Goodbye Peonies feat. Mok Woojin
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Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Ven 5 Fév - 16:41 Citer EditerSupprimer
ootrp + Avec regret, Woori devait s’avouer une chose : le bouquet de pivoines qu’elle avait dans sa chambre (qu’elle avait d’ailleurs posé avec un soin particulier pour qu’il apparaisse dans ses vidéos) était sur la pente descendante. Elle allait devoir le jeter d’ici peu mais ne souhaitait pas laisser son vase vide. C’était qu’elle avait investi dans un réel vase en cristal, une folie qu’elle s’était permise quelques mois plus tôt après avoir touché un cachet plutôt important. Elle s'autorisait parfois un petit plaisir, bien que la jeune femme ne fasse toujours passer le bien être de son petit garçon avant le sien. Encore plus que les autres mères, elle mettait un point d’honneur à ce qu’il ne manque de rien, elle refusait qu’on lui reproche de ne pas assurer parce qu’elle était jeune et/ou mère célibataire. Certains lui diraient même qu’elle le gâtait trop, mais au moins Yoon Woo était un petit garçon épanoui, malin, sensible, très mignon (et ne lui dites surtout pas qu’elle était biaisée) et surtout, un petit garçon heureux. Et un enfant bruyant aussi. « Nah Yoon Woo !! » Cria-t-elle depuis sa chambre en entendant son fils détruire sa tour de lego en poussant un cri de guerre. Elle poussa un soupir désolé en jetant un dernier regard à ses pivoines et finit par prendre les draps de son lit qu’elle venait de retirer, ignorant au mieux ce qui s’y était passé avec le père de son fils qui occupait trop souvent ses pensées.
Sortant de sa chambre, elle avisa le chaos que Yoon Woo avait laissé dans le salon, se lançant dans l’épreuve périlleuse de traverser la pièce les bras chargés sans marcher sur l’une de ces fichues pièces en plastique. « Yoon Woo ! » Cria-t-elle de nouveau depuis la salle de bains où se trouvait la machine à laver dans laquelle elle était en train de mettre ses draps. « Range ton bazar et mets ton pull ! On va sortir ! » Parce que son fils avait clairement besoin de se dépenser et aussi parce que son magnifique vase ne pouvait pas rester sans un bouquet digne de ce nom en son sein. Après avoir lancé la machine, évidemment aidé son fils qui traînait les pieds pour ranger ses affaires, ils enfilèrent tous les deux leurs manteaux épais, les fermèrent avec docilité (approximative pour l'enfant), et avec, en plus, pour Yoon Woo une écharpe qui engloutissait presque son visage. Comme presque pour toutes sorties de weekend, la mère et le fils enfilèrent leurs converse rouges, une paire mère et fils dont ils étaient très fiers.
Un des avantages et un des inconvénients d’être à son propre compte, c’était qu’elle pouvait se permettre ce genre de moments. Rien d’autre ne comptait, juste Yoon Woo et elle. Le désavantage, c’était que parfois, le prix de ces moments était de rester éveiller plus tard que de raison. Le sourire que lui tendit Yoon Woo alors qu’ils sortirent d'un combini avec un lait chocolaté bien chaud valait bien la peine de ces heures de sommeil perdues, et le sentir la frôler comme pour s’assurer de sa présence alors qu’ils marchaient en direction d’Insadong en valait bien la peine aussi. Le temps étant froid, les rues étaient calmes, du moins, aussi calmes puissent-elles être dans cette ville, leur petit duo pouvait papoter et commenter tout ce qu’ils voyaient et remarquaient sans être bousculé, et sans se soucier d’avoir déjà parcouru cet itinéraire de nombreuses fois depuis leur emménagement.
Lorsqu’ils arrivèrent à leur point de chute, le chocolat de Yoon Woo était complètement froid, il avait tant parlé qu’il ne l’avait pas terminé et, surtout, leurs joues étaient teintées par le froid. Woori devait bien reconnaître qu’une écharpe n’aurait pas été de trop pour elle alors qu’elle passa le pas de la porte du magazin en reniflant légèrement. « Yoon Woo, tu fais attention s'il te plaît ? » Mais à peine avait-elle prononcé ces mots que son fils s’enfonçait déjà dans la jungle que pouvait-être la boutique. Woori leva les yeux au ciel tout en secouant la tête avant de s’avancer jusqu’au comptoir. « Mok Woojin ? Woojin ? » Lorsqu’enfin elle aperçu le coréen, la jeune femme prit un air faussement effondré (elle était aussi mauvaise comédienne que chanteuse). « Mes pivoines sont mortes. » Et elle allongea la dernière syllabe pour plus d’effet. Peut-être Woojin aurait-il été sensible à sa peine si elle ne lui faisait pas la même scène à chaque fois qu’elle revenait chercher des fleurs chez lui.
