Something wicked this way comes + Keita Seizan
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Something wicked this way comes + Keita Seizan | Dim 21 Fév - 3:49 Citer EditerSupprimer
Ce satané mal de crâne… Ji Hoon se le traînait depuis son réveil ce matin et il ne semblait pas pouvoir l’éviter. Ce n’était pas encore une migraine, mais il y avait fort à parier que demain, ce sera une autre histoire. En plus, écouter des gamins qui pensent avoir le talent inné chanter toute la journée n’était pas une très bonne façon de s’en débarrasser. Sauter le repas du midi non plus et faire tarder celui du soir encore moins dans l’état… Alors même si ce n’était qu’à moitié sage, le professeur avait quitté sa dernière classe en traînant un peu les pieds jusqu’à la cafétéria où il savait trouver des machines distributrices de plein de mauvaises choses qui lui rempliraient au moins l’estomac.
Son très nouveau rôle d’enseignant était encore inconfortable pour lui. Tout en scrutant attentivement les choix offerts par la distributrice, il réfléchit à ce que ce serai dans un mois. Un an. Trois ans ? Irait-il jusque-là, lui qui se lassai si vite de faire une seule chose ? Son regard posé sur un sandwich à l’hummus qui semblait relativement potable bien que beaucoup trop santé, Ji Hoon fouille machinalement dans une poche de son jeans… Puis dans la seconde… Et c’est quand il revient à la première qu’il réalise que quelque chose cloche : le manque de monnaie. Ses clés, certes. Son téléphone, affirmatif. Mais de l’argent ? Que deux cartes de crédits qui ne lui serviraient pas à grand-chose et son permis qui serait encore moins utile dans ce cas précis.
Quel idiot. Il avait laissé le reste de son portefeuille sur le bureau de la dernière classe dans laquelle il avait joué les professeurs en herbe. Il a un regard pour la ronde. L’endroit était non seulement vide, mais en plus les lumières étaient pratiquement toutes éteintes. Non. Elles l’étaient toutes et s’il avait cru un instant qu’il y en avait encore une ou deux qui éclairait l’endroit, c’est que de grandes fenêtres non loin de lui donnaient sur le couloir éclairé. Et à une table, seule âme vivante de la cafétéria de Yonsei à cette heure avancée du soir…
« Eh ! L’élève modèle là-bas. T'as un peu de monnaie ? », demande-t-il, s’autorisant presque à taxer une étudiante. Quel professeur modèle il faisait, lui ! Il s’approche lentement, de sa démarche masculine éternellement décontractée. S’arrête à sa hauteur, son regard en amande posé sur la délicate demoiselle. « T'as donné ta langue au chat ? »
Elle le regardait étrangement, non ? Pas encore une fan…? Il était fatigué rien que d’y penser…!
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Dim 21 Fév - 19:37 Citer EditerSupprimer
Seizan restait souvent après les cours, car l’école était le seul endroit où elle pouvait se retrouver seule dans cette grande ville qu’était Séoul. La fraternité était un endroit chaleureux et accueillant mais elle devait partager sa chambre, et tous les espaces communs. Avec les cours et les modules, jamais elle n’arrivait à se retrouver seule. Alors une fois que les cours se terminaient, elle déambulait dans les couloirs qui se vidaient à mesure que les heures défilaient. Elle arrivait toujours à se trouver un endroit isolé, à l’abris des regards, ou bien simplement vide de monde. Elle appréciait pouvoir se retrouver seule et se perdre dans ses pensées, les heures pouvaient défiler sans qu’elle ne le réalise. C’était le plus souvent le gardien qui la trouvait et qui, alors qu’il faisait sa ronde, la surprenait à se perdre dans ses pensées. Parfois elle travaillait ses cours et parfois elle se contentait d’écouter de la musique en serrant ses jambes contre elle, blottit dans les fauteuils du coin détente de leur école. Elle somnolait parfois, heureuse de retrouver les bras de Morphée pour se plonger dans un monde qui n’appartenait qu’à elle. Un monde remplie de poésie, unique, un monde englouti par la noirceur et pourtant elle n’avait peur. Tout semblait lui correspondre, à son image. Elle qui se pensait douce et forte, se complaisait dans un monde différent. Alors cet univers qui vivait dans sa tête était rassurant, comme une façon de se protéger de tout ce qui l’effrayait. Dans ce lieu créer à son image, elle pouvait évoluer, elle pouvait danser, elle pouvait sentir la chaleur de ses bras chauds et forts. Une