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    :: Défouloir :: 2021

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loading | Mar 25 Mai - 16:26
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outfit - La vie poursuivait son cours. Cela faisait plus d’un mois que les cours avaient repris et ce n’était pas plus mal. Il était bien content que ça ait repris avec tout ce qui lui était arrivé dernièrement. Aujourd’hui, sa journée n’avait pas été très remplie et il avait décidé d’en profiter pour se poser à la bibliothèque et par la même occasion peut-être y voir Reo. Tous les deux s’étaient connus par correspondance et s’étaient vus une seule fois en Angleterre jusqu’à ce qu’il vienne habiter à Séoul. Jeju était loin pour qu’ils puissent se voir alors ils ne s’étaient revus que depuis qu’il avait foulé des pieds la capitale. Reo était ce qu’on pouvait appeler son ami le plus proche parce qu’il était par la même occasion celui qui l’avait hébergé le temps que sa situation se stabilise quand il était arrivé ici. Ils s’étaient toujours bien entendus et avaient par la même occasion commencé à se voir, d’autant plus qu’ils fréquentaient la même université. Il n’en était pas à lui raconter tous les problèmes présents dans sa vie mais il lui avait déjà parlé de Chansol… peut-être aussi parce qu’il ne tenait pas l’alcool et qu’il était une véritable pipelette quand il était saoul. À savoir qu’il n’avait pas non-plus su pourquoi un soir il avait pu parler de ce garçon l’ayant traumatisé une période sa vie car, s’il y avait bien une chose qu’il s’était promis de ne plus faire, c’était de ne plus penser à lui quand c’en fut fini pour eux de se voir. Et pourtant, à ce jour, Chansol et lui sortaient désormais ensemble.
Il le trouva à la table à laquelle il avait l’habitude de s’installer et posa ses affaires devant lui avec fermeté. Reo avait choisi une spécialité à étudier qui l’intriguait, cependant, quand il voyait les chiffres et formules s’étalaient devant ses yeux, il était content d’être en arts. À la place de gros manuels, lui devait souvent se trimballer matériel de dessin et une chemise de rangement plus grande que sa propre taille mais ça n’avait pas d’importance puisqu’il faisait ce qu’il lui plaisait.

« Salut, lui dit-il, est-ce que tu as passé de bonnes vacances ? »

Comme il n’obtenait pas de réponses, il continua. Il se fichait bien qu’il l’écoute ou non, il fallait que ça sorte. Reo devait être concentrer sur ses exercices mais il ne le serait plus longtemps.

« J’ai revu Chansol, dit-il en s’asseyant, On a couché ensemble et on sort ensemble maintenant. »

Il se mordilla la lèvre inférieure et se passa une main dans les cheveux. Oui, il n’en était pas forcément fier mais c’était arrivé. Il n’avait eu de cesser d’y songer et en était venu toujours la même conclusion qui était qu’il ne regrettait pas un instant d’avoir couché   avec Chansol et d’avoir accepté de sortir avec lui.

