Page 1 sur 2 • 1, 2
million fireflies (nayoung)
Invité
Invité
million fireflies (nayoung) | Jeu 14 Jan - 23:15 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Les coudes posés sur la rambarde, les joues enfoncées dans les manches de mon sweat qui recouvrent mes mains, je laisse mes yeux se promener sur les lumières de la ville. Séoul de nuit est l’une des plus jolies choses que je connaisse. Et cet endroit est parfait pour en profiter. Un petit square oublié, quelques bancs sur les hauteurs du digital grand park, rien de tout ça ne paye de mine. Personne ne prête attention à ce petit espace où les herbes folles où ont élu domicile et où les cerises cachent le soleil en journée. Pourtant, la nuit venue, tout est magnifique. Les lumières de Séoul dansent sous vos yeux et le vent chuchotent ses chansons les plus douces dans vos oreilles. J’adore cet endroit. Des années et des années que je viens me réfugier ici, le temps de quelques heures. Quand tout devient trop dur, trop lourd à porter, je viens demander au vent de balayer mes problèmes et au silence de panser mes plaies. La plupart du temps, je me contente de regarder la ville de longues minutes puis je finis par repartir pour retrouver la chaleur du dortoir. Parfois, je hurle à plein poumons pour soulager le poids qui pèse sur mes épaules, celui des responsabilités que je n’ai pas demandé. Le calme qui m’entoure est d’ailleurs perturbé par la sonnerie de mon téléphone, m’indiquant l’arrivé d’un message. Je soupire quand je vois la notification de ma mère. Je n’ai pas besoin de l’ouvrir pour savoir qu’elle me prévient d’un nième meeting auquel je n’ai aucun souhait de participer. L’idée de balancer mon smartphone par-dessus la rambarde et de le regarder s’écraser plus d’une dizaine de mètres plus bas me tente beaucoup. Je ne le ferais pas car je sais que cela ne résoudrait pas mes problèmes, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Après l’avoir mis en silencieux, je laisse mon téléphone se faire de nouveau oublier dans la poche de mon sweat et je me reconcentre sur la vue merveilleuse que j’ai sous les yeux. Très vite, le besoin de me vider de mes doutes m’envahie et je crache ma douleur à qui veut bien l’entendre en regardant au loin. Pas de mots, simplement je crie de toutes mes forces pendant de longs instants. Et je sens déjà mon esprit s’apaiser, il me faut peu de temps pour me calmer. Tout s’arrête aussi vite que cela a commencé, mes joues reprennent leur place sur mes mains, comme si rien ne s’était passé. Cette fois, un sourire se glisse sur mes lèvres, je me sens un peu plus libéré. Mes yeux se remettent alors à vagabonder sur la ville et mon entourage. Ils finissent par se fixer sur une silhouette féminine non loin de moi. Je mets un peu de temps à réagir, réellement surprise de trouver quelqu’un d’autre que moi dans ce petit square. Tout mon corps se redresse, je sens comme pris en flat grand délit. La honte m’envie et je me sens obligé de faire quelque chose pour contrer ce sentiment. « Hmm. B-bonjour. ». Bonsoir aurait été plus adéquat. Les mots sortent nerveusement de ma bouche et je n’ose pas regarder la jeune femme dans les yeux. Moi qui pensait être le seul à connaître ce petit coin de paradis, je tombe de haut et de honte. ft : @gong na young
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Mar 16 Fév - 22:47 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Nayoung avait repris les cours depuis quelques temps et malgré le fait qu’elle ne s’entende pas réellement avec ses camarades qui passaient plus de temps à la chercher et à essayer de l’humilier, elle se plaisait réellement dans ce qu’elle faisait. Certes, ses doutes, ses peurs et son envie de se rouler une nouvelle fois en boule sous sa couette pour ne plus jamais ressortir étaient à nouveau présents. Ils ne partiraient pas comme ça, elle le savait et pourtant, elle aurait aimé que ce soit le cas. Elle n’aspirait qu’à retrouver une vie normale, une vie où elle pourrait parler sans avoir de blocage, une vie où elle n’avait pas peur des gens et surtout de la gente masculine. Elle travaillait sur ce côté-là et heureusement pour elle, il n’y avait pas vraiment d’homme en gymnastique. Cependant, elle en croisait tous les jours à la faculté et c’était compliqué d’être près d’eux, encore plus quand ils essayaient d’engager la conversation avec elle. Nayoung savait qu’ils n’étaient pas tous méchants et qu’elle ne devait pas tous les mettre dans le même panier, mais c’était oppressant de les voir s’agglutiner autour d’elle parce qu’elle était la muette du groupe. La jeune femme gardait donc tout en elle, espérant qu’on la laisse tranquille. Seulement, c’était souvent trop demandé et elle passait plus de temps à se cacher et frôler les murs que ça en devenait épuisant. Ainsi, parfois, elle avait besoin d’extérioriser tout ce qu’elle avait accumulé dans la journée ou même la semaine et dans ces cas-là, elle cherchait des endroits loin de tout être humain. Ce n’était pas chose aisée parce que la capitale sud-coréenne grouillait de personnes en permanence. Nayoung n’était jamais réellement seule et elle le déplorait. Cependant, parfois, elle trouvait le spot idéal et c’était le cas aujourd’hui. Elle l’avait déniché au cours de ses balades. Bien que sa phobie sociale fût encore bien présente, il lui prenait souvent d’aller visiter des parcs, de grands espaces verts et ouverts pour ne pas ressentir cette oppression qu’elle avait à la