Tenue | Pour une fois tu es tranquille dans ta chambre. Le gang commence à te faire confiance, tu peux donc faire quelques actions de chez toi...enfin de ta chambre, car tu n'as pas réellement de chez toi. Quoi que la Yonsei, commence à y ressemble. Tu as un meilleur ami, cela ne t'étais pas arrivé depuis l'adolescence, avant que la rue t'embraque en son sein. Tu as même retrouvé SeongHwan et contre toute attente, vous avez débuté quelque chose ensemble. Tu n'es pas encore à l'aise avec l'idée de couple et pourtant c'est un peu ce que vous êtes. Tu essayes de ne pas ébruiter ça, d'abord car c'est assez mal vu en général, ensuite car tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête et tu ne veux pas t'entrainer là-dedans. Sans parler des rumeurs qui courent à ton sujet. En effet, il suffit d'être un peu marginale, geek, solitaire pour que les mauvaises langues parlent. Plusieurs évènements ont ajouté de l'eau au moulin, si bien que ceux qui prêtent attention aux rumeurs doivent être sûr que tu es gay. Enfin malgré tes difficultés, tu commences à te sentir chez toi, ici et cela te fait drôle.

Aussi lorsque tu entends du bruit dans le couloir, tu tends l'oreille. Tu es déjà de base paranoïaque, c'est encore pire depuis que tu as rejoint le gang. Oh tu ne crains pas une attaque de leur part mais bien d'une autre fraternité. Visiblement monnaie courante sur le campus. C'est donc méfiant que tu décides de sortir rapidement de la chambre pour voir ce qui se passe. Seulement tu ne t'attendais pas à tomber littéralement sur quelqu'un qui voulait entrer. Ta collision avec cette personne vous entraine tous les deux au sol. Tu t'es cogné, contre lui ou contre le sol, tu n'en sais rien mais ça t'a sonné et tu n'as pas pu bouger tout de suite

La dernière fois qu’il l’avait vu, Lucah n’avait pas su quoi faire et avait fui toute responsabilité, faut dire qu’avec Lowen c’était pas la grande joie des retrouvailles hein… Loin de là cette idée d’ailleurs, Lucah était dans sa chambre à la Yonsei, chez les Beolsae et il était en train d’écouter de la musique, il chantonnait ses yeux perdus dans le vague du plafond. Mais alors qu’il pensait passer un bon moment, une chanson arrivait dans ses oreilles et lui donnait envie d’aller voir si Lowen était ici lui aussi, s’il était chez les beolsae au même moment que lui ou pas. C’était bête puisqu’il avait fui la dernière fois qu’il l’avait vu mais il n’arrivait simplement à enlever cette idée de la tête alors comme sur la pointe des pieds, Lucah balançait son portable sur son lit et s’y levait pour trainer dans les couloirs, peut-être qu’il tomberait nez à nez avec l’homme de ces pensées ?

Après dix bonne minutes à marcher dans le couloir, il se dit qu’il était bête et secouant ses cheveux avec sa main il pestait contre lui-même avant d'avancer d’un pas ferme vers sa chambre et tant pis s’il n’avait rien d'intelligent à lui dire. Il s’apprêtait à frapper à la porte mais celle-ci s’ouvrait et quelqu’un lui tombait dessus, arrivé au sol le seul mot qui sortait de sa bouche. « Aie… » C’était qui ce type, pourquoi est-ce qu’il sortait de la chambre de l’homme qui occupait ses pensées et aussi son cœur. Lucah ouvrit doucement les yeux et cherchait à voir un visage, est-ce que c’était Lowen lui-même qui venait de lui tomber dessus ? Non, clairement pas et pour avoir eu Lowen plusieurs fois sur lui, il ne reconnaissait pas ce corps. Il poussait l’homme rapidement et tentait de se remettre de sa chute.

Tenue | Tu paniques un peu. Déjà que tu n'es pas de nature tranquille, cette collision réveille en toi ton instinct de défense. Tu n'es en sécurité nulle part et pas uniquement à cause des rivalités entre fraternités. Non le danger que tu redoutes est plus dangereux encore. Tu es conscient d'être un cadavre en sursis. Tant que tu te rends utile tu ne risques rien. Quand tu deviendras gênant ils vont s'en prendre à toi. Est-ce que ce jour est arrivé ? Lorsqu'il se dégage, tu en fais de même, te reculant aussi vite que possible de lui, comme s'il était de la lave en fusion.

T'es qui ?

Le ton que tu emploies n'a rien d'amical, aussi tu ne le reconnais, tu ne sais pas que c'est aussi un Béolsae. Il faut dire que niveau social tu es un peu limité. Du coup c'est vrai, tu le prends pour un étranger, est-ce qu'il y a une invasion d'une autre fraternité ? Pourtant c'est beaucoup trop calme pour ça ? Alors il est là pour toi. Ton esprit fait un amalgame trop vite et tu as peur pour ta vie. S'il n'y a pas d'attaque alors il est là pour toi. Si d'habitude tu es plutôt sur la défensive, à cet instant tu prends l'option de l'attaque. Après tout, tu t'es déjà fait kidnapper sur le campus pour te faire passer à tabac, aussi tu es devenu beaucoup plus méfiant. Tu t'approches donc de lui rapidement, le planquant contre le mur violemment. Tu as toujours un couteau sur toi mais tu ne veux pas dévoiler toutes tes cartes. Tu le fusilles du regard, plaçant ton bras sur sa gorge pour l'empêcher de bouger.

