instant karma ((liwei))
Im Han Jae
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instant karma ((liwei)) | Dim 23 Mai - 21:47 Citer EditerSupprimer
« C'était quoi ce bruit ? », que tu chuchotas, l'air incertain, les pupilles collées aux portes de l'ascenseur. Vous n'étiez pas bloqués, pas vrai ? C'était juste une farce hein ? Tu pouvais pas te retrouver bloqué ici. Pas avec lui. Certains pourraient y voir une chance de passer un moment comme ça, toi t'y voyais juste une suite successives de malchance et de mauvais karma. La première fois que tu l'avais croisé, tu avais longuement hésité avant de prendre ton courage à deux mains pour l'approcher... avant de finalement faire demi-tour parce que – oh mon dieu non tu pouvais pas lui parler. T'avais sans doute trop de respect pour cet homme mais aussi trop d'admiration. En plus de ça ta timidité ne t'aidait pas vraiment. T'étais pas non plus sûr de l'image que tu revoyais et tu voulais pas avoir l'air grossier ou froid alors que tu demandais un autographe à un de tes auteurs préférés. Puis t'en savais rien, peut-être que tu l'aurais dérangé aussi – donc t'avais préféré faire demi-tour au dernier moment. T'étais quasiment sûr que personne t'avais remarqué parce que t'étais pas de ceux qu'on remarquait en général. Et là le destin semblait vouloir te dire que tu aurais mieux fait de ne pas hésiter et de faire demi-tour devant les portes de l'ascenseur une fois ouvertes. Tu l'avais directement vu mais tu t'étais dit que si tu restais collé au coin de la machine en faisant le moins de bruit possible il n'allait pas te remarquer – surtout que le voyage ne durerait pas très longtemps.
Tu adorais ses livres. Tu adorais te plonger dedans et oublier tout le reste. Tu adorais l'univers décrit, l'intrigue, les personnages. Lire te faisait oublier tout ce qui pouvait te rendre triste ou t'agacer. Tu te noyais dans un monde qui n'était pas le tien et t'y vivais mieux.
L'actuel ne te plaisait pas. Du moins tu le vivais mieux aujourd'hui que tu ne le vivais au collège. Tu t'étais adapté, t'avais pas trop eu le choix. Mais la ville ne te plaisait pas. Trop de bruit, trop de monde, trop de trop. Tu ne savais plus où donner de la tête. T'étais pas à ta place, ici, et c'était dérangeant d'arpenter les rues de la ville, en frôlant ce béton chaque jour tout en sachant que ce n'était pas l'endroit que tu préférais au monde. L'endroit que tu préférais il était plus éloigné. Plus doux, plus calme, plus lumineux. Même les jours de pluie semblaient plus agréables là-bas – théoriquement, en pratique beaucoup moins. T'étais traumatisé par les pluies violentes à la campagne. Mais tu respirais mieux là-bas. L'air était plus agréable, plus apaisant. La pression n'était pas constante, le stress non plus. En ville tout devait aller vite. Les gens s'énervaient pour tout, pour rien, couraient dans tous les sens. C'était la course à celui qui irait le plus vite mais surtout à celui ou celle qui gagnerait le plus. Chaque individu se débattait pour arriver au sommet sans prendre le temps de savourer les choses simples de la vie. Sans prendre le temps de lever le nez et d'observer ce magnifique ciel. C'était dommage, que les gens passent à côté des plus belles choses que la nature pouvait offrir. Que l'on passe à côté des beautés de la nature pour des bâtiments de plus en plus haut, de plus en plus grand et pour des lumières qui éblouissaient de plus en plus.
Dommage, quand on savait que la nature offrait des paysages époustouflants – à condition de prendre le temps de les savourer, et non de les détruire.
Elle te manquait, la campagne. Encore plus maintenant alors que tu te retrouvais dans une situation gênante pour toi. T'oubliais presque que t'étais coincé dans un ascenseur, en fait. La seule chose que tu retenais était que t'étais coincé avec un de tes auteurs préférés et que tu savais même plus quoi faire de tes dix doigts. « C'est... bloqué », merci pour la précision mais étant donné que rien n'avait bougé depuis quelques minutes fallait pas être un génie pour comprendre. Tu te raclas la gorge, tentant un regard vers lui pour venir fixer un peu trop les portes de l'ascenseur. Tu espérais que le technicien vienne rapidement régler le souci : mais vu ta chance du jour... t'allais encore être là un moment. « Est-ce que... on doit attendre ? », tu voulais faire quoi sinon ? Ouvrir les portes à mains nues ???felicis
@Huang Liwei
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« C'était quoi ce bruit ? », que tu chuchotas, l'air incertain, les pupilles collées aux portes de l'ascenseur. Vous n'étiez pas bloqués, pas vrai ? C'était juste une farce hein ? Tu pouvais pas te retrouver bloqué ici. Pas avec lui. Certains pourraient y voir une chance de passer un moment comme ça, toi t'y voyais juste une suite successives de malchance et de mauvais karma. La première fois que tu l'avais croisé, tu avais longuement hésité avant de prendre ton courage à deux mains pour l'approcher... avant de finalement faire demi-tour parce que – oh mon dieu non tu pouvais pas lui parler. T'avais sans doute trop de respect pour cet homme mais aussi trop d'admiration. En plus de ça ta timidité ne t'aidait pas vraiment. T'étais pas non plus sûr de l'image que tu revoyais et tu voulais pas avoir l'air grossier ou froid alors que tu demandais un autographe à un de tes auteurs préférés. Puis t'en savais rien, peut-être que tu l'aurais dérangé aussi – donc t'avais préféré faire demi-tour au dernier moment. T'étais quasiment sûr que personne t'avais remarqué parce que t'étais pas de ceux qu'on remarquait en général. Et là le destin semblait vouloir te dire que tu aurais mieux fait de ne pas hésiter et de faire demi-tour devant les portes de l'ascenseur une fois ouvertes. Tu l'avais directement vu mais tu t'étais dit que si tu restais collé au coin de la machine en faisant le moins de bruit possible il n'allait pas te remarquer – surtout que le voyage ne durerait pas très longtemps.