@khan reo
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Re: loading | Mar 25 Mai - 22:28
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Installé à la bibliothèque depuis un peu plus d’une heure, alors que ses prunelles sont absorbées par les énigmes des équations à trait aux constellations dans le ciel, les pensées de Reo divaguent dans ces mêmes horizons. Les cours ont repris, il est entré en quatrième année d’astrophysique et sa relation avec Selyan lui paraît de plus en plus… compliquée ? Difficile à gérer ? Quand son propre cœur n’est même pas guéri, il s’imagine en train de panser celui de son camarade. Parce qu’il préfère le voir sourire que souffrir. Cette situation n’est pas aisée pour Reo qui compose de son mieux avec les événements qui se projettent à lui.
Bien souvent de fois, il a envie d’attraper le bras de Selyan et de l’emporter loin. De tout. D’eux, de lui et de lui-même. D’autres fois, il a simplement envie de se perdre dans ses bras et de s’enivrer de son parfum. Et, encore, il désire uniquement lui avouer son amour. Les joues rougissent quand le myocarde s’affole. Reo, ce n’est pas raisonnable et tu le sais bien. Les deux garçons ne sont que des sex friends ; n’est-ce pas déjà suffisant ? Pour Reo c’est loin de l’être. Au fur et à mesure que les semaines passent et que ses désirs s’accroissent, il a l’impression de perdre pieds. Il déteste voir Selyan draguer ou se faire draguer. Mais que peut-il bien y faire, dans le fond ? Ils ne s’appartiennent que pour quelques nuits.
Les dents mordillant le bout de son crayon, le jeune homme ne fait pas spécialement attention lorsque quelqu’un le rejoint. Il sursaute juste à sa présence qui envahit son périmètre et il relève le visage, la bouche béate. L’expression d’étonnement peinte sur son faciès prouve très certainement que sa tête revient d’un long voyage dans les étoiles. « Evan ! Je ne t’ai pas entendu arriver. » Mais il lui sourit doucement et l’invite à s’asseoir à sa table, refermant son lourd manuel d’études pour ouvrir, cette fois, de grands yeux. « Qu-quoi ? » Et il lui faut une bonne minute supplémentaire pour comprendre ce que son ami vient de lui dévoiler à l’instant.
Chansol. Le garçon qui le battait durant son adolescence.
Chansol… Ce même garçon, donc ? Et Evan a couché, puis sort aujourd’hui avec ?
« Je crois que j’ai raté un épisode. » Il rit légèrement en se frictionnant la chevelure. « Et ça va ? Je veux dire… Il est doux avec toi ? J’imagine qu’il a dû changer pour que tu sortes avec lui. » Reo ne jugera jamais les choix de son camarade. Il connait une partie de son histoire et il lui fait confiance sur les relations qu’il entretient avec les autres. Néanmoins, il ne peut bien sûr pas vraiment s’empêcher de s’inquiéter un peu pour lui. Il sait que Chansol lui a fait beaucoup de mal – et même s’ils sortent ensemble, il y a des pardons qui ne surviennent jamais tout à fait. « Je veux que tu me racontes tout. Comment ça s’est passé ? »

Codage par Libella - @choi evan
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Re: loading | Mar 1 Juin - 16:05
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outfit - C’était arrivé, voilà tout. Tous les deux s’étaient retrouvés sur le chemin l’un de l’autre un jour où ils en avaient eu le plus besoin et depuis, les événements avaient pris une tournure étonnante. Il n’en voulait plus à Chansol de lui avoir saisi le poignet pour l’emmener dans ce café où il avait été exécrable envers lui. C’était parti de cette rencontre d’infortune et les émotions avaient explosé en eux lors de ces derniers jours. Plus que tout, Chansol avait été là ce jour où il avait revu son grand-frère et avait pris soin de lui comme jamais il n’aurait espéré qu’il ne le fasse. Aujourd’hui, les plaies n’étaient pas totalement pansées, la douleur était vive plus que tout. Malheureusement, Chansol était en parti responsable de ce qu’il était devenu en l’ayant brûlé à petit feu, cependant, ce n’était pas à lui qu’il pensait quand il souffrait désormais. C’était à ce passé durable qu’il devrait bientôt affronter. Ses nuits étaient troublées, ses rêves mouvementées, et les heures de sommeil s’étaient faites un peu plus rares. Il dormait un peu mieux auprès de Chansol sauf que tous les deux vivaient chacun dans des dortoirs différents et ils n’étaient pas autorisés à dormir ensemble dans les chambres attribuées. Difficile d’affronter chaque jour avec le poids de la culpabilité sur le coeur enserré. Il connaissait cette peur, celle capable de l’entourer, le rendre plus faible mais il savait aussi qu’elle ne tarderait pas à ravoir le dessus sur lui s’il ne faisait pas bouger les choses.
Et, inlassablement, il avait l’impression d’en avoir profité. Il n’avait pourtant pas été dupe. Avant qu’ils ne se revoient le jour où tout avait basculé, il avait bien vu comment Chansol posait différemment son regard sur lui et la manière dont cela s’était fait petit à petit. À quel moment avait-il commencé à attirer le regard de ce garçon sur lui ? Cela ne l’avait pas effrayé, il s’était même senti flatter si ce n’était que lui ne s’était pas senti attirer par lui. Alors pourquoi avait-il senti ce désir naître et s’enflammer quand il l’avait touché et embrassé ? Il revoyait ses yeux plongés dans les siens, cette étincelle qu’il avait également lui-même allumé chez lui mais pas n’importe laquelle. Cette faible étincelle, prête à disparaître face à une légère brise quand son regard éteint s’était posé sur le sien le soir suivant où ils s’étaient revus. Serait-il capable de le rendre heureux ?

