La nouvelle l’avait sonnée. Elle s’était assise tant ses jambes ne la portaient plus. Elle peinait à assimiler l’information. Levant son regard vers le médecin du clan, elle pinça ses lèvres. « Vous êtes sûr ? » évidemment qu’il l’était. Il n’aurait jamais osé prononcer un diagnostic erroné à une héritière du clan. Quand bien même elle n’était pas en tête de liste pour la succession du clan, il n’en restait pas moins que Khaliyan représentait ce clan par son sang et son existence. L’annonce que venait de lui faire le vieux Kim la bouleversait, pourtant aucune larme ne daignait se verser. Stoïque face à cette tempête interne Khaliyan fit ce qu’elle savait faire le mieux : semblant. Elle se redressa lentement, jaugeant avant tout son équilibre avant de pouvoir marcher. Le médecin, posa sur elle un regard remplie d’affection. Il savait par quoi elle allait devoir traverser et savait qu’une femme seule enceinte dans le clan apporterait déshonneur et honte sur son nom. Posant une main sur son ventre elle déglutit difficilement et saisi le sachet que lui tendait le vieux Kim. Quelques vitamines et autres médicaments pour soulager les symptômes de sa grossesse. Il fallait maintenant qu’elle prenne rendez-vous dans une clinique privée et qu’elle prenne pleinement conscience de ce qui allait se passer par la suite … elle était enceinte de Yohan … de presque 4 mois maintenant. Assommée elle s’installa derrière le volant sans bouger pendant près d’une heure. Ce jour-là elle conduit jusqu’à chez elle et se contenta de s’allonger dans son lit pour dormir. Dormir, longtemps, longuement. Presque une journée entière. A tel point que lorsqu’elle rouvrit les yeux elle se sentait perdu, projeter dans un monde qu’elle ne connaissait pas. Grimaçant elle se redressa et tenta de reprendre ses esprits. Elle passa une main dans ses cheveux pleins de nœud. Elle se laisse retomber sur le matelas lourdement au même temps que le souvenir de cette grossesse l’assaillait. Elle posa alors fébrilement ses deux mains sur son ventre qu’elle eut l’impression de sentir plus rebondit encore et murmura alors qu’une larme roula sur sa tempe. « Je suis désolée … » pour ce bébé, pour Yohan, pour cette vie qu’elle ne contrôle plus … elle est épuisée Srey, épuisée de ce quotidien qui l’accable. Elle sait qu’elle doit trouver la force de se relever mais sans Yohan elle s’en sent incapable. Alors, après de longues minutes, elle décide de se lever, quitter son lit, quitter ces vêtements. Elle prend une douche longue, observe son corps sous toutes les coutures, s’examine dans le miroir. Paraissait-elle différente ? Elle n’en savait rien. Elle prit le temps de laver ses cheveux, de les sécher, de les lisser. Elle posa du maquillage léger sur son visage fatigué. De vieilles habitudes qu’elle semblait retrouver. Elle se fit belle, se voulait belle, pour lui. Elle conduit rapidement à l’hôpital. Car il était le premier à qui elle voulait annoncer la nouvelle. Poussant la porte de cette chambre elle le trouvait là, sans exception comme chaque jour, endormi et calme. « Mon amour … » souffle-t-elle en caressant sa joue tendrement. Elle craignait qu’on puisse les entendre alors elle se pencha délicatement à son oreille pour lui murmurer tu as réussi … à laisser une trace de toi dans ce monde. Tu as réussi mon amour … répété-t-elle l’émotion lui faisant monter les larmes aux yeux. Elle avait peur Srey mais dans le fond elle était heureuse de cette nouvelle. Elle procédait lentement mais sûrement à l’information et savait qu’elle devra faire face à des épreuves qu’elle n’était pas prête d’affronter mais …  Elle resta de longues heures avec lui, à lui raconter sans trop en dire ce qu’elle ressentait. Partager ce moment avec lui … Et quand le soleil fut sur le déclin elle sut qu’elle dû rentrer. Pourtant, loin de prendre la direction de son domicile, elle se gara devant la fraternité des Pyo. Elle aurait pu l’appeler, lui envoyer un message mais elle n’avait pas réfléchi. Parce qu’il était la seconde personne qu’elle voulait informer … il fallait qu’elle rende tout ça réel … il le fallait. Déglutissant elle se dirigea vers le bâtiment et après de longues minutes arriva enfin devant la porte d’Il Kyang. Elle savait prendre le risque de croiser sa sœur mais, quand bien même son image ne quittait pas son esprit, Khaliyan n’était pas encore prête à lui dire … il lui faudrait du temps. Toquant trois petits coups rapides sur le portant en bois elle attendit que le garçon lui ouvre. Ses camarades lui avaient certifiés qu’il se trouvait dans sa chambre, aussi l’espérait-elle.