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Dim 7 Fév - 11:34 Citer EditerSupprimer
Le magasin était d’un calme alarmant. Pas que les clients se faisaient rares à tel point que Woojin devait commencer à s’inquiéter pour son business (et dans le pire des cas, il avait assez d’économies pour profiter de quelques années sans travailler et toujours combler son fils de tous ses désirs), mais parce que Wonsik était bien trop calme. Si l’enfant avait passé l’âge des pleurs incessants, toute la journée et toute la nuit, il n’en était pas resté moins agité. C’était une vraie pile électrique et, maintenant qu’il avait appris à se tenir debout, à faire quelques pas, à courir (bien qu’encore maladroitement), ou simplement à ramper à quatre pattes, il ne s’arrêtait plus. Le père regrettait les moments où il pouvait simplement le poser dans sa chaise pour bébé et vaquer à ses occupations plus tranquillement, en ne jetant que quelques regards pour être sûr que son fils allait bien. Néanmoins, ces jour-ci, s’il n’était pas constamment à le surveiller sans arrêt, il pouvait le retrouver dans les pires situations. Comme cette fois-là où Wonsik était sorti de la boutique, profitant de deux minutes, le temps que son père range ses affaires, et ce dernier avait retrouvé son bébé à terre dans la rue, avec un inconnu accroupi à ses côtés. Les peurs avaient été réelles et les souvenirs du passé avec. L’adulte avait aussitôt paniqué plus que d’ordinaire et avait aussitôt agressé cet inconnu qui n’avait cherché qu’à aider l’enfant. Seulement, pour une raison totalement inconnue, Wonsik était sagement assis au sol, près d’une immense plante tropicale, à jouer avec sa peluche représentant un pingouin. Woojin savait très bien que la boutique de fleurs n’était pas l’endroit idéal pour son fils, qu’il y avait tellement de manière de le blesser, détruisant la marchandise au passage. Cependant, le père n’avait pas le choix. Il était encore trop tôt pour le laisser aux bras d’une baby-sitter, il était encore trop profondément perdu dans ses angoisses et son manque de confiance des autres pour cela. Alors, même s’il devait prendre des risques, il surveillerait au mieux son fils, il faisait plus attention que d’habitude, mais au moins il l’avait avec lui.
Le coréen remarqua les plantes bouger avant d’entendre une voix familière s’élever. A qui Nah Woori pouvait bien parler ? Presque comme un réflexe plus qu’une réelle défense, il attrapa son fils pour le coincer sur sa hanche, dans ses bras. « Je suis là. » Répondit-il d’une voix forte. Il rigola légèrement devant le jeu d’actrice de la jeune femme, un peu moqueur, mais pourtant heureux de découvrir que la maquilleuse venait solliciter son aide. « Je t’offre des pivoines et tu les laisses mourir... » Aucun reproche ne pouvait être entendu dans son ton. Le père leva les yeux au ciel. « Cette fois, tu paies car sinon je vais devoir fermer boutique. » C’était totalement faux et Woojin offrait souvent des fleurs à son amie pour la féliciter de chaque réussite, même s’il s’agissait seulement d’une de ses vidéos qui avait fait beaucoup de vues. C’était ainsi qu’il montrait qu’il l’appréciait. « Ça tombe bien, j’en ai, qui viennent de l’Himalaya. » Malgré la saison, il avait réussi à en récupérer des plants de très bonne qualité, ces fleurs poussant généralement entre les mois de Mai et Juillet. « Tu m’en demandes beaucoup, tu aurais pu prendre des fleurs d’hiver... » Il sortit de derrière son comptoir, pour aller chercher ce pour quoi la jeune femme était venue. Il n’eut cependant pas à aller plus loin, alors qu’un mouvement parmi les feuilles très nombreuses, qui créaient cet effet jungle dans son magasin, bougèrent dans tous les sens. On pourrait croire à un animal qui rôdait dans les hautes herbes, or ils n’étaient ni dans un forêt tropicale, et aucune bêtes féroces ne traînaient dans la capitale coréenne (bien que c’était discutable, Woojin, vous parlerait d’araignées comme bêtes féroces). « Que... » Un poids alla se cogner contre ses jambes, et l’étreinte autour de Wonsik se resserra, par réflexe. « Woori-ah… Que… J’ai un deuxième enfant aux pattes. » Et il était sûr que celui-là n’était pas le sien.