fac. Ici, personne ne savait qu’elle ne parlait pas. Elle adressait simplement des signes de tête aux enfants et laissait les adultes sans rien d’autres qu’un sourire si la situation l’exigeait. De plus, le plus souvent, elle se faufilait hors du dortoir des pyobeom pendant la nuit pour se diriger vers les endroits qu’elle avait repéré dans la journée ou même pendant ses escapades nocturnes. Ce soir, n’arrivant pas à dormir, elle avait enfilé la veste de la personne qui l’avait sorti de l’enfer de cette ruelle et Nayoung était partie rejoindre le square qui lui avait fait de l’œil. Discrète comme toujours, elle resta à bonne distance du jeune homme déjà présent sur les lieux. Il ne semblait pas avoir remarqué sa présence. En même temps, elle n’était pas plus grande qu’une souris et ne faisait pas plus de bruit. La jeune femme resta donc dans son coin, regardant au loin la ville, un léger sourire sur les lèvres. La nuit était paisible et elle aimait cette sérénité, ce silence qui caractérisait si bien la ville. Elle était perdue dans ses pensées, ses yeux ne fixant rien de précis et en même temps tout. Elle attrapa son téléphone pour immortaliser le moment, mais n’eut le temps de rien faire. Le jeune homme à ses côtés se mit à crier sans aucune raison apparente, la faisant sursauter. Le cœur de Nayoung battit trop vite, bien trop rapidement et ses yeux se posèrent sur l’inconnu perdue. Que lui arrivait-il pour qu’il crie comme ça alors que quelques secondes avant il était totalement normal. Le pire fut lorsqu’il reprit sa position de départ. Un regard intrigué prit la place de la stupeur qui avait pu s’y lire et quand leurs regards se croisèrent, Nayoung n’eut pas le réflexe de baisser les yeux. Au contraire, elle soutint son regard et s’humidifia les lèvres en l’entendant. Elle attrapa rapidement son carnet et y inscrit quelques mots dessus. « Bonsoir… Ça vous arrive souvent de crier comme ça ? Vous allez bien ? » Ce n’était pas méchant, juste une façon pour la jeune gymnaste de savoir si elle était en présence de quelqu’un de sain d’esprit ou non. ft : @joo won hee
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Mar 16 Mar - 19:42 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Rien ne va dans sa vie. Vraiment. Il a beau faire le point avec ses quelques amis, les seuls encore capables de lui offrir du soutien. Ceux-ci ont beau essayer de lui faire voir les choses du bon côté, de le faire relativiser, de lui montrer qu’un million de nouvelles possibilités s’offrent à lui dans les mois qui arrivent… Le constat est le même ; pour le moment, rien ne va dans sa vie. Voilà pourquoi il ressent l’importance de retrouver son petit coin de paradis au parc de la digital city, ce petit espace de verdure oublié et si tranquille. Caché par la nuit glaciale, il se pose un instant profitant de quelques minutes de silence pour réfléchir ou au contraire pour se déconnecter de tout. Cela est plus dur qu’il aimerait que ce le soit. Wonhee aimerait n’avoir qu’à tourner la page pour en écrire une nouvelle, reprendre sa vie comme si elle ne venait pas d’être bouleversée, ne rien ressentir et continuer d’ignorer tout ce qui ne va pas. Aller bien, juste aller bien et être heureux. Mais il n’y arrive pas. Pour la première fois de sa vie, il n’arrive pas à passer outre et à faire comme si tout allait bien. Il a presque envie de pleurer, et pourtant, il ne se souvient pas la dernière fois qu’il l’a fait. Alors plutôt que de pleurer, il laisse sa voix libérer quelque peu son cœur. Son cri perse la calme de la nuit et le silence du parc, avant que l’étudiant ne revienne poser ses joues sur ses mains. Il se sent un peu mieux mais ce n’est pas assez pour réellement le libérer. Un soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il laisse glisser son regard autour de lui. C’est à ce moment qu’il remarque qu’il n’est pas seul. Par réflexe, il salue la jeune fille qui le fixe étrangement mais il a très envie de disparaître, complètement envahi par la honte d’avoir été vu ainsi. Hurler au milieu de la nuit dans un parc, il y a de bonnes raisons pour s’imaginer les pires scénarios. À sa plus grande surprise, la damoiselle ne fuit pas, au contraire, elle prend le temps de gribouiller sur un carnet sous les yeux intrigués de Wonhee. Curieux, il lit les mots sur le papier avant d’être pris d’une nouvelle vague de honte. « Ah-euh. Non, pas vraiment… » le sango passe sa main dans sa nuque en signe de gêne absolu, même s’il tente de maintenir le contact visuel avec la jeune femme. « Je viens ici de temps en temps, ça me soulage un peu de crier… Je suppose ? » il grimace, avant de détourner les yeux. Wonhee se sent extrêmement mal à l’aise que quelqu’un l’ait observé crier de toute son âme comme cela. La jeune femme doit le prendre pour un fou, quelqu’un qui a perdu l’esprit. Pourtant, malgré les apparences, l’étudiant est une personne relativement normale qui ne sait simplement pas exprimer ses émotions. « Désolé de vous avoir fait peur. » il s’excuse piteusement en baissant la tête alors que ces joues virent au rouge écarlate, avant de s’éloigner d’elle d’un pas. Il était venu pour se détendre, mais il a l’impression d’être à présent encore plus tendu qu’avant. ft : @gong na young