« Pas ce soir Kitae… » Disais-je lassé. J’étais épuisé, je voulais juste être seul ce soir. J’avais promis à Young Min de passer. Ce que j’avais fait mais maintenant qu’il était parti je me retrouvais comme un idiot. A attendre… attendre quoi ? Le courage peut-être de me lever. De continuer à avancer. J’inspirais doucement, ce soir je ne prendrais rien. Je me l’étais promit… demain je recommencerais. Mais pas ce soir. Young Min avait été là, ça me rappelait que je lui en devais beaucoup aussi. Pauvre type que j’étais… je me détestais. Terriblement… pour ne céder à aucune tentation, je ne savais pas réellement quoi faire. Ecouter de la musique, me perdre dans des souvenirs… et me voilà que j’étais là à regarder des photos de nous deux. Je la détestais… et pourtant je l’aimais toujours autant. Ce qui me tuait le plus c’était le silence. Et je comprenais ce qu’elle avait dut ressentir quand je l’avais laissé quatre années plus tôt. Je n’avais que ce que je méritais… mais j’étais fatigué de devoir me battre dans ma propre existence. Plus rien ne me retenait ici… parfois je me le disais, puis j’avais ces appels, ces noms qui s’affichaient sur mon écran. Young Min, Yoo Mi, Sawan même encore loin elle était là… puis Srey… surtout elle en fait. Je le fais pour toi Yohan… seulement pour toi. Je l’aimais cette fille, comme une sœur que je n’aurais jamais eue. Mais parfois c’était dur… de devoir faire semblant. Jouer au rôle de Yohan me troublait. C’était lourd à porter. Mais jamais je n’osais lui dire. La suivant simplement, m’apprêtant comme il le fallait. Je n’étais qu’un pantin surement. Dans ce monde que je ne comprenais pas. La vie au clan me dépassait… je n’avais pas eu cette existence. Et je crois que parfois j’aimais celle que j’avais. Ce n’était pas si mal tout compte fait… pourtant en cet instant je n’étais plus sûr de rien. Perdu dans mes pensées, on frappait à la porte. Je pensais qu’il s’agissait de Young Min qui revenait plus tôt pour me surveiller. Mais quand je l’ouvrais je voyais Srey… son doux visage, ses yeux brillants. Elle était belle, à en damner les dieux. Si différent du genre de femme que j’aurais choisis. J’aimais cette différence entre Yohan et moi. C’était idiot… mais ça me rappelait que chacun de nous avait eu sa propre vie… « Srey… ça va ? » j’étais déjà inquiet évidement. Al voir ici c’était troublant. Elle ne venait jamais à la frat. Et savait que j’étais plus souvent chez moi d’ailleurs. Tout me laissait à croire qu’elle était mal. Je la laissais entrée, la regardant comme une chose fragile… allait-elle se briser devant moi ?