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Ven 5 Mar - 22:10 Citer EditerSupprimer
ootrp + Bien que venue dans la boutique à plusieurs reprises, Woori restait toujours émerveillée de la façon dont les couleurs se mariaient les unes aux autres et dont les parfums flottaient dans l’air sans pour autant devenir entêtants. Elle se demandait si Woojin plaçait ses compositions de façon consciente ou non. Elle avait l’impression que c'était inné. Elle doutait que Yoon Woo trouve dans cet endroit autant de poésie, il allait surtout y voir une jungle à découvrir et pouvoir s’imaginer être un archéologue à la recherche de temples perdus l’espace de quelques instants. Elle espérait simplement qu’il ne brise rien lors de ses aventures. Ce n’était pas qu’avoir des fleurs dans sa chambre était devenu un besoin vital pour la jeune femme, elle s’y était juste habituée et avait appris à aimer avoir cette touche de couleur et de finesse chez elle au quotidien. Sans compter qu’elle était souvent complimentée par les personnes qui regardaient ses vidéos car elle mettait un point d’honneur à ce que ses bouquets soient visibles. Elle ignorait si Woojin comprenait ce qu’elle ressentait vis-à-vis de ces fleurs, l’affection qu’elle avait pour cette nouvelle pointe de vie dans son appartement, mais il n’avait jamais rechigné lorsqu’elle venait de cette façon, annonçant de façon dramatique la mort de son dernier bouquet. Et s’il refusait qu’elle ne paie, elle citait son nom et celui de la boutique régulièrement dans ses vidéos et sur ses réseaux.
Face à l’indifférence de Woojin devant sa souffrance, le pauvre devait déjà être habitué à cet aspect de sa personnalité, la maquilleuse se redressa en boudant légèrement. « Je ne les ai pas laissé mourir. J’ai suivi tout ce que tu m’as dit. Mais même Nah Woori ne peut pas vaincre le temps. » Elle s’approcha un peu plus de lui, mais surtout de l’enfant qu’il tenait contre lui. « Bonjour Wonsik ! » Et elle se retint de justesse de prendre les joues du petit garçon entre ses mains, mais tant de rondeur devrait être interdit, c’était bien trop adorable. « Et promis je paye. Enfin si tu me laisses le faire. » Et son sourire en coin en disait long sur la fin de cette histoire, ils savaient tous les deux que Woojin ne la laisserait pas faire. « Et tu n’es pas obligé de me refaire un bouquet de pivoines ! Bien que là, celles de l’Himalaya ? Tu me les vends beaucoup trop bien ! » Elle passa sa main sur le haut de la tête de Wonsik. « Mais fais-moi voyager, fais le bouquet qui t’inspires, tu as toute ma confiance. » Elle le regarda s’éloigner pour aller chercher ce dont il aurait besoin, le suivant avec une certaine distance, cherchant Yoon Woo du regard. C’était fou de perdre un enfant dans un espace si restreint non ? Elle aurait aussi bien proposé à son ami de le débarrasser de Wonsik quelques minutes, mais elle remarqua bien la prise du père qui se resserra sur le petit corps de l’enfant lorsque les plantes se mirent à bouger. Woori lâcha un rire, Yoon Woo s’était donc pris pour un dinosaure, perdu dans la jungle préhistorique. Elle arriva à leur hauteur et passa ses bras autour du cou de Yoon Woo, collant le dos de l’enfant à elle. « Je crois que ce n’est pas un enfant mais un T-rex. » Dit-elle d’un air très sérieux. Ce à quoi le petit garçon releva la tête pour regarder sa mère, il devait la voir à l’envers ce qui le fît rire au passage. « Mais non maman, je suis un parasaurolophus ! » Woori hocha la tête. « Oh pardon.” Elle reporta son attention vers Woojin en souriant. « Ce parasau... « rolophus ! » rolophus porte aussi le nom de Nah Yoon Woo. » Et embrassa le haut de la tête de son fils. « C’est mon ami Woojin, celui qui fait les bouquets qu’on a à la maison, je t’en ai déjà parlé tu te souviens ? » Yoon Woo hocha la tête avant de s’incliner poliment, rendant sa mère très fière de son savoir être. « Bonjour. » Dit-il presque timidement avant de pointer Wonsik du doigt. « Et lui c’est qui ? »
