Dong Yul rangeait les livres un à un, pas embêté du tout de l’aider. Il lui mentionna le livre qu’elle lui avait recommandé, lui indiquant qu’il l’avait commencé. Le futur médecin s’arrêta dans son geste, tournant la tête vers elle. Pourquoi s’excusait-elle encore ? Elle le faisait constamment, c’était quelque chose que l’étudiant avait rapidement remarqué. Pourtant, il ne l’avait pas beaucoup côtoyé. Et comme il l’avait deviné, elle était désolée de s’excuser. « Ne le sois pas. Cesse simplement de t’excuser pour tout et n’importe quoi. » Dit-il en la regardant. Elle n’avait pas à le faire, à se sentir coupable, à croire qu’elle dérangeait. Elle ne dérangeait pas. En tout cas, elle ne le dérangeait pas. Vraiment pas. Dong Yul continua de ranger, changeant finalement de sujet pour lui indiquer que le livre lui plaisait. Le goguryeo lui adressa un sourire avant de poser le dernier livre. Il récupéra le bien précieux qu’elle avait cherché à obtenir tantôt et lui tendit enfin. Une fois le bouquin pris, le jeune homme s’occupa de la deuxième pile de livres. Il n’allait pas les laisser là. Sa question lui fit tourner la tête vers elle, s’arrêtant encore une fois dans son geste. « Pourquoi ? » Demanda-t-il simplement, continuant de ranger la pile qui diminuait petit à petit. Et la raison tomba enfin. Elle pensait qu’il ne lui avait parlé simplement pour fidéliser la clientèle. Pourtant, elle venait assez souvent pour savoir qu’il ne prenait jamais le temps pour discuter avec les clientes comme il l’avait fait avec elle. Elle était la seule. Dong Yul ne répondit pas tout de suite, rangeant les deux derniers livres qui lui restaient. Il s’approcha de Li Wei, mais pas pour prendre les livres qu’elle tenait. Et pour éviter qu’elle recule et le fuit, Dong Yul la retint par le bras. Il ne s’était pas montré taquin et joueur la dernière fois. Mais cette fois-ci, il n’était pas sur son lieu de travail alors… Il pouvait bien faire exprès de la faire rougir. Il aimait voir ses joues se tinter par sa faute. Il n’était vraiment pas très loin d’elle, bien trop près sûrement à son goût mais pas assez au sien. Pour autant, il ne se rapprocha pas davantage. Il la regarda, tentant de croiser son regard. « C’était la première fois que je prenais une pause à la table d’une cliente. » Souffla-t-il, sourire en coin. « Et je ne compte pas le faire avec une autre. Seulement toi, Li Wei. » Rajouta-t-il. Les autres ne l’intéressaient pas. Elle, oui. Elle était différente, à lui jeter des regards et ne jamais oser lui parler, à rougir dès qu’il était trop près, dès qu’il lui parlait, à bégayer pour lui répondre. Différente, oui, et ça lui plaisait.

