Rien ne valait qu'une promenade dans la direction de la nourriture. Quelques inspirations après, tu pouvais clairement jouer aux jeux des devinettes. Qu'est ce que tu allais manger de bon aujourd'hui? Curry ? poulet ? Le choix était divers et tu avais hâte de ne plus saliver mais bien nourrir cet estomac qui te demandait un peu d'attention, que tu gratifiais d'une petite tape d'ailleurs.
Mais le destin en avait décidé autrement. Et si la voix qui s'élevait ne t'était pas familière elle était assez forte pour stopper tes pas d'un coup. Ce regard pétillant pris la fuite, switchant pour un plus noir et blasé qui n'attendait qu'une chose: qu'on lui prouve qu'il avait tord.

Mais ce radar n'avait que rarement tord, et se plantait désormais sur cette scène improbable qui remplissait ta poitrine d'un feu que tu peinais à contrôler. Cette fille qui criait de la laisser, un bras emprisonné. Avait on besoin de filmer la scène pour la comprendre ? Peut être que le monde était devenu sourd, aveugle et débile en même temps. Ce n'était pas ton cas. Intrépide, inconsciente, peut être même mêle tout, bruyante, impulsive, tu acceptais même chiante, mais clairement pas lâche tu pris la direction de ce faux couple les poings fermés. " C'est quoi ton problème? " Bien sûr la surprise et l'indignation suivirent ton intervention alors que tu posais ta main sur le poignet de ce mec un peu trop insistant. Serrant bien plus que nécessaire il lâcha la pauvre fille qui se reculait. Une scène rapide, bien trop. " Je serai polie pour la télé mais va te faire mmmh.. " Tes lèvres se scellèrent pour ne faire que fredonner cette insulte qui n'attendait qu'à sortir.

Il allait répliqué, c'était obligé et il allait clairement se recevoir la correction qu'il méritait. Enfin, dans ton plan. Mais un élément extérieur interrompis la totalité de ton geste.
Mais qu'est ce qu'il faisait ?

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@Lee Seo Joon

Regard rivé au sol, je suivais des yeux chacun de mes pas sans réellement me rendre compte de l’endroit où ils me menaient. Le cœur déchiré d’avoir été si brutalement oublié m’était si douloureux que la réalité qui m’entourait paraissait floue, comme si elle avait perdu toutes ses couleurs. Les sons me parvenaient étouffés, comme si l’on m’avait volontairement coupé du monde… et peu importait les cours, l’hôpital ou même les heures passées derrière ce bar, j’avais la sensation de manquer d’air. J’avançais, sans but précis, simplement guidé par une énergie bien plus forte que ma propre volonté, de toute façon, elle m’avait abandonné elle aussi…

Personne n’osait me poser de question, pour la simple et bonne raison que j’affichais, malgré tout, un sourire bienveillant. De ces sourires qui jamais n’avaient fuis mes lèvres, de ces regards doux et avenant, je trompais le monde. Ce n’était pas la première fois… mais j’espérais néanmoins que ce serait la dernière. Le soupire m’échappa, discret et pourtant brûlant, j’expirais tout l’air que j’avais retenu malgré moi jusqu’à ce que mes yeux ne soient attirés par une scène étrange. Au loin, deux étudiantes en prise avec un homme qui ne semblait pas en être un. Oublies Seojoon… tu ne peux pas sauver la terre entière… pensais-je. Une promesse que je tentais de me faire… en vain. Il y avait toujours une personne en difficulté. Il y avait toujours une âme en peine… et je ne savais décemment pas y rester aveugle et sourd.

Quand bien même mon cœur avait été piétiné, il restait aux aguets, prêt à bondir pour venir en aide à qui tendrait la main, et visiblement à cet instant, l’une des deux étudiantes se retrouvait prise au piège tandis que l’autre en profitait pour s’échapper. Sans voir son visage, je ne pouvais qu’imaginer la détresse de ses yeux et la tension dans ses muscles, aussi je pressais le pas pour rapidement arriver à son niveau. Avec douceur, je glissais une main dans son dos, un geste que je voulais rassurant sans qu’il ne soit intrusif, et je plongeais mon regard baigné d’une lueur chaleureuse dans le sien. « Hey… tu es prête ? On va manger ? » tentais-je. J’espérais qu’elle y verrait une porte par laquelle elle pouvait ainsi fuir son agresseur à qui j’accordais une minute de mon attention. « Tu as besoin d’aide ? Tu es perdu ? » La diplomatie était toujours de rigueur, peu importait la situation, et ce même si mon vis-à-vis semblait particulièrement contrarié.


