Yun Ho ne voulait pas avouer la raison de son retard. Ça le mettait mal à l’aise et rapidement, ses joues rosirent. Il était gêné, réellement, parce qu’il avait dû recaler sa camarade de classe. Il ne partageait pas les mêmes sentiments qu’elle… Le collégien finit par cracher le morceau et la réaction exagérée de sa meilleure amie le fit doucement sourire, tout en levant les yeux au ciel. « Oui, une déclaration d’amour… » Bafouilla-t-il un peu, massant nerveusement sa nuque, avant de lui révéler avoir refusé. « Elle est mignonne et gentille. » Dit-il en fronçant les sourcils. Il y avait un mais, bien évidemment. « Mais je ne suis pas amoureux. » Ajouta-t-il avant de lever les yeux au ciel en riant avec Hye Joo. Elle n’était pas croyable, celle-là. L’adolescent la suivit jusqu’à la boulangerie, ne manquant pas de la taquiner sur le chemin. C’était trop facile, elle prenait la mouche directement… Il la laissa acheter ses sucreries et viennoiseries et repartit avec elle en direction de la maison. Encore une fois, il ne put s’empêcher de la taquiner en la voyant serrer son sachet de bonbons. Avait-elle peur à ce point qu’il le lui vole ? « Tu les protèges de qui ? De moi ? » Demanda-t-il en se pointant du doigt alors qu’il avait une tête tout à fait innocente. « Ben, à force de les serrer comme ça, ils vont l’être… » Pouffa-t-il en la regardant faire son petit manège. Si elle pensait qu’il ne l’avait pas vu jeter un œil à ses bonbons, elle se gourrait. « Vil… Fripon ? » Répéta-t-il, tellement choqué par les mots de vieille qu’elle venait d’utiliser qu’il resta planté au milieu du trottoir sans bouger, la regardant rire et partir en courant. Yun Ho se mit à son tour à courir, tentant de la rattraper mais elle avait tapé un sacré sprint. Il arriva après elle. « Vil fripon ?! » S’exclama-t-il, toujours bloqué sur les mots d’Hye Joo. « Depuis quand tu parles comme une grand-mère ? C’est quoi cette expression de vieux crouton ? » Demanda-t-il en la suivant à l’intérieur de la maison. Il déposa ses affaires à côté de celles de l’adolescente et la rejoignit sur le canapé. Il lui jeta un regard avant d’arquer un sourcil. Elle ne comptait vraiment pas lâcher ses bonbons ? « Tu vas vraiment les garder que pour toi ? » Demanda-t-il en se tournant vers elle. Que faire ? Les yeux du chien battu ? Des chatouilles ? Il était hors de question de la supplier, ça, il en était certain.