sensation qui s’évanouissait dès qu’elle rouvrait les yeux. Elle détestait ce qu’elle voyait autour d’elle. Ce monde trop froid dans laquelle elle ne se sentait pas à sa place. Retenant un soupir entre ses lèvres, elle posa son regard sur son cahier, des paroles qu’elle griffonnait sans sens. Elle détestait ces cours de musique dans lequel elle se sentait de trop. Elle, ce qu’elle aimait c’était la danse, elle avait été si douée l’enfant, que retrouver un sens à sa vie lui paraissait impossible. Elle ne pourrait plus jamais faire une chose qui l’enivrait autant que la danse. Qu’importe les sacrifices, les douleurs du corps et les angoisses, elle vivait sur scène, elle vivait et savourait chaque seconde … Elle vivait sous les applaudissements et les compliments. Elle ne se sentait heureuse que lorsqu’elle pouvait se mouvoir librement … Ses yeux se fermaient lourdement et sa tête dodelinait déjà alors qu’une fois l’interpella soudainement. Elle sursauta et se tourna vers le distributeur. Pendant un instant elle ne discerna qu’une silhouette, celle d’un homme bien plus vieux qu’elle. Fronçant les sourcils, elle humidifia ses lèvres en clignant des yeux pour mieux saisir ce qui se passait. Avisant la machine elle comprit ce qu’il lui avait demandé et s’apprêter à souffle un simple oh oui ! avant de voir son visage. Son visage. Ecarquillant doucement les yeux Seizan se leva lentement de sa chaise en s’approchant de lui. Rêvait-elle à nouveau ? Elle s’approcha doucement en détaillant les traits de son visage à l’identique. Il te ressemble tellement … Comment cela pouvait-il être possible ? Elle n’osa combler les derniers mètres et s’arrêta à quelques pas de lui. Elle n’avait alors jamais entendu le son de sa voix, mais ce visage était si familier. De ses lèvres pleines à son regard perçant. Elle fit un pas de plus alors qu’elle sortit de son jean, machinalement quelques pièces de sa poche, de quoi lui suffire pour qu’il puisse se payer un encas dans cette machine. Elle rouvrit son poing délicatement et lui offrit sa paume pleine de monnaie. La surprise pouvait se lire sur son visage et son regard de chat détaillait plus encore son visage alors que son minois se penchait sur le côté. Une mèche de cheveux lui tomba devant le regard alors qu’elle souffla « Qui êtes-vous ? » de cette sincérité déroutante. Elle n’avait pas la moindre idée de qui pouvait être cet homme devant elle, car il n’existait (pour elle) que dans ses songes.
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Lun 22 Fév - 1:30 Citer EditerSupprimer
Oh non. Qu’est-ce qui était en train de se produire ? Ji Hoon vivait chaque jour dans la hantise qu’un ancien fan ne fasse le geste de trop. Ne pose la question de trop. Lui fasse revive l’enfer que fut une bonne partie de sa vie d’idol. Et il avait l’impression que ça allait se produire là, alors que la jeune femme s’approchait lentement de lui, l’air sur un petit nuage qui n’appartenait qu’à elle, pas tout à fait blanc, mais pas non plus sur le point d’exploser en éclairs et tonnerre. Est-ce que c’était cette si menue demoiselle qui allait finalement le plonger dans le gouffre de l’incertitude ?
« Écoute… »
Il avait commencé de façon peu assurée, ce qui ne lui ressemblait pas. Sa voix habituellement si franche et sûre, rythmée comme si elle ne pouvait oublier qu’il avait un jour gagné sa vie en chantant. Elle était basse, morte sur la dernière syllabe. Le reste de la phrase reste en suspens. Ji Hoon ne réalise pas bien ce qui se passe. Elle est juste là, devant lui, si près, trop près. Elle ne dit rien. Se contente de l’observer. Et c’est après une trop longue poignée de secondes qu’il baisse finalement assez les yeux pour voir la petite main féminine ouverte sur une poignée de monnaie. Il a un petit soupir. Un soulagement qu’il ne peut retenir. Il n’était pas encore sorti de l’auberge. Mais au moins s’était-elle approchée pour répondre à sa demande. Il était bête.
Ji Hoon a un bref coup d’œil pour la distributrice derrière lui, juste histoire de voir combien était le sandwich qu’il comptait s’offrir. Il prend les pièces nécessaires, essayant d’effleurer le moins possible la main un peu fraîche. Simple question de principe… Par contre, voilà qu’une question franchit le seuil des lèvres délicates. Une question qui plonge Ji Hoon dans une certaine perplexité. Son regard quitte la main tendue pour en revenir au visage féminin.