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Dim 11 Avr - 13:53 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Elle qui pensait être seule dans cet endroit tranquille, se retrouva bien vite avec un inconnu pour l’accompagner. Seulement, lui, ne la vit pas. Silencieuse et discrète, Nayoung était invisible à ses yeux. Si avant son agression elle aurait tout fait pour qu’il la remarque et ne fasse pas comme s’il n’y avait personne d’autre que lui sur place, maintenant, ça lui convenait bien d’être transparente. Elle l’observa alors, tentant de trouver ce qu’il allait faire ou dire. Etait-il venu dans cette partie de parc pour faire comme elle et profiter de la vue ? Attendait-il quelqu’un ? La jeune femme ne savait pas vraiment et quand il se mit à hurler pour aucune raison apparente, elle sursauta et le fixa comme s’il était fou. Allait-il bien ? C’était quelque chose qu’elle n’aurait pas pu dire parce qu’il ne semblait pas blesser, du moins pas physiquement. C’était être mentalement que ça n’allait pas. Nayoung aurait aimé annoncer sa présence par un son, pour l’informer qu’il n’était pas seul, seulement il se tourna vers elle à ce moment-là. D’ordinaire, elle aurait détourné les yeux, gênée, ou aurait baissé la tête. Mais cette fois-ci, elle soutint son regard et sourit légèrement. Les deux étaient aussi gênés l’un que l’autre et la pyobeom écrivit quelques mots sur son carnet pour lui faire lire. Un éclair de tristesse passa dans ses yeux à la réponse de l’inconnu. Elle s’en était doutée que tout n’allait pas bien dans sa vie pour hurler à plein poumons la nuit en pensant être seul, mais elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse l’avouer comme ça et encore moins à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Elle le laissa parler et pencha la tête intriguée. Est-ce que ça faisait vraiment du bien de crier ? Nayoung ne savait pas vraiment. Depuis qu’elle ne parlait plus, même un simple grognement, un cri de douleur ou même un cri tout court, rien ne sortait. Pourtant, ses cordes vocales n’étaient pas touchées. Tout fonctionnait bien et correctement mais c’était psychologique. Tant qu’elle n’aurait pas guéri mentalement, elle ne pourrait pas parler. L’inconnu se recula alors et s’excusa de lui avoir fait peur. La gymnaste secoua la tête avant d’écrire à nouveau sur les feuilles de son carnet. « Je n’ai pas vraiment eu peur…. J’ai juste été très surprise. Je m’attendais pas à ce que vous vous mettiez à crier… » Nayoung était peut-être trop franche, mais elle ne mentait pas, ou qu’en de très rares occasions. De toute façon, cela se serait vu sur son visage. Elle ne savait pas mentir et ce même si c’était à l’écrit et que la personne était devant elle. Lui montrant son carnet, elle prit soin de l’observer encore un peu plus et se rendit compte qu’effectivement ses yeux étaient un peu éteints, comme si quelque chose le chiffonnait. Quand elle fut sûre qu’il avait tout bien lu, elle retourna à nouveau la feuille et son crayon se mit à bouger pour former de nouveaux mots. « C’est moi qui suis désolée d’avoir interrompu votre moment… Vous voulez en parler peut-être ? Je ne parle pas, mais je sais écouter. » Peut-être que ça lui permettrait d’aller mieux, de se confier à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Nayoung ne le poussait à rien et lui sourit avec bienveillance quand elle lui montra le carnet. ft : @joo won hee
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Ven 30 Avr - 10:49 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Il parait que s’autoconvaincre qu’on va bien ou qu’on va mieux est la meilleure façon d’aller réellement mieux. C’est ce qu’on lui répète depuis des jours déjà, ses amis, sa famille, tout le monde s’amuse à lui dire qu’il est dramatique et que ça ira mieux bientôt s’il le veut vraiment. À croire que personne dans son entourage ne s'est fait larguer par son premier amour, la première à qui il a réussi à ouvrir son cœur et la première qui a également réussi à le réduire en poussière. Tout le monde a l’air de penser que c’est facile à faire, facile de tourner la page et de repartir du bon pied. Pour Wonhee, ce n’est pas facile du tout, il a jusque là toujours réussi à mettre ses émotions au second plan, ce qui a eu l’avantage de le protéger en tant de problème. Et là, le cœur ouvert et les émotions à vif de peau, on lui avait administré un coup fatal dont il ne se relèverait pas de sitôt. Alors peut-être est-il dramatique, mais il estime qu’il en a le droit, qu’il a le droit d’être malheureux et de souffrir. Il a également le droit de ne pas avoir envie de remonter la pente tout de suite, de se complaire dans la tristesse immense qu’il ressent. Ces émotions sont si intenses et si nouvelles, que bien qu’elles soient négatives, il en tire une certaine satisfaction. Pour autant, il n’aime pas étaler cela devant tout le monde… Bien sûr, ce fut une évidence d’en parler avec ceux qu’il considère comme sa famille et avec sa sœur. Mais le fait d’être pris ainsi sur le qi-vif le gêne énormément, la jeune fille n’y est pour rien mais il aurait préféré ne jamais la croiser de sa vie. Son embarras est évident et se lit sur ses joues rougies. « Pardon… Crier dans un lieu public, cela ne fait pas... » il s’empresse de dire, lisant qu’il a surpris la petite brune. Pendant quelques secondes, il s’interroge sur le pourquoi elle écrit sur un papier. Est-elle sourde et muette ? Ou simplement muette, vu qu’elle l’a entendu crier. Ou bien, elle a des problèmes de communication orale, comme il a pu longtemps en avoir dans son enfance. Cela pique sa curiosité, mais ce ne sont pas ses affaires. « Pardon. » il répète à la fois pour l’avoir