« En fait, je croyais que le destin était mal fait mais peut-être pas. »

Il lui raconta tout ce qui était arrivé pendant les vacances jusqu’à la reprise des cours. Il garda néanmoins pour lui la raison initiale qui avait poussé Chansol à revenir le voir après qu’ils aient couché ensemble. Ce n’était propre qu’à eux. Quant à ses premières questions, il y songea un instant et la fin de cette journée à la salle d’arcades lui apparut comme un doux souvenir perpétuel.

« Oui, il est doux, répondit-il, Au fond, je ne sais pas si on a tant changé que ça tous les deux mais c’est arrivé. Puis… »

Non, cette précieuse image n’était réservée que pour lui. Ce premier sourire offert qui avait balayé tout le reste. Il haussa donc les épaules et sortit ses affaires pour travailler avant qu’on ne leur dise de partir.

« Et toi, alors, est-ce que tu as avoué tes sentiments à Selyan ?, lui demanda-t-il en ouvrant sa trousse et son calepin, Tu n’as pas l’air d’avoir bonne mine. »

Selyan, prénom s’échappant en continu d’entre les lèvres de Reo. Il l’avait déjà entr’aperçu et il ne voyait pas ce qu’il lui trouvait. Selyan respirait le chaos à lui-même et il avait peur qu’un jour Reo n’y plonge avec lui. L’amour n’était pas censé tant de souffrances.

@khan reo
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Re: loading | Dim 13 Juin - 17:58
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Reo ne saurait pas vraiment l’expliquer, mais lorsqu’il referme ses ouvrages pour partager cette discussion avec Evan, il a déjà un peu l’impression que quelque chose a changé chez son ami. Un fin sourire se trace sur ses lippes alors qu’il l’écoute lui raconter ce qui a pu se passer avec ce dénommé Chansol. Visiblement un drôle d’énergumène qui lui en a fait voir de toutes les couleurs… et pourtant. Au fond de lui, un peu sentimental dans l’âme, Reo ne peut s’empêcher de trouver une sorte d’histoire incroyable, digne d’une bande dessinée.
Une main soutenant son menton, il observe son camarade se livrer et il acquiesce doucement à chacune de ses aventures. A l’évidence, il se doute qu’Evan omet volontairement quelques passages, mais Reo n’a aucune prétention à le forcer à lui parler de ce qu’il tait. Il est déjà ravi de voir qu’Evan trouve une personne de confiance dans sa présence. Présence qui, bien sûr, ne peut qu’envier légèrement son ami face à lui. A l’évidence, ses propres songes se dirigent une fois supplémentaire vers Selyan, s’interrogeant sur la tournure que finira par prendre leur relation. « Tu as l’air d’être calme à ses côtés, je pense que c’est vraiment quelque chose d’important, non ? Est-ce vous avez eu un premier vrai rendez-vous ? » Il lui sourit de nouveau avant de rire, un peu nerveux.
Selyan est un sujet à la fois sur lequel il pourrait parler durant des heures et qu’il aimerait taire afin de le conserver avec égoïsme rien que pour lui. Néanmoins, il sent aujourd’hui qu’il doit rendre la donne à son camarade et il esquisse une moue dubitative. « Je crois qu’il s’est trouvé quelqu’un. Et moi… Je ne suis pas une bonne personne pour lui. » Il se mord la lèvre, se retrouvant quelques jours en arrière, dans cette chambre d’hôtel qui a accompagné leurs ébats et leurs confessions. Selyan lui a offert sa maladie, sa vision dure de la vie, quand lui-même a tenté de le soutenir en souriant derrière ses larmes. Tout cela n’a-t-il donc aucune importance pour celui qui fait battre son cœur ? « Il a beaucoup de problèmes et je n’ai pas envie d’en être un de plus pour lui. » Chaque parole lui brûle les lèvres.
Reo range ses carnets et crayons dans son sac avant de passer une main dans ses cheveux en soupirant. Il préfère discuter de l’histoire d’Evan, curieux d’en connaître tous les détails. Alors, la tendresse reprend place sur son faciès, effaçant peu à peu la douleur. « C’est Chansol qui t’a demandé de sortir avec toi ? Je crois que tu ne m’as jamais montré qui c’est. Tu as une photo de lui ? » Peu porté sur le sport universitaire, Reo ignore que le petit ami d’Evan est l’un des joueurs de l’équipe de volleyball. Un instant plus tard, il fait signe à son ami de sortir, lui proposant d’aller boire un café à l’extérieur comme le temps est plutôt clément.

