NOM : Lim, le nom de ma mère. Depuis peu je m'amuse aussi à balancer « Park » parce que c'est souag, ça claque, et surtout, c'est le nom de mon merveilleux frangin ! D'ailleurs parfois, j'oublie lequel est mon vrai nom, alors j'ai des problèmes avec mes papiers. PRÉNOM : Wan Min, c'est doux, c'est fleuri, c'est printanier. Pas de risque de l'oublier celui-là, je l'entends crié au moins douze fois par jour au Kebab ! ÂGE & DATE DE NAISSANCE : Dix neuf ans que je suis en Corée, c'est dur à vivre au quotidien, parce que mon fantasme c'est un peu les belles blondes de la quarantaine qui tournent dans le X. Les non bridées je précise. ORIGINES : coréenne. Le pays dernier de la liste pour les statistiques sur les phallus en terme de taille. Je n'ai qu'une chose à répondre : j'ai été amputé, tu croyais que c'était ma jambe là ?! NATIONALITÉ : coréenne, en même temps faut pas chercher midi à quatre heures quand chacun prend minuit à sa porte. CLASSE SOCIALE : Si les clients me payaient à la frite vendue, je serais riche. Hors ça n'est pas le cas, et j'ai beau fouiller le sol, je ne trouve que de beaux cailloux. ORIENTATION SEXUELLE : Les filles c'est vraiment mon truc, bien que je ne sois pas le leur. Il paraît même qu'une fille avec qui je voulais sortir a tourné lesbienne après ma déclaration. Tant pis y'en aura d'autres ! J'avoue avoir une petite peur des homosexuels, et être dégoûté par leur relation lorsqu'ils sont devant moi. Par contre deux filles, mais c'est l'extase ! CURSUS UNIVERSITAIRE : Je suis en première année de design ! Ouais, ouais, j'aspire à de grandes choses. Surtout, c'est ce qui me semblait le moins chiant avec le sport, et je me vois pas courir sous la pluie, c'est no no no. MÉTIER : Assistant au Kebab, préparateur du sandwich qui hante vos nuits et régulateur de fonds. J'entends par là que je m'assure qu'on fasse en moyenne toujours le même chiffre par jour, alors quand on dépasse un peu, je m'en charge personnellement. Code du règlement : ton père en string ficelle.
TU VEUX T'INVESTIR? : a baby shark, do do do do do do #greenfamily #greenisn'tpeace.

---

“ Rumour has it : J'avais jamais pensé qu'on puisse me demander ça un jour. Non mais j'ai l'air de quoi, à ronger ce bâton à l'aide de mes petites quenottes fragiles ? J'hausse les épaules, et ajoute le bois de bois taillé au petit tas que je m'évertuais à faire depuis plus de deux heures. Je vous jure, tout ça parce qu'un castor m'a demandé de l'aider à bâtir sa maison. J'ai l'air d'un portugais ? Oui je parle aux animaux, mais quand même, je me dis parfois que je devrais m'abstenir parce que mon planning est bien chargé. Dans une heure, je devrais aider Bobby le caniche à draguer sa femelle. Ça fait un mois qu'il m'harcèle pour que je l'aide, ce mauvais Don Juan. + Une fois de plus, j'attrape ce journal intime sous mon oreiller ainsi qu'un petit stylo pailleté. J'inscris la date, et commence comme à mon habitude par la simple formule de « cher journal ». Je réfléchis un petit instant aux mots que je pourrais bien employer et, après deux bonnes minutes, je me mets à déverser mon amour sans faille pour mon frère, le cœur tambourinant, une vague de chaleur au creux des reins.  + Je gonfle le torse et balaye la ville de mon regard perçant. Rien n'échappe à mon œil de lynx, et certainement pas les mauvaises personnes qui polluent cette belle ville de Séoul. Une bourrasque de vent soudaine fait voler ma cape d'un rouge flamboyant, et je passe une main dans mes cheveux colorés. Finalement, dans un élan, je m'élance dans le vide, quittant le haut de ce building sans crainte. Le cris d'une demoiselle en détresse m'a secoué, et la justice n'attend pas. + Une fois de plus, je vérifie que la porte de ma chambre est bien fermée et que personne n'est là pour me surprendre. J'allume mon ordinateur et branche le casque, vérifie le son, puis consulte la page que j'ai en favoris. Ma main glisse rapidement le long de mon ventre jusque sous mon pantalon, et mes yeux ne quittent pas l'écran. Voir deux filles qui se touchent, il n'y a rien de plus excitant. J'ai toujours été lesbienne, pourrais-je continuer à les tromper encore longtemps ? Je sais que certains ne sont pas dupes, et que mes traits féminins ne trompent personne.

“ Rumour has it 2 : Un voile noir passe devant mes yeux, et mon corps tétanisé refuse de bouger. Bordel, cette fois je vais y passer ! Mon cerveau ne veut plus réagir, mes jambes ne me supportent plus et la crainte me prend au ventre. J'halète comme un poney asthmatique sous la torture visuelle et mentale que cela représente, d'être confronté à son pire ennemi. Non. Il faut que je me reprenne. Je pose une main sur la table basse et me redresse en grimaçant, dardant mon regard dans celui de ma crainte de toujours. Cette fois, orange, tu ne m'auras pas. Mais avant d'avoir pu prononcer ces mots de vive voix, j'ai déjà détalé loin de l'agrume sans m'en rendre compte. + Sous les cris et les applaudissements de tous, je me courbe aussi bas que possible et ne peut qu'afficher un sourire timide. J'ai beau aimer être au centre de l'attention, je ne suis pas habitué à tant d'éloges. Je pose ma main sur les naseaux de mon ami et véritable champion de la compétition, mon pur-sang arabe. Je flatte sa tête un moment et l'attrape pour déposer un baiser sur son chanfrein, affichant un sourire fier. Si j'ai gagné cette compétition à haut niveau, c'est grâce à lui, et à notre cohésion sur la piste. + Naturellement, j'ouvre le site de fanfiction le plus populaire du pays. J'entre mon identifiant, mon code, et vais fouiller dans mes dossiers un fichier privé. Je copie/colle, et retourne sur le site pour publier. J'entre le rating +18, et les mots clés, puis le titre, et enfin je poste ce fameux OS sur lequel je travaille depuis des nuits. Ecrire sur son boysband préféré, il n'y a rien de plus jouissif, surtout quand on peut s'amuser avec qui est le dominant, et qui est le dominé. J'espère que j'aurais beaucoup de commentaires !  + Personne aux alentours. Le patron est aux toilettes. La sueur dégouline à ma tempe sous la pression, et j'approche ma main tremblante de la caisse. Mes fins de mois sont dures, contrairement aux siennes. Je suis un peu le robin des bois de ma propre personne.. non ? J'hésite encore un instant, puis me lance. Je tape le code, et ferme les yeux pour ne pas voir mon délit. J'attrape les billets verts et les fourre dans ma poche puis referme tout, et m'en vais comme le voleur que je suis.