surprise, mais également pour avoir voulu quelques instants être indiscret, rien que dans sa tête. Les excuses présentées, il détourne son regard de l’étudiante pour le reposer sur la nuit noire. Il est fatigué, mais il sait que le sommeil ne lui viendra pas. Peut-être aurait-il mieux fallu qu’il sorte boire comme d’habitude, il n’aurait pas eu à trop penser, l’esprit embrumé par l’alcool. Un soupir glisse entre ses lèvres, avant de remarquer que sa nouvelle rencontre est de nouveau en train de noter dans son carnet. Il pose un œil intéressé sur le papier, et c'est à son tour d’être étonné de ce qu’il y lit. « Non, non. Ne vous excusez surtout pas. » Wonhee secoue ses mains devant lui, une mine étonnée sur le visage. Elle n’a aucune raison de s’excuser, et elle n’en a pas non plus à lui proposer une oreille attentive. Il affiche un mince sourire, et c’est le mieux qu’il parvient à faire ces derniers jours. « Je ne suis pas sûre que mes histoires vous intéressent… Je suis plutôt quelqu’un d’ennuyeux, vous savez ? » déclare-t-il lâchant un rire un peu nerveux, un rire faux qui n’a rien de joyeux. On lui dit souvent qu’il est ennuyeux, qu’il n’a rien à dire. Et parfois, il se dit que c’est une des raisons pour lesquelles sa petite amie s’est lassée aussi vite, malgré l’amour qu’il avait réussi à lui déclarer. « Puis il n’y a pas grand-chose à dire, ni grand-chose à faire… Comme tout le monde aime me le répéter… C’est la vie et il faut faire avec. » déclare-t-il avec un grain de sarcasme dans la voix. Il ne croit pas du tout en ses propres paroles, cela s’entend qu’il s’agit d’un truc qu’il a entendu encore et encore, et qu’il répète à contre-cœur. Mais une partie de ces déclarations sont vraies, il n’y a plus rien à faire. Que ce soit Nabi ou Junwan, ils ont pris le large, sans lui. ft : @gong na young
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Dim 30 Mai - 14:08 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Le lieu paisible que la jeune femme avait trouvé ne l’était plus autant quand cet inconnu s’était mis à crier à plein poumons, comme si le fait de crier aller l’aider à faire partir toutes les mauvaises ondes ainsi que la frustration qu’il ressentait. C’était peut-être le cas, mais Nayoung ne pouvait pas l’expérimenter. Muette depuis qu’elle avait été agressée, elle n’arrivait même pas à sortir un soupir audible. Elle ne parvenait pas à faire ne serait-ce qu’un bruit, du moins vocalement. Alors, elle attendit patiemment qu’il se retourne pour la voir. Le fait qu’il s’était excusé le rendait mignon et la gymnaste ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, chacun avait sa façon de gérer ses problèmes. Elle secoua donc la tête une nouvelle fois quand il le fit à nouveau. Nayoung ne voulait pas être la chieuse qui l’empêchait de faire ce dont il avait envie. Elle écrivit donc à nouveau frénétiquement sur son carnet. Elle ne faisait pas attention au fait qu’elle avait ou non une belle écriture, juste d’être comprise et de ne pas être trop lente à écrire. La jeune femme avait conscience que ce n’était pas vraiment confortable de communiquer avec elle parce qu’elle mettait du temps pour répondre et donc la personne en face d’elle était sûrement un peu bizarre parce qu’il y avait toujours un silence bizarre avant qu’on ne puisse lire ce qu’elle avait écrit. « Pas la peine de s’excuser… Surtout si ça vous a fait du bien. » Nayoung ne savait pas ce qu’elle, elle devait faire pour expulser la frustration et la colère qu’elle ressentait. Elle se disait que c’était à cause de tout ça qu’elle n’arrivait plus à parler, qu’elle avait tellement tout intériorisé que ça se reflétait par son mutisme. Cependant, malgré le fait qu’elle ne pouvait pas discuter oralement avec les gens autour d’elle, ça ne la dérange pas d’écouter les autres et donc, elle en fit part à l’inconnu. Il s’excusa alors une nouvelle fois et elle fronça les sourcils. Pourquoi le faisait-il cette fois-ci ? Ce n’était pas de sa faute si elle n’avait plus de voix, si son traumatisme était tel qu’elle n’arrivait pas à formuler à voix haute ce qu’elle voulait dire. Il n’y était pour rien et pourtant, il s’excusait. Elle secoua donc la tête ainsi que la main pour lui montrer que ce n’était rien avant de sourire quand ce fut à son tour de lui dire qu’elle ne devait pas s’excuser. Son sourire se fit tendre et elle hocha la tête. Elle ne s’excuserait plus alors. Ils avaient tous les deux dérangés l’autre dans leur quête de tranquillité. Enfin, celle du jeune homme on ne pouvait pas la qualifier de tranquillité à cause de son cri, mais s’il était venu ici, dans ce coin reclus, c’était qu’il avait besoin d’être seul non ? Il reprit alors la parole et une nouvelle fois, Nayoung fronça les sourcils. Personne n’était ennuyeux de son point de vue. Chaque personne avait sa part intéressante, il suffisait de la trouver. Il continua de parler et encore une fois, la jeune femme écrivit rapidement sur son carnet pour ne pas le faire trop attendre. Une fois fait, elle lui présenta afin qu’il puisse lire les quelques mots qu’elle avait couché sur le papier. « Vous n’avez pas l’air convaincu par vos propres paroles… Peut-être que vous avez réellement besoin de parler. Je ne suis absolument pas psychologue ou même votre amie, mais parler à quelqu’un vous ferez sûrement du bien ? » Elle s’immisçait bien entendu dans sa vie sans aucune arrière-pensée, mais au vu de son comportement mais également de ses paroles, elle ne pouvait pas rester de marbre. Il avait besoin de soutien et si elle pouvait être ce soutien, elle s’en moquait. Une fois qu’il eut lu, elle retourna la feuille de papier dans sa direction et écrivit à nouveau quelques mots dessus avant de lui montrer une nouvelle fois. « Après, je dis ça, mais je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas. Mais vu que vous criez, que vous utilisez le sarcasme et que vous semblez totalement abattu, je me propose pour être une oreille attentive. Bien entendu, je ne vous oblige pas et vous pouvez totalement m’envoyer chier. » Parce que ce serait effectivement une chose à faire vu qu’elle ne s’occupait pas de ses affaires. ft : @joo won hee
