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It's okay not to be okay - Jae Hwa

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It's okay not to be okay - Jae Hwa | Lun 8 Fév - 9:53
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J’étais épuisé, encore l’esprit engourdi, les muscles endoloris. J’avais à peine dormis, tout comme j’avais raté plusieurs fois mon réveil. Je ne savais plus quelle heure il était. Tout ce que j’entendais c’était ce téléphone qui sonnait. Soupirant, je grimaçais en voyant le nom de mon meilleur ami. Il allait m’engueuler... je le savais, alors je préférais l’ignorer. Me lever et prendre le temps qu’il me fallait pour sortir de ma torpeur. Je ne m’étais pas pressé ce matin-là, et en arrivant à l’agence évidement tous les regards étaient tournés vers moi. En chemin, Kita m’interceptait. Enervé, fou de rage « ça t’amuse de jouer au con ? » et voilà qu’il commençait. « J’ai un mal de crâne horrible. Alors baisse d’un ton. » Que j’étais condescendant… pauvre con pensais-je de moi-même. Il était contrarié, et je savais que si nous n’étions pas dans les couloirs, il m’en aurait surement collé une. Que je méritais surement… « J’arrive pas à croire que t’es replongé… aussi facilement. » toujours le même discours. Mais il me gavait avec ses leçons. Il n’avait qu’à échanger ma vie contre la sienne. Et on verrait lequel de nous serait le plus minable ? Je n’avais aucune considération pour lui ce matin, et je m’en voulais. Kitae était mon meilleur ami, le seul qui m’avait toujours supporté… et voilà que je lui faisais encore payer mes erreurs. A cause de moi, notre future carrière était en jeu. L’agence avait eu vent de mes conneries à répétition. Et arriver à un cours, ivre… avait fini par les excéder. Au point qu’aujourd’hui j’étais convoqué dans le bureau du grand patron. Je ne savais même pas si ça m’effrayait. Il faut croire que non puisque je n’étais même pas à l’heure. Poussant Kitae « Je dois y aller je suis à la bourre. » encore une fois avait-il envie de me dire. Il m’avait jeté un regard noir, déçu... mais j’étais habitué à ce qu’il me regarde de la sorte. Ça ne me faisait plus rien… ma passant une main sur le visage, je toquais. Une voix grave s’élevait derrière la porte. « Entre ! » je sentais de la colère, et en entrant voir leurs regards se poser sur moi était bien pire que je l’avais imaginé. Le président en personne se tenait au bout de la table, jetant un regard à sa montre… « Tu es en retard Il Kyang. Encore. » Son ton était dur, très sec et c’est un producteur qui m’invitait à m’assoir et prendre place. Il y avait deux types que je ne connaissais pas, un vieux et un jeune. Je jetais un regard à ce dernier, me demandant qui il était… un court instant j’imaginais qu’il s’agissait d’un futur artiste et qu’il me remplacerait. Et je ne savais même pas si ça m’effrayait ou non… M’installant sur la chaise en face d’eux, je ne savais pas quoi dire. J’aurais dut me confondre en excuse, mais j’étais trop fier pour le faire. « Seo Il Kyang, tu sais pourquoi nous t’avons fait venir ici ? » pour manger un petit déj ? je crevais la dalle… « Ouais. » lâchais-je insolent. Pourquoi je jouais au con ? C’était ça que je voulais ? Tout perdre ? J’avais déjà perdu la femme que j’aimais, mon frère, ma famille… alors j’attendais quoi ? Perdre la musique aussi ? « Nous avons appris que tu es arrivé ivre en cours de communication. Et… ce n’est pas la première fois… » « Je sais… » Lançais-je avant de jeter un regard à ces deux inconnus. « Et eux c’est qui ? » j’aurais dut le demander autrement. Mais je n’étais pas d’humeur… ils le savaient tous. Je vivais une période difficile avec mon frère… dans le coma. Ils avaient été compréhensifs jusqu’à maintenant. Mais je ne savais pas quand leur patience prendrait fin. Etait-ce aujourd’hui ?
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Re: It's okay not to be okay - Jae Hwa | Dim 14 Fév - 12:08
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C’est un peu moi qui ai insisté pour faire ce genre d’affaires dans le domaine de l’entertainment. Je sais que mon père n’était pas très chaud, mais il s’est fait un point d’honneur de me laisser faire mes choix. C’est encore balbutiant mais je sens que ça peut porter ses fruits à long terme. J’avais commencé à écouter ce groupe il y a quelque temps et c’est sur eux que j’ai décidé de parier. Seulement, il y a un élément problématique. Un élément qui pourrait rendre ces investissements vraiment dangereux. Je veux m’investir dans le domaine, et je veux le faire sérieusement. C’est pour ça que je ne peux pas faire d’erreurs et tout miser sur un groupe alors qu’un des membres a des comportements à risque. C’est pour ça que je me déplace aujourd’hui. J’avais bien d’autres dossiers à régler mais cette fois-ci il faut que j’aille sur place histoire de remettre les pendules à l’heure. Déjà, commencer par menacer l’agence de mieux contrôler leurs membres sinon je coupe les investissements directement. Et ensuite discuter avec ledit garçon en question. Comprendre un peu la situation et bien lui faire comprendre que ça ne peut pas durer comme ça.

