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moondance

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moondance | Mar 6 Avr - 20:50
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outfit - Il n’avait eu de cesse de repenser à leur rencontre. Il aurait pu partir, ne pas accepter de parler avec lui mais il l’avait fait. Peut-être avait-il espéré obtenir quelque chose en retour ; des explications ? Il n’en savait rien et se contentait de ressasser ces retrouvailles dans sa tête parce qu’elles avaient nécessairement un sens pour avoir eu lieu. Il parviendrait avec un peu de chance à tirer un trait sur ce fantôme de son passé après lui avoir communiqué d’une certaine manière ce qu’il avait sur le coeur. Il ne dormait pas mieux la nuit, ses mauvais rêves ne l’avaient pas quitté, même s’ils ne s’étaient presque jamais focalisé sur lui. Mais, le matin, il se sentait un peu plus léger quand il se levait. Ils souhaitaient croire qu’aujourd’hui le passé était derrière eux et ne plus avoir à regarder en arrière alors qu’ils le fassent et tendent la main vers leur avenir.
Il partit travailler après avoir passé la journée à dessiner. Il se plaça derrière le comptoir, prit des nouvelles des membres de l’équipe présente et servit son premier client. Ce soir était un soir comme un autre, ici, on voyait défiler plusieurs types de personnes. Parfois, il y avait des étudiants, voire même des professeurs mais cela ne changeait en rien sa façon d’être. Il se comportait comme on le lui avait appris avec chaque client et s’échinait à faire le moindre effort même quand la situation lui échappait. La violence l’insupportait par-dessus tout mais il ne restait qu’un simple employé et s’il désirait garder son emploi, il devait faire attention à tout. Particulièrement ses mots. Il ne se battait pas mais sa langue était acérée et les mots avaient du mal à se délier quand ils sortaient d’entre ses lèvres face à une situation qui lui était déplaisante. Sauf qu’aucun travail n’était facile et celui-ci était celui où il pouvait le mieux se cacher.
Il venait de prendre une courte pause et revenait vers le comptoir lorsqu’il vit un client faisant dos au comptoir attendant qu’on s’occupe de lui. Il vint se placer près de cette personne et sourit en le saluant, prêt à prendre sa commande. S’il avait su…

« Ah, lâcha-t-il, irrité, mais il garda contenance et esquissa un sourire, Que souhaites-tu boire ? »

Il entendit qu’on l’appelait plus loin. Il aperçut deux garçons et deux filles dont l’une d’elles le dévorait des yeux. Toujours populaire. Il attendit sa réponse en s’efforçant d’agir comme il l’aurait fait avec n’importe quel autre client. Cependant, il n’était pas ravi de le trouver là parce qu’en fait, ce qu’il avait espéré, c’était qu’il ne reste réellement qu’une page refermée derrière lui.

@sun chansol
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Re: moondance | Mar 6 Avr - 22:52
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ootd | Quand les muscles s’étirent une dernière fois et que les lippes s’animent d’un large sourire, la lueur dans les prunelles de Chansol s’éveille. Si grande, si forte. Puissante et majestueuse parce qu’il est celui qu’on acclame, il est celui qu’on applaudit pour avoir réussi à remonter le score sur la dernière ligne droite. Les dernières secondes ont valu la victoire à son équipe, une fois de plus. Les bras sont enlacés, les mots balancés et les corps croisés. Ce soir, la victoire est la leur. Ce soir, ils comptent bien en profiter jusqu’au bout de la nuit. Parce qu’ils sont jeunes et que rien ne peut les atteindre. Du moins pas maintenant, pas ici. Hors de question de penser au autre chose quand la douche chaude apaise les tensions dans les différents muscles, quand les vêtements propres, habillés, sont revêtus. La nuit leur appartient, pourquoi en serait-il autrement ?
Pupilles hagardes, les verres s’enchaînent sous les défis proposés. Chansol n’aime pas perdre, mais il n’a pas non plus les moyens d’offrir les consommations à tout le monde. Alors il joue, encore, comme il sait si bien le faire, et il gagne, un peu, mais pas trop, afin de ne pas éveiller les soupçons. Ses amis l’entourent et pourtant le jeune homme se surprend à se demander ce qui lui manque véritablement pour se sentir heureux. Une demoiselle pendue à son bras ? Il pourrait l’avoir si aisément, cette jeune femme qui n’a de cesse de le dévorer de ses mirettes maquillées. Mais ce n’est pas ça. Chansol le sait que trop bien. Néanmoins il se plaît à faire comme si. Oui, comme si ses regards ne se reportaient pas vers les courbes masculines de ses semblables. Mais qui comprendrait tout ceci ? Alors le coude continue de se lever, portant ce nouveau verre à ses lèvres quand c’est finalement à lui de payer sa tournée ; trop distrait et en voici le résultat.
Se faufilant avec agilité parmi les différentes tables de l’établissement dans lequel ils ont échoué, Chansol appuie un instant ses reins contre le comptoir, patientant en pianotant sur les touches de son téléphone portable pour répondre à sa petite sœur en attendant qu’un barman le prenne en charge. Une voix retentit une minute plus tard derrière lui et il pivote sur ses talons, fixant la silhouette avec étonnement. « Les gens polis se disent bonsoir, n’est-ce pas ? » Il rit légèrement quand ses joues ont déjà pris une teinte rosée sous le coup de l’alcool. Plus loin, ses camarades s’impatientent et l’étudiant se hâte de donner sa commande avant d’ajouter : « Tu finis ton service à quelle heure ? Je t’attendrais. » Les mots qui dépassent sa pensée et le voici, trois heures plus tard, les mains enfouies dans ses poches à l’extérieur du bar.
Près de la porte de service, il guette la sortie d’Evan et ne manque pas de se planter devant lui, lui offrant un large sourire - quoi qu’un peu de guingois - rehaussant néanmoins ses pommettes charnues. « Ne fais pas cette tête-là, je tiens toujours mes promesses ; tu le sais bien. Allez, continuons la fête ! » Ses phalanges crochètent les siennes quand son groupe d’amis le hèle : il est temps de continuer la tournée des bars. Et au diable les regards, au diable les questions. Evan, ce soir, nous vivons vraiment. Sans doute la raison pour laquelle il l’entraîne dans ses déboires. Parce qu’il est un garçon comme tous les autres malgré l’amertume envahissant du passé.