Tu adorais ses livres. Tu adorais te plonger dedans et oublier tout le reste. Tu adorais l'univers décrit, l'intrigue, les personnages. Lire te faisait oublier tout ce qui pouvait te rendre triste ou t'agacer. Tu te noyais dans un monde qui n'était pas le tien et t'y vivais mieux.
L'actuel ne te plaisait pas. Du moins tu le vivais mieux aujourd'hui que tu ne le vivais au collège. Tu t'étais adapté, t'avais pas trop eu le choix. Mais la ville ne te plaisait pas. Trop de bruit, trop de monde, trop de trop. Tu ne savais plus où donner de la tête. T'étais pas à ta place, ici, et c'était dérangeant d'arpenter les rues de la ville, en frôlant ce béton chaque jour tout en sachant que ce n'était pas l'endroit que tu préférais au monde. L'endroit que tu préférais il était plus éloigné. Plus doux, plus calme, plus lumineux. Même les jours de pluie semblaient plus agréables là-bas – théoriquement, en pratique beaucoup moins. T'étais traumatisé par les pluies violentes à la campagne. Mais tu respirais mieux là-bas. L'air était plus agréable, plus apaisant. La pression n'était pas constante, le stress non plus. En ville tout devait aller vite. Les gens s'énervaient pour tout, pour rien, couraient dans tous les sens. C'était la course à celui qui irait le plus vite mais surtout à celui ou celle qui gagnerait le plus. Chaque individu se débattait pour arriver au sommet sans prendre le temps de savourer les choses simples de la vie. Sans prendre le temps de lever le nez et d'observer ce magnifique ciel. C'était dommage, que les gens passent à côté des plus belles choses que la nature pouvait offrir. Que l'on passe à côté des beautés de la nature pour des bâtiments de plus en plus haut, de plus en plus grand et pour des lumières qui éblouissaient de plus en plus.
Dommage, quand on savait que la nature offrait des paysages époustouflants – à condition de prendre le temps de les savourer, et non de les détruire.
Elle te manquait, la campagne. Encore plus maintenant alors que tu te retrouvais dans une situation gênante pour toi. T'oubliais presque que t'étais coincé dans un ascenseur, en fait. La seule chose que tu retenais était que t'étais coincé avec un de tes auteurs préférés et que tu savais même plus quoi faire de tes dix doigts. « C'est... bloqué », merci pour la précision mais étant donné que rien n'avait bougé depuis quelques minutes fallait pas être un génie pour comprendre. Tu te raclas la gorge, tentant un regard vers lui pour venir fixer un peu trop les portes de l'ascenseur. Tu espérais que le technicien vienne rapidement régler le souci : mais vu ta chance du jour... t'allais encore être là un moment. « Est-ce que... on doit attendre ? », tu voulais faire quoi sinon ? Ouvrir les portes à mains nues ???felicis
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Re: instant karma ((liwei)) | Mer 26 Mai - 12:07 Citer EditerSupprimer
- Spoiler:
j'ai eu un peu de temps assez rapidement, finalement :)
Liwei était dans le centre-ville. Il avait eu un entretien important et même si Séoul était pour lui un lieu de villégiature essentiellement, il ne se déconnectait jamais à 100% de son milieu professionnel. Ça ne lui posait pas réellement de soucis, il aimait ce qu’il faisait de manière générale et même la partie la moins chic de ses obligations n’était pas vraiment quelque chose dont il pouvait se plaindre sans passer pour quelqu’un qui n’avait plus ni la tête ni les pieds dans la réalité du monde actuel… !