Qu'est tu fais là ? Qu'est tu me veux ?!

La chute lui avait foutu un sacré coup et Lucah se retrouvait à même le sol, écrasé par le corps d’un autre homme sur lui. Au début ses pensées allaient de suite vers Lowen, est-ce qu’il le prendrait pour un fou d’être venu jusqu’à sa chambre ? Est-ce qu’il allait lui en faire baver parce qu’il n’avait pas le droit de venir jusqu’à sa chambre ? Lucah grognait rapidement avant de repousser la personne qui venait de lui tomber dessus parce qu’après seulement quelques secondes, Lucah savait qu’il ne s’agissait pas de Lowen. Il le sentait et connaissait le poids du corps de Lowen ce n’était pas lui et il s’en voulait déjà d’être venu jusqu’ici. Lucah se redressait doucement mais l’homme commençait déjà à lui demander qui il était. Lucah l’observait de haut en bas en plissant les yeux, il faisait froid et Lucah avait particulièrement horreur de cette attitude en ce moment, depuis sa dispute avec Lowen l’autre nuit quand tout le monde dormait.

Puis avant même qu’il puisse dire quoi que ce soit, l’homme en face de lui s’approche trop vite, beaucoup trop vite de lui et le plaque contre le mur derrière lui. D’abord surpris, Lucah regardait l’homme avant de lui écraser le pied violemment et de le repousser loin de lui. Il soupira un coup et commença à s'énerver. « Déjà, tu devrais savoir qui vit ici dans cette maison avec toi histoire de pas attaquer les personnes qui vivent ici. » Lucah croisait les bras sur sa poitrine largement en colère maintenant. « Ensuite, tu sais que je vais aller parler de ton comportement avec Min Seok parce que figure toi que je suis venu pour parler à ton camarade de chambre qui visiblement n’est pas là, sinon tu serais pas aussi violent envers moi, et enfin pour terminer j’espère que t’es content de toi tu viens de te faire un ennemie ici. » Il soufflait franchement maintenant, le comportement de cet homme le faisait chier et il n’avait pas peur de le lui faire comprendre, il irait bien entendu parler de ce qu’il c’était passé ici au président de la fraternité parce que Lucah vivait assez de chose dans ce genre avec sa famille pour vivre la même choses ici, surtout quand on sait qu’il s’engueule déjà assez avec son ex petit copain Lowen avec qui il essaie de remettre le couvert.

Lorsqu'il t'écrase le pied, tu lâches un grognement, te reculant en le toisant méchamment. Malgré tout, tu es définitivement rassuré, ce n'est clairement pas une attitude que pourrait avoir un membre du gage. Si tu es soulagé, tu n'es pas plus avancé sur son identité, aussi tu restes méfiant et à distance. Quand il sous-entendu qu'il vit ici, tu fronces les sourcils, te maudissant intérieur d'être aussi anti sociale. Il faut dire que tu ne passes pas beaucoup de temps au dortoir. Il est rare que tu passes des nuits complètes ici, car tu as souvent des contacts, soit avec le gang, soit ailleurs. Et tu n'as pas besoin d'avoir un œil indiscret par-dessus ton épaule lorsque tu travailles. Aussi tu ne connais donc pas grand monde, en réalité personne à part tes colocataires.

Quoi t'es un béo ?

Tu vois à son attitude que tu l'as passablement énervé, ce qui se comprend. Après tout qui aimerait se faire agresser de la sorte ? Toi-même t'es pas sûr d'être aussi poli si cela t'arrive et pourtant tu ne comptes pas t'excuser. Ce n'est pas une question de fierté, c'est simplement que l'attitude de l'homme en face de toi ne t'incite pas à être aimable. Il faut dire il se comporte comme un gamin en te menaçant d'aller cafarder au président de la fraternité. Ta réaction est donc immédiate et comme souvent tu es sur la défensive.

Q'est t'veux que ça me foute, t'as qu'à aller tout lui dire !

C'est vrai que tu n'es pas amical et en même temps il ne t'incite pas à l'être. Alors oui peut être que tu as l'air d'un chien qui grogne, prêt à attaquer. C'est surement une réaction stupide. La plupart des gens se seraient excusés, d'autres l'auraient surement insultés, toi tu te contentes de montrer les dents. Tu ne t'es jamais écrasé, même quand tu avais un canon sur la tempe alors ce n'est pas un étudiant énervé qui va te faire peur. D'ailleurs tu restes campé sur tes positions, comme si tu protégeais ta chambre face à lui. Oui tes colocataires sont devenus des amis, même Lowen. Il a beau être différent de toi, c'est un homologue et cela vous a forcément rapproché.

Non Lowen n'est pas là... et qu'est-ce que tu lui veux d'abord ?