Tous mes dossiers et tous mes arguments sont prêts, je fini de les consulter dans la voiture, prévoyant le reste de mes rendez-vous pour la journée. Encore une journée où je ne pourrais pas étudier, mais je n’ai pas le temps de toute façon. Je rattraperai bien plus tard de toute façon. Je suis accueilli par le président de l’agence, je sens que c’est tendu. Il a peur, il sait pourquoi je suis là avec mes collègues. Il sait ce qu’il peut arriver si jamais l’entretien se passe mal. Je ne suis pas un tendre et je fais attention à mes affaires. Je n’aurai aucun remord à couper les fonds. Je trouverai rapidement un autre secteur ou une autre agence plus sérieuse. Mais en attendant je leur laisse une chance de me prouver leur sérieux.

Il nous fait la visite, c’est sûr que ce n’est pas une agence du Big Three mais tout de même ça a quand même de la gueule il faut l’avouer. Je pense que ce n’est pas vraiment une erreur d’investir ici, du moins je vois bien tout le potentiel. A eux de transformer l’essai maintenant. La visite se termine dans le bureau du président, où je dois rencontrer le fameux Seo Il Kyang. Qui est en retard. Ça commence bien.

Il arrive enfin et je fronce les sourcils en voyant l’état dans lequel il est. J’ai déjà l’impression de perdre mon temps. Visiblement il a oublié le rendez-vous d’aujourd’hui et ça m’agace. Pourtant en le voyant c’est comme si j’avais 1000 alarmes qui sonnent dans ma tête. Je le connais c’est sûr. Nous nous sommes déjà rencontrés. Et dans des circonstances bien moins officielles que celles-là. Je les laisse échanger avec le président. Savoir qu’il est arrivé plusieurs fois ivre en cour ne me plaît guère. Ce n’est que quand il demande qui je suis que je relève les yeux sur lui. L’expression la plus neutre possible.

“Eux, ce sont potentiellement les personnes qui vont déterminer ton avenir dans le métier.”
je dis d’un ton calme. “Je m’appelle Jeong Jae Hwa et cette autre personne est un investisseur qui travaille avec moi. Je ne sais pas si tu es au courant, mais mon entreprise s’intéresse de plus en plus à l’entertainment et c’est ton agence et ton groupe en particulier dans lequel je souhaite investir. Le problème… est l’instabilité de ta condition. C’est dangereux pour moi de mettre trop d’argent sachant ça.”

Là-dessus je resserre ma cravate et je me relève.

“Est-ce qu’il serait possible de mettre à ma disposition une pièce ? Je souhaite m’entretenir avec Il Kyang-ssi en privé et seul à seul. Je ne prends pas non comme une réponse bien entendu. Il Kyang-ssi j’ai des choses à te dire et demander. Tu me suis s’il te plaît ?”