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Re: moondance | Mer 7 Avr - 19:05
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outfit - Est-ce que le passé continuera-t-il de le hanter ? Il n’aimait pas la tournure que prenait les événements, il avait peut de ce que cela pouvait signifier.
Il le regarda sans répondre. Il observa sa silhouette enivrée par les effluves de l’alcool, prête à s’y plonger jusqu’à l’obscurité totale. Et il vit. Il vit à quel point il se fichait de cette demoiselle effarouchée qui n’avait d’yeux que pour lui. Il fut étonné, il ne pensait pas un instant que son regard puisse s’égarer autre part mais c’était bien la scène qu’il lui offrait alors que son regard revenait vers lui. Il prit sa commande et la prépara avec soin parce qu’il craignait de faire la moindre bêtise tant sa présence l’importunait. Chansol ne faisait que lui parler comme n’importe quel client l’aurait fait mais il n’avait pas envie qu’il soit n’importe quel client. Il souhaitait qu’il sorte de sa vie une bonne fois pour toutes comme il l’avait fait une fois le lycée terminé, il ne comprenait pas qu’on puisse le présenter de nouveau devant lui. Ses mots le prirent au dépourvu. Il espéra un instant que Chansol oublit ses attentions et ne l’attende pas à la sortie du bar. Sauf qu’il était là. Ses lippes s’étirant en un sourire qu’il ne lui avait jamais vu, il garda ses doigts entremêlés au sien et le suivit. Obnubilé par cette joie qu’il lui exposait à ses yeux comme aux yeux des autres. Oui, vivons.
Il ne desserra pas ses doigts des siens, de peur de se perdre sans lui, comme s’il n’était plus que l’unique chose auquel il se raccrochait. Cependant, ce soir, cette main lui apparaissait sous une nouvelle forme, plus tendre, moins brutale. C’était étrange la sensation qui le parcourait d’avoir le droit de sa part aujourd’hui à tant de douceur. Il ne connaissait pas ses ami(e)s mais était toujours ouvert aux nouvelles rencontres. Était-ce également pour tous les deux une nouvelle rencontre ? Ils marchaient depuis quelques minutes quand l’une des deux filles se plaignit d’avoir mal aux pieds alors ils attrapèrent un métro. Il était bondé car c’était l’heure de la tournée des bars pour tous. Debout près de Chansol, il se présenta enfin et quand on lui demanda depuis quand il connaissait Chansol, il répondit simplement : « Peut-être seulement depuis quelques jours. ». On le regarda, perplexes, et cela le fit rire. Peu importe. Il n’était pas du genre rancunier. Il ne donnait pas réellement une deuxième chance à Chansol mais il ne le laissait pas non-plus sans issue. On lui donnait l’occasion durant cette soirée de découvrir qui il était vraiment. Quand ils descendirent du train, ça se bouscula et d’instinct, il lui saisit le bras et re-glissa ses doigts entre les siens. Maintenant que tu m’as saisi au vol, ne me laisse pas.
Ils se posèrent dans un bar atypique et tous les deux s’installèrent l’un à côté de l’autre. Un bon verre ne lui ferait pas de mal après toutes les émotions qui l’avaient traversées et, le sourire aux lèvres, il trinqua avec eux tous. Enfants perdus dans la jeunesse éternelle. Il but et cela lui fit plus de bien qu’il ne l’eut cru.