@Choi Sae Hee

Le personnel et le professionnel devait rester séparé. Il fallait également savoir quand une histoire ne nous concernait pas. C'était important d'avoir ce trait entre deux situations, et pourtant tu n'arrivais pas à tourner les yeux, jouer la sourde en te disant que cette personne y arriverait, qu'elle se débrouillerait, que ce n'était pas ton affaire. Il valait mieux se couvrir de honte de s'être fourvoyé que d'oublier et tourner le dos à une personne cherchant de l'aide. C'était comme un dicton, un mantra que tu ne cessais de te répéter. Peu importe si tu passais pour la folle. Peu importait si on pestait contre toi, qu'on te détestait. Ce n'était pas ton problème. Tu ne le supportait simplement pas, les larmes, l'anxiété, le profit.. tu détestais tout ce qui pouvait heurter les autres.

C'était surement une faille dans ton passé, comme dirait les psychologues. Ce moment où tes yeux avaient observé l'immondice, quand ton monde avait été frappé par la réalité absurde. Quand ton sang partageait le même ADN que cet homme que tu observais avec dégout profiter de ces filles de ton âge. A quel moment avait il abandonné toute raison? Etait il malade ? Tu l'espérais. Tu espérais que la science puisse expliquer son comportement écoeurant mais rien n'y faisait. Parfois la science n'avait pas de raison, alors venait l'humain, on pardonnait pour des raisons stupides, on omettait pour sauver les meubles mais tu n'oubliais pas.

Et c'était surement avec toute cette haine que tu serrais le poignet de ce congénère dégénéré. Il avait besoin d'une correction, d'une personne lui disant non. Il avait besoin qu'on se mette sur son chemin, qu'on lui brise chaque os... ou du moins qu'on lui fasse comprendre. Ta mâchoire serrée tu allais simplement le retenir, et répondre à son attaque. Comme d'habitude.
C'est un geste imprévu qui te sortit de tes pensées, de ce regard insistant dans celui du lâche. Un geste qui te fit regarder le nouvel inconnu à tes côtés. Etait il de son côté ? Du tien ? Manger ? Clignant des paupières dans l'incompréhension tu haussas un sourcil.  "Je suis prête à lui botter le cul oui... " Retournant à tes moutons tu voyais qu'il partageait ton incompréhension mais surtout une colère noire, deux personnes pour l'arrêter.. ce n'était pas sa journée.

Son poignet s'extirpant avec violence de ta main tu le pointas du doigt tandis qu'il partait en pestant contre vous. "Si je te revois l'emmerder je te brise une jambe.. TARE !!!  " Il avait fallu qu'il prenne les jambes à son cou te faisant crier. " Du coup... qui es tu ? " Ton attention reporté vers cet homme au regard chaleureux tu ne pouvais t'empêcher de te demander ce qu'il venait de se passer.

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@Lee Seo Joon

Preux chevalier sur son noble destrier, je m’avançais tel un véritable sauveur pour celle qui semblait en détresse. Mes yeux n’avaient que faire de la réalité qui me faisait face, le cœur vaillant du pseudo héro ne souhaitait qu’une seule chose : sauver. À tout prix sauver toutes celles qui en avaient besoin… une erreur certainement, et sans doute que j’aurais dû y réfléchir à deux fois avant de me jeter à corps perdu dans une bataille qui n’en n’était pas une. Mais la raison avait cédé sa place à l’instinct qui se trompait lourdement et c’est une main que je voulais rassurante et salvatrice que j’apposais avec douceur sur son dos. Plongeant dans ses deux perles ténébreuses, je ne pus y lire que la détresse en faisant fi de la colère qui les faisait pourtant briller. En une phrase, je désamorçais la situation, je me faisais passer pour celui qui veillait sur son ami, peu importait qui lui faisait face. Et si j’eu la surprise de voir un rictus étirer les lèvres de mon vis-à-vis, je n’en montrais rien. Après tout, je n’étais pas venu pour tenter de décrypter les gestes d’un abruti qui ne savait pas comment se comporter avec la gent féminine.