« Pardon ? », demande-t-il, bêtement. Il avait très bien compris et elle n’avait pas besoin de répéter. Mais jamais il ne se serait attendu à ça. Il croyait qu’elle avait agit de la sorte parce qu’elle l’avait reconnu. Ou jouait-elle à un jeu ? Était-elle starstrucked ? Parfois, Ji en avait un peu marre de devoir se poser ces questions. Alors il décide de les laisser de côté. « Nam Ji Hoon. J’enseigne le chant ici. »
Ici. Où est-ce qu’il l’aurait enseigné, puisqu’il se trouvait à Yonsei ce soir ? N’importe quoi. Brisant le charme, Ji Hoon tourne les talons pour rejoindre la machine distributrice. Il glisse une à une les pièces dans la fente prévue à cet effet. Ça fait un bruit de ferraillerie terrible dans le silence de la cafétéria…
« Tu étudies ici, je suppose. Tu étais sur le point de t’endormir le nez dans tes bouquins. Tu devrais rentrer à ton dortoir. C’est lequel ? Je peux te raccompagner. »
Histoire qu’elle arrive à bon port ou… il ne savait pas. Elle semblait un peu rêveuse. À cette heure, une si menue et jolie jeune fille, ça pouvait être dangereux. Oui, il avait parfois cette façon de penser un peu trop patriarcale. On l’excusera. Au moins, c’était pour le bien de la demoiselle, hein…
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Mar 23 Fév - 22:36 Citer EditerSupprimer
Elle restait le bras tendu devant lui à lui offrir sa monnaie. Elle notait l’effort qu’il appliquait pour ne pas la toucher. Que craignait-il ? Seizan n’avait plus vraiment l’habitude des hommes galants qui faisait attention. Que ce soit pour lui, ou pour elle. Elle fixait son visage concentré sur les pièces et pouvait le percevoir non sans mal. Comment était-ce possible ? Comment avait-il pu rejoindre ses songes et exister pour de vrai ? Seizan n’avait jamais cru en la réincarnation, mais était-ce là un signe du destin ? Elle qui paraissait si insignifiante à ses yeux. Elle pencha la tête sur le côté et mordilla l’intérieure de sa joue discrètement, comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. La réalité était plus surprenante que ses rêveries. Quand il se détourna elle fut presque déçue de ne pouvoir détailler son visage. Se contentant d’un profil presque fuyant elle l’écoutait sans un mot. Nam Ji Hoon. Un prénom aussi familier qu’étranger. Elle avait déjà connu des gens portants la même sonorité de nom, mais rien qui ne soit marquant pour la jeune femme. Qui était-il autrement ? Qu’un simple professeur de chant ? Aurait-elle dû le connaitre autrement ? Etrangère à son pays pendant de longues années, Seizan se contentait d’observer le reflet de son visage dans la vitre du distributeur. Elle crut y voir un sourire complice de celui qu’elle ne connaissait que trop bien et se ravisa alors qu’elle s’apprêtait à pouffer de rire. S’était-il caché parmi les hommes pour la retrouver ? L’histoire aurait été jolie et elle se promis de l’écrire quelques parts.
Elle recula d’un pas en croisant des bras dans son dos comme une enfant malicieuse cachant quelques choses. Elle le fixa sans pouvoir détourner son regard, clignait des yeux brièvement pour être certaine de ne pas voir son image disparaitre. Le bruit de ferraille résonna dans la pièce avec férocité. Elle tiqua, rien qu’une seconde, mais le grondement du moteur l’apaisa tout aussi rapidement. Seizan appréciait regarder les portants tourner pour libérer le sandwich et d’ordinaire elle les regardait comme fascinée, hypnotisée, mais ce soir elle avait beaucoup plus appréciable à regarder. Comme si la porte entre deux mondes s’étaient ouvertes. Ce soir rien ne pouvait la fasciner plus que l’homme qui se trouvait devant elle. Pourtant, d’une façon qu’elle ne put saisir, il détourna son attention un instant sur ses devoirs qu’elle faisait et lorsqu’elle avisa la table en regardant par-dessus son épaule elle esquissa un sourire. « Pyobeom. » dit-elle simplement en reportant son attention sur lui. Est-ce que cela lui était familier ? Son regard glissant sur son corps, non pour le dévorer du regard de façon déplacée et peu agréable pour lui, mais pour le détailler. Il lui paraissait plus petit qu’elle ne l’aurait cru, mais son démon était construit de cette image qu’elle raffolait tant. Grand et puissant. Maitre d’un monde qu’elle devait taire. Elle baisse son regard sur le sandwich tombé dans le bas de la machine et souffle « D’accord … »
Peu loquace, en temps normal Seizan aurait poliment déclinée la proposition, appréciant sa solitude, mais ce soir les choses étaient différentes. Troublante. Elle s’éloigne avec sa grâce habituelle et rassemble ses affaires en se tournant vers lui. « Je suis prête. » Mais peut-être qu’il ne l’était pas. Elle se rapprocha de lui et veilla à garder une distance courtoise, car elle ne voulait pas le froisser et avait noté le froissement de son nez quand elle avait tendu la main vers lui. Elle peinait à détacher son regard de son visage et répéta tout bas « Nam Ji Hoon … » elle secoua la tête pinça sa bouche pour en contenir tous les secrets, elle se contenta de souffler pour s’excuser « Je ne vous connais pas professeur. Pourtant je suis en section musique … » elle s’incline rapidement et se redresse en ajoutant « Keita Seizan. 1ère année. »