Passant ses doigts sur les meubles, elle s’avance dans la pièce avec un air concentré. Elle retire son manteau qu’elle laisse trainer sur le coin du lui. Il Kyang lui a ouvert la porte, surpris de la voir ici. Elle l’était aussi. Jamais elle n’aurait cru pouvoir venir ici pour annoncer une telle nouvelle. Ce n’était pas le lieu, ce n’était pas l’endroit. Mais c’était plaisant de se sentir, dans cette chambre, un instant hors du temps. Elle tente de ne pas se noyer dans ce million de pensées qui l’assaille. Attrapant un pull qui trainait sur la chaise, elle s’en saisie et le porte à son nez. Ce n’était pas celui d’Il Kyang. Encore moins celui de Yohan. Qu’elles auraient été leur vie s’ils avaient décidé de devenir étudiants ? Avoir une vie dite normale, en auraient-ils été capable ? Au vu de la situation dans laquelle ils se retrouvaient tous les trois, Srey aurait aimé pouvoir dire que oui … ils avaient été accroc au monde de la nuit, à ce monde qui les avait vu grandir, qui les avait fait grandir, et les voilà désormais séparés. Une moue sur la bouche, elle se détourne et chasse cette pensée qui la taraude. Elle se glisse jusqu’à Il Kyang en caressant sa joue doucement. Elle aimerait pouvoir lui dire tout ce qu’elle ressent mais c’est encore trop tôt. Il sait que sa ressemblance avec Yohan la trouble, qu’elle se perd parfois dans sa contemplation, sans jamais le confondre. Elle passe un pouce sur sa bouche, plus épaisse que celle de Yohan. Des baisers chauds qu’il doit donner à celles qui partagent son lit. Cette pensée la fait sourire. Sur sa bouche, elle ressent encore la chaleur de la peau de Yohan. Un plaisir qu’elle ne manque jamais de savourer à chaque visite. Puis ses doigts remontent jusqu’à ces mèches de cheveux rebelle. Elle tente maladroitement de les dompter dans francs succès. Srey prend du temps avant de parler, d’expliquer sa venue, et comme une habitude, une patience qu’il ne semblait n’avoir que pour elle, il se contente d’attendre. Attendre qu’elle daigne enfin lui porter de l’intérêt. « Tes yeux sont plus foncés que les siens. » bien que la différence soit subtile, Srey la connaissait. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui disait ça, et comme toujours Il Kyang lui répondra sûrement un simple je sais, ou se contentera d’esquisser un faible sourire. Que pourrait-il ajouter de plus de toute façon ? Srey savait qu’il se contenter d’être lui pour l’aider à traverser cette épreuve et elle aimait à croire qu’elle était la seule capable de pleinement le soutenir quant à sa relation avec Yohan. Cela lui donnait l’impression d’être importante pour quelqu’un, rien qu’un peu. Depuis le coma de Yohan la jeune femme se sentait terriblement seule, surtout depuis qu’Il Kwon s’était volatilisé pour se concentrer sur sa relation avec sa petite amie. Elle ne lui en voudrait jamais pour ça. Qu’il puisse être heureux ailleurs. Khaliyan sortie doucement de sa transe et papillonna des yeux avant de souffler « Allons sur le toit. » murmure-t-elle. Attrapant sa main elle le guida sans vraiment lui laisser le choix. Dehors il fait froid, mais cela ne semble plus la déranger. Grimpant rapidement sans lâcher la main du garçon elle sort sur le toit de l’immeuble en poussant un soupire d’aise, son souffle se noyant dans le ciel dans un nuage de fumée. Elle avance jusqu’au milieu du toit et observe la vue qu’ils pouvaient avoir d’ici. Délicate et forte à la fois, Srey s’avance dans sa robe noire avant de se tourner vers lui. Elle ne savait comment lui dire, comment lui annoncer, un millier de vidéo remplis d’idée circulaient sur internet, mais rien qui ne puisse être aussi fort que celle qu’elle allait lui faire maintenant. Attendant que le garçon la rejoigne elle attrape doucement sa main et murmure « Promet moi de le protéger Il Kyang … » et si dans un premier temps le jeune Pyo pouvait croire qu’elle parlait de son jumeau, la main du garçon posée à présent sur son bas ventre, ne laissait place à aucun doute quant à ce que ce regard intense cherchait à lui faire comprendre. Elle appuie davantage sur son ventre comme pour l’inciter à saisir l’information plus encore. Soit cet oncle qui saura le protéger de tout. Peut-être aurait-il dû prendre davantage son temps ? Lui expliquer plus en douceur … Mais Srey n’avait su trouver meilleur solution … Une main sur le ventre et le regard brillant d’émotion, voilà l’image qu’elle lui offrait.