La surprise se lisait sur son visage, mais je ne m’y attardais pas, c’était une réaction tout ce qu’il y avait de plus normal et à vrai dire, je m’attendais même à des remontrances pour la façon dont je m’étais immiscé dans son dos sans prévenir. Mais ce fut à mon tour d’être frappé par l’étonnement. « Lui botter le cul… ? » soufflais-je. J’avais l’habitude d’entendre un merci murmuré discrètement, mais certainement pas une telle détermination face à laquelle son agresseur décida de battre en retraite. Dans un sifflement à peine audible, il fuyait les lieux, rouge de colère, mais j’eus la nette impression de ne pas être la raison de sa fuite.

Le sauveur n’en n’était visiblement pas un… et ce furent ses mots qui me firent l’effet d’un coup porté à l’estomac. Une réaction sans doute exagérée, mais le doute m’enveloppa soudainement… et si je n’étais pas intervenu ? Je ne pus m’empêcher de l’observer, exhalant toujours cette même détermination avant que son attention ne se reporte sur moi. « Quoi ? » lâchais-je. Désarçonné par sa question si directe, il me fallut reconstituer la scène à la vitesse lumière avant de pouvoir lui répondre. « Je suis… un ami ? » tentais-je. « Excuses-moi, je… tu… enfin, il me semblait que tu avais besoin d’aide. » Je bafouillais sans réellement m’en rendre compte. Puis dans un accès de conscience, je lui offrais une main amicale. « Seojoon ! Je m’appelle Lee Seojoon, et je suis désolé de m’être invité de cette manière, je voulais simplement aider. » D’un sourire timide, je me présentais lorsque d’ordinaire je me contentais de jouer mon rôle et de reprendre ma route. Mais il y avait quelque chose dans son regard qui m’interpellait, une petite lueur que je n’arrivais pas à déchiffrer et qui m’intriguait plus que de raison. « Est-ce que… tout va bien ? »



@Choi Sae Hee

Si tu n'existais pas tu aurais été l'héroine d'une bande dessinée. D'un tout autre genre. Ce genre qui faisait tomber les filles dans ses bras et qui était respectée par les hommes. Ce genre qui n'existait pas. Pour cela tu devais te voir affubler de représentations grotesques. Parce que tu étais une femme on attendait de toi que tu te taises, que tu pleures, que tu tapes du pied une fois sur deux, que tu boudes, que tu cries à l'aide. Mais tu fronçais les sourcils, tu attrapais le bras, tordais tout ce qu'il était possible de tordre. Tu tirais les cheveux, tu jurais dans ta langue natale. Tu protégeais les plus faibles, et tu ne demandais jamais de l'aide. Tu souriais pour... tu avais oublié la raison de ce sourire ancré sur ton visage. A moins qu'il ne soit l'outil d'excellence de ceux qui ne voulaient pas être questionné, qui ne voulaient rien dire. Pourtant tu avais perdu toute once de gentillesse , de patience, arborant un regard glacial, une poigne ferme. Loin de cette image de poupée que tout le monde se faisait. Tu étais loin de ce qu'il avait voulu, de ce qu'ils voulaient tous. Même cet inconnu.

Les roles s'inversaient. L'arroseur arrosé. Celle qui venait sauver était sauvée. Digne d'un drama populaire tu ne comprenais pas plus la situation que ton homologue bien décidé à te sortir d'une situation délicate. Tu ne pouvais que comprendre l'air perdu du manant qui avait cru s'en sortir, et la réaction étonné de ton sauveur. Son poignet parti déjà loin c'est ta voix qui s'éleva pour l'assommer de dernières remontrances et menaces. Il n'avait pas eu son compte. Tu en étais frustrée mais au moins il ne reviendrait pas n'est ce pas ? Tout comme lui. Ton regard l'ayant ignoré assez de temps se tourna vers lui avec curiosité. Qui était il ? Que faisait il ? Il allait partir n'est ce pas ?

