✦ Khay est atteint de prosopagnosie, une maladie neurologique qui l’empêche de reconnaitre les visages, ni le sien, ni celui des autres. Les gens se méprennent alors et le jugent insensible. Khay ne sera jamais le premier à venir vous dire bonjour, et s’il vous croise dans la rue il est peu probable qu’il s’arrête ou vous adresse un sourire. N’attendez rien de lui, il sera le dernier à vous expliquer la raison de son comportement.

✦ Khay est unijambiste, et malgré qu’une seule petite année se soit écoulée depuis la perte de sa jambe, le garçon se montre plutôt à l’aise et ouvert sur le sujet. Il n’en a pas honte et se moque bien de ce que les autres peuvent en penser.

✦ Khay collectionne les planches de skates, car avant son accident c’était un féru de ride. Avec la prothèse adéquate il réapprend aujourd’hui à faire du skate. Cela lui prend du temps mais il sait qu’il doit repousser les limites pour continuer de se sentir entier. Il se serait même mis à faire du parkour (à moindres échelle évidemment).

✦ Khay possède un candygun dont il est fier. Un pistolet aesthétic qui, lorsqu’on tire, fait apparaitre une sucette. CANDYGUN Il en est fan et ne s’en sépare jamais. Vous le verrez souvent une sucette à la bouche.

✦ Khay est un grand sportif qui manque d’adrénaline depuis qu’il a été forcé de quitter les rangs de l’armée. Il s’est donc mis à faire de la boxe de façon intensive. C’est d’ailleurs dans ces rares moments qu’il laisse éclater ses rancœurs et sa colère. C’est un combattant qui se contrôle mais qui puise sa force dans sa rage cachée.

✦ Khay déteste aller au cinéma. Il se sent perdu et ne comprends pas les silences. L’expression sur le visage des acteurs lui échappe. Khay préféra lire, il possède d’ailleurs une collection impressionnante de livres.

✦ Il est difficile pour Khay de pleinement comprendre les émotions des autres. Ce n’est qu’avec le son de leur voix ou leur gestuel qu’il saisit leurs sentiments. Il ne perçoit ni les sourires, ni les regards tristes ce qui le rend distant et lui fait manquer cruellement d’empathie. Il ne voit ni les larmes ni les froncements de sourcils. Pour qu’il puisse pleinement comprendre les autres, il doit discuter avec eux ce qui n’est pas à la portée de tout le monde …

✦ Etrangement, Khay est plutôt douée pour les langues étrangères. Les sons sont plus faciles à saisir pour lui que le reste. Il apprend donc le japonais et l’anglais en plus de maitriser le coréen et le Kazakhstan qui est la langue maternelle de sa mère.

✦ Fan de musique, Khay adore écouter les groupes de Q-Pop du pays d'origine de sa mère. un savant de mélange de ses deux origines. Kpop et Kazaksthan.

Arrogant, froid, distant, irrespectueux, autant de défaut que les autres lui accordent et dans le fond cela lui convient. Il ne veut pas perdre son temps à expliquer aux autres ce qu’il est, ce qui le défini. Ceux qui l’acceptent comme il l’est peuvent découvrir un garçon vivant, drôle, qui aime profiter de la vie, mais il leur faut de la patience, beaucoup de patience. Téméraire et courageux Khay est le genre de garçon qui n’hésite pas à intervenir, à bondir face à l’injustice. Il a une âme de superman, un syndrome qu’il ne contrôle pas. Il a besoin d’aider les autres, de briller dans leur détresse. Egocentré ? ou un simple besoin d’exister parmi cette foule qu’il ne perçoit pas. Il serait bien trop complexe de chercher à le comprendre. Khay ne se comprend pas lui-même pour être honnête. Il peine à savoir ce qu’il veut vraiment alors opte pour une solitude qu’il préfère. Il a bien quelques amis, de ceux qui ont abattu ses remparts une à une. Mais est-ce que cela suffit pour qu’il puisse s’épanouir ? Il lui était impossible de perdre le peu de contrôle qui lui restait. Il avait essayé, une fois, de tomber amoureux, de s’attacher à quelqu’un. Il avait essayé, rien qu’une fois, de l’aimer, lui. Qu’elle idée folle. Si abîmé il l’était au début de leur relation, dévasté il avait terminé. Il avait été tenace, pensant qu’en allant jusqu’au bout des choses il aurait été soulagé. Quel idiot. Nova l’avait détruit, à mesure que son attention s’effaçait au profit d’un autre. Il n’était qu’une distraction, de celle qu’on affectionne mais qu’on oublie rapidement. Khay s’est alors promis de ne plus jamais s’attacher, pas ainsi, pas à ce point … Et de ce fait, des cœurs, il en a brisé plus d’un. Des couples, des histoires qui étaient écrites pour durer et perdurer. Il prévient ses amants, il prévient pour leur épargner certaines déceptions, mais même ainsi … quel ridicule. Les gens s’attachent, c’est plus fort qu’eux. Et Khay reste égale à lui-même. Il consomme, savoure aussi, mais repart, ne reste jamais. Comment réagiriez-vous si vous croisiez votre amant au détour d’un couloir mais qu’il ne vous porte aucun regard, aucune attention, un détachement effroyable ? Comment comprendre qu’il ne vous remarque que par ce t-shirt que vous avez l’habitude de porter, ou cette boucle d’oreille que vous avez toujours accrochée à votre hélix ? Une carrure, une voix, il faut à Khay beaucoup d’efforts pour reconnaitre les gens. Cela l’épuise plus qu’il ne voudrait l’admettre. Alors pour compenser cette frustration Khay se perd dans la boxe et l’exercice physique. Sa carrure ne laisse pas indifférent. Khay fuit le monde de la nuit depuis que Nova l’y a fait goûter. Ce n’est pas lui, ce n’est pas ce qu’il aime, ce qu’il aimait c’était de le voir ainsi … l’enivrer et le posséder comme personne d’autre. Aujourd’hui il s’enivre de sport et d’amants d’une nuit, peut entretenir des relations avec eux sans que rien ne soit exclusif. Le plaisir n’est en rien gâché. Khay n’a plus vraiment de but, se contente d’avancer au fur et à mesure que les jours défilent. Accepte son handicap, le met en avant, se moque bien de montrer sa jambe, de changer de prothèse devant les autres. Il n’a pas être gêné, il a survécu, de quoi devrait-il avoir honte ? Khay a pu compter sur le soutien de ses parents, pour tout ce qu’il représente aujourd’hui ses parents l’accepte. Qu’il puisse aimer les hommes, qu’il puisse avoir menti pour entrer dans l’armée (aidé par l’argent de papa), qu’il ait joué avec le feu … tout ce qui leur importe aujourd’hui c’est qu’il soit en vie et en bonne santé. Son père l’invite régulièrement à consulter les plus grands spécialistes pour le soigner. Mais rien n’y fait et Khay continue de voir le monde de ses yeux abimés. Confiant et sûr de lui, le garçon n’a pas envie de se morfondre et enferme au fond de lui à double tour ce qu’il ressent vraiment. Un sourire sur les lèvres, il avancera dans les couleurs de son université, son casque sur les oreilles, les yeux rivés sur son téléphone. Coupé des autres, de ces autres qu’il ne perçoit pas. .