« Et tu fais quoi comme études, Evan ?, lui demanda-t-on.
- Je suis en licence d’arts. »

On s’exclama. Il sourit et expliqua que le dessin avait été son échappatoire durant les moments durs. Un regard en coin pour Chansol. Il s’était spécialisé dans le dessin mais ne savait pas encore ce qu’il souhaitait faire plus tard. Plusieurs choix lui étaient présentés, il avait néanmoins encore le temps d’y songer. Il discuta avec cette bande de joyeux ami(e)s et but avec eux. Il rit et, de fil en aiguille, se rapprocha de l’un d’eux. Assez le type de garçon sur lequel il se tournait, même si l’importance pour lui venait plus de l'être. En plus, ils étaient assis côte à côte alors il n’eut qu’à jouer les jolis coeurs en espérant qu’il puisse être aussi intéressé par les garçons. Il jouait la subtilité, apprenait principalement à le connaître. Charismatique avec les effluves de l’alcool qui commençaient déjà à lui monter à la tête. Qui avait dit qu’il le tenait bien ? Mais, là, il se sentait bien et il ne regrettait plus que Chansol n’ait attendu qu’il finisse.

@sun chansol
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Re: moondance | Jeu 8 Avr - 18:27
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ootd | Et il sourit, Chansol. Il sourit comme il ne sourit que très peu, comme il sourit qu’en d’aussi rares occasions que celle-ci. Parce que c’en est une, occasion ? L’occasion de ne plus jamais regarder en arrière. L’occasion de croire, au moins en l’espace de cette soirée, qu’il n’y a rien d’autre que lui et lui seul, Chansol. Chansol dans sa petite bulle enivrante et qui enivre les autres, comme il l’a toujours fait. Solaire, l’enfant de la demeure parfaite, avec les sourires de façade et les désirs de grandeur. Parce qu’enfant, oui, Chansol s’est promis de ne jamais faire comme tous ces adultes. Chansol ne veut pas sourire parce qu’il y est contraint ; il désire sourire de bonheur, rehaussant ces pommettes élégantes qui ont pourtant vu tellement de coups s’abattre sur elles. Pourtant, le temps efface les plaies seulement les souvenirs subsistent.
Alors il l’entraîne, à moins que ce ne soit lui qui soit entraîné. Et peu importe dans le fond quand les doigts s’accrochent et que les âmes se raccrochent. Les mots s’échangent, les regards s’amusent, les étudiants se rencontrent un peu plus et les questions s’enchaînent. Chansol l’observe dans ses gestes, dans ses mouvements, dans sa façon d’être si criante. Un instant, il a envie de saisir sa main et de ne plus jamais la lâcher, juste pour lui promettre que l’avenir peut être meilleur ; que tout le monde peut changer, peu importe les événements qui se dressent sur le passage. Mais il ne le fait pas, le blondinet, se contentant de porter son verre à ses lippes rosées, ses prunelles quittant une seconde la table pour fixer la foule qui les entoure. Les milliers d’histoires qui s’égrènent à chaque personne.
Il se pavane, il s’étend, léger sous les effluves de l’alcool. Il rit, encore, sous les propos d’Evan avant d’en savoir un peu plus à son sujet. Des études dans l’art… et des pupilles qui s’égarent sur les hommes, sur l’un de ses amis, celui-là même à qui Chansol est incapable d’avouer ses propres désirs à son égard. Il se mordille un peu la lèvre, repoussant assez ouvertement une demoiselle qui veut discuter avec lui, optant pour se lever et se diriger vers le comptoir commander un autre verre. Tant pis pour les économies ; ce soir, il s’est promis de vivre et il est encore que trop conscient de tout ce qui peut lui barrer le chemin. Au Diable tout cela, n’est-ce pas ce qu’il a secrètement promis à Evan en l’invitant avec eux ? Son sourire revient orner son visage et il abaisse des shoots sur la table en bois, invitant tout le monde à boire avec lui. Légèrement penché vers Evan, il lui adresse un murmure : « Il n’est pas très intéressé par les hommes, j’ai déjà tenté ma chance. »
Et il trinque, Chansol, cognant son petit verre contre celui des autres, en perdant quelques gouttes avant de faire couler le reste dans sa gorge, brûlant sa trachée mais il ne grimace même plus. La douleur est incomparable à celle qui est tapie dans le reste de son être. Ainsi, les minutes s’enchaînent et Chansol n’hésite pas à emmener Evan sur la piste de danse, entendant l’un de ses morceaux préférés. Faufilés à travers la foule, les corps sont des étuves mais c’est sans doute ce qui fait le charme du moment, n’est-ce pas ? Plutôt grand de taille, Chansol surplombe le monde de sa hauteur et son enveloppe charnelle s’enivre de cet instant. « Danse, Evan, danse ! » Et il rit encore, saisissant la main de son aîné pour le faire tourner sur lui-même, son autre main sur sa hanche. Danse Evan, pour que demain ne survienne jamais.