"Folle", " Hyung" tu étais habituée à des sobriquets qui ne t'allait que trop bien. Mais il n'en dit aucun. La surprise le prenait, le pauvre. Ton regard soutenant le sien alors qu'il semblait chercher la réponse tu te mis à rire en entendant son excuse. Un ami ? Il était encore dans son rôle. Peut être que la chute avait été trop rude. Il semblait perdu baragouinant ce qu'il avait cru voir. Tes yeux balayaient la scène autour de vous,les regards curieux, les piaillements bas, tandis que tu remettais ton sac sur ton épaule. "C'est rien.. je suppose qu'on pouvait l'interpréter comme cela.. " Même si c'"était étonnant. Tu lui laissais le bénéfice du doute en observant sa main un instant. Il ne partait pas ? Il n'avait pas pu accomplir son devoir, pourquoi ne montrait il pas cette fierté si masculine en s'en allant ? Un instant où tu te perdis sur cette vision, une simple main tendue, un prénom et l'envie d'aider. C'était donc quelqu'un de bien, quelqu'un comme toi. Réveillée par sa demande tu sortis de tes pensées pour attraper sa main en souriant. " Choi sae Hee.. C'est mieux de trop en faire que pas assez. C'est rien. " N'avait il pas entendu parler de toi ? Non pas que tu te pensais impossible à ignorer mais .. tu avais botté assez de fesses, tirer assez d'oreilles et tordu assez de bras pour être légèrement connue. " Non. J'ai faim.. On va manger ? " Il te l'avait proposé non ? Quelques minutes plus tôt. Un dernier sourire aux lèvres et tu le tirais à ta suite pour subvenir à ton premier besoin : manger.



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@Lee Seo Joon

Perdu… si d’ordinaire le scénario était clair et limpide, s’il me suffisait simplement d’intervenir et de rassurer, d’être l’oreille attentive quelques minutes ou quelques heures, à cet instant tout semblait hors de propos. Rien n’avait de cohérence, et si j’avais transformé la réalité pour la modeler à ce que mon subconscient attendait, il n’en restait pas moins que ça ne collait pas. Habituellement si calme, si prévenant et avenant, je restais bouche bée sans que je n’arrive à saisir ce qu’il venait de se passer. Il avait fui de colère… jamais ils ne fuyaient de cette façon. Quelques remarques désobligeantes, quelques piques que ne m’atteignaient pas, et ils repartaient généralement en ricanant rejoindre leurs groupes de décérébrés… Et elles… les yeux rougis par la crainte, la colère et la tristesse, la douleur d’une humiliation de laquelle je m’évertuais à les soulager… Tout était identique : les agresseurs, les victimes, les raisons qui avaient poussées à commettre ce délit… Tout était identique, sauf à cet instant. Aussi lorsque la question échappa brutalement ses lèvres, je n’eus d’autre réaction que la surprise avant de tendre une main amicale.

Une présentation maladroite mais honnête, après tout, n’étais-je pas connu pour me lier facilement d’amitié ? Ne figurais-je pas parmi les étudiants les plus appréciés ? Quand bien même ce classement ridicule m’importait peu, il me revenait régulièrement aux oreilles, si bien que je ne pouvais l’oublier… car si des choses aussi futiles pouvaient nourrir les conversations… qu’en serait-il d’informations bien moins innocentes ? Puis son nom fut soufflé, un nom qui résonna étrangement sans que je ne puisse savoir pourquoi. Avais-je déjà entendu parler d’elle ? Sans doute que oui, le campus n’était visiblement pas assez grand pour nous exempter de tous ses ragots. Je ne pus réprimer le sourire face à sa remarque. En faire trop ? Je n’avais jamais eu l’impression d’en faire trop, ni pas assez, mais juste suffisamment pour venir en aide à qui en avait besoin. « Tu ne vas pas me botter le cul alors ? » plaisantais-je. Et avant que la conversation ne poursuive son cours, sa réponse me désarçonna à nouveau. Si d’ordinaire je venais en aide, j’avais notamment pris l’habitude de m’éclipser, de ne jamais trop m’invité dans les quotidiens de ces demoiselles en détresse… je l’avais fait pour deux d’entre elles, et par deux fois, j’avais eu le cœur brisé et piétiné. Mais était-elle seulement une demoiselle en détresse ? Sa main attrapa la mienne avant de m’entraîner à sa suite sans que je ne trouve à y redire. « O… ok. Je te suis… » … je suppose.

