Bulletins that will connect you and my world (feat. Ryeo Seola)
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Bulletins that will connect you and my world (feat. Ryeo Seola) | Lun 8 Fév - 23:09 Citer EditerSupprimer Bulletins that will connect you and my world
@Ryeo Seola Janvier 2017 // En ce jour d’hiver, Sunhwa avait terminé les cours à dix-neuf heures comme tous les jours de la semaine. Aujourd’hui, elle voulait rentrer tôt parce que ce soir il y avait un repas important avec ses parents. Normalement, sa soirée elle la passait à l’étude en autonomie. Cependant, contrairement aux autres jours de la semaine, ce soir, elle n'étudierait pas. Elle ferait ses devoirs une fois qu’elle aurait terminé le repas de famille car la jeune fille en avait pas mal quand même à faire pour le lendemain, comme d’habitude. Le rythme qu’imposait le lycée aux étudiants était vraiment épuisant, mais elle avait l’habitude. De plus, Sunhwa était quelqu’un de très studieuse, elle aimait étudier et avoir des bonnes notes. Probablement une histoire de satisfaction personnelle et pour prouver qu’elle était la meilleure aux yeux de sa famille.
D’habitude, la jeune femme avait son chauffeur qui l’attendait à la sortie de l’école, mais ce soir, il semblait ne pas arriver. La jeune femme semblait très impatiente, car qu’on se le dise la patience n’était pas son fort. De plus, elle avait ce complexe qui faisait qu’elle aimait bien montrer aux autres que son chauffeur personnel venait la prendre avec une voiture luxueuse. Là, elle avait tout simplement l’impression qu’on l’avait abandonné et n’aimait pas beaucoup, du tout ça. Le ressentiment qu’elle ressentait à ce moment était plus fort que tout. Si quelqu’un était venue la déranger, en venant la surprendre par-derrière, cette personne aurait probablement reçu une énorme gifle, alors qu’il n’aurait rien demandé.
Déjà qu’à la maison ce n’était pas vraiment la joie, comme on pouvait le dire, car en effet, depuis quelques années maintenant Sunhwa avait appris qu’elle avait une sœur jumelle. La cohabitation était compliquée. Heureusement que la maison était largement et assez grande pour qu’elles n’aient pas à partager de chambre, néanmoins l’aspect psychologique était là. Maintenant ses parents n’avaient plus d’yeux que pour Seola et non pour Sunhwa, ce qui rendait la jeune fille hors d’elle. Cela l’agaçait du plus au point. Malheureusement, elle devait continuer à faire bonne figure, à se faire bien voir pour qu'elle ne soit pas négligée. La demoiselle savait que sinon elle risquait d’être mise sur le banc de touche directement.
La neige commençait à tomber et l’heure tournait. La jeune fille avait peur d’être en retard pour le repas de famille qui était préveu à vingt heure trente tapante. Si jamais la coréenne manquait ce rendez-vous, elle savait qu’il y aurait des grosses conséquences dont elle n’avait jamais envie d’entendre parler. Il était déjà dix-neuf heures et quart et toujours personne à l’horizon. Devait-elle commander un taxi elle-même ? Le froid pourrait presque la tuer en ce moment même si personne ne venait. Devait-elle appeler ses parents ou pire sa sœur ? C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’elle vit au loin sa sœur jumelle arriver. Que faisait-elle là ? “Seola ?” criait-elle alors qu’elle pensait rêver.
D’habitude, la jeune femme avait son chauffeur qui l’attendait à la sortie de l’école, mais ce soir, il semblait ne pas arriver. La jeune femme semblait très impatiente, car qu’on se le dise la patience n’était pas son fort. De plus, elle avait ce complexe qui faisait qu’elle aimait bien montrer aux autres que son chauffeur personnel venait la prendre avec une voiture luxueuse. Là, elle avait tout simplement l’impression qu’on l’avait abandonné et n’aimait pas beaucoup, du tout ça. Le ressentiment qu’elle ressentait à ce moment était plus fort que tout. Si quelqu’un était venue la déranger, en venant la surprendre par-derrière, cette personne aurait probablement reçu une énorme gifle, alors qu’il n’aurait rien demandé.