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Re: moondance | Jeu 8 Avr - 22:25
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outfit - Il se rappelait. Il se souvenait de la première fois où il l’avait attrapé à la sortie de l’école avec deux de ses amis. Il s’était dit qu’il y avait eu mésentente et il avait cru bon de vouloir régler le problème par ses propres moyens. Avec des mots. Pauvre enfant. On ne lui avait pas laissé le temps d’essayer de comprendre, on ne lui avait même laissé le temps de s’ouvrir aux autres. Chansol avait trouvé sa victime et ne la lâchait plus. Plus fort que lui, plus entouré que lui, les coups avaient toujours fusé avec une puissance inimaginable. C’était douloureux, le sang immaculait sa figure alors qu’il les suppliait de cesser. Toujours plus brutal comme s’il se heurtait à un mur de glace. Les poings volaient, les pieds aussi et il aurait juré parfois entendre ses os craquer. Il avait terminé une seule fois à l’hôpital et c’était contenté d’un long silence comme explications. Personne ne comprendrait la détresse humaine, pas même la sienne. Il avait désiré en arrivant que cette personne soit son ami avant de réaliser qu’il était possible de ressentir un tel ressentiment envers une personne qu’on connaissait à peine. Et aujourd’hui ?
Il était assis à côté de lui et avait accepté de l’accompagner pour la fin de cette soirée. Il n’en connaissait pas la raison, n’en saisissait pas le sens mais c’était le simple fait qu’il ait saisi ses doigts avec une sublime délicatesse qui l’avait convaincu à le suivre. Ce soir, cette main ne s’abattait pas sur lui, elle l’attrapait et le faisait sourire, rire et lui apprenait qu’il n’y avait que les idiots pour ne pas changer d’avis. Le pardon était quelque chose d’intense, d’angoissant et de particulièrement redoutable. Il ne le lui pardonnait pas, ne l’aimait pas plus que la fois d’avant mais souhaitait savoir ce qui avait poussé cet être au regard accrocheur de posséder cette insatiable soif de pouvoir. Pouvoir être quelqu’un, pouvoir être le meilleur et par-dessus tout prouver qu’il n’était pas rien. Mais Chansol était loin de n’être rien.
Et de nouvelles notes s’égrenèrent autour d’eux, lui rappelant cette chanson qu’il écoutait chaque jour depuis qu’elle était sortie. C’était bien elle mais qui jaillissait en une meilleure mélodie. Il posa ses mains sur les bras de Chansol et lui hurla à travers le bruit qu’il était fou de cette chanson sur laquelle il se mit à danser et chanter en l’entraînant avec lui. À la fin, il se mit à rire et l’entraîna jusqu’au comptoir où il recommanda une série de shots.

« Dommage pour ton ami, lui dit-il, déçu, alors qu’il regardait le serveur faire, Est-ce pour ça que tu te rabats sur elle ?, lui sourit-il en attrapant le premier shot et lui en tendant un autre, Ce soir, il n’y a pas de limites, Chansol. »

Et il but. Cela lui brûla dans la gorge mais il en rit et lui désigna les trois autres shooters qu’il y avait chacun pour eux.

« Il y a à peine quelques années, tu me frappais et ce soir… »

Sauf qu’il ne termina pas sa phrase. Il attrapa son deuxième verre et le but. Il n’avait pas les mots pour la terminer, peut-être les aurait-il à l’avenir. Il la laissait en suspens et il vit qu’il comprenait. Il lui sourit et il s’enfila les deux autres shots avant de commander six cocktails que Chansol l’aida à amener à leur tablée. À sa grande surprise, il vit qu’ils avaient commandé en leur absence une chicha. Il s’exclama et accepta avec joie lorsqu’on lui passa le tuyau et en aspira une bonne bouffée qu’il recracha avec aisance. Le goût était légèrement plus sucré que ceux auxquels il avait goûté avant et c’était agréable. Ces nouveautés, ces sensations inconnues. Il le rendit à la fille qui continuait à dévorer du regard Chansol et attrapa celui-ci par la main pour qu’ils retournent danser. Et il ferma les yeux, se laissa porter par tous les bruits environnants tandis que le monde continuait de tourner toujours plus vite. Il n’était pas sûr d’être capable de s’arrêter tout seul si ce déferlement de vagues l’emmenait trop loin. Et si je tombe ?