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Ven 26 Fév - 2:49 Citer EditerSupprimer
La machine distributrice gratifie Ji Hoon de son ronronnement irrégulier et mécanique habituel lorsqu’il a terminé d’enfoncer un à un les boutons qui activent les commandes, non sans avoir glissé les pièces de la demoiselle dans la fente prévue à cet effet. Il observe d’un regard morne son sandwich trop santé tomber. Au moment où il se penche pour le ramasser dans la machine, il voit du coin de l’œil quelque chose qui attire son attention… et quand son regard avide tombe sur un sandwich débordant de viandes et de mayonnaise, il ne peut retenir un juron. Ok, pourquoi est-ce qu’il n’avait pas vu ça avant ? Trop tard maintenant et dans un grognement, il se fait une idée et ramasse son sandwich tout tristounet à côté du Saint Graal que représente l’autre. Saloperie de journée, hein…
Il relève le regard vers la jeune demoiselle. Était-ce de la stupeur qu’il lisait dans son regard ou était-il seulement déphasé quand venait le temps de comprendre ce qui se passait derrière ces beaux yeux de biche ? Elle semblait surtout être prise dans des phares, la biche. Pas les siens, il espérait…
« S’cuse. J’ai vu un sandwich qui avait l’air bon et… », commence-t-il vaguement, ses marmonnements le forçant à agiter une main vers la distributrice. « M’enfin c’est pas grave. Tu devrais ramasser tes trucs, qu’on aille te porter à ton dortoir. »
Il se redresse finalement, commençant à déballer son sandwich. Il le sent, grimaçant un peu, de toute évidence pas trop sûr de ce qu’il allait ingérer. Il craignait les trucs trop bons pour la santé. Il était sûr que c’était une arnaque… Pyobeom, hein ?
« Les chatons. », répond-t-il en acquiesçant brièvement, une bouchée de son sandwich déjà en train d’être mastiquée. Son regard quitte l’aliment pour en revenir à son interlocutrice et il convient : « Ouais, je sais où est votre dortoir. Je te ramène si tu veux. »
Il s’assoit sur une table comme un adolescent en attendant qu’elle ait terminé de ramasser ses trucs, patient. Il pouvait l’être dans des situations où on ne l’aurait pas cru. Quand elle a terminé, lui aussi… et il jette son papier de sandwich dans la corbeille, poussant un petit cri de victoire sans éclats alors qu’il réussit son coup. Il n’aime pas trop la façon dont elle prononce son nom. Ouais. Nam Ji Hoon. Ça ne lui disait vraiment rien ? Il avait du mal à la croire. Ils avaient brillamment conquis le monde. Mais il préfère jouer à ce jeu-là lui aussi, alors peu importe.
« Pas besoin de faire autant de cérémonies. », assure-t-il quand elle s’incline poliment. « Alors tu es nouvelle. Tu étudies en quoi ? Tu kiffes ? »
Il se relève, secouant ses mains tout en lui faisant signe de le suivre.
« Tiens, ça me fait penser… Quelqu’un a glissé un mot rapide sur une autre fraternité. Les Gumiho. Il s’est passé quoi avec eux ? », demande-t-il, curieux et voulant meubler le silence potentiel qui pourrait s’installer entre eux. Elle semblait toujours sur un petit nuage particulier et il n’était pas certain d’avoir envie de savoir de quoi il était composé, ce petit nuage. « C’était quoi leur créature-totem ? Un gobelin, vu comment tout le monde en parle ? »
Il ricane de sa blague sûrement pas très drôle, mais Ji Hoon était chanteur, pas humoriste et il le vivait très bien !
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Sam 27 Fév - 19:37 Citer EditerSupprimer
Une nonchalance qu’elle découvrait chez cet homme et qui semblait la surprendre. Elle l’observait s’asseoir sur cette table, loin de l’attitude qu’on attendait d’un professeur, pourtant loin de l’offusquée elle s’en amusait. Affichant un sourire en coin elle se dirigea vers ses affaires qu’elle rangea. Les pyo étaient-ils tous vu comme des chatons ? Cela n’avait rien de glorieux et si le terme pouvait être affectif, il n’en restait pas moins … taquin. Mais Seizan n’était que trop récente dans sa fraternité pour comprendre l’ampleur de la situation entre les différents dortoirs. Elle appréciait son groupe et partageait avec eux des moments de complicités qu’elle n’avait jamais connus ailleurs et cela lui suffisait amplement. Plaçant son cahier au fond de son sac, elle ferma un instant les yeux en sentant les mains de son démon se glisser sur ses bras, comme une étreinte pour se rappeler à elle. SI elle n’avait pas aperçu le professeur toujours assis sur sa table, elle aurait cru à sa chaleur qu’elle sentait soudainement dans son dos. Un frisson lui parcourus l’échine alors qu’elle se stoppa dans ses gestes. Un instant elle dû fermer les yeux pour chasser cette sensation et retrouver un certain équilibre. Elle déglutit, sentit sa gorge se nouer alors qu’elle finit de rassembler ses affaires. Seizan se tourna enfin vers lui et répondit