Il était certain qu’Insu serait bien incapable de se priver de ces je t’aime, de son amour … leur relation était compliquée, de celle qu’on avise chaotique et sans limite, mais elle était sincère. Elle était forte, grisante, elle était de cet amour qu’on aime partager et qu’on ne quitter. Obsession enivrante, Namsu était devenu sa plus pure des sensations. Il ne pouvait s’en passer et de la drogue la plus douce, elle était devenue nécessaire à sa survie. Peut-être rattrapaient-ils le temps ? Leurs corps se trouvaient sans relâche, encore et encore, et leur cœur criait au supplice quand les journées de cours étaient trop longues ou que le travail à la boutique accaparait trop souvent le plus vieux … il était en manque de lui, dès la seconde où Namsu quittait ses bras. Et ce n’était pas qu’un manque physique, le sexe n’était qu’un plus dans cette relation fusionnelle et charnelle. Insu avait besoin de l’entendre, de lui parler, de le voir. Les sms ne se comptaient plus en journée, et les appels non plus. Était-ce trop ? De toute évidence, mais Insu était amoureux de ce garçon et loin de vouloir le contrôler, il n’appelait que pour assouvir ce manque de lui, de sa voix, de son attention. Le moindre snap de son amant le faisait sourire, quand bien même il pouvait se plaindre des cours. Namsu était un garçon intelligent et la fierté dans le regard d’insu n’était plus à définir. Insu était fier, de lui, de ce qu’il arrivait à faire. Il serait le premier à l’applaudir à sa remise de diplôme. Il frissonna et baissa son regard vers lui. Il sourit attendri en caressant sa joue et souffla après quelques secondes « Je t’aime. » il lui donne un petit coup de nez avec un rire amusé et chercha sa bouche délicatement pour l’embrasser tendrement. Le moment de douceur contrastait avec la fureur dont faisait preuve Insu pendant l’acte. Des gestes sensuels et parfois douloureux mais remplie d’une sensation de possessivité remplie d’amour. Insu le fit rouler sur le dos et revient l’embrasser de longues secondes en savourant la sensation de ses lèvres et de sa langue contre la sienne. Qui aurait cru qu’il puisse se sentir aussi libre avec quelqu’un ? Il passa une main sur la joue de son petit ami et croisa son regard. « Je pourrais passer ma vie entière à faire ça. » le taquine-t-il un sourire en coin. Puis la sonnette de l’appartement sonna trois petits coups. Se levant d’un bon en enfilant un simple boxer Insu s’étira et lança « Pile à l’heure. » ils avaient commandé des pizza 45 minutes avant et avait profité du temps de livraison pour profiter … Insu n’avait pas vu le temps passé et n’aurait jamais cru avoir mis autant de temps pour jouer avec son amant, mais le plaisir avait été intense et plaisant … alors autant profiter … Son dos était couvert de griffures et c’était presque fièrement, amusé qu’il les exposa à ce livreur qui resta un instant interdit devant la tenue du garçon. Il paya rapidement le livreur et retourna dans la chambre l’air de rien. « A table bébé. » dit-il en grimpant sur le lit, pour s’adosser au lit.

Des je t’aime à s’en écorcher à la gorge et s’en brûler les lèvres, des je t’aime à répéter à chaque seconde et à chaque battement de cœur, des je t’aime dont il ne lassera jamais  - à répéter, à murmurer, à écouter. Rien ne comptait que ces mots et celui vers qui ils étaient dirigés. Premier amour qui fait vibrer le palpitant et Namsu n’avait pas besoin d’autres pour comparer et s’assurer qu’aucun autre ne serait aussi grand. Il était son premier et son plus grand amour, l’assurance est réelle, vive et éclatante contre ses lèvres qu’il embrasse et son cœur qui s’unit délicatement au sien. Ils sont deux pièces uniques d’un même puzzle s’étant finalement retrouvés. « Je sais. » qu’il répond, la fierté enfantine et espiègle dans les yeux, il n’avait aucun doute quant aux sentiments de son petit-ami. Les obstacles ont été traversé, les craintes et les peurs presque entièrement dépassées. Ses yeux se ferment par automatisme quand la main du jeune homme s’échoue tendrement sur sa joue, appréciant l’attention et ses caresses. Son corps douloureux des derniers assauts passionnées se retrouve ravi par cette douceur à laquelle il ne fait que succomber un peu plus. Il se laisse manipuler entre les mains devenues expertes d’Insu, tombant sur le dos alors que sa peau devient refuge de tous les baisers. Ses soupirs sont chauds, bas et discrets. « Tu n’as pas le choix de toute façon. » Taquinerie réciproque, Insu était sien et le retour en arrière n’était plus une option depuis longtemps. Le sourire est aussi distrait qu’immuable sur ses lippes malgré le gémissement de plainte qui s’en échappe quand son petit-ami le quitte pour chercher leur commande. Il l’observe marcher jusqu’à la porte, l’avantage du petit studio étant qu’il ne le perdait jamais totalement de vue qu’importe dans quel coin l’un ou l’autre se trouvait, une hantise surement pour ceux qui avaient besoin d’espace mais parfait pour eux qui étaient entièrement dépendants l’un de l’autre. Il se redresse, dissimulant avec nonchalance une partie de son corps sous les draps légers avant de s’approcher. « Je pensais que c’était toi le repas. » Les paroles joueuses avant qu’il ne s’attaque avec appétit à une part de pizza, la faim certaine après tant d’efforts. « Tu as quelque chose de prévu aujourd’hui ? »

Le repas ? Insu sourit. Il était le repas, l’entrée, le plat et le dessert. Matin, midi et soir. Quand est-ce que l’on pouvait définir un homme atteint d’hypersexualité ? Surtout lorsque ce dernier avait comme petit ami un homme grisant, et terriblement attirant. In Su ne se plaindrait jamais de ces ébats réguliers et longs, mais il devait bien avouer que depuis qu’il avait retrouvé son petit ami il était en manque de lui constamment. Même à présent qu’il mangeait tranquillement avec lui, il avait besoin de le toucher, de le sentir. Etait-ce de l’obsession ou de l’amour à n’en plus finir ? In Su sourit à cette pensée et se penche vers son petit ami pour lui voler un baiser. « Tu me mangeras en dessert. » un clin d’œil et un sourire plus tard il se rasseyait à sa place. Il fit craquer son dos et sembla hésiter quant à la question de son petit ami. Il humidifia ses lèvres et sembla soudain un peu nerveux. Il passa une main sur sa nuque avant de lever son regard vers Namsu « Hé bien … » commence-t-il. Il avait prévu de voir son cousin mais jusqu’ici n’avait pas osé demander ni à l’un ni à l’autre si Namsu pouvait venir. Il était certain que Jin Hyun l’accepte, mais pour Namsu c’était une nouvelle étape. Etait-il prêt ? Etait-il … d’accord pour rencontrer la famille de In Su, la seule famille qu’il aimait vraiment. La seule personne en dehors de Namsu qu’aime In Su pour dire vrai. Il était sa famille. Son tout. Et Namsu et Jin Hyun devaient se rencontrer … c’était une évidence … Alors faisant semblant de prendre un air décontracté il lança « Je dois voir Jin Hyun … tu veux venir ? » Il leva alors ses yeux vers son amant en croquant dans une part de pizza. Namsu savait à quel point c’était important pour In Su, voyait-il à quel point il l’aimait ?