@sun chansol
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Re: moondance | Ven 9 Avr - 22:42
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ootd | Pourtant, il n’est rien, Chansol. Il n’est rien d’autre que ce gamin un peu paumé qui a cru être plus fort que les coups qu’il a lui-même reçu en plein visage. Il a cru qu’un jour son père viendrait lui demander pardon, qu’il pourrait expier toutes les fautes qu’il a commises sur son seul et unique fils. Il n’est rien d’autre que ce gamin qui a pensé que les parents ne peuvent être que source de bonheur, source de bonté et d’apprentissages pour leurs enfants. Mais pas à coup de gifles, pas à coup de brûlure. Pourtant, la vérité est bien là quand l’âme s’échappe dans l’effluve de l’alcool, que le corps se meut parmi cette foule dont les nombreuses histoires s’entremêlent. Ici, Evan est l’unique personne à savoir qui il est vraiment ; parce qu’il lui a dit. Evan lui a avoué, voilà quelques jours, connaître les raisons pour lesquelles il s’en est pris à lui en retour. Mais sais-tu vraiment toute la vérité ?  Elle est si complexe. Mais peu importe, car Evan, lui, personne ne le connait vraiment. Qui se cache derrière ces blessures invisibles ?
Alors il danse, Chansol. Il s’amuse, rigole, et n’hésite pas à poser ses mains sur Evan. Pas trop. Juste un peu. Parce qu’il a toujours eu besoin de ce côté tactile pour pouvoir communiquer avec les autres, le jeune homme blond. Aujourd’hui, ses doigts procurent des caresses, ne sont plus que douceur et optimisme, mais souvent, les vieux démons apparaissent et son cœur s’étreint. Qu’en sera-t-il demain ? Pour l’heure, il n’y a que ce soir qui compte, souriant lorsque la chanson suivante est celle que préfère à son tour Evan. Les coïncidences n’existent que pour être constatées. Cette fois, c’est son partenaire de danse qui se déchaîne, le faisant rire, sourire, de le voir se libérer de ses entraves lui aussi. A cet instant, Chansol se dit qu’il a bien fait de l’entraîner avec lui dans cette soirée sans aucun autre but que celui de profiter.
Trois minutes plus tard, emporté jusqu’au comptoir, Chansol se demande s’il a encore les idées vraiment claires et il ne tarde pas à songer qu’elles le sont encore que trop. « Les seules limites sont celles que l’on s’impose, n’est-ce pas ? Je ne veux ni de lui, ni d’elle. » D’ailes, en revanche, il en a ardemment l’envie. Les épaules se haussent quand les petits verres s’entrechoquent. La tête tourne un peu plus, la chaleur enivre les esprits quand ils retournent auprès des autres. Chansol refuse la chicha quand elle vient à lui. Hors de question de tuer ses poumons, ceux-là mêmes qui ont déjà du mal à le faire respirer. Ils ne sont que trop précieux pour la discipline qu’il exerce. En revanche, ne dit-on pas que les artistes meurent jeunes ? « Et ce soir quoi, Evan ? » Délicat murmure à l’oreille, aussi délicat et murmuré que cela puisse l’être pour être entendu à cause de tous ces bruits auxquels ils se sont pourtant accommodés.
Ce soir, les interdits ne sont plus similaires. Les peines et les douleurs sont rangées dans un coin. Ils ne sont que deux étudiants qui viennent de se rencontrer, qui profitent de ces divertissements ensemble. Les pupilles dilatées et les myocardes en vrac. Ça palpite, là-dessous, de tous ces parfums, de tous ces verres, de toutes ces odeurs distillées. Seulement, sont-ils autant inconnus que cela ? « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas. » Et malgré tous les défauts qu’il peut avoir, Chansol, il sait qu’il n’en est pas un, imbécile. Alors, encore, il offre son sourire si agréable aux prunelles grossissantes de son interlocuteur, fermant ensuite les paupières pour permettre à tous ses sens de s’évader une minute. Ou plusieurs. Parce que le monde tourne un peu plus vite cette nuit, mais que demain ne les oubliera pas.