finalement à sa question « Musique et chant. » dit-elle simplement, il savait qu’elle était en première année. « J’aime ce que je fais. » dit-elle avec un sourire poli. Puis se ravise. Elle aimerait lui dire qu’elle ne se sent pas totalement à sa place, qu’elle essaye, mais que rien ne semble réellement lui correspondre, mais … il n’avait pas besoin de supporter ses interrogations. Il n’était venu, de base, que pour se restaurer, pas pour l’écouter elle. Il la ramenait, elle trouvait ça surprenant mais agréable. Marchant à ses côtés, elle se dirigea vers le couloir menant vers la sortie. « Vous êtes sûr que cela ne vous dérange pas ? Je peux prendre le bus, j’ai l’habitude. » assure-t-elle en remontant son sac sur l’épaule, elle esquisse un sourire qui étire ses yeux de chats en deux lunes. Elle réfléchit à sa question mais affiche une moue dubitative « Pour être honnête j’en sais rien … Je suis arrivée que récemment, alors je vous avouerais que les anciens groupes … » elle ponctue sa phrase d’un haussement d’épaule et d’un petit rire. Elle ne pouvait s’empêcher de le regarder du coin de l’œil, cherchant le détail qui le trahirait, qui montrerait qu’il n’était pas lui. A mesure qu’elle lui parlait, elle semblait le dissocier. L’aura n’était pas la même, la façon qu’il avait de lui parler n’était que polie et faussement familière. Elle pouvait sentir cette distante que le professeur mettait à juste titre. Pourtant son visage lui était terriblement familier, comme si elle retrouvait une vieille connaissance. La stupeur qui avait pu se lire sur son visage, elle n’aurait jamais pu l’expliquer. Comment avouer un tel délire ? Elle qui avait toujours été avide d’univers particulier, elle se perdait dans tous les livres et films qui pouvait la tirer de son quotidien fait de sacrifice et de pression. La danse l’avait façonné, mais pas toujours de la bonne manière. Elle regrettait presque de ne pas en savoir plus sur les Gumiho. Ni de connaitre le totem, bien qu’elle n’aurait pas imaginé un gobelin mais peut-être davantage un renard à 9 queues, une créature mythique en Corée. Elle en aurait presque oublié ces légendes. Cela lui aurait permis d’entretenir la conversation plus facilement. Passant une main dans ses cheveux elle tourna vers son visage et souffla « Et vous professeur ? Vous êtes arrivés récemment, pas vrai ? » comme une évidence. Elle aurait parié à une petite année grand maximum. Mais Seizan peinait à regarder le monde autour d’elle. Comme un secret bien gardé, elle se contentait de ce monde en noir et blanc.
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Dim 14 Mar - 7:03 Citer EditerSupprimer
Musique et chant ? Ji Hoon a un moment de silence, observant la jeune femme avec plus d’attention. Est-ce qu’il avait commis une boulette ? Est-ce qu’elle était dans sa classe ? Si c’était le cas, il aurait dû la reconnaître. Ça expliquerait la retenue qu’elle semblait avoir… Bien que ça puisse aussi être naturel. Disons juste que le malaise serait complet s’il la voyait dans sa classe au prochain cours. Il essayait de donner de l’attention à chacun de ses étudiants. Ce n’était pas comme un cours théorique qu’on pouvait réussir haut la main en passant inaperçu toute la session…
« Rassure-moi… », commence lentement Ji Hoon en finissant son examen visuel de la demoiselle. Il était presque certain qu’il se souviendrait d’elle. Elle était belle. On se retournait sûrement sur elle. Il s’en serait rendu compte, si elle avait été dans sa classe. Mais parfois, il pouvait être franchement aveugle… « Tu n’es pas dans ma classe de chant, hein ? »
Il le souhaitait, du coup ! Quant à la raccompagner, il hausse les épaules. Une de ses mains est plongée dans la poche de son jeans noir. L’autre tient toujours cet affreux sandwich qu’il allait avaler en trois bouchées histoire de faire passer. Il aimait manger. Mais souvent, il se retrouvait à le faire sans plaisir, juste pour ne pas tomber dans les pommes.
« Non, ça va c’est pas un souci. Mais je me stationne assez loin alors on en a pour un peu plus de cinq minutes à rejoindre la voiture. », prévient Ji Hoon. C’était peu, cinq minutes mais c’était mieux que rien. Il devait bouger, quoi. Depuis qu’il avait commencé à enseigner, il s’était un peu empâté. Il s’était réinscrit au gym hier justement. Ça allait lui faire du bien de recommencer à souligner un peu sa silhouette grâce à l’effort physique ! Il répond spontanément au sourire de la jeune femme par un de son propre cru. Elle était du genre à avoir le sourire contagieux, apparemment ! « Enfin… si tu préfères faire le trajet seule pour éviter les rumeurs, je comprendrai. Mais personnellement, j’ai déjà connu pire. »
Tant qu’il ne se tapait pas vraiment une étudiante, il allait bien vivre les rumeurs en ce sens. Les gens aimaient parler, même à tort et à travers. Ils n’y pouvaient rien. Elle lui répond sincèrement à propos de la fraternité. Il n’ira pas loin avec ces informations, mais elle non plus n’y pouvait rien, hein.