D’un regard inquiet je l’observais, délicate… fragile… chacun de ses gestes comptaient pour moi. A l’affut de ses réactions, de ses sourires, de ces lueurs que je ne comprenais pas dans ses yeux… tout était si subtile entre nous. Une douce mélodie silencieuse à laquelle je m’adonnais. Nous ne disions rien, comme toujours et quand elle approchait je la laissais faire. Attendant simplement qu’elle comble ce vide. Cette affection certaine et destructrice… parfois je me sentais malheureux en la regardant, parfois j’avais envie de la prendre dans mes bras… mais jamais je ne le faisais sans que ça ne soit elle qui m’invite à le faire. D’un signe que personne ne pourrait comprendre. Et comme à chaque fois elle me dirait ces mots. Me parleraient de mes yeux, de ces mains différentes, de ces marques qui n’étaient pas les siennes… et comme à chaque fois j’en souffrirais sans rien dire… « Je sais. » avais-je répondu. Comme un rituel que nous avions. A nous observer, à s’apprivoiser parce-que nous n’avions pas le choix. J’aurais voulu l’aimer dans d’autres circonstances. Partager son quotidien parce-que Yohan était là. J’aurais souhaité être lui… rien qu’une fois pour la voir heureuse… je n’avais rien dit de plus, la laissant envahir ma vie. Cet instant qui n’était qu’à nous. Si douloureux parfois, alors que je la suivais jusqu’au toit. L’air frais me faisait du bien, à l’image de nos cœurs glacés surement. Je ne savais pas ce qui lui arrivait. Et je crois qu’une angoisse m’avait gagné… mais je n’avais pas vu de tristesse dans ses yeux. Je soupirais, doucement alors que mon regard la contemplait. Je comprenais pourquoi Yohan l’aimait… et j’aurais tellement voulu qu’il me parle d’elle. Des heures, à n’en plus finir. Entendre son admiration, ce sentiment puissant entre eux. Leur lien était indestructible. Je le savais… et j’enviais mon frère pour avoir trouvé celle qui l’accompagnerait tout au long de sa vie. Car j’étais sûr qu’il se réveillerait… je devais encore y croire. Pour elle… Ses mots m’avaient atteint, au même moment où je posais cette main sur son ventre. Alors que mon regard se posait sur elle. J’en comprenais le sens, les subtilités comme à chaque fois que nous nous parlions. Elle était… enceinte… et cette nouvelle faisait frissonner ma peau. Mon regard embué, sans pouvoir maitriser ces émotions. N’était-ce pas la plus belle des nouvelles ? Et j’avais ce sourire sur les lèvres, à la fois réservé et heureux. Je baissais les yeux, surement parce-que la tristesse me ravageait aussi. Les sourcils froncés, je déglutissais… Yohan… serait-il là pour voir ce bébé ? J’avais peur de sombrer tout à coup. Peur d’être le plus fragile des deux. Alors je me forçais à sourire, à lui offrir le meilleur de moi pour ne pas la laisser tomber. Malgré moi une larme coulait sur mes joues. Mais je ne savais pas si c’était de joie ou de peine… « C’est la plus belle chose qui pouvait vous arriver. » et j’étais détruit intérieurement. Parce-que de leur amour naitrait cet enfant. Mais je ne savais même pas si Yohan le verrait. Et s’il ne se réveillait jamais ? Si son enfant voyait son père à travers moi ? Comment le vivrait-il ? Et si… il me détestait pour être là ? « Srey… » Disais-je la voix tremblante. Et j’étais désolé pour eux… dans un geste pressé, je venais la prendre dans mes bras. J’étais triste oui… mais tellement heureux aussi. Et cette dualité qui était le plus difficile à gérer. Comment ne pas être heureux à l’idée d’avoir un neveu ? Comment ne pas être heureux de devenir quelqu’un d’important pour quelqu’un ? « Je suis… tellement heureux pour vous. » tellement que j’en pleurais. « Je serais là pour vous trois… je te le promets. » une promesse que j’étais certains de tenir. Parce que mon frère passait avant tout le reste. Parce-que sans lui, je n’étais plus rien du tout. Je serais là pour eux… je te le promets mon frère…