N’osant plus rien dire, Liwei hocha simplement la tête aux mots de Dongyul. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle avait toujours du mal à ne pas penser qu’elle ne dérangeait pas. Elle avait toujours été celle en trop, celle qui arrive toujours après à cause de ses déménagements consécutifs mais cela faisait maintenant des années qu’elle était en Corée du Sud et cette habitude n’avait malheureusement pas disparu. Alors, elle se tut, laissant le sentiment de culpabilité se renforcer à mesure qu’elle voyait les livres au sol diminuer et Dongyul qui les rangeait un à un. Ils discutaient ensemble et puisque le sujet de la conversation n’était autre que le livre qu’elle lui avait recommandé, Lili arrivait à parler sans trop de problèmes, ne bégayant que quelques fois. Ce n’était pas autant que ça avait pu l’être quand il l’avait abordé dans l’hibiscus café. Cependant, elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse lire ce dernier. Elle ne l’avait recommandé que parce qu’il avait demandé, mais jamais elle n’aurait cru qu’il aurait pris la peine de le chercher et d’en commencer la lecture. Liwei était agréablement surprise et ne put s’empêcher de lui faire la remarque. Aussitôt Dongyul s’arrêta pour lui demander pourquoi elle pensait ça. S’humidifiant les lèvres, elle répondit en rougissant, ne le regardant pas du tout. « Parce que je pensais juste que tu demandais comme ça, pas que tu allais lire... » Liwei continua ensuite en précisant qu’elle pensait que c’était une façon de fidéliser la clientèle du café. Il n’y eut tout d’abord pas de réaction de la part du jeune homme, pas plus que des mots et Lili pensa qu’elle avait dit ou fait quelque chose de mal. Seulement au moment où il rangea le dernier livre, elle sentit sa main sur son bras, l’empêchant de s’échapper. Il se rapprocha d’elle et aussitôt, les joues de Liwei passèrent du rouge pâle à l’écarlate tandis qu’elle détournait le regard pour ne pas le regarder. Son coeur s’accéléra et malheureusement continua de le faire à cause de ce qu’il reprenait la parole. Elle couina doucement pour ne pas faire trop de bruit dans la bibliothèque et tenta de respirer normalement alors qu’elle se mordait la lèvre. « Pourquoi ? » demanda-t-elle bégayant comme jamais alors qu’elle ne comprenait pas pourquoi ce n’était qu’elle. Elle était banale, n’avait rien à offrir et surtout gênait.

Dong Yul continuait de ranger les livres tombés. Tout en le faisant, il aborda la lecture que Li Wei lui avait conseillé. Elle semblait surprise d’apprendre qu’il l’avait commencé. L’étudiant ne voyait pas en quoi c’était surprenant. Il ne lui avait pas demandé simplement pour faire la conversation. Il cherchait réellement une nouvelle lecture et comme elle ne faisait que lire – quand elle ne le regardait pas – quand elle venait au café… Aux yeux du serveur, elle était la personne la mieux placée pour le conseiller. Et il fallait aussi avouer que ça avait été une tactique pour l’approcher sans la faire fuir directement. Sa timidité se voyait. Le futur médecin s’arrêta dans le rangement des livres, tournant la tête vers Li Wei pour lui demander pourquoi elle pensait ainsi. La réponse tomba et Dong Yul n’eut aucune réaction. Il termina simplement de ranger les deux livres qui lui restaient. Puis, il se tourna vers la jeune femme, s’approcha, son regard sur elle. Il resta à une distance respectable, mais qui devait sûrement être bien trop près encore pour Li Wei. Si près qu’elle pourrait fuir mais pour éviter ça, l’étudiant attrapa son bras. Elle ne pourrait pas reculer ni s’en aller. Il n’avait pas pu la taquiner au café. Il évitait de draguer sur son lieu de travail. Cependant, actuellement, ils n’étaient pas sur son lieu de travail. Alors, il pouvait bien s’amuser à la faire rougir. Il lui expliqua qu’elle était la première cliente avec laquelle il prenait une pause. Elle devait pourtant le savoir, elle qui venait très régulièrement. Elle ne le voyait jamais assis à une table. Et il ne comptait pas le faire avec une autre. Juste elle. Parce que c’était elle qui l’intéressait. « Pourquoi ? » Répéta-t-il, sourire en coin. Ne se doutait-elle réellement pas de la raison qui le poussait à le faire ? « Tu n’en as vraiment aucune idée ? » Demanda-t-il, penchant légèrement la tête pour essayer de capter son regard mais comme toujours, elle le fuyait. Pas grave. Il la laissa réfléchir quelques secondes puis vint dégager les cheveux devant son oreille, glissant les mèches derrière cette dernière. Il rapprocha ses lèvres de son oreille. « Parce que tu m’intéresses. » Murmura-t-il suavement, esquissant un sourire, avant de se reculer.