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Mar 6 Juil - 16:54 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Ses excuses glissent dans la nuit, comme un doux bruit de clochette qui brise le silence reposant de ce nuit ambiant. Wonhee ne sait pas réellement si ses mots trouvent de la valeur aux oreilles de la jeune femme qui le fixe curieusement. De temps en temps, il parvient à la voir froncer les sourcils ; elle doit se demander sur quel fou ou quel idiot elle a bien pu tomber. Certains aurait préféré l’ignorer et disparaître de son chemin, pour simple sécurité et il n’est pas encore trop tard pour elle pour le faire. Pour autant, la petite brune reste dans son champ de vision avant de déposer de nouveau son carnet de note devant ses yeux. Bien sûr que Wonhee ressent le besoin de s’excuser, il dérange la tranquillité de la nuit et de ce lieu paisible. Mais de façon générale, il ressent le besoin de s’excuser pour tout et pour rien ces derniers temps, tout comme le besoin de dormir et de se boire à foison. Les trois seuls choses qu’il trouve la force de faire depuis quelques jours. « Assez délusionnel de penser que cela marche, n’est-ce pas ? Je crois que j’ai besoin de croire que cela soulage. » répond-t-il après avoir lu les quelques mots de la jeune femme. Complétement idiot de penser que crier sa frustration et sa peine à travers la nuit peut réellement apaiser une quelconque douleur enfouie profondément ; un soulagement seulement éphémère certainement mais c’est mieux que rien aux yeux de Wonhee. Puis la plupart du temps, il n’a pas besoin de justifier la raison de son cri à qui que ce soit, la nuit l’accueille à bras ouverts dans un silence de mort et un jugement inexistant. Si la présence de la petite brune ne perturbe pas le silence, elle perturbe les signaux de Wonhee sur la question du non-jugement. Et malgré toute la gentillesse apparente de la jeune fille et toute l’écoute qu’il lui propose, l’étudiant reste méfiant. « Je ne suis vraiment pas sûr que cela change quoique ce soit… La réaction est presque toujours la même. Les gens ne comprennent pas vraiment, vous ne comprenez pas vraiment. ». Le sourire tendre de la plus jeune lui donne pourtant envie de livrer son cœur sur un plateau d’argent et de partager tous ses soucis. Wonhee n’a pas non plus envie de la déranger plus que cela ; il ne veut pas non plus abuser de la gentillesse de la demoiselle. Il la fixe de longs instants en pensant le pour et le contre de cette rencontre et de cette proposition. « Mais on peut essayer… À perdre votre temps, on ne risque pas grand-chose après tout. » déclare-t-il finalement lorsqu’un fin sourire s’étend sur ses lèvres. Un soupir lui échappe alors qu’il se rattrape de la rambarde pour se pencher vers le vide de la nuit. Les coudes posés sur le métal, ses yeux se perdent sur le parc en contre-bas vide éclairé par quelques rares lampadaires. « Je suis juste un pauvre gars qui a besoin de se plaindre et qui refuse d’avancer dans la vie, désolé de vous imposer cela. N’hésitez pas à m’arrêter si cela vous ennuie. ». L’annonce se fait neutre, bien qu’un peu désolée en avance de ce qui attend la jeune fille qui n’a fait que l’erreur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Wonhee lui lance un peu regard en coin, lui laissant une dernière fois l’opportunité de fuir la scène, de fuir l’ennuie qui arrive. Mais rien n’y fait ; une gentillesse et une patience remarquable. Alors le garçon commence son récit. « La première femme que j’ai aimée et que j’aime toujours m’a largué avant de disparaître de ma vie juste après que j’ai réussi à lui avouer mes sentiments. Puis mon meilleur ami a quitté le pays du jour au lendemain, m’en parlant à peine… Et je ne crois pas qu’il reviendra un jour. Mes relations avec ma petite sœur sont tendues à cause de nos parents alors que c’est la seule personne de cette famille qui mérite le bonheur. Ah, et mes parents vont me détester. » explique-t-il en essayant de lui épargner les détails chiants et sans intérêt. Pour lui, cela fait beaucoup à encaisser en peu de temps mais ce n’est pourtant pas la mer à boire. C’est très certainement lui qui est trop faible, ce qui le rend incapable de tourner la page comme il devrait le faire. Puis s’il peut tenter d’oublier son ex et son meilleur ami, c’est plus compliqué de mettre de côté sa sœur avec qui la conversation n’est toujours pas réellement rétablie pour le moment. Hahee aurait très certainement réussi à passer à autre chose aisément – elle lui manque. Et maintenant qu’il a choisi de changer de cursus, il va falloir affronter ceux qui lui servent de parents. Wonhee soupire une nouvelle fois. « Désolée, il n’y a vraiment rien d’intéressant. » tente-t-il offrant un sourire timide à la brune qui l’écoute toujours. ft : @gong na young