Bref, le rendez-vous s’était terminé, il avait un peu traîné sur une terrasse pour fumer une cigarette et puis là il venait de mettre les pieds dans l’ascenseur. Sans être sportif à proprement parler, Liwei était quelqu’un qui s’entretenait, ne serait-ce que par coquetterie… Mais se taper les escaliers et transpirer dans un costume de ce prix, c’était pas vraiment dans ses plans de la journée. Donc voilà. Ascenseur. Et le karma avait eu très vite fait de lui faire un bon gros doigt d’honneur…
Ça lui était déjà arrivé une fois en Amérique, avec un chanteur pop célèbre de Corée du Sud en plus. A croire qu’il y avait une certaine prérogative chez le dieu des ascenseurs. Mais cette fois, celui avec lequel il se retrouve bouclé -parce que c’était ça- n’avait rien d’une célébrité. Ou bien il l’ignorait. Pour autant, son visage ne lui était pas inconnu pour autant. C’est-à-dire qu’il lui semblait bien l’avoir remarqué à une ou deux reprises, venant vers lui… Puis faisant volte-face. Plutôt pragmatique, Liwei avait toujours laissé couler… Les fans pouvaient être excentriques, voir un peu dangereux en Corée et en fait, rien ne lui permettait de déterminer avec assurance que ce type là était effectivement un fan…
Disons que les « fan » l’étaient le plus souvent de personnages publics qu’on voyait beaucoup : les acteurs, les chanteurs, les mannequins… Il fallait être dans d’autres sphères pour s’intéresser aux auteurs même si évidemment sa notoriété depuis le film avait un peu explosée… Enfin là n’était pas le sujet.
Ils n’étaient donc que deux dans l’ascenseur et Liwei avait les yeux posés sur la nuque du jeune homme qui semblait se ratatiner sur lui-même de seconde en seconde, comme s’il avait pu soudainement disparaître par l’interstice millimétré entre la porte de l’ascenseur et ce dernier. Finalement, c’était peut-être vraiment lui qu’il avait essayé de venir voir, les autres fois où ils s’étaient croisés. Et donc lui toujours qu’il avait fui… En plus, dans une ville comme Séoul, où il ne résidait pas à longueur d’année, c’était presque incroyable de s’être croisé à plusieurs reprises, comme ça…
Liwei détail un peu son vis-à-vis… Pas très grand mais pas petit de manière choquante non plus. Les cheveux bien noirs comme la plupart des coréens, qui lui tombaient sur la nuque et des épaules pas forcément « carrées » mais droites, ce qui aidait à ce qu’il n’ait pas l’air avachit et c’était en soit un bon point que Liwei lui accordait. Et comme le chinois n’était pas du genre à retenir ses inspections selon les bonnes mœurs du pays où il se trouvait, et le coréen ne le voyant pas, il poursuit ce détail jusqu’à ses hanches assez fines, ses fesses pas forcément mises en valeur du fait de sa tenue mais pas inexistantes et la longueur de ses jambes. Bon, après il est sortit de sa relative inspection par la constatation de l’autre homme.
« Sans rire. »
Oui bon… Liwei était assez pince sans rire dans son genre. Mais un sourire un brin narquois passe néanmoins sur ses lèvres alors qu’il finit par soupirer, arquant un sourcil devant la question qui lui est posée.
« Qu’est-ce que tu voudrais faire d’autre ? »
Il aurait pu le vouvoyer… Mais le jeune homme avait l’air d’une poule cherchant à se faire petit devant un renard. Le renard semblant être son rôle à lui. Alors ça lui semblait plus naturel de le tutoyer mais bon !
« Appuis sur le bouton d’appel. »
Ça ne voulait pas dire qu’on leur dirait autre chose que d’attendre… Mais c’était la seule chose à faire pour le moment lui semblait-il.
« Ça ne va probablement pas durer longtemps. »
La vérité c’est que le plus souvent ce genre de panne ne durait effectivement que quelques minutes… Mais si la panne était généralisée, les intervenants ne pouvaient agir que sur un ascenseur à la fois et là… Ils n’étaient peut-être pas les premiers sur le planning quoi.
« On s’est déjà vu. »
Ça n’avait rien d’une question, c’était une affirmation très assumée ! Ils s’étaient déjà vus ! Et parce que Liwei n’hésitait jamais vraiment appuyer sur les boutons un peu embarrassants :
« Mais tu t’es sauvé à chaque fois… ! »
Ça, c’était dit ! Et si le jeune homme pensait avoir été discret hé bien… C’était râpé, visiblement !
Im Han Jae
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Re: instant karma ((liwei)) | Jeu 3 Juin - 20:14 Citer EditerSupprimer
La ville te portait malheur. C'était un peu idiot, voire maladroit de résumer les choses ainsi mais c'était ton impression. Tu étais peut-être un peu dramatique, aussi. Tu menais une plutôt belle vie, ici. T'avais pas à te plaindre. Tu avais réussi tes études, tu avais des ami.e.s, un bon travail. Ton grand-père n'était pas loin mais tu n'avais plus ta grand-mère. Tes parents n'avaient jamais vraiment fait partis du tableau, aussi triste que cela puisse sonner. T'avais plus été seul qu'avec eux durant toutes tes années collège et lycée, eux étant trop occupés par leur boulot. Et t'espérais ne jamais devenir comme eux. Avoir un enfant, le forcer à quitter ton cocon pour le plonger dans un monde totalement inconnu sans le laisser s'adapter avant. Sans lui permettre de se faire au changement. Tu ne pouvais pas être un père qui arracherait son enfant à la terre qu'il aimait, aux personnes qu'il aimait. T'avais eu l'impression d'abandonner tes grand-parents à l'époque. T'avais toujours cette impression quand t'y repensais d'ailleurs. Tout ce qui appartenait à ta jeunesse te manquait. La ville ne te portait pas directement malheur mais elle n'avait pas su t'apporter que de bonnes choses par le passé. Les moqueries, le temps d'adaptation difficile, les changements, la technologie... Tout allait trop vite pour toi ici. Ca semblait plus simple pour toi de dire que c'était de la malchance. Tu te sentais pas libre ici. Tu te sentais pas vivre, tu passais juste le temps parce que t'avais pas le choix. Tu devais travailler, gagner ta vie, continuer à respirer.