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Re: moondance | Sam 10 Avr - 12:11
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outfit - « Pourquoi est-ce que tu ne m’aimes pas ? »
Elle lui avait posé cette question en pleurant, cette même question qui lui avait brûlé les lèvres tous ces jours. Il venait d’un autre pays, il possédait des origines différentes même s’il n’en possédait pas moins des origines coréennes. Il était typé comme eux mais ne connaissait qu’à peine les us et coutumes des asiatiques. On lui avait enseigné le principal mais il avait vécu pas moins de quinze ans dans un pays européen. La différence avait été flagrante, ce n’était pas pour autant qu’il se laisserait démonter. Il avait décidé d’apprendre au travers des personnes qui l’entoureraient lors de cette nouvelle vie, il était tombé bien bas quand on lui répondit par la violence. Quelle était réellement la raison ? Il avait été respectueux et ouvert, souriant. Il avait montré à tous qu’il serait prêt à faire les efforts nécessaires pour s’intégrer à leur population. Personne ne l’avait accepté parce qu’il était devenu une personne brimée comme s’il avait été une souillure et les gens avaient décidé de ne pas l’approcher au lycée de peur d’être contaminés à leur tour. Mentalité archaïque des pays asiatiques. Aucune personne pour tendre la main.
Il aurait pu quitter ce pays, il aurait pu retourner en Angleterre. Cependant, cela aurait été trop facile. Ce n’était pas parce qu’il avait vécu un lycée difficile que les années à venir suivraient le même pas. Il avait fini par fuir, certes, mais pour un autre contexte. Il était resté en Corée du Sud et s’était fondu dans la masse à Séoul. Ici, personne ne le connaissait et il ne laissait bien voir que ce qu’il avait envie qu’on voit. Il était redevenu cette personne pleine d’entrain malgré la douleur, les pleurs, les cris… les appels à l’aide. Il croquait la vie à pleine dents et ne regrettait pas un instant sa décision. Peut-être que ce qui le rongeait le plus était le fait de ne pas avoir eu d’explications de sa part. Il l’avait dit qu’il ne s’attendait pas à des excuses mais il aurait aimé savoir pourquoi c’était à lui spécialement qu’on s’en était pris. Ou, est-ce que la question n’était-elle pas plutôt pourquoi est-ce qu’il frappait avec autant de rage plus faible que lui ? Son père le battait, était-ce la seule raison ? Il rouvrit les yeux et le regarda. Ici, dansant au milieu des jeunes enivrés, les pupilles dilatées et closes, il lui apparut comme une poupée de chiffon sur laquelle on n’avait que trop piétiné.

« Chansol. »

Il lui agrippa fermement le col de son haut et l’attira à lui. Son visage était désormais près du sien et il ancra ses yeux aux siens. Si près, si loin. Douloureuses étaient les couleurs dansantes dans ses iris. Qu’y voyait-il dans les siennes ? Il posa son front contre le sien alors que son corps hurlait à l’angoisse. Trop près, beaucoup trop près. L’alcool dessinait pourtant des arabesques dans son corps, tournant et se retournant, mais prenait conscience enfin de ces gestes permis, presque volatiles. Il ne parvint pas à retenir les tremblements qui le parcoururent mais il le garda près de lui et esquissa même un fin sourire d’amertume.

« Si moi je le pense alors toi aussi tu as le droit de penser que tu peux vivre, souffla-t-il, Alors vis. Si c’est ce que tu veux, vis. Malgré les regrets. Les regrets sont une partie intégrante de notre vie mais ils nous forgent, dit-il sans même savoir ce dont il parlait concrètement, Un jour, ce ne sera plus réellement que du passé ce qui a eu lieu au lycée et là, cela signifiera que je t’ai pardonné. »

Il avait envie de pleurer. Encore. Aucune larme ne vint se nicher au creux de ses yeux, il se contenta d’un autre sourire, plus triste, plus mélancolique. Il le relâcha et se remit à danser. Qu’ils profitent de cette nuit en espérant qu’elle ne prenne jamais fin, même si cela finira par arriver. Demain se présentera de nouveau à eux sans qu’ils ne le souhaitent mais peut-être marcheront-ils le dos plus droit.