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Dim 21 Mar - 9:31 Citer EditerSupprimer
Woojin avait l’habitude de voir son fils ramper partout. Que ce soit à l’appartement où ils vivaient, ou dans la boutique de fleurs, lorsqu’il été trop chargé pour garder le démon en ses bras. D’habitude il le mettait dans un porte-bébé, contre son torse pour garder un oeil sur le bébé, et récupérait ainsi ses deux mains. Néanmoins, il était aussi arrivé que le bébé réussisse à s’échapper de son jardin d’enfant ou siège pour partir à l’aventure et Dieu, qu’il pouvait être rapide dans ces cas-là. Seulement, depuis quelques semaines, c’était une autre histoire alors que Wonsik grandissait et avait appris à marcher. Si le père était déjà fatigué d’élever le garçon seul, il comprit bien rapidement que ses ennuis ne faisaient que commencer alors qu’il n’avait clairement plus l’âge pour courir après la fusée humaine, les mains tendues et le dos complètement plié en deux. Hausser le ton n’aurait servi à rien car Wonsik tenait beaucoup trop de son père, lorsque de celui-ci était plus jeune, et prenait ces disputes pour un jeu. Donc à la course s’ajoutait des cris. Des cris mélangés à des rires qui, toujours, finissaient par avoir raison de Woojin qui s’en voudrait à vie d’effacer une telle joie sur le visage de son fils.
Cependant, il n’était pas question de son fils (si, toujours), mais d’une autre créature qui était collée contre la jambe du père. Jamais ce dernier ne s’était attendu à voir ce garçon débarquer dans sa boutique, bien trop habitué à voir son amie, seule. Ses pensées voyaient juste et pourtant sa logique refusait d’accepter une telle vérité alors qu’il observait le garçon inconnu. Sa bouche était entrouverte, choqué par le spectacle. « Woori ? » Son ton était témoin de la panique qu’il essayait de cacher et ce fut Wonsik qui lui remit les idées en place alors qu’il pinça fort la joue de son père. « Un T-rex, hm. Dans ma boutique ? » La panique redescendait alors que son amie semblait totalement à l’aise avec l’enfant. Son emprise sur Wonsik se desserra légèrement mais il ne le laissa toujours toucher le sol. « Maman ? » Son regard quittait enfin le garçon pour se poser sur la mère. « Nah Woori, maman ? » Jamais il ne s’était posé la question si son amie était mère ou non, bien que son éducation et sa génération lui soufflaient qu’à son âge il était normal d’être mariée et avec des enfants. Toujours aussi abasourdi, il écoutait cependant les présentations et échanges entre la mère et son fils. Woojin attrapa délicatement le bras de son fils pour lui faire saluer ce Nah Yoonwoo. « Hello, lui c’est Wonsik. Mok Wonsik et ce n’est pas un dinosaure mais un démon. » Lorsqu’il utilisait ce surnom, ce n’était jamais sérieusement, car sinon ça jouait sur la culpabilité du père qui était le vrai démon entre les deux. « Donc, Woori, c’est ton fils ? » Du coin de l’œil, Woojin pouvait voir son bébé entièrement intéressé par le jeune garçon. Doucement, et quand même quelque peu hésitant, le père s’accroupit devant Yoonwoo avant de déposer Wonsik face à lui. « Tu ne me l’as jamais dit ? » Le bébé, fit d’abord un pas en avant, puis un autre, avant de continuer d’avancer vers le garçon de Woori, et de le prendre dans ses bras. « Je crois que le démon a adopté le dinosaure. » Rassuré, le père se redressa. « Tu peux les surveiller un peu ? » Il s’éloigna d’un pas. « Je vais… — encore un pas — chercher euh… — puis un autre, son regard ne quittait pas les enfants — Oui, les fleurs. » Enfin, il détourna son regard et s’éloigna réellement.