Ca semblait plus simple pour toi, réducteur peut-être, de dire que la ville te portait malheur... parce que ce ne serait pas à la campagne que tu serais tombé en panne dans un ascenseur pour commencer. Encore moins avec un de tes auteurs préférés.
Te raclant quelque peu la gorge, gêné, tu sentais son regard sur toi. Si ça avait été quelqu'un d'autre, tu aurais sans doute trouvé un truc à redire. Si ça avait été quelqu'un d'autre, t'aurais sans doute pas parlé en premier lieu, aussi. T'aurais plutôt été du genre à le prononcer, ce « Sans rire » plutôt qu'à l'entendre. T'étais troublé. Tu t'humectas rapidement les lèvres, décalant tes prunelles, une fine rosie sur les pommettes. Tu te retrouvas littéralement bien con à sa question, ta tête en montrant tout autant. A part attendre, vous ne pouviez rien faire d'autre. T'étais pas habitué à dire autant de conneries en si peu de temps – t'allais pas dormir ce soir. Pas sereinement en tout cas. « Le bouton... ? », marmonnas-tu en te tournant vers lui puis vers les boutons devant vous dans un petit son. Oui, t'y avais pensé, au bouton d'appel – t'avais juste voulu t'assurer qu'il y pense aussi, voilà tout. « Probablement », tu haussas un peu les épaules, mal à l'aise, une petite grimace au visage, tentant déjà de penser à un plan de secours. Mais t'avais clairement pas le choix que de rester posé là comme un abruti en attendant que quelqu'un vienne vous sauver – et t'appuyas enfin sur le bouton, le doigt hésitant. Tu expliquas le plus calmement possible la situation mais l'empressement de vouloir sortir de là devait se faire entendre. On te répondit que cela allait prendre un peu de temps mais que le technicien allait faire au plus vite. Super.
« Quoi ? », que tu couinas en lui faisant soudainement face, les yeux écarquillés. « Non ? », tentas-tu, l'air pas très certain de ce que tu racontais. Tu te félicitais pas sur le coup. Ni pour aujourd'hui ni pour les autres fois en fait. Tu te pinças les lèvres, lui dire qu'il devait te confondre ne servait à rien vu l'air coupable que t'avais au visage, tu ferais que t'enfoncer, pas vrai ? « Désolé », admis-tu doucement sans oser le regarder. Tu réévaluais ta vie, là. Tu te courbas poliment en signe d'excuse, te redressant sans pour autant poser ton regard vers lui. « Je n'avais pas envie de vous importuner... », tu haussas un peu les épaules, le nez faiblement plissé. « J'ai supposé que c'était mieux de partir que de vous déranger inutilement », et aussi parce que t'avais été trop timide pour aller jusqu'au bout mais ça il n'avait pas besoin de le savoir – puis il devait bien s'en rendre compte en soit. « Je suis... », tu secouas quelque peu le visage. « J'aime beaucoup ce que vous écrivez », tu supposais que c'était mieux formuler comme ça mais... la conclusion était la même : t'étais un fan absolu de ses écrits. Tu mimas un air quelque peu paniqué. « J'ai pas du tout fait exprès d'entrer dans le même ascenseur que vous », tu levas les mains, innocent, osant enfin levé ton regard vers le sien pour prouver ta bonne foi. T'étais trop honnête pour ton propre bien, sans doute.felicis
@Huang Liwei
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Ca semblait plus simple pour toi, réducteur peut-être, de dire que la ville te portait malheur... parce que ce ne serait pas à la campagne que tu serais tombé en panne dans un ascenseur pour commencer. Encore moins avec un de tes auteurs préférés.