@sun chansol
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Re: moondance | Sam 10 Avr - 22:03
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ootd | Un instant, il prend peur, l’adolescent devenu grand. Un instant, il croit que la main d’Evan va se lever pour le frapper ; et cela n’aurait été que justice rendue. Cependant, quelques secondes s’écoulent et c’est le rire de Chansol qui emplit leur atmosphère. Leur petite bulle qu’ils se sont construits durant cette soirée. Front contre front, les relents d’alcool pour haleine, pourtant, la poésie de l’instant touche particulièrement l’âme du plus jeune. Même si les regards se dérobent, ils se captent à l’infini, capables de comprendre bien plus en étant saoul que sobre. Le comble de la déchéance humaine. « Comme tout le reste, Evan. Tout le reste nous forge et pourtant, on continue de piétiner dans toute cette effervescence merdique. » Et il repousse une mèche de la chevelure du jeune homme en face de lui, prenant compte en ce moment qu’il est légèrement plus petit que lui. Alors c’est facile de pencher le buste pour murmurer à son oreille quelques mots. « Lequel de nous deux déploiera le premier ses ailes ? » Un sourire se trace sur ses lippes avant qu’il ajoute : « De quelle couleur sont les tiennes, Evan ? » pour mieux se reculer et attraper sa main pour le faire tournoyer. Pour le faire valser et que les têtes tournent encore et encore sans avoir jamais la prétention de s’arrêter. Oui, de quelle couleur sont les ailes d’Evan ? De cet être affligé, de quelle couleur peuvent-elles bien être ? Le sait-il seulement ? Car celles de Chansol ne sont que le piètre reflet de son existence affable. Rouges, avec des plumes d’un noir si profond que l’éternité le jalouserait. Repoussant et pourtant si attirant. Et elles finiront par s’ouvrir, puissantes, majestueuses, entre ses omoplates brûlées pour l’emporter et prouver que l’homme qu’il est devenu il ne le doit qu’à lui-même.
Mais il voit bien, Chansol, les iris humides de son interlocuteur, et ce sourire qui en offre bien plus sur son véritable état que les mots qu’il a pu prononcer un instant auparavant. Continue de danser, Evan. Encore et encore, jusqu’à ce que la douleur entière soit effacée. Et peut-être qu’un jour, oui, peut-être, que je disparaitrais avec elle. Pour l’heure, l’alcool a suffisamment imbibé leurs chairs respectives qu’ils s’enfoncent dans leur propre méandre. La musique n’est plus qu’un bruit de fond, bercée par les battements de leurs cœurs, par le sang transporté, chargé, dans les veines. La foule animée autour de leurs silhouettes les fixe souvent, s’interrogeant sur le lien qui peut bien unir ces deux hommes à s’oublier de la sorte. Qu’est venu fêter Chansol, déjà ? La victoire de son équipe. Une énième, et jamais la dernière. Chaque victoire n’est que la première, l’une après l’autre. Unique, brillante, inoubliable. Mais qu’est-ce qui l’est le plus, inoubliable, ce soir-là ? Evan aurait pu choisir de refuser, de le repousser, de ne jamais vouloir le revoir ni lui parler. Cependant, le désaccord de leurs êtres résonne à l’unisson, au centre de la piste de danse. Ce n’est que lorsque les lumières faiblissent que Chansol s’aperçoit qu’ils sont les seuls. Ses amis se sont enfuis depuis longtemps et on leur demande de quitter l’établissement. Les premiers rayons pointent à l’horizon. « Rentrons. » La fête est finie. Titubant légèrement, il récupère sa veste et attrape le bras de son camarade afin qu’ils retrouvent l’air extérieur. « Evan, le soleil se lèvera toujours. » Il le relâche et, une nouvelle fois, esquisse un large sourire. Oui, ce matin comme les suivants, qu’ils en soient les spectateurs ou non, le soleil ne cessera de se lever.


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Re: moondance | Mar 13 Avr - 16:08
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outfit - Aime-moi.
Cela avait été son unique souhait. Qu’il devienne son ami, qu’il l’aime comme il avait aimé tous ses gamin(e)s effronté(e)s. C’était son seul regret. Que cela ne soit pas arrivé. Et s’il avait tendu la main, est-ce que cela aurait-il fini par arriver ? Ce n’était pas ses coups qui avaient torturé ses esprits ces années passées après le lycée, c’était son visage brûlant de douleur. Cette même expression qu’il avait longtemps affiché et qui implorait à l’aide. Aujourd’hui, Chansol n’en avait peut-être pas conscience mais son appel était toujours présent. Peut-être plus minime mais inscrit sur les traits de son visage et ne disparaissant pas. Et s’il tendait la main en cet instant, serait-il capable d’y répondre ? Toujours si près mais si loin. Il se mordilla la lèvre inférieure et ne répondit pas à ses mots. Pas tout de suite, pas avec la magie qui continue de leur embrumer la tête. Sauf qu’elle restait traitresse, cette magie, car il leur était facile de d’avoir l’impression de ne plus chuter alors qu’ils continuaient. Parfois, ils essayaient de s’accrocher à des prises et s’écorchaient les mains. La danse se faisait alors plus puissante, plus folle mais n’effaçait pas le sang laissé derrière. Les efforts étaient inutiles et l’âme entrait en effervescence en croyant à l’irréel. Oui, si personne ne tendait la main, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne leur pousse des ailes. Comment faire si elles avaient brûlé au soleil ?

« Mes ailes ont brûlé. », lâcha-t-il.

Il les avait senties pousser un soir, l’espoir l’avait empli de joie. De longues minutes s’étaient écoulées et quelques instants plus tard, ses ailes n’étaient plus que cendres. Il avait senti son être se déchirer en deux, se tordre jusqu’à ce qu’il ne puisse plus en pouvoir et son seul échappatoire avait été l’exil. Il n’avait pas été convaincu d’avoir assez de force mais puisqu’on ne lui permettait pas de voler, il s’en irait par ses propres moyens jusqu’à ramper s’il n’y avait pas d’autres choix se présentant à lui.