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Mar 30 Mar - 19:40 Citer EditerSupprimer
ootrp + Pour le nombre de fois où elle était venue dans la boutique, il était surprenant que Woori ne soit jamais venue avec son fils. Peut-être savait-elle qu'il allait beaucoup trop aimé cette mini jungle et que, après ce jour, il réclamerait à venir à chaque fois histoire de se prendre pour un aventurier quelques instants ou plutôt pour un dinosaure vu le délire qu'il était en train de se faire. Woori regarda son ami, il avait l'air perdu face à ce petit garçon qui devait faire trois fois la taille de Wonsik. Était-ce le fait de voir que les enfants grandissaient qui le mettait dans cet état (ce qu'elle aurait parfaitement compris) ou de se faire attaquer par une pseudo bête sauvage ? Dans tous les cas, la jeune femme était extrêmement amusée par la scène. Elle ne comprenait pas que le trouble du coréen venait en fait de découvrir qu'elle était maman. Elle avait donc simplement hoché la tête à l’appellation « maman », c'était clairement devenu sa deuxième identité, ou la première plutôt. Woori regarda son fils froncer le nez à la remarque de Woojin. « Il fait pas très peur pour un démon. » Et son ton était tellement dubitatif que la jeune maman ne parvint pas à s'empêcher de pouffer. Elle secoua légèrement la tête. « Oh plus c'est petit plus c'est démoniaque Yoon Woo ! Tu n'as jamais entendu Halmoni dire « Les petits piments sont les plus piquants ? », mmh ? » La mère de Woori était de ces femmes qui utilisaient des dictons pour illustrer presque tout. Elle releva la tête vers son ami, hochant une nouvelle fois à la question avant de hausser un sourcil. « Ah oui ? Mais tu pensais que je sortais toutes ces affaires pour petit garçon et tous ces conseils ? » Elle sourit en coin, un peu moqueuse. « Je ne ressemble pas assez à une jeune Ahjumma pour toi ? » Elle n'avait pas encore la trentaine, mais il fallait être réaliste, pour les coréens, dès que l'on était mère de famille, on devenait une Ahjumma, ce que Woori se refusait d'être malgré Yoon Woo qui répétait cette appellation en ricanant. Elle le bouscula doucement, une taquinerie qui le fît rire d'avantage. Il cessa de rire lorsque Wonsik le prit dans ses bras, et Woori encouragea son fils d'un petit signe de tête. « Tout le monde adopte le dinosaure. » Confirma la jeune maman avec une tendresse évidente. Regardant le nouveau duo, Yoon Woo essayant d'expliquer son jeu, elle releva les yeux vers Woojin. Elle inclina légèrement la tête. « Détend toi, je vais les surveiller. Et regarde, Yoon Woo a neuf ans, c'est un petit nerd en bonne santé, je sais m'occuper d'un enfant. » Elle était même un brin sur la défensive tant elle avait été remise en question par des gens qui se le permettaient sans la connaître. Elle anticipa son contre argument. « Même de Wonsik ! » Et même si ce dernier avait déjà filé dans les plantes en tenant la main du plus grand. À les écouter, Wonsik ne devait pas comprendre grand chose, mais il suivait Yoon Woo par curiosité et fascination comme les plus petits pouvaient avoir pour les plus grands. La jeune femme eut du mal à ne pas perdre leur trace dans les allées saturées de plantes et de fleurs. Voyant qu'il ne pouvait rien arriver aux petits, les fleurs étaient en fait plus en danger qu'eux, elle s'avança jusqu'au comptoir, regardant toujours dans la direction des rires enfantins. « Mais vraiment, tu n'avais pas réalisé que j'étais maman ?! » Dit-elle assez fort pour que son ami l'entende. « Tu sais, je crois que c'est pour ça que j'ai compris ce que tu ressentais à te retrouver tout seul avec Wonsik. Je suis passée par les mêmes étapes aussi, même si c'est différent quand on est une femme. » Elle ne doutait pas que les regards qu'elle avait pu recevoir et les commentaires quant à son mode de vie n'étaient pas aussi récurrents dans la vie de Woojin. Elle lui sourit lorsqu'il revint dans la pièce principale, ses yeux toujours fixés vers les plantes qui gigotaient, les éclats de voix et de rires restaient l'indicateur qu'aucun drame n'avait encore eu lieu. « Entre parents solo on se reconnaît et on se comprend. » Phrase ponctué par un cri de Wonsik, un cri qui mélangeait amusement et effroi, elle devina qu'ils jouaient à cache-cache, ou quelque chose du genre et que le plus petit était à la fois amusé par Yoon Woo mais qu'il était aussi effrayé. « Yoon Woo-ya ! Ne lui fais pas peur, il est plus petit que toi ! » C'était surtout que c'était le genre d'émotions qui avaient tendance à repasser la nuit, et elle n'avait pas envie que Woojin la maudisse pour une mauvaise nuit à cause des cauchemars de son fils. Elle vît Wonsik sortir de la mini jungle, ni une ni deux, elle prit le petit dans ses bras et retourna auprès de son père. « Wonsik-ah, tu me promets de dormir cette nuit ? Sinon tata Woori va se faire rouspéter par papa. » Et elle avait beau prendre un air de chien battu, le petit garçon aux joues rouges d'excitation cherchait déjà Yoon Woo du regard.