Te raclant quelque peu la gorge, gêné, tu sentais son regard sur toi. Si ça avait été quelqu'un d'autre, tu aurais sans doute trouvé un truc à redire. Si ça avait été quelqu'un d'autre, t'aurais sans doute pas parlé en premier lieu, aussi. T'aurais plutôt été du genre à le prononcer, ce « Sans rire » plutôt qu'à l'entendre. T'étais troublé. Tu t'humectas rapidement les lèvres, décalant tes prunelles, une fine rosie sur les pommettes. Tu te retrouvas littéralement bien con à sa question, ta tête en montrant tout autant. A part attendre, vous ne pouviez rien faire d'autre. T'étais pas habitué à dire autant de conneries en si peu de temps – t'allais pas dormir ce soir. Pas sereinement en tout cas. « Le bouton... ? », marmonnas-tu en te tournant vers lui puis vers les boutons devant vous dans un petit son. Oui, t'y avais pensé, au bouton d'appel – t'avais juste voulu t'assurer qu'il y pense aussi, voilà tout. « Probablement », tu haussas un peu les épaules, mal à l'aise, une petite grimace au visage, tentant déjà de penser à un plan de secours. Mais t'avais clairement pas le choix que de rester posé là comme un abruti en attendant que quelqu'un vienne vous sauver – et t'appuyas enfin sur le bouton, le doigt hésitant. Tu expliquas le plus calmement possible la situation mais l'empressement de vouloir sortir de là devait se faire entendre. On te répondit que cela allait prendre un peu de temps mais que le technicien allait faire au plus vite. Super.
« Quoi ? », que tu couinas en lui faisant soudainement face, les yeux écarquillés. « Non ? », tentas-tu, l'air pas très certain de ce que tu racontais. Tu te félicitais pas sur le coup. Ni pour aujourd'hui ni pour les autres fois en fait. Tu te pinças les lèvres, lui dire qu'il devait te confondre ne servait à rien vu l'air coupable que t'avais au visage, tu ferais que t'enfoncer, pas vrai ? « Désolé », admis-tu doucement sans oser le regarder. Tu réévaluais ta vie, là. Tu te courbas poliment en signe d'excuse, te redressant sans pour autant poser ton regard vers lui. « Je n'avais pas envie de vous importuner... », tu haussas un peu les épaules, le nez faiblement plissé. « J'ai supposé que c'était mieux de partir que de vous déranger inutilement », et aussi parce que t'avais été trop timide pour aller jusqu'au bout mais ça il n'avait pas besoin de le savoir – puis il devait bien s'en rendre compte en soit. « Je suis... », tu secouas quelque peu le visage. « J'aime beaucoup ce que vous écrivez », tu supposais que c'était mieux formuler comme ça mais... la conclusion était la même : t'étais un fan absolu de ses écrits. Tu mimas un air quelque peu paniqué. « J'ai pas du tout fait exprès d'entrer dans le même ascenseur que vous », tu levas les mains, innocent, osant enfin levé ton regard vers le sien pour prouver ta bonne foi. T'étais trop honnête pour ton propre bien, sans doute.felicis
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Re: instant karma ((liwei)) | Ven 4 Juin - 10:53 Citer EditerSupprimer
Allez savoir ce qui, exactement, réveillait un peu le loup, là tout de suite. C’était peut-être juste de voir l’autre homme presque danser d’un pied sur l’autre rien qu’à sentir son regard sur lui. Le vrai goût du pouvoir (ou pseudo pouvoir le cas présent), c’était moins celui de prendre l’ascendant par la force que de l’avoir sans rien faire du tout. Sans doute que ça flattait son orgueil, quelque chose comme ça. Et juste parce que Liwei y prend plus de plaisir qu’il ne l’aurait lui-même soupçonné, il se rapproche du jeune homme, passe un bras au-dessus de son épaule, se penche légèrement dans sur lui… Dans un mauvais drama coréen, on aurait pu croire qu’il allait l’embrasser maintenant que le jeune homme s’était retourné ! Mais non. Rien de ce genre. D’ailleurs, bien que Liwei soit très proche, il ne l’est clairement pas assez pour faire plus que laisser son souffle aller sur le visage de l’inconnu. En lieu et place de ce baiser de cinéma il vient plutôt appuyer sur le bouton d’appel à son tour, demandant -ou exigeant- plus d’informations sur les délais de traitement de leur problème.
Après un relatif silence, on leur annonce qu’une surcharge d’appel fait qu’ils n’obtiendront rien, ou pas grand-chose, avant au moins une demi-heure. Bon. Ça avait le mérite d’être une durée encore raisonnable. Sauf peut-être pour le coréen qui se liquéfiait sur place, à sa façon.
Liwei sort de la bulle du jeune homme pour retourner dans le fond de l’ascenseur, se tenant droit sans s’appuyer au mur, les bras croisés en signe d’attente.
Et voilà que l’agneau, tout pris dans la main dans le sac après une fuite ou deux par le passé, tente plus ou moins de nier avant de renoncer. Ce n’était pas vraiment tout un guerrier qu’il avait en face de lui disons. Mais c’était l’époque qui faisait les choses comme ça et Liwei s’en accommodait très bien la plupart du temps.
« Inutilement ? Alors tu n’avais rien à me demander, à chaque fois ? »
Ils savaient tous les deux que si, évidemment. Un autographe peut être ? Ou bien une photo en mode selfie, quelque chose du genre ? En tout cas c’était là le plus habituel et ce que Liwei tolérait plutôt bien. C’était différent lorsque les fans en profitaient pour tenter de lui extirper quelques renseignements d’ordre plus privé. Et avec Liwei, tout entrait très facilement dans la sphère privée. C’était à la fois un défaut mais aussi une qualité. Ça protégeait les choses et les personnes chères à ses yeux… Et parfois, ça les blessait malheureusement. Son ex-compagnon en avait malheureusement fait les frais. De ça et d’autres choses évidemment, Liwei ne prétendait pas être quelqu’un de facile à vivre.