Encore une fois, non n’est pas accepté. Alors soit il me suit, soit je le traîne de force. Mais je fois absolument lui parler et pas que de sa consommation d’alcool. Le bien de ce contrat en dépend…
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Re: It's okay not to be okay - Jae Hwa | Mar 9 Mar - 10:46
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Pourrait-il vraiment décider de mon avenir ? Je fronçais les sourcils, visiblement désabusé. Si un sourire s’était dessiné sur mon visage au début, je le perdais rapidement en voyant que le reste des gens présents étaient sérieux. Ok… alors ce n’était pas une plaisanterie. Mais ce mec avait quoi ? La vingtaine non ? Il me semblait trop jeune pour être un homme d’affaire. Au mieux il jouait juste les gros bras. Je me reculais sur ma chaise, le regardant sans savoir si je devais l’écouter. Pourtant tous semblaient d’accord. Et surtout lui laisser prendre toute la place. Il avait de l’assurance, bien plus que moi je suppose. Jetant un regard à mon manager, il avait baissé les yeux. « Je dois vraiment le suivre ? » demandais-je comme si j’attendais la permission. « Allez-y Jeong Jae Hwa. Monsieur Kim va vous montrer une pièce pour vous entretenir. » Le président était tout aussi fermé. Et Kim se pressait déjà pour aller jusqu’à la porte. Je n’avais pas le choix donc ? Je soupirais, me redressant sans avoir la moindre chose à dire. En suivant Jae Hwa dans le couloir, je lançais un regard à Kim. Lui non plus ne m’aiderait pas ? Il avait même refermé la porte derrière moi. Et si cette salle était plus intime que la première je n’étais pas à mon aise. Restant debout je pensais que je n’en aurais que pour deux minutes. Croisant les bras « Bon, c’est quoi le problème ? » moi de toute évidence. Mais je ne savais pas comment me sortir de là. « Je vois pas en quoi ça vous concerne. » si bien sûr que si. C’était l’investissement. Le risque… les actions toutes ces choses qui pourrissaient le talent. Je n’aimais pas les questions d’argents. Je n’étais pas doué pour ça. Je n’avais même pas négocié mon contrat. Kitae était bien plus au courant que moi de ce choses-là. Et je savais que pour lui ça comptait. Les sponsors, tout ça… j’en étais loin. Je vivais encore dans mon monde fait seulement de musique. Me redressant, je soupirais doucement « Tu vas me faire la morale ? Je ne suis pas idiot. Je sais ce que je fais et je sais que ça porte préjudice à l’agence. Mais… » Mais quoi ? Je devais me trouver des excuses surement. « Je ne suis pas qu’un pauvre camé. » ce n’est pas ça. Je ne suis pas que ça… je suis aussi un artiste. Un musicien doué… et je savais que je foutais tout en l’air. Je n’étais pas con. Simplement paumé. « J’ai… besoin de temps. » l’agence m’en laissait. Alors pourquoi pas eux ? « Vous voyez que le pognon. Mais… Ilmatic reste un bon investissement. La K Entertainment, l’a compris. Si c’est pour me mettre mon nez dans ma propre merde je n’ai pas besoin. » Disais-je plus durement. J’avais beau le dire ça ne changerait rien. Je n’étais qu’un idiot perdu. J’avais besoin qu’on me laisse tranquille. Parce-que je pensais que je m’en sortirais... un jour. Je ne savais pas quand cela dit… Nerveux, je passais une main sur mon visage, restant toujours debout. Dans son regard je ne savais pas s’il me jugeait ou s’il tentait de comprendre. En réalité je le trouvais étrange… « J’ai des problèmes ok. Ils ne vous ont pas dit pour mon frère ? » Qu’il était dans le coma. Que ça suffisait à me donner un peu tranquille. Mais j’étais en train de tout gâcher. Ils voulaient être compréhensif mais jusqu’à quel point. Ils ne savaient que ça, qu’un accident. Je n’aurais jamais pu leur dire qu’il s’était fait tiré dessus… qu’il était membre de la mafia. Ça ne ferait que leur faire peur. Les effrayer… « J’ai besoin d’encaisser… alors si tu veux que je vous supplie toi et ton associé, c’est pas la bonne porte à laquelle tu frape. » et je soupirais encore. « J’aime la musique… mais ça suffit pas toujours… » disais-je découragé.

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Re: It's okay not to be okay - Jae Hwa | Ven 26 Mar - 13:54
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Je suis partagé sur l’angle sous lequel je dois aborder les choses avec lui. Ma première réaction aurait été de l’enfoncer, de l’engueuler et de lui dire que c’est quitte ou double. C’est comme ça que je gère mes affaires. Je ne fais pas dans la finesse. Je n’ai pas le temps de m’encombrer de boulets. Et Il Kyang, à première vue, pourrait être considéré comme ça. Un alcoolique à problèmes, qui se détruit et qui détruit son groupe et son agence par la même occasion. Pourquoi j'investirai là-dedans ? Ce serait une perte d’argent, et puis ça nuirait à l’image de mon entreprise si je venais à m’associer à eux. Non, je dois vraiment réfléchir à ce que je fais. Pourtant, je ne me sens pas de le rejeter comme ça. Je dois parler avec lui pour savoir ce qui ne va pas. Et quand on me connaît c’est déjà une chose exceptionnelle. Et puis, il me paraît bien trop familier et je ne peux pas relâcher dans la nature quelqu’un qui me connaît potentiellement et qui pourrait me nuire. Pour mon propre bien il faut que je le garde à l’oeil. Pendant le rendez-vous je parle peu. Histoire de bien stresser les représentants de l’agence. Au moins, s’ils ont peur ils ne me feront pas de coup en traître. Ajustant mon costume je fini par me relever pour faire face au jeune homme.