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Ven 2 Avr - 23:07 Citer EditerSupprimer
Woojin était bien plus vieux qu’elle mais il savait, selon le pays et leur génération, qu’elle arrivait à un âge où se marier et avoir un enfant était presque une chose normale. Woojin s’en moquait bien mais c’était peut-être pour cette même raison qu’il ne s’était jamais posé la question pour son amie. Woori était, Woori. Et non une femme seule, et non une maman avant tout même si ce rôle devait passer devant, comme pour lui-même. Être le père de Wonsik passait avant d’être Woojin.
Les mots de la jeune femme passaient dans sa tête, mais en même temps il savait qu’il ne les écoutait pas alors que ses yeux restaient fixés sur les enfants. Seulement à force de paroles, il s’obligea à sortir de sa transe pour (enfin) répondre à la jeune femme. « Je ne sais pas. » Pour être honnête, il n’avait aucun souvenir de ces conseils pour gosses qu’elle donnait et il pensa qu’il faisait un bien piètre ami ainsi. « Tu es loin d’être une ahjumma. » C’était sincère et ça s’entendait d’autant plus qu’il l’avait dit alors qu’il était toujours bloqué sur cette nouvelle étiquette : Nah Woori est maman.
Il tenta alors une fuite, dissimulée pendant que les deux enfants semblaient créer leurs premiers liens. Il prétexta aller chercher les fleurs en question, mais ne pouvait pas détacher son regard des petits. Que Woori lui dise qu’elle s’en occupe ne le détendait aucunement car il s’agissait aussi de Wonsik. « Tu es sûre ? Wonsik n’a que deux ans, et il n’aime pas encore marcher trop longtemps, et- » Mais son amie le coupa alors qu’il décida enfin de partir plus loin pour chercher les fleurs en questions. Il n’était pas serein, mais il s’agissait de Mok Woojin et jamais il ne pourrait l’être complètement.
Occupé à sélectionner les meilleures fleurs pour son amie plus loin, il ne manqua pas d’entendre la voix de celle-ci parmi les rires des enfants. « Tu ne me l’a jamais dit ! » Il prit un ton qui lui donnait l’air d’être offusqué, et pourtant avec plusieurs années en moins alors qu’il savait qu’elle n’avait pas à lui dire si elle ne le désirait pas. Elle avait totalement raison, dans leur pays être une mère célibataire ou un père célibataire était complètement différent. Bien qu’élevé dans cette mentalité-là, Woojin ne s’était jamais permis de juger ainsi les autres qui devaient lutter contre le monde tout autant que lui. Il n’avait qu’une fleur dans sa main, loin du bouquet qu’il avait promis à son amie et était revenue pour lui faire face avec tout le sérieux qu’il pouvait avoir. « On se comprend oui. » Car il ne pouvait acquiescer pour le on se reconnaît car Woojin avait tout sauf reconnu que Woori était parent seule. « J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt quand même. » Peut-être était-ce là de la culpabilité qui parlait, alors qu’il venait mettre son nez dans la fleur qu’il tenait toujours dans sa main, comme si l’odeur de celle-ci pouvait l’aider à se rassurer. Il fut coupé dans sa contemplation alors que le cri que son fils retentit dans sa boutique, d’un réflexe il lâcha la fleur qui tomba au sol et il chercha du regard après un garçon haut comme