Liwei a un mouvement de la tête pour remercier alors que le jeune homme affirme aimer ce qu’il écrit. Et puisqu’ils sont là, autant faire un brin de conversation sans doute ?
« Tu as lu le dernier ? Il est actuellement en kiosque. »
Il y avait une pointe de romantisme en quelque sorte dans celui-là. Disons qu’il avait gardé l’ambiance sombre et un peu glauque de ses autres opus mais qu’il y avait adjoint autre chose. L’esprit de son personnage principal -qu’il se refusait à qualifier de « héros »- était parasité par une relation qui s’était terminée abruptement et pour laquelle il éprouvait beaucoup de remord. L’objet de son désire passé n’était pas physiquement présent dans le roman. C’était une question de psychologie et ça l’avait peut-être aidé à exorciser quelques-uns de ses propres problèmes. En tout cas, c’est ce qu’un psy aurait sûrement dit.
Quant au fait que ce moment qu’ils partageait soit le plus strict fait du hasard, Liwei acquiesce à nouveau.
« Je n’ai pas pensé un seul instant qu’il en était autrement. »
Clairement, ce n’était pas le courage qui caractérisait l’autre homme. C’était sans jugement ni insulte. Manquer de courage ne faisait pas fatalement des gens des personnalités lâches. Comme toujours il fallait en prendre et en laisser. Lui-même, bien qu’il ait un fort tempérament, avait tendance à fuir devant certains obstacles. Chacun avait, tout simplement, ses limites personnelles.
« Puisque nous sommes là et que tu sais qui je suis, peut-être que tu pourrais me dire comment tu t’appelles ? Il serait juste de nous mettre sur un pied d’égalité non ? »
Et Liwei aimait bien savoir à qui il s’adressait, accessoirement !
« Je venais pour une affaire. Et toi ? »
Puis avec un petit sourire en coin :
« Ça te choque si je te tutoie ? »
Ou qu’il baisse le niveau de politesse disons, puisque le coréen était plutôt comme ça. Mais ça mettait Liwei à l’aise, surtout vu l’attitude de son vis-à-vis.
Liwei a un regard pour sa montre, où le temps semblait s’égrainer tout doucement. Puis en revenant à l’autre homme :
« Alors, dis-moi. Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi puisque jusqu’ici tu n’avais pas vraiment eu l’occasion de demander ? »
Qu’il en profite : Liwei était plutôt d’excellente humeur même si ses petits airs impassibles et distants ne le laissaient pas toujours transparaître !
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Re: instant karma ((liwei)) | Sam 12 Juin - 13:33 Citer EditerSupprimer
Ton corps se raidit au contact de son bras sur tes épaules, tes lèvres se pinçant quelque peu alors que tu refusais de détourner le regard. La paroi devant toi était absolument fabuleuse c'était pour ça que tu la regardais autant. Tu déglutis difficilement, le rouge aux joues, le cœur perturbé et les prunelles qui se décalaient à peine pour tenter de comprendre ce qu'il faisait ou voulait faire ou voulait dire ou... Tu lâchas un souffle en le voyant appuyer sur le bouton, ne t'étant même pas rendu compte que t'avais retenu ta respiration pendant quelques secondes. Manque de chance, l'aide n'allait pas arriver tout de suite et tes épaules s'affaissèrent. Ca arrivait qu'à toi ce genre de trucs non ? T'y voyais pas du tout une chance. Tu te ridiculisais devant l'un de tes auteurs préférés, c'était gênant. Tu te faisais honte et quand t'allais songer à tout ça plus tard t'allais probablement avoir envie de te taper la tête contre la surface la plus proche.
Parce qu'évidemment il t'avait vu. Pourtant tu restais sur ta position, t'avais été discret en faisant demi-tour. Tu supposais qu'il devait avoir une super vision ou que t'avais juste pas de chance. Ou peut-être les deux, en fait. « J'avais... », tu te raclas la gorge, pris au dépourvu. T'avais la sensation d'être un criminel qui attendait qu'on pose sa sentence. Il faisait chaud ou c'était juste toi ? Tu jouas nerveusement avec le col de ton haut avant de ta racler la gorge à nouveau et de t'humecter les lèvres. « J'avais... quelque chose à demander mais c'était pas important ? Du moins pas au point de vous déranger », tes mots devinrent de plus en plus bas, presque susurrés sur la fin alors que tu mimais un air incertain. Tu ressemblais plus à un môme qui faisait un exposé médiocre devant son professeur préféré plutôt qu'à un criminel qui attendait qu'on lui lise sa peine. Tu voulais juste demander un autographe. Ni plus, ni moins. Mais tu supposais que ce n'était pas vraiment important au point de le déranger dans une discussion ou durant son temps libre. Tu te doutais que certaines célébrités ne voulaient pas être perturbées à chaque coin de rue. Donc t'avais préféré faire demi-tour. Ne t'attendant pas à sa question suivante, tu clignas vivement des paupières dans un air penaud, comme s'il venait de parler dans une langue que tu ne comprenais pas. « Euh », prononças-tu intelligemment, rassemblant le peu de neurones qu'il te restait pour tenter de faire une phrase correcte. « Je l'ai acheté », dès sa sortie mais t'allais doser ton côté fan quand même. Tu voulais pas l'effrayer. « Je n'ai pas encore eu le temps de le finir », tu tentas un léger sourire timide, tes doigts s'agitant entre eux.
