observe d’un œil perçant, les bras croisés, mais toujours son sourire mauvais aux lèvres. « ils sont insupportables, désolé. et merci, de m’avoir appelé seojun. c’est plus qu’un prénom, c’est important pour moi. » au-delà de représenter une certaine liberté, il représente surtout la période où ma mère était elle-même puisque c’est bien elle qui m’a donné ce prénom. c’est dingue qu’elle ait autant pu changer, au fil des années. « je t’avoue que.. ça me fait toujours étrange de savoir que je te parle. je t’admire beaucoup. je gratte un peu aussi mais ce n’est pas parfait, loin de là… »
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Re: Un élan de cacophonie. (seojun) | Dim 9 Mai - 10:13
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Qu’était un prénom dans le fond. Si ce n’était que quelques caractères mis les uns après les autres afin d’être étiqueté, appelé, par autrui. Le fait que ce soit si important pour ce garçon dépassait complètement la compréhension du musicien. Jamais Beomgyu, ou Yeongjun ou tous les autres noms qu’il s’était déjà donnés n’avaient été important pour lui. Ce n’était qu’une couverture, une manière qu’il avait de se protéger, de ne rien laisser passer quant à ses origines. Origines qu’il continuait lui-même d’ignorer. Néanmoins c’étaient là les indications de son oncle vis à vis de son identité qui devait toujours, toujours rester secrète. Quand bien même, il avait failli dans cette tâche extrêmement simple lorsqu’il avait rencontré la demoiselle sourde. Sans comprendre ce qui lui était passé par la tête, il avait bafouillé son vrai prénom, celui dont seulement deux personnes au monde en connaissait l’existence. Un instant de faiblesse, des sentiments incontrôlés qui s’étaient glissés dans la gorge du garçon alors qu’il cherchait à s’éloigner physiquement et sentimentalement de la demoiselle. S’attacher n’était jamais bon pour Beomgyu qui perdait tout pour retourner dans la solitude.

Les deux garçons étaient enfin séparés du groupe d’adultes, s’en suivirent alors une recherche sur quelques explications. Si ce Seojun avait des problèmes de famille, ce n’était aucunement les affaires de Beomgyu et il aurait préféré ne pas être mêlé à cette guerre qu’il pouvait y avoir entre le garçon et ses géniteurs.
Ses doutes étaient confirmés et le musicien ne put s’empêcher de rire. C’était toujours la même chose, la pop et le rock. Tout comme le garçon, Beomgyu ne détestait pas ces genres, il en écoutait même beaucoup, surtout pour ce deuxième. Cependant, il avait grandi entre Mozart et Chopin et ne pouvait nier le fait que le classique était dans son sang. Surtout que ses commandes étaient exclusivement pour de la pop, voire électronique selon les tendances dans le monde de la kpop. « Du rock, uh. La musique du diable. » Il n’était pas un fin connaisseur de l’Histoire de la musique car il n’avait fait aucune classe après le lycée, trop ambitieux de démarrer la vie active et, surtout, car il était à la rue sans aucun revenu. Néanmoins, il avait été assez curieux pour se renseigner un minimum sur les grands mouvements, et périodes marquantes lorsqu’il eut découvert l’internet. « J’imagine que leur dire non, ce n’est pas simple pour toi. » Dans sa tête c’était tout bête au final. Il suffisait de dire non, d’imposer ses envies et passions et ne rien laisser passer d’autre. Cependant, Beomgyu se doutait bien que ce ne devait être si simple. Qu’en savait-il au fond ? Il avait grandi avec un inconnu qui l’avait pris sous son aile au lieu de le laisser mourir car juste né dans la nature. Jamais il n’avait eu cette notion de père, ni de mère. Simplement un ahjussi. Ce garçon n’était pas le premier à lui montrer son affection pour Dalgui mais ça restait toujours aussi étrange pour Beomgyu qui n’était toujours pas encore bien habitué aux interactions humaines en dehors du travail. « Merci… Je.. » Il passa la main dans ses cheveux, avant de jeter un regard à la salle. « Que dis-tu d’un peu de guitare, on aura qu’à dire que je te donne ta première leçon, ou autre chose. » Car cette foule autour de lui ne l’aidait pas à se détendre. Il voulait bien prendre un dernier verre, mais surtout quitter cette pièce pour s’isoler rapidement et calmer ses angoisses. Il avait son ordinateur dans son sac, comme d’habitude, mais il aurait aimé avoir son clavier sous la main, or ce n’était pas un objet qu’il pouvait facilement emmener à ces soirées, ni le genre qui pouvait facilement se ranger dans un sac. « Ce n’est jamais parfait, donc ne t’inquiète pas, le tout c’est l’harmonie. » Ou la cacophonie, selon les sentiments recherchés par le musicien, bien que pour la pop et le rock la cacophonie était souvent écartée. « Un dernier verre et on bouge. »
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Re: Un élan de cacophonie. (seojun) | 
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