“C’est à toi de voir, mais si tu ne me suis pas, je pense que tu peux dire adieu à ton avenir, je suis plutôt doué pour faire de la mauvaise pub.” je dis avec un petit sourire sadique. Je ne parle pas à demi-mots et autant que tout le monde le comprenne dès maintenant. Je suis le représentant jusqu’à une autre salle, je m’assois sur une table alors qu’il reste debout. S’il croit avoir l’ascendant comme ça, il se trompe bien. J’ai l’impression qu’il suffit de lui souffler sur le visage pour qu’il tombe à la renverse. Je le laisse prendre la parole et je soupire automatiquement. S’il se braque comme ça, ça va être compliqué. Qu’il n’abuse pas de ma patience, elle est en quantité très limitée. Surtout en ce moment. “Je pense que le problème est évident. Ou peut-être tu es si défoncé que tu ne vois même pas l’évidence.” je dis froidement sans le regarder. “Et ça me concerne parce que ton agence, ton groupe c’est mon argent et mon image, c’est normal que je fasse attention à mes investissements non ?”

C’est froid, c’est impassible. Mais c’est comme ça que je dois me montrer. Même si à terme je viens à l’aider. Il doit me craindre et me respecter, c’est comme ça que ça fonctionne dans mon monde. Je lève un sourcil à sa réplique, avant de rire légèrement. Il a beau être à côté de ses pompes, il a de la répartie et il me ferait presque rire. On dirait un gamin qui a pris l’habitude de trop se faire engueuler. Il y a des raisons bien sûr. Mais s’il reste sur cette dynamique il ne se relèvera pas et je vais perdre temps et argent. Ce qui est bien embêtant.

“Si je te fais la morale ça va changer les choses ? Tu vas te bouger le cul et sortir de ça ? Je ne crois pas. Tout le monde te fait la morale et pourtant tu en es encore là. Te menacer, te faire la morale, ce n’est que du temps perdu. Non je ne crois pas que je te ferais la morale. Tu n’es pas qu’un simple camé ? Très bien je ne demande qu’à te croire. Mais il faudra me le prouver.”

En un mot comme en cent: tu veux me prouver que tu vaut le coup ? Prouve le moi. En échange je vais t’aider, mais fais gaffe à pas trop faire de pas de côté. Le deal est clair même si je parais froid et dur une nouvelle fois. Je ne le repousse pas. Je ne l’engueule pas. Mais je suis clair sur le fait que je ne suis pas là pour plaisanter. “Du temps ? Pour quoi ? Je peux t’aider Il Kyang mais tu vas devoir me parler. Ne crois pas que je ne vois que l’argent. Bien sûr c’est une partie importante de mon métier, mais il n’y pas que ça. Peu importe l’argent que je mettrai dans ton groupe, ça ne règlera pas les problèmes. Pourtant je sais que vous êtes prometteurs et que tu l’es aussi. Je ne veux pas te mettre le nez dans ta merde, j’essaie de t’en sortir, à mes conditions bien entendu.”

A condition qu’il le veuille vraiment et qu’il se donne à fond. Ce n’est pas le premier camé que je rencontre. Certains je les ai utilisés à mes fins avant de les lâcher complètement. Ce n’est pas le cas de Il Kyang. S’il se donne à fond, je ne compte pas l’abandonner au bord de la route. Mais ça ne tient qu’à lui. Il est nerveux et ça se voit. Et ça se comprend aussi. Après tout, il joue une partie de son futur dans cette salle, ici et maintenant. La suite de son discours me pique un peu. A quel point il connaît ma relation avec son frère ? C’est un sujet sensible mais je dois quand même le sonder.

“Je sais plus sur ton frère que l’agence pourrait me le dire. C’est… une connaissance. Et crois moi je suis désolé pour ce qui lui est arrivé. Je connais ses… activités. Et je comprends que ça doit peser sur toi. Sur ça aussi je peux t’apporter de l’aide, encore faut-il que tu l’acceptes.”

“Je ne vais pas te supplier. Mais t’aider. Mais pour ça on doit faire un deal. Si tu veux mon aide, je te la donne. Mais tu vas devoir bouger un peu tes fesses. Ça ne sera pas facile mais ça peut le faire. Je ne proposerai pas une deuxième fois.” je dis en tendant la main. “Tu en penses quoi ? Que ton amour pour la musique puisse enfin suffire et te porter.”
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Re: It's okay not to be okay - Jae Hwa | 
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