« Oh. D'accord. Super », tu hochas quelque peu le visage. T'avais pas l'air louche du tout. Mais vu ton état il était clair que t'avais pas pu orchestrer tout ça. Puis t'étais doué mais pas à ce point tout de même. Tu levas le regard vers lui, le silence contre les lèvres quelques secondes. « Oh oui bien sûr », te repris-tu en secouant le visage, les joues rosies. « Im Han Jae », te présentas-tu en te courbant poliment. « Pour le travail », et t'espérais un peu qu'il ne te demande pas trop de détails. C'était déjà un miracle que tu te sois souvenu de ton nom... Tu secouas doucement le visage à sa question. Tu pouvais pas dire que ça te choquait, ça te perturbait juste un peu. Ca te donnait l'impression qu'il te connaissait que vous étiez amis alors que c'était bien la première fois que tu osais lui adresser la parole. « Ca ne me choque pas », le rassuras-tu, taisant le reste dans une rapide esquisse. Tu te mis à fixer la paroi de l'ascenseur à nouveau, tes lèvres se pinçant nerveusement, timidement. T'étais pas spécialement social, ni très doué pour combler les silences. T'aimais pas parler pour rien. Mais là tu supportais pas non plus les blancs, étrangement. Ton attention se tourna vers lui à sa question, ta tête basculant faiblement sur le côté avant qu'une petite mine timide ne vienne se poser sur ton visage. « Un autographe... », chuchotas-tu tellement bas que même toi t'avais eu du mal à t'entendre. « Je voulais juste... un autographe », répétas-tu un peu plus clairement, la timidité revenant saupoudrer tes joues. « Je suis pas très photo », expliquas-tu au cas où il se posait la question... mais en soit tu supposais qu'il s'en fichait un peu. « Est-ce que... », tu lui lanças un regard, que tu détournas bien vite. « Est-ce que c'est possible ? Un autographe », si oui tu considérais peut-être cet instant comme un moment chanceux et non comme de la malchance pure et dure. Ton regard pétillant d'espoir se leva vers lui, le coin de tes lèvres se haussant quelque peu bien que toujours timide et impressionné. « J'avais peur de paraître ridicule les autres fois », tu fronças quelque peu les sourcils. Tu supposais qu'on devait souvent lui demander des autographes donc que ce n'était pas ridicule. Mais t'avais juste eu peur de l'être, de l'interrompre au mauvais moment, de dire quelque chose qu'il ne fallait pas, de ne pas réfléchir... Tout ce que tu venais de faire aujourd'hui, en quelque sorte. Tu devais avoir l'air d'un idiot à présent.
Tu fixas un instant tes poignets où tu savais qu'aucune montre n'était. « Il reste encore combien de temps ? », osas-tu demander en redressant quelque peu le visage, ayant remarqué qu'il avait une montre. T'avais vraiment pas ce réflexe de sortir ton téléphone pour vérifier. « J'espère que vous n'aviez rien de prévu », articulas-tu naïvement, ta tête se posant sur la paroi dans un petit souffle. T'avais rien de prévu après ce rendez-vous, heureusement. Enfin tu t'étais vu chez toi en train de lire et te détendre mais personne ne t'attendait pas. Ce fut d'ailleurs à cette pensée que tu remarquas que tes mots pouvaient paraître intrusifs.felicis
@Huang Liwei
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i was far , i was far i was falling before you shine on me it was dark it was dark, it was dark before you woke me up a flower in your hand you smile brightly at me the curse disappears
instant karma
hang on... let me overthink this
Ton corps se raidit au contact de son bras sur tes épaules, tes lèvres se pinçant quelque peu alors que tu refusais de détourner le regard. La paroi devant toi était absolument fabuleuse c'était pour ça que tu la regardais autant. Tu déglutis difficilement, le rouge aux joues, le cœur perturbé et les prunelles qui se décalaient à peine pour tenter de comprendre ce qu'il faisait ou voulait faire ou voulait dire ou... Tu lâchas un souffle en le voyant appuyer sur le bouton, ne t'étant même pas rendu compte que t'avais retenu ta respiration pendant quelques secondes. Manque de chance, l'aide n'allait pas arriver tout de suite et tes épaules s'affaissèrent. Ca arrivait qu'à toi ce genre de trucs non ? T'y voyais pas du tout une chance. Tu te ridiculisais devant l'un de tes auteurs préférés, c'était gênant. Tu te faisais honte et quand t'allais songer à tout ça plus tard t'allais probablement avoir envie de te taper la tête contre la surface la plus proche.