trois pommes qui pouvait avoir mal quelque part. « Wonsik ?! » L’inquiétude n’était pas la seule émotions présente sur le visage du père qui, dans son angoisse, s’imaginait déjà beaucoup trop de scénarios possibles. Seulement, il vit rapidement son garçon sortir d’entre toutes les plantes pour finir dans les bras de la jeune femme. Il soupira, tentant de calmer son rythme cardiaque avant de le récupérer. « Oui, tata Woori et cousin Yoonwoo vont se faire rouspéter par papa. » Dit-il dans un sourire enfin taquin. Wonsik ne tenait pas en place dans ses bras alors qu’il voulait déjà redescendre, beaucoup trop curieux pour retrouver la source de sa peur. D’un côté le père voulait le laisser faire, se disant qu’ainsi il serait trop fatigué au soir et l’adulte pourrait être tranquille une soirée. Néanmoins, il ne lâcha rien et jonglait avec son fils beaucoup trop agité. « Et est-ce Tata Woori a d’autres surprises comme ça ? Car je crois que j’ai eu ma dose, pense à mon vieux cœur, il va me lâcher si tu continues comme ça ! » Il sentait qu’il n’était plus aussi jeune qu’à l’époque et surtout depuis qu’il était père. Wonsik se calma un peu, alors que l’autre dinosaure sortit enfin d’entre les plantes pour rejoindre Woojin, sollicitant ainsi la présence du petit qui voulait le rejoindre. Le père hésita d’abord, beaucoup, puis finalement pour la deuxième fois de la journée laissa son bébé mettre pieds à terre et repartir à l’aventure. « Du coup avec tout ça, j’ai détruit une fleur, regarde-moi ça ! » Comme une personne de son âge, il s’était baissé, restant en appui sur le comptoir pour ramasser la dite fleur et la montrer à son amie. « Ma réputation en prend un coup avec ça tu t’en rends compte ? » Ils savaient tous les deux que ça réputation n’avait rien à voir là-dedans et qu’il allait simplement refaire un bouquet magnifique.
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Re: Goodbye Peonies feat. Mok Woojin | Sam 24 Avr - 16:02 Citer EditerSupprimer
ootrp + Si Woori plaisantait quant au fait d'être une ahjumma, la première fois qu'un petit camarade de son fils l'avait appelée ainsi, la jeune femme n'avait pas vraiment rit. C'était un rappel assez rude de la société, du fait qu'il était estimé qu'une fois mère, les femmes avaient passé leur première fraîcheur. On le lui faisait bien sentir, à de nombreuses occasions. Le fait que la coréenne ne rentre pas dans cette case, qu'elle soit autant femme que mère avait soulevé beaucoup de remarques et de reproches. D'ailleurs, elle n'était pas très appréciée à l'école de son fils et, cela lui brisait le cœur, il avait du mal à se faire des amis à cause de ce qui était dit de leur petite famille pas comme les autres. Elle en avait déjà parlé avec Min Soo mais ni lui ni elle ne savait réellement quoi faire. La jeune maman tentait juste d'être le plus présente possible aux événements de l'école, espérant montrer qu'elle n'était pas moins une mère que toutes ces autres qui restaient dans les clichés. Alors les mots de Woojin la touchèrent, surtout la sincérité qu'elle y entendit. Elle y répondit par un sourire aussi sincère que ses paroles, et un simple « merci » lourd de bien plus que son sens premier.