La présence de Dongyul la rendait nerveuse, encore plus que n’importe quel homme. Elle rougissait comme jamais elle n’avait rougit. Ses mains devenaient de plus en plus moites et elle n’arrivait pas à aligner plusieurs mots correctement sans bégayer. C’était déroutant et elle n’aimait pas vraiment cette situation. Encore moins alors qu’il l’aidait à réparer sa bêtise. Pourtant, la conversation se passait bien quand ça ne restait que sur les livres. Mais dès qu’il commençait à parler d’autres choses, elle perdait tous ses moyens. Liwei ne savait pas comment se comporter avec lui et elle ne faisait que s’excuser parce qu’elle ne pensait pas mériter son attention et encore moins qu’il prenait de son temps pour l’aider ou même lui parler. Il l’avait déjà fait pendant qu’il travaillait et la jeuen femme ne comprenait pas pourquoi. Elle avait mentionné le fait que c’était sûrement du au fait qu’il le faisait pour fidéliser la clientèle, qu’elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres. Mais Dongyul lui assura que ce n’était pas le cas. Lili était abasourdie. Elle ne comprenait vraiment pas ce qu’il lui trouvait et lui demanda pourquoi il agissait de la sorte avec elle. Le jeune homme répéta sa question, un sourire en coin. Le cœur de Liwei commença à battre plus rapidement. Elle n’était pas à l’aise et n’avait qu’une envie, celle de fuir. Son instinct lui disait qu’elle devrait le faire mais la présence de l’ancien sango en face d’elle l’empêchait de le faire. Elle déglutit quand il reprit la parole, sentant qu’il jouait avec elle et ses joues rouges. Elle secoua la tête, incapable de parler. Elle voulait fuir loin de la bibliothèque, loin de lui surtout. Il ne se rendait pas compte de l’effet qu’il pouvait avoir sur elle. Liwei déglutit un peu plus avant de retenir son souffle quand il souffla quelques mots à son oreille. Inconsciemment, elle couina et le regarda sans pouvoir réagir. Ses mots s’insinuèrent dans son esprit et petit à petit, au fur et à mesure qu’elle en comprenait le sens, Lili devint de plus en plus rouge et son coeur battait la chamade dans sa poitrine. « Pardon ? » réussit-elle à dire, après de nombreux bégaiements. Elle n’en revenait pas. « Pourquoi ? » Elle ne comprenait pas.

Dong Yul ne comprenait pas bien comment Li Wei pouvait penser qu’il l’avait abordé simplement dans l’idée de fidéliser la clientèle. Elle venait et l’observait assez souvent pour savoir qu’il ne s’était jamais assit à une table avec une cliente. Il ne prenait jamais sa pause en restant dans la salle et encore moins installé à discuter avec une jeune femme. Il ne le faisait jamais, jusqu’à elle. Parce qu’elle l’intriguait. A toujours le regarder mais ne jamais oser lui parler. Elle n’était pas comme les autres, à glousser bêtement dès qu’il disait quelque chose ou à simplement l’aguicher. Elle était timide, bégayait de façon mignonne, avait les joues rouges dès qu’il la regardait, lui souriait ou lui parlait. Et puis, elle était cultivée, aimait lire, ce qui la rendait encore plus intéressante. Il ne voyait réellement pas en quoi c’était si incroyable qu’elle lui plaise. Elle était jolie, en plus de tout ça. Un beau visage dont les joues se tintaient de rouge, ce qu’il appréciait particulièrement, du moins… Quand il pouvait le voir. Ce qui n’était pas si souvent que ça, elle fuyait continuellement son regard. A croire qu’il allait la manger toute crue rien qu’en la regardant. Le futur médecin dégagea les quelques mèches qui cachant son oreille et les glisse derrière cette dernière. Il lui murmura quelques mots de sa voix suave, sourire en coin avant de recule et la regarder. Elle le regarda, sans réelle réaction au départ. Puis, au fur et à mesure que l’information montait, plus son visage devenait rouge. Oui, elle lui plaisait. Et réellement. « Tu m’intéresses. » Répéta-t-il, son regard droit dans le sien cette fois-ci. Fallait-il qu’il lui dise une troisième fois ? ça ne le dérangeait pas, il aimait bien le lui dire et la faire devenir rouge. Si ça l’amusait ? Peut-être un peu mais il lui disait surtout la vérité. « Et pourquoi pas ? » Répondit-il à sa question. Pourquoi ne pourrait-elle pas lui plaire ? « Tu veux que je t’énumère toutes les raisons qui font que tu me plais ? » Demanda-t-il, tenant toujours délicatement son bras entre ses doigts, ne voulant réellement pas qu’elle file.