« Je suis pas super chaud à propos de ces histoires de fraternité. Ça tourne toujours mal. », marmonne Ji Hoon, conscient qu’elle était elle-même dans une de ces fameuses fraternités, mais soit. Ce n’était pas personnel. « Tu y trouves ton compte ? »
Une question lui est renvoyée. Il acquiesce. Lui aussi, il commençait tout juste à laisser son empreinte ici.
« C’est même mon premier mois. », répond-t-il tout en retenant la porte de la cafétéria, lui faisant un signe de tête pour qu’elle passe. Il lui emboîte le pas. Derrière eux, le bruit de la porte semble assourdissant. Un claquement sec et métallique, bref néanmoins, comme si le silence de cet endroit immense et désert l’avait engouffré en une seule bouchée. « C’est pas mal, même si jamais en cent ans j’aurais cru que je me serais recyclé en professeur. Personne ne s’en serait douté, vu les manchettes… »
Il le signalait sans en rajouter parce que… elle l’avait reconnu, non ? Vu comment elle le regardait. Comme si elle mesurait ce que c’était que de l’avoir réellement devant elle, en chair et en os. Ça ne pouvait être que ça.
« Un démon à l’université. »
Il ricane tout en prenant la direction d’un couloir sombre, sans songer à la portée que ses mots pouvaient avoir. En même temps, comment aurait-il pu savoir ?
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Mar 6 Avr - 15:51 Citer EditerSupprimer
« Marche ne me dérange pas » sourit-elle avant de secouer la tête. « Je me moque bien de ce que peuvent dire les autres. » surtout depuis qu’elle avait tout perdu. Son rêve, sa jambe. Les moqueries, les railleries, les rumeurs … elle avait fini par se draper d’une solide carapace pour que rien ne l’atteigne. Savait-il lui ? Pouvait-il deviner que derrière ce visage angélique qu’elle arborait se cachait le destin funeste d’une danseuse brisée ? Paraissait-elle abîmée quand on la regardait de loin ? Seizan avait appris à profiter de son quotidien, sans penser aux lendemains, et encore moins au passé. Elle se contentait de profiter de l’instant présent, car tout pouvait basculer à tout instant et qu’il était devenue pénible pour la jeune femme de voir ses envies se casser et ses plans échouer. La danse, mais aussi les hommes, ses relations, elle n’était devenu qu’une poupée qui n’avait plus encore désir d’avenir. Loin de vouloir en finir avec la vie, elle préférait de loin se laisser porter par le courant. Alors ce n’était pas quelques rumeurs qui changeraient la donne … Elle n’aurait qu’à ignorer, comme toujours, les médisances. « L’animosité est renforcée par la séparation que nous impose ces groupes. » dit-elle pour rejoindre son idée, ça finissait toujours mal c’était certain, mais pour elle, elle se sentait satisfaite d’arriver à sortir son épingle du jeu. « Mais je n’ai pas à me plaindre, je m’entends divinement bien avec mon groupe … et je ne suis pas le genre de fille vers qui l’on va facilement. » avoue-t-elle. Avant oui, elle rayonnait, elle était sociable et appréciait la compagnie de chacun, aujourd’hui elle était la beauté solitaire, qui trainait souvent un livre à la main. Jamais le même car elle dévorait les histoires pour se perdre dans des univers différents à chaque lecture. « Je ne saurais donc pas vraiment vous dire comment c’est ailleurs. Mais je ne suis pas fermée … » à toute rencontre, juste qu’elle était lunaire et que cela intéressait peur les gens. D’ailleurs elle se demanda un instant pourquoi prenait-il le temps de la ramener à son dortoir. Etait-ce un coup du destin ou du sort ? C’était donc son premier mois, ce n’était donc pas étonnant qu’elle ne l’ait pas vu avant. Elle fut surprise de ses mots : cent ans ? Ce n’était là qu’une expression, mais pour Seizan c’était le détail qui lui servait d’indice. Son Démon semblait vouloir parler avec elle, elle n’en doutait plus dès l’instant où il termina sa phase : un démon à l’université. Elle se stoppa, le laissant marcher quelques pas avant qu’il ne remarque qu’elle ne le suivait plus. C’est alors qu’il apparut, d’un sourire qui lui fit battre le cœur plus encore. Ils se retournèrent comme deux jumeaux. A l’identique. C’était bien lui. De sa beauté troublante. De cet air froid et distant … Seizan reprit doucement sa marche, lentement, un pas après l’autre. S’avançant vers eux, lançant un bref regard à Son Démon qui se glissa à ses côtés. « Quelle ressemblance troublante … » lui murmure-t-il à l’oreille de cette voix qu’elle était la seule à pouvoir percevoir … Seizan avait appris à ignorer son Démon quand elle le voyait en plein jour, car elle savait que les autres ne comprendraient pas … Il n’y avait aucune différence et cela la bouleversait bien qu’elle se cache derrière un sourire timide. « Je garderais votre secret à l’abris en ce cas … » souffle-t-elle malicieuse, les yeux se glissant vers lui comme si elle n’osait plus affronter son regard. « C’est une chance que vous soyez là. Je peux le sentir. » se risque-t-elle. Elle ne connaissait rien de ce professeur, mais sa présence ici ne pouvait être une simple coïncidence. Il y avait quelques choses de bénéfiques à leur rencontre, saurait-il le sentir … ? Elle frissonna en levant les yeux vers le ciel. « Il fait froid ce soir. » pourtant le professeur, autant que son Démon, ne semblait pas le ressentir. De quoi lui arracher un sourire doux. Lunaire Seizan, elle perdit son regard vers la lune qui perçait à travers les nuages. « J’espère vous avoir comme professeur alors … » dit-elle avec sincérité et innocence.