Codage par Libella - @choi evan
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Re: loading | Sam 19 Juin - 15:03
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outfit - Il ne se sentait pas heureux, il ne se sentait pas mieux mais quelque chose avait bougé à l’intérieur de lui et la noirceur commençait à se dégager. Il avait cru qu’en venant à la capitale après avoir fait les efforts nécessaires pour partir loin de sa famille elle s’était déjà à moitié volatilisée. Ironie du sort. Il n’avait fait que fuir sans essayer une fois au préalable les épreuves que constituaient en elles-mêmes sa famille en espérant qu’un jour le poids de son fardeau se volatilise comme par magie. Il avait été bête, ils étaient venus facilement à lui et désormais, il n’avait plus qu’à y faire face sans avoir bâti de défenses sans avoir aiguisé d’armes. Il n’irait pas tout de suite à Jeju mais les jours se rapprochaient et bientôt cela aurait lieu. Cela sonnait comme une confrontation et ça le faisait se sentir mal. Il souhaitait en parler, ça ne franchissait pas la barrière de ses lèvres alors il se contentait du silence et des regards inquiets de Reo comme ceux de Chansol. Chansol savait, il savait plus ou moins qu’il devrait y faire face puisqu’il avait dû comprendre que l’autre jour il avait été loin d’être ravi de revoir son grand-frère. Puis, il y avait sa femme et Evan ne comptait plus la laisser dans le déni.
Marié et en couple, c’était la belle affaire. Il l’avait déjà été avant mais c’était fondamentalement différent avec Chansol. Cette relation n’était pas basé que sur de l’attirance, il y avait déjà une histoire derrière et c’était ce qui lui donnerait la force de tout faire pour que ce mariage prenne fin. Il ne l’avait même pas consumé avec sa femme, il n’y avait donc pas d’inquiétudes à se faire là-dessus. Des papiers à remplir et c’en serait fini. Malheureusement, c’était moins sûr que son père et les parents de la mariée laissent passer les choses. À quel moment avait-il à ce point perdu le fil de sa vie pour accepter de se marier à une inconnue en espérant y trouver un échappatoire ? Ce serait toujours son plus profond regret, de la voir se morfondre qu’elle ne puisse le combler. Je suis désolé.
Des excuses ne suffiront pas, même s’il apparait plus calme à ses côtés. Reo avait prononcé ces mots qui le firent étrangement réfléchir. Il n’était pas quelqu’un de tranquille, ça fourmillait à l’intérieur de lui et depuis sa plus tendre enfance. Il l’était peut-être d’apparence mais à l’intérieur ça débordait depuis longtemps.

