Démuni, il n’avait pas osé en parler à son meilleur ami. Triste, affecté… Mok ne reviendrait plus. C’était certains cette fois, mais il ne pouvait s’y résoudre. Il y avait songé, trop… devait-il attendre ? Un espoir fou qu’un jour elle revienne vers lui. Junho avait trop attendu pour se rendre compte de ses sentiments. Perturbés, sans être capable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Il l’aimait la gosse à en crever. Mais aucun d’eux n’était prêt à assumer ces sentiments. Trop fort pour eux, trop mature pour eux. Il en chialait la nuit, se faisait du mal à nouveau. Sans elle il n’était plus grand-chose. Un amour destructeur, comme on en voit dans les films. Mais ça n’avait rien de beau… la fin était toujours tragique. Désespéré, il s’occupait la tête avec ces merdes qu’il vendait. Il en consommait régulièrement dans l’espoir de se blesser. De flirter avec le danger… Ce soir encore il allait chercher ses doses. Pour se faire de l’argent. La scène était toujours la même. Les dealers devaient se présenter avec leur uniforme. Sweat à capuche, masque avec ce sourire qui faisait froid dans le dos. Mais ce soir-là, il s’était rapidement fait attraper pour rejoindre un groupe de dealers. Tous des mômes comme lui. Agacé, il avait bien essayé de se défaire de l’emprise de cet homme. Mais rien n’y faisait. « La ferme ! » avait-il ordonné. Le garçon, jetait un coup d’œil aux autres. Avant que l’homme n’abois « On nous a volé de la came ! Et on sait que c’est l’un de vous. » Oh merde… avait-il pensé… « Dénoncez-vous ! » avait-il hurlé. Mais aucun d’eux n’avait dit quoique ce soit. Junho savait qu’il n’était pas coupable. Devait-il le dire ? Son insolence le perdait, alors qu’il avançait « J’ai rien fait moi. Je suis juste venu chercher de quoi vendre. Alors filer moi mes paquets que je me barre. » Et voilà qu’il avait énervé le plus grand des hommes. Son allure dangereuse, il fonçait vers lui, le toisant malgré la grande taille du garçon. « Tu fais le malin ? » non avait-il envie de répondre plein de provocation. Mais il le regarda, ne sachant pas s’il avait déjà trop parlé. « Vous allez tous y passer. » disait l’homme plein d’assurance. Y passer comment ? Brusquement, il n’était pas sûr de comprendre le sens. Et quand une des portes de l’entrepôt s’ouvrait, Junho n’était pas certain de vouloir connaitre la suite. Malheureusement pour lui, il fut le premier embarqué à l’intérieur. Le trainant de force, il tentait de se débattre « J’ai rien fait je vous dit ! » lançait-il pour la forme. Balancer comme une vulgaire chose au sol, il s’étala devant une ambiance digne des films de mafia. Pauvre gamin… il n’avait pas la moindre idée dans quoi il s’était embarqué. En relevant les yeux, il apercevait un garçon, trop jeune pour être à la tête d’un gang pensait-il mais il avait une allure confiante et imposante. Déglutissant, il se redressait, grimaçant de douleur alors qu’il cherchait une sortie du regard. Mais la porte était bien gardée…

HaeMin en avait marre qu'on le prenne pour un rigolo, un ou plusieurs dealers volait de la drogue et en grosse quantité à l'entrepôt que seulement quelques personnes connaissaient l'existence. Dedans se trouvait une bonne quantité de drogue qui avait mystérieusement disparu ,HaeMin était chargé de la surveillance de cet endroit et il ne supportait pas l'idée qu'on l'ait trahi. Il avait ramené toutes les personnes hors mafia connaissant l'existence de ce lieu et il comptait bien les terrifier pour que le coupable se déclare et soit traité comme le voulait les règles. La suite pour ce dealer ne serait pas toute rose, mais plutôt toute rouge c'était la punition de tromper la mafia. La personne serait au moins un exemple pour dissuader les autres de faire de même ,HaeMin détestait cette idée de se dire que cette dizaine de dealer en qui il avait confiance venait de le trahir. Avec lui se trouvait trois autres membres de la mafia qui ne rigolaient vraiment pas eux aussi ils étaient tous les quatre, en comptant HaeMin, armée afin de montrer que ce n'était pas une blague de mauvais goût. Neuf personnes étaient par terre face à lui à genoux certains ayant déjà la lèvre ouverte ou de sang coulant de la narine, il soupira longuement face à eux. Puis en entendant du remue-ménage il vit un jeune homme de son âge face à lui en train de se débattre et hurler son innocence, il serait le premier à tester l'interrogatoire que HaeMin avait préparé.

Il le regarda dans un premier temps de haut ne voyant pas vraiment le visage du jeune homme, il lui faisait comprendre son indifférence à son égard. Malheureusement, en s'approchant il reconnut rapidement un membre de la Yonsei et plus précisément de sa fraternité, Junho. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'ils étaient amis ,mais ils se parlaient de temps à autre et s'entendait plutôt bien, il soupira longuement. HaeMin s'approcha de lui en espérant réellement qu'il n'était pas fautif ,car il pouvait le sauver et il voulait le sauver. Ils avaient beau peu se connaître il connaissait bien l'entourage de Junho et il avait beau être instable il était quelqu'un de vraiment gentil et cool aux yeux de HaeMin. Il s'accroupit et murmura de façon a que seul lui puisse l'entendre.

HaeMin : Tu me reconnais ? Je peux te sauver si tu me promets sur la vie de Mok ou de SeongHwan que ce n'est pas toi le voleur, ou si c'est toi je peux les empêcher de te tuer, mais dis-moi la vérité…

Il se redressa en plongeant son regard dans le sien, il espérait que ce soit pas lui il ne voulait pas lui retirer la vie. Il ne s'en voudrait pas il se dirait juste qu'il aurait pu régler ça d'une façon plus douce pour Junho. Il ne méritait pas la mort, loin de là pour lui il avait encore beaucoup de choses à vivre autant avec SeongHwan qu'avec sa copine Mok. Il ne savait pas vraiment ce qui se passait d'ailleurs entre eux ,car tout avait l'air trouble ou faux. Il avait beau être persuadé que SeongHwan est le meilleur ami de Junho, il ne savait pas grand-chose sur sa relation avec Mok ,c'était de simples suppositions. Il vit la panique et l'incompréhension dans le regard de Junho et il dit à haute voix.

HaeMin : Le choix de ton destin t'appartient.