Je la suivais, malgré moi les premiers instants, mais rapidement, je me surprenais à regarder les devantures des restaurants qui s’alignaient devant nous. « Une préférence ? » Du coin de l’œil, j’avais repéré une petite échoppe, et avant même qu’elle ne réponde, ce fut à mon tour d’attraper sa main pour l’y entraîner. « Tteokbokki, ça te tente ? » souriais-je. « Après avoir fait preuve d’une telle hargne… je t’invite ! »


@Choi Sae Hee

Aujourd'hui tu ne pourrais pas dire que tu avais botter les fesses de ce vile mécréant qui rendait ta journée si sombre. Aujourd'hui tu n'entendrais pas ces insultes bateau qui demandaient un peu d'aide à la répartie sans jamais trouvé de réponse. Aujourd'hui rien n'était comme d'habitude. Pour un bien surement. N'était ce pas rafraichissant, rassurant, de voir quelqu'un s'avancer, prendre position et changer la situation? Ca aurait pu l'être. Peut être. Mais ton esprit restait sur cette vision exécrable que tu détestais tant. Cette vision de l'homme qui voulait bomber le torse face à la femelle. Un but précis ? Peut être. Tu avais vu ce scénario se jouer bien trop de fois devant toi que tu avais perdue l'essence même du sauvetage. Alors tu le faisais, parce que ça t'énervait, parce que tu le pouvais, parce que tu te sentais utile. Tout comme il devait se sentir utile d'avoir interrompu une bataille perdue d'avance pour ton ennemi. Cependant, il devait ignorer la personne qu'il avait arrêté. Lui. Toi ? Avait il été un sauveur pour toi, ou pour ce fuyard qui partait la queue entre les jambes?

Présentation faite tu t'étonnais d'avoir une réponse. A vrai dire tu t'attendais à une fuite numéro deux. A le voir pester contre ton toupet. Mais ce fut à ton tour de recevoir une réponse inattendue, ne pouvant que sourire devant cette présentation. N'était il pas dans toutes les bouches Seo Jun ? En tout cas c'est ce que tu avais retenu sans savoir de qui ils parlaient. Les rumeurs étaient comme le vent se répandant même aux oreilles des plus désintéressés comme toi. Mais tu pouvais imaginer pourquoi son nom était murmuré. Son sourire aurait pu charmé la plus innocente, et il avait du en jouer plus de fois que tu ne pourrais jamais les compter." Hm.. pas encore. A voir ce que tu peux faire. " Un second rire t'échappa tandis qu'il utilisait l'humour. Bonne technique afin de briser la glace. Mais il n'était pas exempt de se voir un jour les fesses bottés. Après tout tu ne connaissais pas ses habitudes, tu ne savais pas ce qu'il faisait, et ce qu'il était capable de faire afin "d'aider". Ton père aussi prétendait à cette noble cause.
Mais sur ce moment, tu préférais prendre ses mots à la lettre, le tirer avec toi afin de partager un repas. Pourquoi ? Parce que tu n'étais pas que celle qui donnait des leçons et corrections, mais aussi celle qui était amicale. Ce rôle t'allait bien, alors pourquoi l'enlever?