« Plus calme ?, releva-t-il avant de rire nerveusement, je crois qu’au contraire il me rend plus empressé. »

Parce qu’il avait été trop patient avant avec lui. Il l’avait laissé agir à sa guise de nombreux mois sans rien, sans rien faire et aujourd’hui, il n’était plus question de cela.

« On n’a pas encore eu de premier rendez-vous, lui répondit-il, enfin… »

Après, peut-être que si parce que comment qualifier leur rencontre où Chansol avait joué son match de volley et Evan lui avait montré l’exposition où son oeuvre prônait ? Il sourit à Reo et il aimerait continuer à lui sourire, cependant, ses confessions lui firent mal au coeur. Il ne voyait toujours pas d’un bon oeil leur relation et ça ne s’arrangeait pas. Il le suivit hors de la bibliothèque car ils seraient effectivement mieux dans un café. Placés à une table où on ne viendrait pas les déranger.

« C’est injuste, dit-il, s’il a vraiment trouvé quelqu’un, il devrait t’en parler, s’énerva-t-il, Et à quel moment n’es-tu pas la bonne personne pour lui ? Il a peut-être justement besoin d’une personne comme toi pour tous ses problèmes, même si j’ai du mal à l’approuver. Pourquoi est-ce que tu en deviendras nécessairement un autre ? Tu mérites d’avoir le droit au bonheur et avec lui s’il le faut, insista-t-il, Il devrait cesser de faire l’autruche. »

Il était bien placé pour savoir que ça ne réglait aucun conflit.

« J’ai revu mon grand-frère, se lança-t-il, Je vais rentrer à Jeju bientôt et ça m’effraie. Mais Chansol s’est trouvé sur mon chemin à ce moment-là, lui avoua-t-il en serrant son café entre ses mains, Je… Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas qui a fait réellement le premier pas. J’aurais tendance à dire que c’est lui mais c’est moi qui ai véritablement lancé le sujet. »

Quant à une photo de lui, il n’était pas sûr d’en avoir comme ils n’en avaient pas encore pris ensemble. À la place, il sortit son calepin et y attrapa le croquis de Chansol qu’il avait récupéré de son ancien calepin terminé. Il le lui tendit et songea qu’il en avait bien envie de ce premier vrai rendez-vous entre eux.

@khan reo
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Re: loading | Dim 27 Juin - 16:07
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Reo lui sourit tendrement en l’entendant lui avouer qu’il est plus empressé. A l’évidence, ce n’est pas de cela dont voulait parler le plus âgé. Il s’agit juste de cette expression de bien-être qu’il lit sur le visage de son ami, cette douceur quand il parle de ce fameux Chansol, de cette chaleur qui lui ravie les joues avec bonheur. Et quelque part, égoïstement, Reo ne peut qu’envier Evan de cette relation qui, peu à peu, semble prendre un nouveau tournant tandis que la sienne n’a fait que virer au fiasco le plus complet. « Il a intérêt à être adorable avec toi, sinon tu peux me faire confiance pour venir le lui dire. » Il rit légèrement. Reo a beau être une crème, il est hors de question que son ami le plus proche en vienne à souffrir de nouveau. Il n’hésiterait pas à jouer des poings.
« Pas de premier rendez-vous ? Il ferait bien de t’en proposer un, sinon tu n’as qu’à le devancer. Est-ce qu’il est du genre à aimer prendre des initiatives pour vous ? » Mais quand la discussion bascule immanquablement sur le sujet de Selyan, Reo se referme comme une huître, éludant les questions, y répondant avec empressement comme pour ne pas avoir à y penser, à s’en justifier. Seulement, l’évidence est que face à Evan, peut de sujet demeure sans réelle réponse ; il aurait dû s’en douter. Néanmoins, avant que ça n’aille trop loin, Reo préfère proposer de sortir de la bibliothèque pour s’installer dans un endroit où ils pourront discuter sans être regardés.
Assis face à sa boisson qu’il fait tourner entre ses mains, Reo secoue le visage d’un air un peu décontenancé. « Maintenant que j’ai découvert sa petite amie, je n’ai pas envie qu’il vienne m’en parler. Il l’aurait déjà fait depuis longtemps sinon, non ? J’ai… j’en sais rien. » Il abandonne un soupir en glissant une main dans ses cheveux, portant son regard sur la foule de l’autre côté de la rue, avant de revenir fixer Evan. « Je n’ai pas envie qu’il regarde quelqu’un d’autre que moi, alors que je suis incapable de lui dire clairement. Et même, je sais que ça ne changerait rien. Tu sais que j’ai accepté cette relation de sex friends pour rester auprès de lui, mais aujourd’hui j’aimerais tellement plus. C’est égoïste, n’est-ce pas ? » Rire amer qui inscrit un léger sourire attristé sur ses lippes. « Je ne peux pas le forcer à vouloir plus que ça. » Et le myocarde s’étreint plus fort, sensation de suffoquer alors que pourtant, l’oxygène emplit toujours ses poumons.
Doucement, Reo attrape le croquis de Chansol pour découvrir son visage et songer qu’il l’a peut-être finalement aperçu dans cette équipe de volley. « Est-ce qu’il va t’accompagner à Jeju ? ça pourrait te faire du bien de ne pas y aller tout seul. Je sais que c’est difficile pour toi, mais je suis certain que tu as toujours fait les bons choix, Evan. » Regard tendre qui se plante dans le sien quand il se permet de lui rendre son dessin, déposant sa main sur son poignet. « Tu as assez souffert, tu mérites enfin un peu de paix. »