Déjà qu’à la maison ce n’était pas vraiment la joie, comme on pouvait le dire, car en effet, depuis quelques années maintenant Sunhwa avait appris qu’elle avait une sœur jumelle. La cohabitation était compliquée. Heureusement que la maison était largement et assez grande pour qu’elles n’aient pas à partager de chambre, néanmoins l’aspect psychologique était là. Maintenant ses parents n’avaient plus d’yeux que pour Seola et non pour Sunhwa, ce qui rendait la jeune fille hors d’elle. Cela l’agaçait du plus au point. Malheureusement, elle devait continuer à faire bonne figure, à se faire bien voir pour qu'elle ne soit pas négligée. La demoiselle savait que sinon elle risquait d’être mise sur le banc de touche directement.
La neige commençait à tomber et l’heure tournait. La jeune fille avait peur d’être en retard pour le repas de famille qui était préveu à vingt heure trente tapante. Si jamais la coréenne manquait ce rendez-vous, elle savait qu’il y aurait des grosses conséquences dont elle n’avait jamais envie d’entendre parler. Il était déjà dix-neuf heures et quart et toujours personne à l’horizon. Devait-elle commander un taxi elle-même ? Le froid pourrait presque la tuer en ce moment même si personne ne venait. Devait-elle appeler ses parents ou pire sa sœur ? C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’elle vit au loin sa sœur jumelle arriver. Que faisait-elle là ? “Seola ?” criait-elle alors qu’elle pensait rêver.
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Re: Bulletins that will connect you and my world (feat. Ryeo Seola) | Dim 7 Mar - 12:58 Citer EditerSupprimer Bulletins that will connect you and my world
@Ryeo Sunhwa Janvier 2017 // Dix-huit heures trente, heure à laquelle sa session d’entraînement quotidienne se termine car même si Seola se sent capable de continuer à travailler sa technique, la perfectionner – elle sait qu’elle doit s’arrêter car pousser son corps au-delà de ses limites pourrait avoir un revers dont elle ne pourrait mesurer les conséquences. À chaque jour son lot de peine, et le sien prenait fin à présent. Pour autant, son esprit n’est pas serein, car trotte dans ses pensées, cette notification qu’elle avait lu tantôt à l’heure de la pause pensant que c’était son meilleur ami, mais il n’en était rien. Un numéro non enregistré, un mauvais destinataire et pourtant, le message ne cesse de se répéter en boucle dans un coin de son esprit et à côté, le visage de sa sœur jumelle.
« Mademoiselle, je suis désolé mais je ne pourrais pas venir vous chercher car j’ai eu un petit accident. Pouvez-vous rentrer avec une de vos amies pour ce soir ? Je ne manquerai pas de venir vous chercher demain matin. Monsieur Wang. »
Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire, les options s’en déroulaient à elle aussi bien sous la douche, que dans les vestiaires. Poussant un grognement, elle abandonne le sèche-cheveux alors que l’eau continue d’égoutter de ses cheveux et attrape son tote-bag pour sortir de la patinoire. Activant l’écran de son téléphone, elle prend note de l’heure et évalue le temps de trajet : une demi-heure à pied, dix minutes en bus sauf que d’où elle se trouve, elle peut voir le bus en bas de la route reprendre son chemin, et prendre un taxi serait plus long. Elle ne réfléchit pas davantage et se met à courir. Le froid lui mord la peau, ses cheveux coupés court encore humides créent une sensation désagréable au niveau de sa nuque, son tote-bag ne cesse de glisser de son épaule, mais elle ne décélère pas (ou presque). La patineuse tente d’appeler sa sœur, mais elle tombe sur le répondeur systématiquement – batterie morte, ou numéro bloquée, elle ne prend pas le temps d’y consacrer plus de réflexion.