L'odeur qui t'avait guidé ne refaisait plus surface, ton intervention ayant interrompue ta route vers le paradis du palais. Dommage. " Pas vraiment.. " Regardant un peu les devantures mais surtout l'intérieur tu tentais de retrouver cette envie. Mais avant que tu n'aies pu trouvé ton bonheur tu fus tiré à ton tour. "Tteokbokki ? " Le regard surpris tu ne pus rien ajouter en sentant ces effluves douces et épicées. " Pas besoin, je peux payer. Je t'invite , pour avoir essayé d'aider. " Commandant rapidement tu cherchais dors et déjà ton porte monnaie "C'était gentil de vouloir aider tout à l'heure.. mais si tu me vois, ne le fais plus. " Tendant un billet pour payer tu le regardais par la même occasion.





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@Lee Seo Joon

Elle dégageait quelque chose d’étonnant, une sorte d’assurance, une confiance peu commune à laquelle se mêlait pourtant un autre sentiment sur lequel j’étais incapable de mettre un nom. Mais sans plus de cérémonie, je partais à la conquête d’un lieu dans lequel me repaître d’un bon déjeuner dont mon estomac avait cruellement besoin. Du coin de l’œil, je l’observais sondant mon esprit à la recherche d’informations sur cette demoiselle en détresse… mais l’était-elle seulement ? Depuis quelques temps, les informations se brouillaient dans mes pensées, et elles n’étaient plus désormais qu’un sac de nœud que je semblais parfois incapable déchiffrer.

Puis ce fut la devanture d’une petite échoppe dans laquelle j’avais certaines habitudes qui me sorti de mes pensées, et sans réfléchir, je l’entraînais à ma suite pour m’y installer. Véritable gentleman des temps modernes, ou peut-être un poil conservateur, c’est naturellement que je lui proposais de l’inviter, et une fois encore sa réponse me prit au dépourvu. Avoir essayé d’aider… Sans savoir pourquoi, je me sentais presque vexé… ou simplement étonné d’être ainsi relégué au statut d’encombrant. « Je note… » lâchais-je. « Ne plus intervenir quand tu dois botter les fesses d’un opposant ! » Un humour maladroit alors que je ne pus m’empêcher de la regarder avec intérêt. De longues mèches d’ébènes, un visage aux traits fins et délicats, une silhouette gracile et qui ne semblait pas vraiment faite pour les combats…. Mais peut-être me trompais-je. Ce ne serait pas la première fois…

Je vis les billets s’échangés, avant qu’elle n’aille s’installer sur l’une des petites tables en plastiques, non sans commander une bouteille de soju avant de la rejoindre. Boire en journée était loin d’être une grande idée, mais je voulais simplement faire taire le flot de mes réflexions et éteindre le feu qui me consumait un peu plus chaque jour. « Je n’ai plus de cours cet après midi… » me justifiais-je avant de lui tendre le verre que je venais de servir. « J’espère que toi non plus. »



@Choi Sae Hee

Si la honte et la gêne semblaient avoir fuit depuis un bon moment tu n'étais pas pour autant la personne que tout le monde décrivait. Tu avais des sentiments, des moments de coup de mou, tu avais aussi des peurs, des faiblesses, mais tu n'aimais pas les mettre en avant. Tu savais te débrouiller alors tu le faisais, ne demandant à personne, laissant croire que tu n'avais besoin de personne. Ce qui était partiellement vrai, comme pour ce moment plus qu'embarrassant où tu savais une fille pour être "sauvée " à ton tour. Mais parfois, toi aussi tu avais besoin d'être réconfortée, d'être entourée. Pourtant hormis Elias tous te semblaient bien superficiels. Tu les connaissais sans les connaître, sauf lui. Seo Joon. Lui tu ne le connaissais pas du tout mais sa démarche t'avais plu, l'embarquant dans ta quête de nourriture.

Chacun votre tour vous vous tiriez, l'un et l'autre dirigeant son propre bateau. Comme si cette après midi avait deux capitaines tu observais le stand qu'il te présentait. L'odeur te donnait l'eau à la bouche, ce pourquoi tu acceptas cette option. Le regard plongé sur lui, détaillant les traits de son visage pendant un instant très court tu te mis à rire doucement. avais tu été trop brute encore ? Le tact te manquant ça n'était plus étonnant. " Exactement , ou tu finiras avec le cul botté. " Une menace qui n'en était pas une. Tu doutais qu'il soit du parti des opposants, s'il prenait la peine de venir aider une inconnue.