Parce qu'évidemment il t'avait vu. Pourtant tu restais sur ta position, t'avais été discret en faisant demi-tour. Tu supposais qu'il devait avoir une super vision ou que t'avais juste pas de chance. Ou peut-être les deux, en fait. « J'avais... », tu te raclas la gorge, pris au dépourvu. T'avais la sensation d'être un criminel qui attendait qu'on pose sa sentence. Il faisait chaud ou c'était juste toi ? Tu jouas nerveusement avec le col de ton haut avant de ta racler la gorge à nouveau et de t'humecter les lèvres. « J'avais... quelque chose à demander mais c'était pas important ? Du moins pas au point de vous déranger », tes mots devinrent de plus en plus bas, presque susurrés sur la fin alors que tu mimais un air incertain. Tu ressemblais plus à un môme qui faisait un exposé médiocre devant son professeur préféré plutôt qu'à un criminel qui attendait qu'on lui lise sa peine. Tu voulais juste demander un autographe. Ni plus, ni moins. Mais tu supposais que ce n'était pas vraiment important au point de le déranger dans une discussion ou durant son temps libre. Tu te doutais que certaines célébrités ne voulaient pas être perturbées à chaque coin de rue. Donc t'avais préféré faire demi-tour. Ne t'attendant pas à sa question suivante, tu clignas vivement des paupières dans un air penaud, comme s'il venait de parler dans une langue que tu ne comprenais pas. « Euh », prononças-tu intelligemment, rassemblant le peu de neurones qu'il te restait pour tenter de faire une phrase correcte. « Je l'ai acheté », dès sa sortie mais t'allais doser ton côté fan quand même. Tu voulais pas l'effrayer. « Je n'ai pas encore eu le temps de le finir », tu tentas un léger sourire timide, tes doigts s'agitant entre eux.
« Oh. D'accord. Super », tu hochas quelque peu le visage. T'avais pas l'air louche du tout. Mais vu ton état il était clair que t'avais pas pu orchestrer tout ça. Puis t'étais doué mais pas à ce point tout de même. Tu levas le regard vers lui, le silence contre les lèvres quelques secondes. « Oh oui bien sûr », te repris-tu en secouant le visage, les joues rosies. « Im Han Jae », te présentas-tu en te courbant poliment. « Pour le travail », et t'espérais un peu qu'il ne te demande pas trop de détails. C'était déjà un miracle que tu te sois souvenu de ton nom... Tu secouas doucement le visage à sa question. Tu pouvais pas dire que ça te choquait, ça te perturbait juste un peu. Ca te donnait l'impression qu'il te connaissait que vous étiez amis alors que c'était bien la première fois que tu osais lui adresser la parole. « Ca ne me choque pas », le rassuras-tu, taisant le reste dans une rapide esquisse. Tu te mis à fixer la paroi de l'ascenseur à nouveau, tes lèvres se pinçant nerveusement, timidement. T'étais pas spécialement social, ni très doué pour combler les silences. T'aimais pas parler pour rien. Mais là tu supportais pas non plus les blancs, étrangement. Ton attention se tourna vers lui à sa question, ta tête basculant faiblement sur le côté avant qu'une petite mine timide ne vienne se poser sur ton visage. « Un autographe... », chuchotas-tu tellement bas que même toi t'avais eu du mal à t'entendre. « Je voulais juste... un autographe », répétas-tu un peu plus clairement, la timidité revenant saupoudrer tes joues. « Je suis pas très photo », expliquas-tu au cas où il se posait la question... mais en soit tu supposais qu'il s'en fichait un peu. « Est-ce que... », tu lui lanças un regard, que tu détournas bien vite. « Est-ce que c'est possible ? Un autographe », si oui tu considérais peut-être cet instant comme un moment chanceux et non comme de la malchance pure et dure. Ton regard pétillant d'espoir se leva vers lui, le coin de tes lèvres se haussant quelque peu bien que toujours timide et impressionné. « J'avais peur de paraître ridicule les autres fois », tu fronças quelque peu les sourcils. Tu supposais qu'on devait souvent lui demander des autographes donc que ce n'était pas ridicule. Mais t'avais juste eu peur de l'être, de l'interrompre au mauvais moment, de dire quelque chose qu'il ne fallait pas, de ne pas réfléchir... Tout ce que tu venais de faire aujourd'hui, en quelque sorte. Tu devais avoir l'air d'un idiot à présent.
Tu fixas un instant tes poignets où tu savais qu'aucune montre n'était. « Il reste encore combien de temps ? », osas-tu demander en redressant quelque peu le visage, ayant remarqué qu'il avait une montre. T'avais vraiment pas ce réflexe de sortir ton téléphone pour vérifier. « J'espère que vous n'aviez rien de prévu », articulas-tu naïvement, ta tête se posant sur la paroi dans un petit souffle. T'avais rien de prévu après ce rendez-vous, heureusement. Enfin tu t'étais vu chez toi en train de lire et te détendre mais personne ne t'attendait pas. Ce fut d'ailleurs à cette pensée que tu remarquas que tes mots pouvaient paraître intrusifs.felicis
@Huang Liwei
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