Si elle manque à plusieurs reprises de glisser à cause de la neige, ou d’une petite plaque de verglas, ses réflexes jouent à son avantage et Seola ne se laisse en rien perturbée. Et c’est en apercevant l’entrée de cette école, qu’elle avait fréquenté jusqu’à très récemment pour finalement la quitter, qu’elle sent ses forces la quitter peu à peu. Elle s’entête, persévère mais les souvenirs lui reviennent, la colère, la tristesse, la trahison lui serre le cœur. Elle agite la tête comme pour chasser ces pensées et agite la main en direction de celle qu’elle reconnait, entre mille, sa sœur. « Sun-hwa » crit-elle, entre deux inspirations, avant d’arriver devant elle, se pliant en deux pour reprendre son souffle. Mains sur les genoux, la gorge en feu, elle tente de se redresser mais ses forces l’abandonnent pour le moment, alors elle se contente de poser une question, la première qui lui vient sur le moment « pourquoi tu ne réponds pas à ton téléphone ? »
« Mademoiselle, je suis désolé mais je ne pourrais pas venir vous chercher car j’ai eu un petit accident. Pouvez-vous rentrer avec une de vos amies pour ce soir ? Je ne manquerai pas de venir vous chercher demain matin. Monsieur Wang. »
Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire, les options s’en déroulaient à elle aussi bien sous la douche, que dans les vestiaires. Poussant un grognement, elle abandonne le sèche-cheveux alors que l’eau continue d’égoutter de ses cheveux et attrape son tote-bag pour sortir de la patinoire. Activant l’écran de son téléphone, elle prend note de l’heure et évalue le temps de trajet : une demi-heure à pied, dix minutes en bus sauf que d’où elle se trouve, elle peut voir le bus en bas de la route reprendre son chemin, et prendre un taxi serait plus long. Elle ne réfléchit pas davantage et se met à courir. Le froid lui mord la peau, ses cheveux coupés court encore humides créent une sensation désagréable au niveau de sa nuque, son tote-bag ne cesse de glisser de son épaule, mais elle ne décélère pas (ou presque). La patineuse tente d’appeler sa sœur, mais elle tombe sur le répondeur systématiquement – batterie morte, ou numéro bloquée, elle ne prend pas le temps d’y consacrer plus de réflexion.
Si elle manque à plusieurs reprises de glisser à cause de la neige, ou d’une petite plaque de verglas, ses réflexes jouent à son avantage et Seola ne se laisse en rien perturbée. Et c’est en apercevant l’entrée de cette école, qu’elle avait fréquenté jusqu’à très récemment pour finalement la quitter, qu’elle sent ses forces la quitter peu à peu. Elle s’entête, persévère mais les souvenirs lui reviennent, la colère, la tristesse, la trahison lui serre le cœur. Elle agite la tête comme pour chasser ces pensées et agite la main en direction de celle qu’elle reconnait, entre mille, sa sœur. « Sun-hwa » crit-elle, entre deux inspirations, avant d’arriver devant elle, se pliant en deux pour reprendre son souffle. Mains sur les genoux, la gorge en feu, elle tente de se redresser mais ses forces l’abandonnent pour le moment, alors elle se contente de poser une question, la première qui lui vient sur le moment « pourquoi tu ne réponds pas à ton téléphone ? »
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Re: Bulletins that will connect you and my world (feat. Ryeo Seola) | Jeu 18 Mar - 21:45 Citer EditerSupprimer Bulletins that will connect you and my world
@Ryeo Seola Janvier 2017 // Elle n’avait effectivement pas rêvé. C’était bien elle. En effet, lorsqu’elle avait prononcé son prénom au loin, Sunhwa avait directement reconnu la voix de sa jumelle. C’était compliqué de l’apprécier et de lui porter de l’amour. Normalement, entre soeurs cela ne devait être que ça. Mais pour Sunhwa, il n’y avait pas de place pour sa sœur dans sa famille. Finalement, elle arrivait devant, elle complètement et totalement essoufflée. La Coréenne se demandait ce qui lui arrivait pour qu’elle se plie en deux comme ça. Normalement, elle aurait demandé à la personne en face d’elle, pourquoi elle était dans un tel état, mais puisque c’était elle, Sunhwa savait que cela ne servait à rien de demander. Elle n’était pas non plus sur le point de s’évanouir. Cependant, quand elle entendit sa première question, la jeune fille arquait son sourcil gauche. Pourquoi demande-t-elle ça ? “Je n’ai pas pensé à vérifier mon téléphone, il est dans mon sac” répondit-elle en pointant son sac du doigt. “J’attends que mon chauffeur arrive. Il n’est pas là, je commence à m’énerver” ajouta-t-elle pour manifester son mécontentement. Elle ne savait toujours pas pourquoi, ni comment cela se faisait qu’il n’était pas là.