Mais ce n'était d'elle qu'il était question, mais de fleurs. Et elle regarda son ami accepter de s'éloigner alors qu'elle avait un œil sur les petits. Elle aurait pu se vexer de le voir aussi frileux, se disant qu'il ne lui faisait pas confiance, mais il venait visiblement de simplement réaliser qu'elle était maman alors... Mais en le forçant un peu, le fleuriste décida de les laisser pour s'affairer, et Woori étant une femme, elle pouvait surveiller les enfants tout en parlant avec lui. Elle lâcha un rire à sa remarque. « J'avoue que je me voyais mal te dire que j'étais maman au début, ce n'est pas quelque chose que j'annonce tout de suite en général. Mais avec les conversations qu'on a eu je pensais que tu avais compris. » Elle gloussa presque en se rendant compte du malentendu, elle se demandait vraiment ce qu'il imaginait pour toutes les affaires de Yoon Woo qu'elle lui avait passé parce qu'elles étaient largement trop petites pour son fils. Elle pensait juste qu'ils s'étaient reconnus, leur situation était particulière et ils devaient affronter bien plus que tous parents dit « normaux » en Corée du Sud. Avec un sourire attendri, elle regarda en direction de son ami. « Tu aurais pu, mais ton attention est au maximum sur Wonsik, ce qui est normal évidemment! » Mais il n'avait, du coup, pas la possibilité de remarquer d'autres choses. Ils furent interrompu par un cri familier, qui mêlait peur et excitation intense. Évidemment le jeune papa paniqua, au point d'en gâcher une fleur sublime et ne fût rassuré que lorsqu'il eut un Wonsik fort agité dans les bras. Woori eut un petit rire, elle n'était pas vraiment désolée, juste triste de voir qu'il en était toujours à cette phase là de sa parentalité, mais elle-même ne saurait dire quand elle avait cessé d'avoir peur à chaque instant. « C'est le son d'un bébé qui adore se faire peur. Quand Yoon Woo avait son âge, on jouait à cache-cache et il était tellement excité et avait tellement peur qu'on le trouve qu'il sortait de ses cachettes en poussant ce genre de cris. » Elle lâcha un rire, et comme si elle avait invoqué la bête, Yoon Woo vint les rejoindre et réclama son nouveau copain qui lui fût rendu à contrecœur. « Je les surveille et Yoon Woo aussi, même s'il prétend être un dinosaure qui va le manger tout cru. » Comme pour ponctuer cette annonce, elle l'entendit rugir ce qui lui arracha un rire. « Occupe toi des fleurs au lieu de me faire culpabiliser, je veille ! » Et elle détourna la tête pour regarder les plantes bouger, c'était toujours des rires et bribes de voix (surtout de Yoon Woo qui lançait à chaque minute « on disait que... ») qui lui parvenaient. « Ta réputation sera impeccable, et si jamais quelqu'un apprend pour cette fleur, je promets de dire que c'était parce que tu protégeait ton fils d'une grosse bête sauvage. » Elle se pencha un peu plus sur le comptoir, venant y appuyer son coude pour déposer son menton au creux de sa main. Elle suivait les mouvement de Woojin, ils étaient assurés, il savait clairement ce qu'il devait faire. Vous n'enlèverez pas de la tête de la jeune femme que travailler les fleurs étaient tout autant un art que la peinture ou la sculpture. « Tu n'as pas de question à me poser ? » Elle le regardait presque avec de grands yeux, se rendant compte qu'en effet, il y avait certaines choses dont ils n'avaient jamais vraiment discuté. « Quand on a fait connaissance, une des premières choses que je t'ai demandé c'était où était la mère de Wonsik... » Et c'était souvent une des premières questions qu'on lui posait à elle aussi, qui était le père de Yoon Woo, où était-il ? Elle y répondait souvent à demi-mots, les choses entre Min Soo et elle étaient encore floues, et elle refusait de lui mettre sur les épaules un rôle qu'il ne se sentait pas d'assumer entièrement. Le père et le fils avaient noué une complicité indéniable, surtout dans le fait de la rendre folle, mais c'était avec plaisir qu'elle était victime de leurs taquineries. Le plus souvent, la question qui revenait aussi était si Yoon Woo était un enfant désiré ou non, un calcul rapide permettait de deviner qu'elle était tombée enceinte à 19 ans, un âge précoce pour avoir un enfant, ce qu'on lui faisait souvent remarquer. « Même si ça n'est pas facile pour toi non plus, j'envie le fait que tu sois un mâle dans la trentaine. » C'était dit avec un rire dans la voix, mais il était facile de comprendre pourquoi elle tenait ce genre de propos. Elle se redressa et regarda de nouveau dans la direction des plantes, elle n'entendait plus de bruit ce qui était presque plus inquiétant. Elle avança dans les allées et trouva les enfants accroupis devant un gros pot de fleur, couverts tous les deux de terre. Yoon Woo releva la tête et lâcha simplement : « on cherche des fossiles ! » Woori poussa un soupir d'exaspération. « Woojin ? T'as de quoi faire prendre un bain à des paléontologues en herbe ? Ou en terre... »
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