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Dim 25 Avr - 2:32 Citer EditerSupprimer
Ji Hoon a un rire bref, sans vraiment y penser. Comme on meuble un silence devenu trop lourd alors même qu’il n’y en avait pas encore un, de silence. D’ailleurs, il cesse rapidement. Au départ, il se disait qu’elle ne savait pas de quoi elle parlait. Ce qui était probablement toujours le cas. C’était dur d’avoir le pays qui parle constamment de vous. Mais à présent, puisqu’elle n’avait pas répondu quant à la classe dans laquelle elle se trouvait ou pas – c’est-à-dire la sienne – il se demandait surtout si elle n’était pas effectivement une de ses étudiantes. Et il ne pouvait tout simplement pas se permettre qu’on suppose des trucs entre une de ses étudiantes et lui. Ça allait forcément ramener à ce qui s’était passé au sein de son label et ça, c’était hors de question…
« Tu es dans une de mes classes ? », demande à nouveau Ji Hoon, le ton un brin plus pressant et sans décorer sa phrase de fioritures pour inviter la jeune femme à lui répondre. Certes, elle avait dit ne pas le connaître. Mais il était plus facile de mentir à une question qui n’avait pas été posée qu’à une qui l’avait été. Et il commençait à être plutôt doué dans le mensonge… « Se moquer de ce que les autres ont à dire, il n’y a rien de mieux pour bien mener sa vie. C’est plus difficile qu’on le croit quand ça commence, par contre… »
La lourde porte métallique s’était refermée derrière eux. La fraîcheur de cette belle soirée séoulite les avait rejoints alors que le rythme de leur pas faisait résonner une mélodie différente maintenant qu’ils étaient sur l’asphalte. Mains dans les poches, sans se presser mais gardant néanmoins une distance polie avec Keita, Ji Hoon avait la tête légèrement baissée.
« Hm… C’est un concept tellement américain que je ne m’attendais pas à le trouver dans la plus prestigieuse université du coin. », fait-il remarquer quant aux fraternités. « Mais c’est sympa pour toi si ça te va. »
Même s’il aurait cru que les dortoirs normaux devraient aussi faire l’affaire au moment de se faire quelques amis.
« C’est bizarre. Tu ressembles à la fille populaire cliché de mon bahut quand j’y allais encore, pourtant. »
Il ricane un peu, levant le regard vers la délicate demoiselle. Elle était belle et elle semblait inatteignable. Mais c’est vrai qu’elle avait moins de bagout que ce genre de fille ! Un long silence suit néanmoins ses derniers mots. Il a un regard à côté de lui pour être sûr qu’elle le suivait encore, même s’il pouvait clairement entendre ses pas. C’est comme si soudainement, elle était… loin. Très loin. Puis, elle s’arrête. Il en fait de même après quelques pas, confus. Il penserait à ce moment la prochaine fois qu’il aurait la brillante idée de raccompagner une étudiante à son dortoir ! Elle l’avait quitté… Pas en corps, mais en esprit.
« Seizan ? »
C’était inhabituel d’appeler quelqu’un qu’on connaissait depuis si peu de temps par son prénom, mais il essayait de la ramener à lui. Ça semble fonctionner. Un peu, du moins. Elle reprend sa marche et revient à sa hauteur. Ji Hoon a encore une hésitation… puis recommence lui aussi à marcher, songeur. Maintenant, tout ce qu’elle disait semblait être couvert d’un voile étrange…
« On est presque arrivé. », encourage-t-il, même s’il ne voyait pas encore sa voiture d’ici. Les places de stationnement étaient précieuses dans un endroit comme celui-ci. Il hésite… puis finalement, dans un petit soupir, il retire sa veste en cuir pour la poser sur les épaules de la demoiselle. « Là… ça devrait aller. »
Tant qu’elle la lui rendait avant de quitter sa voiture !