Ignorant son regard sur toi, les billets s'échangèrent dans des sourires et le respect mutuel, avant que tu ne te retrouves à t'installer. Installant alors la table comme une pro , les baguettes et cuillères posées tu relevais le regard étonné sur cette bouteille verte. Le silence que tu gardas faisait écho à ta surprise et la réflexion que tu te faisais. boire, ne pas boire. Pourquoi boire ? Prenant finalement le verre tendu tu tapas doucement le sien avant de le boire d'une traite. " Moi non plus. J'allais à la bibliothèque. " D'ailleurs .. " Tu étudies quoi d'ailleurs ? " Il te semblait avoir entendu parlé de lui, mais le cursus t'échappait. Tu ne prenais pas tant attention aux bruits de couloir.

Tu préférais détailler sa mâchoire dessiné comme l'une de ces sculptures artistiques, ses yeux perdus dans un flux que tu ne comprenais pas, ses lèvres .. le hoquet te pris d'un coup te laissant sur une analyse incomplète. "Alors à quoi boit on ? Ton crash ne t'aime pas? Tu as loupé tes exams ? Ton meilleur ami a piqué ta copine ? Dis moi " Tu en voyais souvent, des hommes perdus, tu ne pensais pas avoir visé juste, espérant simplement détendre l'atmosphère tout en attachant tes cheveux en une queue de cheval lorsque le plat arriva.



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@Lee Seo Joon

Un rire échangé, d’une simplicité presque enfantine dont j’avais oublié les mécanismes. Depuis combien de temps m’étais-je laissé happé par la douleur et la solitude ? Depuis combien de temps n’avais-je pas simplement discuté, partagé quelques mots, quelques idées simplement pour le plaisir de converser ? J’avais la sensation que des semaines, des mois s’étaient écoulés sans que je ne puisse avoir aucune prise dessus, et aujourd’hui, à cet instant je refaisais surface. Elle dégageait une énergie bien plus calme que ce qu’elle montrait, aussi me laissais-je porter par l’instant, profitant d’avoir de la compagnie avec qui partager mon déjeuner. J’aurais d’ailleurs sans doute dû m’arrêter au repas, et lui éviter ainsi la bouteille de soju donnant l’image d’un alcoolique en devenir.

Ses doigts s’enroulèrent autour du verre que je lui tendais à ma grande surprise, si bien qu’en dépit d’avoir initié cette beuverie improvisée, j’hésitais devant le mien avant de finalement lui emboîter le pas et de le vider d’une traite à mon tour. Le liquide âpre dégringola et me brûla la gorge, une douleur que j’accueillais volontiers pourvu qu’elle n’efface toutes les autres. Et ce fut à nouveau le plus simplement du monde que la conversation se poursuivit. « La médecine, et toi ? » demandais-je avant de vider un second verre. « Si jamais tu as besoin, n’hésites pas ! Je ne dis pas non à de nouveaux cobayes. » ajoutais-je avec une pointe d’humour.

D’un geste souple, j’attrapais entre mes baguettes de quoi contenter mon estomac, mais ce fut à cet instant précis que de nouvelles questions fuirent ses lèvres. Sans réellement le savoir, elle venait de mettre le doigt sur une douleur que j’avais voulu enfouir depuis de longues semaines. Un crush ? Pas exactement… Mon meilleur ami a piqué ma copine ? Il se contente au contraire de me faire remonter la pente… « Il faut vraiment une raison pour boire un verre ? » tentais-je. Un sourire timide accroché aux lèvres, je restais néanmoins étonné qu’elle n’ait su lire en moi ce qui aurait pu me pousser à l’ivresse en pleine journée. « Mais du coup… je me demande… qu’à fait ce garçon pour que tu veuilles lui botter le derrière ? » Si d’ordinaire je portais le costume du sauveur, avec elle, il ne me semblait pas en avoir besoin. C’était étrange, étonnant alors que dans ses perles ténébreuses je ne lisais que la douceur.




@Choi Sae Hee