La situation dérapait et ça ne plaisait pas réellement à Liwei. Elle ne savait pas comment réagir face au changement de comportement de Dongyul. Certes, il n’avait jamais pris de pause avec quelqu’un d’autre qu’elle, elle l’avait assez observé pour le voir et le comprendre, mais elle ne l’avait jamais vu aussi joueur et séducteur. C’était quelque chose de nouveau pour la jeune femme et elle ne savait réellement pas comment elle devait se comporter ou même ce qu’elle devait dire. Liwei n’avait qu’une seule envie : s'enfuir loin de lui et s’enterrer sous terre pour éviter qu’il ne continue de s’amuser avec elle et arrête de voir ses joues rouges. Dongyul répéta alors ses mots, parce qu’elle lui avait demandé de le faire sans réellement le faire. Lili rougit encore plus. Elle l’intéressait, mais pourquoi ? Elle n’avait rien à offrir, elle était même plutôt banale. Liwei n’était que la fille timide et invisible que tout le monde oubliait et laissait dans un coin. Alors pourquoi s’intéressait-il à elle ? Elle déglutit quand leurs regards s’accrochèrent l’un à l’autre et secoua la tête. « Parce que je suis pas intéressante. » réussit-elle à dire, les joues toujours aussi rouges qu’une tomate bien mûre et le bégayant encore plus que d’ordinaire. La jeune femme détourna les yeux quand il lui parla d’une liste des raisons qui le poussaient à lui dire qu’elle l’intéressait. Aussitôt, elle secoua un peu plus la tête. « Y a rien à dire ! Tu t’amuses avec mes réactions… Tu le penses pas vraiment... » S’engageait-elle sur une pente glissante, très certainement. Cependant, dans son esprit ce n’était pas possible qu’il puisse être intéressé par elle. « Faut… Que j’y aille... » Liwei avait néanmoins les jambes complètement paralysées. Elle était incapable de partir.

Dong Yul voyait bien que l’étudiante ne savait pas comment réagir face à lui. La voir rougir à chaque mot, chaque rapprochement, l’amusait mais surtout, ça lui plaisait. Il trouvait vraiment ça adorable, contrairement à la jeune femme qui n’avait sûrement qu’une envie : se cacher. Et elle le faisait quasiment à chaque fois, refusant de croiser son regard. L’étudiant en médecine répéta ses mots. Oui, elle l’intéressait et il n’y avait rien de surprenant à ça. Du moins, à ses yeux à lui. C’était surprenant pour la jeune femme, car elle lui affirma ne pas être intéressante. « Bien au contraire. » Dit-il en la fixant toujours, tandis qu’elle fuyait son regard. Que devait-il dire ou faire pour qu’elle le croit ? Il ne lui mentait pas, il ne jouait pas avec elle. Il n’était pas en train de s’amuser, il lui disait réellement la vérité. Elle lui plaisait. Il devait lui énumérer toutes les raisons qui faisaient qu’elle l’intéressait ? ça ne le dérangeait absolument pas de le faire, vraiment pas, et Dong Yul le lui proposa même. Cependant, sa réaction le fit hausser un sourcil. Il s’amusait avec ses réactions ? Il ne le pensait pas vraiment ? C’était ce qu’elle pensait de lui ? Légèrement vexé par les mots de Li Wei, il n’en dit rien pour autant. Elle ne le prenait pas au sérieux, donc. Et la voilà qui fuyait de nouveau. Du moins, elle tentait. Parce qu’elle ne bougea pas. « Pourquoi tu ne bouges pas si tu dois y aller ? » Demanda-t-il, la regardant, intrigué. Dong Yul en profita pour se rapprocher d’elle, la faisant reculer contre l’étagère. Il plaça ses mains à côté de son visage, l’empêchant de filer. Il tenta d’accrocher son regard mais elle gardait la tête baissée. « Li Wei. Regarde-moi. » Ordonna-t-il avec douceur. Il patienta quelques secondes mais n’insista pas. « Il faut que je fasse quoi pour que tu comprennes que je ne m’amuse pas avec toi ? Je ne suis vraiment pas en train de jouer. » Commença-t-il. « Je dois te le dire en quelle langue ? » Dit-il avant de laisser s’échapper un soupir. « Nǐ duì wǒ hěn gǎn xìngqù. * » Lui dit-il en chinois. Peut-être le comprendrait-elle mieux dans sa langue natale ?