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Sam 24 Juil - 19:42 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Nayoung haussa les épaules à ses mots. Tout le monde avait besoin de croire à quelque chose. Si ça le soulageait, qui était-elle pour juger ? Et puis même si ce n’était pas le cas, rien que l'effet placebo pourrait l’aider à aller mieux. Elle inscrivit donc rapidement quelques mots sur le papier pour lui faire part de ses pensées. « C’est bien de croire en quelque chose. Et même si ça ne vous soulage pas vraiment, le faire vous fait quand même un peu de bien. Sinon, vous ne reviendrait pas le faire. Je me trompe ? » La jeune femme se doutait que ce n’était pas la première fois qu’il venait ici pour crier à plein poumons et que ce ne serait probablement pas la dernière. Il en avait besoin, alors il le ferait autant de fois qu’il le faudrait pour être satisfait. Nayoung n’avait aucun doute là-dessus. Sinon, pourquoi serait-il là aujourd’hui, si ce n’était parce qu’à un moment donné, ça l’avait aidé à aller mieux ? La jeune femme continua alors de sourire au plus vieux, essayant d’être le plus avenante possible pour qu’il se sente à l’aise. Elle comprenait qu’il ne ressente pas vraiment le besoin ni même l’envie de parler à une inconnue, mais Nayoung était une oreille attentive et elle ferait en sorte de le conseiller si jamais il en avait besoin. Elle sourit un peu plus et coucha sur son carnet quelques mots avant de lui montrer, tout en haussant les épaules. « Il est vrai que je ne peux pas comprendre si vous ne m’expliquez pas… Mais je ne suis pas tout le monde. Et vous allez vous en rendre compte et vous ne me faites pas perdre mon temps… Je suis là et vous aussi.. » Sans dire qu’elle était au dessus des gens, Nana était quelqu’un qui savait vraiment bien écouter. Le plus vieux trouverait donc peut-être du réconfort dans ce qu’elle pourrait lui dire après qu’il lui ait exposé ce qui lui arrivait. Cependant, elle mentionna le fait qu’il n’avait aucune obligation de le faire. Après tout, il ne se connaissait pas et il n’avait rien à lui prouver ou même à lui confier. Néanmoins, puisqu’ils étaient tous les deux de sortie un soir, autant qu’il profite de sa présence non ? Elle ferait l’office d’un psy pour moins cher, puisqu’elle ne demanderait rien en retour, que s’il avait eu une réelle consultation avec un professionnel de la santé. Nayoung observa son manège et décela les rouages de son cerveau. Il devait se demander s’il allait lui parler de ce qui se passait dans sa vie. Il n’avait aucune obligation de le faire et donc, elle le laissa réfléchir, se murant dans un silence de plomb. Il n’y avait même pas le bruissement du papier sur les feuilles de son cahier. Nayoung regarda le vide sans s’y pencher et attendit qu’il reprenne la parole. Il se dévalorisa alors et une légère grimace s’étendit sur le visage de la gymnaste alors qu’elle attende de voir ce qui se passe dans sa vie pour qu’il ait une si piètre image de lui-même. Même avec son agression, elle n’avait jamais eu ce genre de pensée. Mais chaque personne était différente et elle s’était promis de ne pas le juger. Nayoung l’encouragea du regard quand il glissa un regard dans sa direction, sûrement pour voir si elle avait changé d’avis. Et ce n’était pas le cas. Elle était prête à l’écouter. Le jeune homme se livra enfin et Nayoung comprit ce qui clochait. Une rupture avec la première femme dont il était tombé amoureux et il ne pouvait même pas en parler à son meilleur ami qui s’était barré, pas plus qu’il ne pouvait chercher du soutien auprès de sa famille. Elle tiqua quand il parla de ses parents. Elle aurait aimé avoir plus d’informations sur ça mais elle ne savait pas comment faire pour demander sans être trop intrusive dans sa vie. Seulement, elle l'avait déjà été un peu, alors pourquoi ne pas continuer ? Il lui lança alors un sourire et sa phrase la fit secouer la tête. Nana lui rendit son sourire et écrivit rapidement. « Chaque histoire est intéressante et ne vous excusez pas… Vous avez le droit d’être mal et triste. » Elle lui montra et quand elle fut sûre qu’il avait lu, elle reprit son carnet pour écrire à nouveau dessus. Plusieurs secondes s’écoulèrent dans le silence seulement brisé par le stylo qui volait sur le papier. Quand elle eut fini, elle lui tendit pour qu’il le prenne, parce qu’elle avait inscrit pas mal de choses dessus. « Une rupture est toujours difficile à gérer qu’importe ce qui s’est passé entre les personnes. Vous ne devriez pas vous définir comme un pauvre gars qui refuse d’avancer. Vous ne pouvez pas oublier vos sentiments d’un coup. Ce serait bien trop facile sinon. Il vous faudra du temps pour vous en remettre, c’est certain. Mais ça ne veut pas dire que vous n’irez pas mieux et que vous ne rencontrerez pas quelqu’un d’autre, qui elle, restera avec vous. Pareil une rupture amicale est compliquée à gérer, peut-être même autant qu’une amoureuse. Mais comme pour votre ex petite amie, le temps guérira vos blessures. C’est plus facile à dire qu’à faire mais je pense que vous ne vous donnez pas assez de temps. Pour ce qui est de votre famille, essayez de leur parler ? Surtout à votre sœur ? Et j’ai une question… En quoi vos parents vous détesteront ? » ft : @joo won hee