Se perdait-elle dans ce qu’elle voyait ? Dans ce qu’elle avait imaginé ? L’émotion d’Il Kyang se perd un instant sur le visage de Yohan. elle savait que Yohan aurait été fou de joie à l’idée d’avoir un bébé … D’avoir leur bébé. Srey était touchée, de voir à quel point cette nouvelle pouvait submerger le frère de son fiancée. L'émotion qu’il affichait ne pouvait être que sincère et ses larmes auxquelles elle ne s’attendait pas, lui gonflèrent le cœur. Elle n’avait jamais réellement rêvé de cet instant. Rêver d’une grossesse alors qu’ils peinaient déjà à s’aimer eux même, à se retrouver … Mais ils avaient réussi, après tant d’années et de souffrance. Elle était devenue sienne, sa compagne, sa fiancée, elle avait obtenu ce titre qu’elle possèdait officieusement depuis tant d’année : la femme de sa vie, l’amour de sa vie. Elle l’avait aimé sans condition. dès la première seconde le pense-t-elle. enfant insouciante qui avait débarqué dans ce clan après une adoption tardive. une famille qui l’avait retrouvée et des vérités qui avaient éclaté. Elle avait aimé Yohan pour son apparence, pour cette protection froide qu’il lui offrait. Peu habitué aux sentiments et à la chaleur des autres, il n’avait pas laissé Srey approché aussi facilement … mais ses sourires, ses efforts avaient fini par payer. Adolescente dans un monde d'adultes, elle s’était offerte à lui. corps et âme. il l’avait pris sous son aile pour l’aimer sans se l’avouer. elle était là et rien n’aurait pu changer ça. un passé sombre, trouble, un passé qu’on ne comprenait pas, un passé qui le hantait, Yohan s’était construit sans savoir ce qu’il était, ni d’où il venait. Elle l’avait accueilli en son sein pour faire de lui un homme meilleur. Elle y avait laissé quelques cicatrices mais elle avait tenu bon car c’était ce que sa vie valait.  Elle était aujourd’hui enceinte de cet homme qu’elle aimait tant, et malgré son coma, elle savait qu’ils s’en sortiraient.Elle n’était pas certaine de savoir comment, ni quand, mais elle refuserait d’un avenir sans lui, davantage en sentant cet enfant grandir en elle. elle tomberait presque dans les bras d’Il Kyang si elle n’avait pas de retenu. Elle laisse ses larmes rouler le long de ses joues et laisse éclater d’une voix cassée “Je suis enceinte” car le dire … c’était rendre tout ça réel … il serait tellement heureux pensait-elle mais il serait aussi tellement effrayé … elle avait peur Srey, terrifiée à l’idée d’affronter ça seule … d’affronter cette grossesse sans son fiancé … alors savoir qu’Il Kyang pourrait être là pour elle, c’était rassurant. Elle se blottit contre lui et s’autorise à penser à Yohan rien qu’une seconde. son étreinte lui manque, ses je t’aime lui manque … Elle voudrait pouvoir … simplement croiser son regard, l’embrasser, mais son amour était allité à lutter pour rester en vie. Est-ce que cette annonce lui permettrait de tenir le coup, plus encore ? Elle l’espérait tant … Srey n’était pas une femme fragile ou à protéger, mais cette grossesse sans l’homme qu’elle aimait faisait d’elle une proie facile … elle aurait besoin de lui, pardonne-moi d’avance pour ça … puis se détachant doucement pour venir essuyer  les joues du garçon, elle affiche un sourire doux malgré le bout de son nez rouge. “J’espère qu’il aura votre sourire …” car c’était bien là, l’une des similitudes les plus frappantes que les jumeaux avaient.