* : tu m'intéresses beaucoup.

La jeune femme n’arrivait pas à croire qu’il était réellement intéressé par elle. Que voyait-il en elle ? Elle ne savait pas et ça la gênait plus qu’elle ne voudrait bien le dire. Elle n’avait rien d’intéressant et elle n’était même pas belle. Que lui trouvait-il ? Liwei ne comprenait réellement pas et tenta une nouvelle fois de s’enfuir sans y parvenir. C’était comme si ses jambes étaient devenues du ciment. Elle était incapable de bouger et rougit encore plus en entendant les mots de Dongyul. « Je sais pas... » dit-elle, fuyant comme elle le pouvait son regard, et voulant plus que tout partir. Elle déglutit en voyant ses mains de part et d’autres de son visage et ses joues chauffèrent encore plus si c’était possible. Il était bien trop près et surtout, il faisait battre son cœur un peu plus vite. Il s’emballait même et elle baissa la tête pour ne pas le regarder. Elle frissonna sous l’ordre mais s’obstina à garder la tête baissée. Pourquoi voulait-il qu’elle le regarde ? Si elle le faisait, elle savait qu’elle fuirait encore plus loin. Dongyul reprit la parole et elle voulait réellement le croire. Seulement, il pouvait s’intéresser à des filles bien moins banales qu’elle, alors pourquoi elle ? Cette question passait en boucle dans sa tête et elle releva brusquement le regard vers lui quand il utilisa sa langue natale pour lui répéter qu’il était intéressé par elle. Elle mordilla sa lèvre et le repoussa en plaquant ses mains sur son torse. « Je comprends pas… » Liwei secoua la tête et détourna le regard. « Désolée… Et merci de m’avoir aider… Mais faut que j’y aille. » Elle ramassa rapidement le livre dont elle avait besoin et prit finalement ses jambes à son cou, le laissant au milieu de l’allée seul.

Dong Yul ne savait plus quoi dire ni faire pour qu’elle comprenne qu’elle l’intéressait vraiment. Il ne jouait pas avec elle, il n’avait jamais joué, avec aucune femme. Le garçon avait toujours été honnête sur ce qu’il voulait, elles étaient au courant. Ça ne les empêchait pas, pourtant, de l’insulter après… Mais l’étudiant en médecine s’en fichait pas mal. Cependant, avec Li Wei, c’était différent. Il n’avait vraiment pas envie qu’elle croit qu’il s’amusait simplement, alors qu’il était sérieux. Il plaça ses mains de part et d’autre du visage de l’étudiante, son regard cherchant le sien mais elle le fuyait. Il lui demanda de le regarder, pour qu’elle puisse lire toute sa sincérité dans son regard mais elle garda la tête baissée. Il s’en était douté et n’insista pas plus que ça. Dong Yul utilisa la langue natale de Li Wei pour lui dire à quel point elle lui plaisait. Elle releva subitement le regard vers lui et le futur médecin put enfin plonger ses yeux dans les siens. Cependant, elle le repoussa, ses deux mains sur son torse. Il la laissa faire, ayant bien conscience qu’il était peut-être allé un peu trop loin. « Tu comprends très bien. » Répliqua-t-il, la regardant tandis qu’elle s’excusait puis le remerciait de l’avoir aidé. Elle prit de nouveau la fuite et cette fois-ci, Dong Yul ne la rattrapa pas. Son regard la suivit, la regarda disparaître. Le futur médecin soupira, passant brièvement sa main dans ses cheveux, agacé que ça n'ait pas fonctionné comme il le souhaitait. Il récupéra les livres de médecine qu’il était venu chercher et quitta la bibliothèque après être passé voir la bibliothécaire.