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Ven 6 Aoû - 17:31 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand L’étudiant avait l’impression de passer sa vie ces derniers temps. Et pas que ces derniers temps à vrai dire. C’était son style de vie depuis toujours : se plaindre de ses problèmes. Et attendre que la solution à ceux-ci lui arrive toute dans la bouche. Il se croyait trop faible pour actuellement avoir réellement la main sur sa vie et son destin, et à priori, ce n’était pas près de changer. Car à peine, prenait-il une décision pour voler de ses propres ailes qu’on lui tirait une balle dans l’aile. Difficile à croire que ce plomb n’avait pas été tiré par ses parents pour une fois – mais bien par la femme qu’il aimait, la première qu’il avait aimée, l’unique femme qu’il avait aimée. Wonhee avait presque envie de croire que son cœur était brisé à tout jamais et qu’il ne lui restait plus qu’à pleurer à chaud de larmes jusqu’à la fin de sa vie. Mais en tout honnêteté, même si l’idée était plus qu’alléchante, l’étudiant savait pertinemment que sa sœur Hahee ne le laisserait jamais faire malgré leurs relations compliquées, pas plus que Yeongbin qui était déterminé à le secouer un peu. Et les deux avaient beau lui répéter qu’ils ne le jugeaient pas sur ses sentiments et son mal-être, il suffisait d’entendre leurs paroles pour savoir qu’ils le trouvaient pitoyable. Alors Wonhee avait du mal à croire que la jeune fille soit différente des autres, dans le fond, elle finirait également par penser qu’il n’était qu’un pauvre type qui ne savait pas se prendre en mains. Et elle n’aurait pas tellement tord à vrai dire. « J’ai du mal à vous croire mais je suppose que vous avez raison… On est là. Et si vous en avez marre de m’entendre radoter, rien ne vous empêche de partir si vous le souhaitez. » répondit-il après avoir lu rapidement les mots écrits délicatement sur le calpin. Wonhee n’attendait rien de cette conversation, si ce n’est de pouvoir dire à voix haute ce qu’il ressassait tout bas. Peut-être qu’expliquer son manque de chance à une inconnue sans rien attendre lui ferait du bien, après tout, la petite brune ne le connaissait ni lui ni les personnes auxquelles il se référait donc elle oublierait probablement son histoire dès le lendemain. Mais la jeune fille lui paraissait plus invertie qu’il n’aurait pu croire, elle répondit à chacun de ses doutes. Ses mots couchés sur ce papier lui apportaient un peu de baume au cœur, elle se montrait rassurante. Comme si tout ce qu’il vivait, tout ce qu’il ressentait était tout à fait justifié. C’était bien la première à l’autoriser à penser ainsi. « Peut-être que je ne me donne pas assez le temps oui… enfin ce n’est pas moi, ce sont les gens qui m’entourent qui ne m’en donnent pas assez. Si cela ne tenait qu’à moi, je demanderais une vie entière pour me remettre du départ de Nabi et Junwan… » ria-t-il avant de passer une main paresseuse dans ses mèches qui lui retombait machinalement sur le front. Wonhee soupira avant de figer son regard sur l’écriture de la petite figure à ses côtés, buvant ses phrases comme une potion magique qui réparerait son cœur ou qui au moins soignerait ses maux. Il ne demandait pas grand-chose ; juste un peu de temps et un peu de compréhension, et la jolie étudiante lui indiquait qu’il en avait le droit. Cela lui réchauffait le cœur, comme une autorisation qu’il attendait inconsciemment et qui le soulageait d’un poids sur le cœur. Pour autant, cela ne réglait pas l’ensemble de ses problèmes qui avaient la sale tendance à s’accumuler ces dernières semaines. « Mes parents ne sont pas des gens avec qui on parle, ce sont des gens qu’on écoute et à qui on obéit… » souffla-t-il en grimaçant lorsqu’il se rappela de la dernière fois où sa petite sœur avait essayé de discuter avec eux, et que lui l’avait fait même si cela remontait encore à plus loin. La plus jeune avait manqué de peu la claque après de longues minutes de hurlement et la conversation avait été close ainsi. Mais qui était-il pour juger quand sa dernière discussion avec elle avait été quasiment aussi catastrophique, finissant plein de reproches et de larmes. « J’ai déjà essayé de parler à Hahee… Mais cela n’a fait qu’empirer les choses. Nous sommes si différents tout comme nos points de vue sont littéralement opposés. Elle veut faire ce qu’elle veut quitte à tout perdre, et je préfère qu’elle ait tout quitte à devoir écouter nos parents. Je suppose que c’est mon côté grand-frère qui veut ça. » expliqua-t-il ne sachant comme expliquer le pourquoi il était incapable de lacher le morceau avec sa petite sœur alors qu’il le faisait avec tout le monde, il était toujours le premier à lâcher le morceau, notamment avec le reste de sa famille. « Mes parents sont propriétaires de Joo Cosmetics, et je suis l’hérité de la compagnie. Sauf que j’en ai aucune envie, je crois que mon rêve c’est de travailler avec les plantes, alors j’ai changé de cursus, recommencer mon université à zéro sans le leur dire. ». C’était bien plus compliqué que cela, ses deux parents étaient en différent depuis des années. Il s’agissait de l’entreprise de la famille maternelle mais son père essayait de retirer les derniers droits de la famille Joo. Bien sûr, il en était hors de question pour la mère de famille. Et en plaçant Wonhee seul en haut de la pyramide sans partage de droits, chacun d’entre eux croyait pouvoir le manipuler pour obtenir gain de cause. ft : @gong na young
Invité
Invité
Re: million fireflies (nayoung) | Dim 22 Aoû - 21:56 Citer EditerSupprimer