Codage par Libella - @choi evan
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Re: loading | Sam 10 Juil - 15:57
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outfit - Je veux être ton ami. C’était son souhait le plus cher et à peine eut-il compris que c’était lui l’instigateur de ses brimades qu’il en eut le coeur brisé. En d’autres circonstances, il était longtemps resté persuadé qu’ils auraient pu devenir amis tous les deux tout en vivant dans deux mondes différents. Chansol, pauvre et avec le sport et lui, riche et avec l’art. J’aurais aimé ne pas te rencontrer. Plusieurs fois l’avait-il pensé avant de comprendre que quoi qui aurait pu se passer, leurs destins se seraient toujours retrouvés lier. Malgré les coups, malgré les injures, caché derrière ses cheveux, ses livres et ses crayons, pinceaux, dessins, il l’avait observé de loin. Grand garçon aux traits doucereux et que la souffrance rendait plus beau encore à sa manière. Les marques étaient invisibles aux yeux des autres mais non plus visibles à ses yeux. Les tissus cachaient quand le myocarde analysait. Je veux être ton ami, pas ton ennemi. Et ce souhait non réalisé n’en était devenu que ambigu parce qu’aujourd’hui, Chansol n’était pas son ami. Il était son petit-ami et ce n’était pas anodin puisque ça fourmillait à l’intérieur de lui rien qu’à cette appellation. Sentiment nouveau qui le prenait au dépourvu sans qu’il ne sache quoi en faire.

« Prendre des initiatives ?, reprit-il avant de rire, Ça dépend. En fait, je crois qu’il a peur de me casser. »

Nuit délectable qui revint en mémoire. C’était lui qui lui avait imposé de l’embrasser et Chansol ne s’était pas fait prier. Cependant, ses gestes s’étaient faits étrangement agréables et délicats comme s’il était effrayé à l’idée de lui faire encore le moindre mal. Une bouffée de chaleur l’envahit d’en prendre conscience à cet instant car c’était nouveau. Plus que tout son corps avait désiré le repousser mais à la fois c’était abreuvé de chacune de ses caresses. Sentiments mitigés dûs au passé mais vers lesquels il avait su aller au-delà quand le coupable avait maladroitement fait les choses pour ne pas le froisser. Sauf qu’il ne se brisera plus, Evan. Plus entre ses doigts parce que ce n’était pas les siens qui avaient été les plus douloureux.
Personne n’était parfait, pas même lui. Pas même Reo ou Selyan. Selyan, un mystère, un flottement au-dessus d’eux. Chansol et lui se ressemblaient alors il songea qu’avec son ami ils étaient attirés par des personnes difficiles à atteindre. Suis-je parvenu jusqu'à toi, Chansol ? Il comprenait le désarroi dans les yeux de son interlocuteur et esquissa une moue triste.