« Et les tiennes ? De quelles couleurs sont-elles ? »

Il le suivit hors du bar, rit à ses nouveaux mots. Quel bel euphémisme. Ils partirent jusqu’au métro et se cherchèrent à l’intérieur de l’habitacle en mouvement. Ils rirent ensemble et se chahutèrent. Heureusement qu’il n’y avait pas beaucoup de monde de lever à cette heure matinale. Ils faillirent louper leur arrêt à cause de leurs bêtises et, quand ils furent de nouveau à l’extérieur, il se hissa sur son dos. Il entoura son cou de ses bras et enroula sa taille de ses jambes. Il ne pesait pas lourd alors Chansol n’aurait aucun mal à le porter jusqu’au dortoir. Il posa sa tête par-dessus la sienne et fixa le ciel. L’aube pointait le bout de son nez et il était là avec lui. Il était avec cette personne contre laquelle il avait possédé tant de rancune mais qui l’attristait d’une force qu’il ne saurait expliquer. Ce devait être dû l’alcool mais il ne souhaitait pas qu’il le laisse.

« Pourquoi est-ce que tu m’as fait ça ?, murmura-t-il, Pourquoi est-ce que tu as été méchant avec moi ? Je ne souhaitais qu’être ton ami. »

Son bâtiment était en vu alors il descendit de son dos et lui fit face. Il lui sourit et glissa la main dans la poche de sa veste pour lui voler son téléphone portable. Il y inscrit son numéro de portable et le lui remit dans la poche de sa veste avant de lui tendre le sien. Cela ne signifiait pas qu’ils se recontacteraient forcément dans les jours à venir mais ni l’un ni l’autre ne pouvait nier le lien inextricable qui les unissait tous les deux. C’était là, présent, et il n’y avait qu’eux pour savoir sa signification.

@sun chansol
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Re: moondance | Mer 14 Avr - 10:23
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ootd | Alors est-ce Chansol qui lui a brûlé ses ailes ? Est-ce que c’est lui qui a complètement brisé les rêves et les désirs d’Evan ou y a-t-il largement contribué ? Il se mord les lèvres une seconde, les prunelles toujours levées vers le ciel nocturne. Un jour, il sait que lui-même parviendra sûrement à s’envoler et à ne plus regarder en arrière toutes ces années où il n’a pas été plus que le vulgaire pantin de son père. Peut-être qu’Evan s’élèvera à sa suite, puissant, avec ces fameuses ailes qui le font tant rêver. « Moi, elles ont la couleur du sang et la noirceur du corbeau. » Cela n’a rien d’étonnant pour personne, à l’évidence. Pourtant, un sourire se trace encore sur ses lippes rosées quand il reporte son attention sur son interlocuteur. Saouls et pourtant encore plus abîmés que jamais. C’est l’effet de cascade qui s’est emparé d’eux et sans doute ont-ils brisé plus de monde qu’ils ne l’imaginent, parfois même sans faire attention. Un soupir, et puis leurs deux silhouettes s’échappent dans la nuit, se dirigeant jusqu’au métro où ils n’ont de cesse de se bousculer, de rire et de jouer la carte de l’insouciance. Parce que ce soir, rien n’est impossible, n’est-ce pas ? Tant et si bien que, sous le coup de l’amusement, Chansol a cru bon de tendre les mains pour toucher le plafond de l’habitacle, criant que des étoiles s’y sont réfugiées. Et ils rient. Si fort que les quelques badauds présents autour d’eux s’éloignent, murmurent ; et alors ? Heureusement seulement que personne n’appelle les forces de l’ordre.
Une fois de nouveau à l’extérieur, Chansol laisse échapper un petit grognement quand il sent Evan se hisser sur son dos. Ses mains viennent instinctivement se positionner sous ses cuisses pour le soutenir et il le rehausse une seconde, sautillant sur place, avant de se mettre à avancer. Le jeune homme n’est pas bien lourd, mais quelque part, Chansol ne peut qu’avouer que cette charge est bien faible comparée à celle qu’il a pu mettre sur les épaules d’Evan. Les pas progressent et les questions surviennent. Cependant, le blond ne stoppe pas sa route et n’attend pas bien longtemps avant de répondre. « Parce que tu étais différent à ta manière et cette différence me rappelait ma propre douleur. » Il ne renchérit pas sur le fait que son aîné a toujours voulu être son ami. Parce que des amis, il n’en a jamais vraiment eu. Du moins, pas de ceux qui se préoccupent sincèrement de l’autre. Une minute plus tard, les numéros sont échangés et Chansol lui offre un dernier sourire avant de s’en retourner. Lui vit dans les dortoirs de l’université contrairement à Evan. Et ce dernier lui hurle au revoir, agitant les bras. Chansol se retourne en riant, agitant à son tour ses mains pour le saluer une dernière fois et s’enfoncer un peu plus encore dans les rares lueurs du jour qui arrivent. Et si demain a le goût de toujours ?


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Re: moondance | 
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