million fireflies // « c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand La jeune femme ne pouvait pas parler et s’il elle avait pu le faire, elle en aurait eu des choses à dire. Elle ne pouvait pas dire un mot, mais elle savait écouter. C’était ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait ce mutisme qui l’empêchait de sortir une seule parole. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas parlé qu’elle avait presque oublié le propre soin de sa voix. Elle n’allait donc pas saouler cet inconnu avec ce qu’elle avait à dire. Cependant, malgré tout ça, Nayoung écrivait ce qu’elle pouvait sur son carnet. Ce n’était pas facile pour elle, parce que bien souvent, ça laissait un blanc entre les paroles qu’elle entendait et celles qu’elle écrivait. Parler ne prenait pas de temps, écrire oui. Alors, elle avait conscience que c’était un peu bizarre d’attendre pour lire. Elle faisait donc tout ce qu’elle pouvait pour noter rapidement ce qu’elle avait en tête. Comme l’écouter parler de ses problèmes, attendre qu’elle lui montre ce qu’elle avait écrit ne semblait pas perturber le jeune homme. Elle lui sourit après lui avoir assuré que ça ne la dérangeait pas de l’écouter et hocha la tête, pour lui signifier qu’elle avait compris. Seulement, elle ne comptait pas partir. Il semblait avoir besoin d’une oreille attentive pour supporter ce qu’il avait sur le cœur et elle serait cette oreille. De toute façon, ce n’était pas comme si elle allait en parler à quelqu’un. Elle s’installa donc mieux pour l’écouter et sourit tristement à ses mots. Nayoung était désolée pour tout ce qui lui était arrivé. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il ressentait, même si dans une certaine mesure, elle se sentait légèrement responsable. Elle avait laissé tomber ses amis après son agression. Est-ce qu’ils se sentaient comme le jeune homme en face d’elle ? Aussi désemparé et incapable de passer à autre chose ? Elle se doutait que ce n’était pas le cas. Elle n’était pas assez importante dans leurs vies pour qu’ils soient dans cet état. La jeune femme inscrivit à nouveau sur son carnet quelques mots et hocha la tête quand il lui répondit. « Chacun vit différemment les ruptures et départs d’amis proches et chers à son coeur. Si quelqu’un peut s’en remettre en deux jours, d’autres mettent des années. Vous ne devez pas écouter les gens autour de vous. Faites à votre rythme et si ça ne leur convient pas, dites leur merde. » Elle était peut-être crue et même méchante, mais elle s’en moquait. Chaque personne devait faire en fonction de soi et pas de ce qu’on disait sur elle. Nayoung, même si la situation n’était pas vraiment la même, se retrouvait dans le même type de condition. Son entourage voulait qu’elle reparle, mais elle en était incapable pour le moment. Ils ne la poussaient pas réellement, mais elle sentait leur jugement à chaque fois, comme s’ils pensaient qu’elle ne faisait pas d’efforts. Si ça ne tenait qu’à elle, elle reparlerait. Mais elle avait un blocage qu’elle n’arrivait pas à déceler et même aidée par une psy, ça ne changeait rien. Elle restait muette. Il reprit alors la parole, la sortant de ses pensées et elle l'écouta à nouveau, grimaçant légèrement à ses mots. Pour ça, elle n’avait pas de réponses à apporter. Les parents de Nayoung, bien qu’ils essayaient de toutes leurs forces de la refaire parler, n’étaient pas le genre de parents à ne pas écouter les besoins de leurs enfants. Alors, elle sourit tristement et nota quelques mots sur son papier. « Je suis désolée d’entendre ça… Je suppose que ça ne doit pas être facile tous les jours. » Après lui avoir montré ses mots, elle se maudit intérieurement. Il n’avait sûrement pas besoin qu’elle lui dise ça. Il devait être au courant. Mordant dans sa lèvre, Nayoung attendit qu'il réponde à la suite et sourit en hochant une fois de plus la tête. « Effectivement, c’est votre côté grand frère… Mais en tant que petite sœur, je vais vous faire une confidence… On préfère que notre fratrie fasse ce qu’elle veut plutôt que de vivre pour nous. Vous aurez des regrets plus tard si vous faites ce genre de chose. Je suis sûre qu’elle vous en est reconnaissante, mais à trop vouloir faire tout pour elle, vous vous oubliez et plus tard, vous risquez d’avoir des ressentiments à son égard, parce que vous n’aurez pas vécu pour vous, mais pour elle. » Elle garda son sourire avant de le regarder avec un sourire presque fier sur le visage. Elle ne le connaissait pas plus que ça, mais elle ressentait comme un élan de fierté pour lui qui avait finalement décidé de faire ce qu’il avait envie, sans se soucier de ce que ses parents diraient. Il avait encore du chemin à faire parce qu’il ne leur avait pas parlé, mais c’était déjà ça de pris. « Et c’est bien ! Surtout pour votre métier plus tard, il ne faut pas s’enfermer dans quelque chose qui ne vous plait pas. Eux ont vécu. Leurs études, leurs vies sont derrière eux. Il faut penser à vous, à ce que vous avez envie de faire plus tard. À ce qui vous rend heureux et fier ! Vous aimez les plantes, étudiez les et faites en votre métier… Vos parents n’aiment pas ? Tant pis. Vivez pour vous et plus pour les autres. » Nayoung lui sourit, espérant que ses mots, bien qu’ils ne soient prononcés à l’oral, aient la conviction qu’elle leur aurait donné si elle avait pu parler. Elle ne le connaissait pas, mais elle sentait qu’il s’épanouierait plus dans quelque chose qui le passionnait et qu’il aimait. ft : @joo won hee
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2