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Re: Something wicked this way comes + Keita Seizan | Dim 25 Avr - 17:42 Citer EditerSupprimer
Le ton pressant du professeur lui fit rater un léger battement, comme si l’information qu’il attendait pouvait soudain tout changer. Seizan n’était pas certaine de comprendre pourquoi craignait-il temps qu’elle soit dans classe. Avait-elle fait quelque chose de déplacé ? Elle se savait en marge avec ses attitudes, elle était bien différentes de la jeune femme pleine de vie, volubile et souriant qu’elle avait pu être mais n’avait pourtant pas cru avoir eu de gestes ou remarques déplacées. Elle passa une main dans son sac pour en sortir son cahier dans lequel elle avait consigné toutes les informations de l’école. Relisant rapidement son papier d’orientation, elle pinça ses lèvres. Mais troublé par son démon, elle ne put pleinement lui répondre, pas tout de suite, pas maintenant, oubliant presque qu’il attendait une chose d’elle. Seizan avait du mal à faire la part des choses, sa réalité se floutait avec cette image dans sa tête. Elle avait pourtant appris, avec le temps, à se composer un masque qui ne la différenciait pas des autres, mais ses œillades pouvaient parfois la tromper. Humidifiant ses lèvres elle tente de ne pas penser à son Démon qui les suit, comme on se délecterait de la vision d’une biche prise dans les feux d’une voiture. Il s’amusait de cette gêne qu’il faisait naître dans le creux de son ventre. Elle n’avait pas peur de lui, mais craignait qu’on ne découvre son secret … maintenant il ne lui restait plus qu’à trouver le lien qui l’unissait à son Démon. Avait-elle déjà vu son professeur avant ce jour ? Et si oui, pourquoi aurait-elle oublié son visage pour que son Démon se l’approprie … Sa beauté paraissait unique mais ses traits si peu familier en dehors de sa tête. Captivé par tant de questions, elle parlait peu, et le chemin lui se réduisait jusqu’à la voiture du professeur. « La fille populaire ? » reprit-elle comme si elle venait de comprendre ses paroles, elle laissa échapper un petit rire surpris mais agréablement surpris. Pourtant elle n’était pas sûr que ce soit totalement un compliment. Les filles populaires étaient le plus souvent des pestes caricaturées dans les films … « Est-ce parce que je suis jolie ? » demande-t-elle en tout innocence, une phrase qui aurait très largement pu être pris pour du flirt, mais le minois de Seizan n’affichait qu’un sourire candide et amusé. La fille populaire. Se répète-t-elle. Cela lui plaisait dans le fond, lui rappelant qu’un jour, elle aussi avait brillé sous les feux des projecteurs. Elle frissonne de froid à nouveau mais se contente de serrer ses affaires contre elle avant de sentir une douce chaleur l’envelopper. Elle met quelque seconde avant de réaliser. Surprise, elle lève son regard vers le professeur et mordille sa lèvre. Il faut croire que la galanterie n’était pas perdue dans ce monde. Affichant un petit sourire le joue aux rouges, elle baisse son visage discrètement vers la veste et la hume. « Vous avez le même parfum que lui … » souffle-t-elle sans réaliser qu’elle parlait à voix haute. Elle ne voyait pas le mal dans ses propos et de toute façon, elle pouvait toujours prétexter l’odeur familière d’un frère. Elle s’arrêta un instant pour s’incliner devant lui et repris sa marche en soufflant « Merci professeur … » ajustant la veste sur ses épaules elle continuait de suivre l’homme sans réussir à masquer ce sourire de ses lèvres. Elle était contente Seizan, que quelqu’un puisse ainsi s’arrêter un instant sur elle, et qu’importe que cela soit éphémère et le temps d’un trajet en voiture, Ji Hoon avait pris le temps de discuter avec elle et de se montrer gentil. Elle avait presque oublié ce que cela faisait. Elle avait des amis, et elle avait de la chance de les avoir, mais ce soir, c’était différent. Arrivée finalement à la voiture, elle se stoppa et l’attrapa par le bras pour le retenir « Professeur, … » elle marqua une pause, son Démon lui murmurant à l’oreille : il te fuira si tu lui dis Seizan, regarde l’expression de son visage changer … Elle détestait quand il se montrait aussi vil dans ses paroles, mais la jeune femme ne pouvait ignorer la question pressante du jeune homme. « Je suis dans votre classe, tous les mardis et les vendredi … » dit-elle en baissant un instant les yeux, puis finalement, prenant son courage à deux ancre son regard à celui de Ji Hoon pour oser lui demander « Mais … est-ce que cela vous dérange ? Ai-je fais quelques choses qui vous déplait ? » son Démon laisse échapper un rire moqueur quelle audace pour une gosse aussi innocente que toi. Penses-tu seulement qu’il te porterait le moindre intérêt en bien ou mal ? Tu es insignifiante à ses yeux … Il n’y a que moi qui te remarque Seizan. Lui susurre-t-il alors que la jeune femme luttait pour ne pas sombrer dans ses mots trahissant ses pensées les plus profondes. Etre invisible … sans importance … se faire engloutir par l’ombre … insignifiante.
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