Les soirées avec plein de monde n’étaient généralement pas la tasse de thé de Jinhwan. Ça ne sentait pas forcément la rose et lui qui était sensible du nez pour les odeurs, passait généralement un mauvais moment. Entre les odeurs de transpiration, d’alcool, de drogue parfois et les mélanges de parfums, il avait souvent la tête qui tournait et devait se mettre à l’air libre. Le jeune homme avait cependant, accepté cette fois-ci parce que c’était un ami qui lui avait proposé et qu’il avait refusé déjà de nombreuses fois. Alors, à la nouvelle proposition, il n’avait pas pu refuser et il était maintenant bloqué dans cette maison qui commençait à sentir le fauve. Les gens se collaient les uns aux autres et même si d’ordinaire Jinhwan aurait cherché quelqu’un avec qui finir sa soirée, cette fois-ci, ce n’était pas le cas. Il ne cherchait qu’à trouver de l’air pur et sans vraiment d’odeur. Il se fraya donc un chemin vers l’étage où il savait se trouvait une terrasse avec un balcon. Là, il pourrait prendre un bol d’air frais. Il monta donc rapidement les marches et bouscula dans le processus deux personnes en train de s’embrasser à pleine bouche. Il manqua de perdre sa perruque parce qu’elle s’accrocha à une poignée de porte quand il essaya de les esquiver. Heureusement, Nana prenait toujours soin de l’attacher correctement pour éviter que ce genre d’évènement fâcheux ne lui arrive. Il se retrouva alors sur la terrasse et put à nouveau respirer comme il le fallait, ses poumons se remplissaient de cet air dépourvu d’odeur un peu trop agressives pour son nez sensible. Jinhwan s’avança vers la rambarde du balcon et se posa dessus, le regard perdu au loin, observant avec un sourire rêveur sur les lèvres. Il aimait ce qu’il voyait et le calme relatif qu’il y avait. Relatif parce qu’il entendait les voitures, les gens parler dans la rue ainsi que les quelques sirènes des pompiers, ambulances et polices qui se perdaient dans la noirceur de la nuit. Soudain, son attention fut happée par une personne dont il ne voyait pas très bien les traits. La personne se mit à réciter Shakespeare, la scène de Romeo qui parle à Juliette sur le balcon. Un sourire s’afficha sur les lèvres de Jinhwan. C’est vrai que ses vêtements féminins et sa perruque aux longs cheveux ne laissaient pas de place aux doutes. Il écouta donc les paroles et ne répondit pas vraiment. Il ne connaissait que de nom cette scène, mais apparemment la personne n’avait pas besoin de ses réponses et le faisait seule.