Finalement, la jeune fille décida de sortir son portable de son sac et vit effectivement, qu’il était tombé à plat. “Je viens seulement de voir que je n’avais plus de batterie. Si ça se trouve on a essayé de m’appeler. Je peux appeler mon chauffeur pour savoir ce qu’il en est ?” demanda-t-elle, impertinente, qu’elle était. Après tout, si elle demandait à sa soi-disant soeur, elle accepterait bien entendu. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, car Sunhwa pensait qu’elle devait lui obéir, puisque Seola était arrivée après, bien après. Ce n’était bien entendu pas de sa faute si les choses s’étaient passées ainsi. Mais Sunhwa n’en avait pas non plus à en subir les conséquences. Elle refuserait de toute façon, si ça devait se passer de cette façon. Il n’était pas question pour elle de se sentir inférieur. Et parfois, quand Seola était présente, par sa beauté, par son éblouissement, par son talent et probablement par pitié, Sunhwa se sentait comme invisible aux yeux de tous. En effet, la jeune femme avait l’impression qu’on s’était lassé d’elle et que Seola était comme une bouffée d’air frais, qu’on avait envie de découvrir, de mettre sur un piédestal.
“Il fait vraiment froid” ajouta-t-elle, en se plaignant. La Coréenne ne savait pas faire des phrases, sans montrer un quelconque énervement. Elle espérait que les choses se passent mieux dans un futur, mais aujourd’hui, en 2017, tout lui semblait compliqué et elle pensait que jamais cela ne passerait. De plus, si elle devait rentrer avec Seola cela ressemblerait simplement à un pur supplice. Qu’est-ce qu’on avait donc contre elle ?
Finalement, la jeune fille décida de sortir son portable de son sac et vit effectivement, qu’il était tombé à plat. “Je viens seulement de voir que je n’avais plus de batterie. Si ça se trouve on a essayé de m’appeler. Je peux appeler mon chauffeur pour savoir ce qu’il en est ?” demanda-t-elle, impertinente, qu’elle était. Après tout, si elle demandait à sa soi-disant soeur, elle accepterait bien entendu. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, car Sunhwa pensait qu’elle devait lui obéir, puisque Seola était arrivée après, bien après. Ce n’était bien entendu pas de sa faute si les choses s’étaient passées ainsi. Mais Sunhwa n’en avait pas non plus à en subir les conséquences. Elle refuserait de toute façon, si ça devait se passer de cette façon. Il n’était pas question pour elle de se sentir inférieur. Et parfois, quand Seola était présente, par sa beauté, par son éblouissement, par son talent et probablement par pitié, Sunhwa se sentait comme invisible aux yeux de tous. En effet, la jeune femme avait l’impression qu’on s’était lassé d’elle et que Seola était comme une bouffée d’air frais, qu’on avait envie de découvrir, de mettre sur un piédestal.
“Il fait vraiment froid” ajouta-t-elle, en se plaignant. La Coréenne ne savait pas faire des phrases, sans montrer un quelconque énervement. Elle espérait que les choses se passent mieux dans un futur, mais aujourd’hui, en 2017, tout lui semblait compliqué et elle pensait que jamais cela ne passerait. De plus, si elle devait rentrer avec Seola cela ressemblerait simplement à un pur supplice. Qu’est-ce qu’on avait donc contre elle ?
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Re: Bulletins that will connect you and my world (feat. Ryeo Seola) | Sam 3 Avr - 17:27 Citer EditerSupprimer Bulletins that will connect you and my world
@Ryeo Sunhwa Janvier 2017 // Le souffle court, les poumons en feu, la gorge sèche avec un arrière-goût sanguin, Seola tentait tant bien que mal de retrouver sa respiration mais chaque bouffée d’oxygène semblait la brûler davantage, bien que l’air, paradoxalement, lui paraissait plus respirable. Rien ne l’avait poussé à courir, à se dépêcher, et elle ignore pourquoi un tel élan de sa part, mais pour autant, l’absence de question, d’un petit « ça va ? », lui arrache une grimace. C’est à peine si elle murmurait sans qu’un son n’arrive à traverser le seuil de ses lippes « oui ça va, merci de t’en inquiéter », tandis que sa sœur ne bougeait pas d’un iota, si ce n’est pour lui pointer son sac. Fallait-il qu’elle l’ouvre pour elle afin de lui tendre son téléphone ? La simple idée suffit à lui arracher un léger froncement de sourcil tant elle ne savait pas comment interpréter les propos de sa sœur cadette. Peut-être était-ce le silence qui finit de la convaincre, ou le simple fait qu’il lui fallait du temps pour se décider, mais elle sortit de son propre chef ledit bien.
Prenant de profondes inspirations et expirations, Seola se redressa enfin et observa Sunhwa sans dire un mot. Non pas par avarice mais elle venait tout juste de retrouver un vérité usage de la parole. « Il ne viendra pas », le ton de sa voix était involontaire sec et quand elle le réalise, elle s’humecta les lèvres, tentant de retrouver un peu de salive pour continuer, « il a eu un empêchement de dernière minute ». La patineuse se garda bien de dire qu’il les avait confondus, au final le manque de batterie profitait au chauffeur car elle était consciente que si sa sœur l’apprenait, il y avait des chances pour qu’il ne puisse plus lui ouvrir la portière de la voiture, qu’il se fasse tout bonnement licencier. L’omission de ce détail n’était pas pour autant une marque de la bienveillance de Seola, du moins ce n’était pas son intention première. Elle trouvait cela juste pas pertinent à relever, et puis, articuler chaque mot était encore douloureux. « alors je suis venue te chercher ». Loin de considérer sa sœur comme étant incapable de se débrouiller, elle se disait que c’était déjà son rôle de l’informer pour éviter qu’elle se transforme en glaçon et débarque en yéti à la maison, et puis, la raccompagner pouvait aussi être une bonne idée. Peut-être qu’en bravant ensemble le froid, ça pourrait les rapprocher, sentimentalement, ou physiquement pour simplement se rapprocher.
À la remarque de sa jeune sœur, elle fouilla le fond de ses poches avant de lui tendre de petites poches chauffantes. « J’en ai pris trop ce matin » s’obligea-t-elle à préciser, pour faire comprendre à sa sœur que c’était pas de la gentillesse qui l’animait – du moins, si ça pouvait lui permettre d’accepter la chose, cela suffisait à l’ainée. « Viens on rentre » grommela-t-elle en quittant leur abri de fortune sans attendre de réponse, alors que la neige se mit à tomber. Elle fait trois pas, puis se retourne. « Tu viens ? »
Prenant de profondes inspirations et expirations, Seola se redressa enfin et observa Sunhwa sans dire un mot. Non pas par avarice mais elle venait tout juste de retrouver un vérité usage de la parole. « Il ne viendra pas », le ton de sa voix était involontaire sec et quand elle le réalise, elle s’humecta les lèvres, tentant de retrouver un peu de salive pour continuer, « il a eu un empêchement de dernière minute ». La patineuse se garda bien de dire qu’il les avait confondus, au final le manque de batterie profitait au chauffeur car elle était consciente que si sa sœur l’apprenait, il y avait des chances pour qu’il ne puisse plus lui ouvrir la portière de la voiture, qu’il se fasse tout bonnement licencier. L’omission de ce détail n’était pas pour autant une marque de la bienveillance de Seola, du moins ce n’était pas son intention première. Elle trouvait cela juste pas pertinent à relever, et puis, articuler chaque mot était encore douloureux. « alors je suis venue te chercher ». Loin de considérer sa sœur comme étant incapable de se débrouiller, elle se disait que c’était déjà son rôle de l’informer pour éviter qu’elle se transforme en glaçon et débarque en yéti à la maison, et puis, la raccompagner pouvait aussi être une bonne idée. Peut-être qu’en bravant ensemble le froid, ça pourrait les rapprocher, sentimentalement, ou physiquement pour simplement se rapprocher.
À la remarque de sa jeune sœur, elle fouilla le fond de ses poches avant de lui tendre de petites poches chauffantes. « J’en ai pris trop ce matin » s’obligea-t-elle à préciser, pour faire comprendre à sa sœur que c’était pas de la gentillesse qui l’animait – du moins, si ça pouvait lui permettre d’accepter la chose, cela suffisait à l’ainée. « Viens on rentre » grommela-t-elle en quittant leur abri de fortune sans attendre de réponse, alors que la neige se mit à tomber. Elle fait trois pas, puis se retourne. « Tu viens ? »
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