« Je ne veux pas lui chercher d’excuses mais peut-être a-t-il peur ?, dit-il avant de l’écouter et de sourire légèrement, Tu es vraiment amoureux alors ce n’est pas de l’égoïsme. Dis-le lui, transmets-lui le plus clairement tes sentiments et il devrait finir par comprendre. »

Ce sera bien assez. Il avait bien peur que Selyan ne le fasse souffrir terriblement mais il avait comme l’impression que de ce que lui racontait son ami qu’il y avait entre eux deux aussi un lien inexplicable. Sauf qu’il ne s’y attarda pas et que la perplexité s’installa sur son visage. Idée saugrenu à laquelle il se mit à rire nerveusement en regardant ailleurs.

« Qu’il m’accompagne ? Non, impossible, dit-il, Je ne peux pas l’y mêler. Puis…, commença-t-il avant de se perdre dans le silence, … Ça ne lui ferait pas de bien. »

Et s’il croisait son père ? Et si ça se passait mal ? Il n’était pas sûr d’être capable de rester sans rien faire. Il ne voulait plus voir ses traits déformés par cette souffrance indescriptible. Ses yeux rougies par les larmes et ce regard plus sûr des bons choix à faire quant à l’avenir. Il le préserverait coûte que coûte.

@khan reo
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Re: loading | Dim 18 Juil - 15:00
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Evan pense que Chansol a peur de le casser pour prendre une quelconque initiative à son égard, et Reo peut comprendre ce sentiment déroutant. De ce que lui a fait part son ami, Chansol a longtemps, trop longtemps, levé la main sur Evan et aujourd’hui il ne parvient plus vraiment à comprendre ce qui est possible pour lui de faire. A-t-il encore ses propres démons ? Ceux qui demeurent là, tapis dans l’ombre, avant d’attendre au plus mauvais moment pour surgir ? Alors le jeune homme acquiesce en silence. Comment ne pas blesser la personne qu’on aime le plus au monde ? Voilà une question qu’il se pose lui aussi depuis ces derniers mois durant lesquels son regard n’a eu de cesse de s’abreuver de la présence de Selyan. Seulement, si Chansol demeure sur ses réserves pour ne pas briser davantage Evan, Reo se dit qu’il s’agit quelque part d’une belle preuve d’envie que cette relation naissante soit basée sur des constructions solides. « J’ai l’impression qu’il t’aime vraiment, Chansol. » Et il a intérêt à prendre grand soin de toi.
Reo se mord la lèvre inférieure lorsque l’attention revient sur sa propre relation avec Selyan et il ignore si son ami a raison ou tort. « Je ne sais pas… J’ai peur qu’un jour, en lui révélant tout ça, il finisse par prendre peur et s’enfuit. On s’est dit qu’il n’y aurait rien d’autre que ces moments partagés au lit, alors j’ai l’impression de l’avoir trahi et trompé depuis le début. » Parce que, dans son for intérieur, le plus âgé s’est dit qu’il pourrait peut-être parvenir à faire tomber amoureux Selyan de sa petite personne égoïste. Plus que tout, il le désire auprès de lui et réussir à guérir cette lueur douloureuse au creux de ses yeux. « J’aimerais qu’il soit toujours avec moi. » Et mettre des paroles sur ce qu’il ressent vraiment le fait rougir et rire légèrement. Ça fait mal, à l’intérieur. Le serpent sournois se faufile et ronge son cœur, s’abreuve dans ses veines. Pour s’offrir une assurance différente, l’étudiant en astrophysique se redresse un peu sur sa chaise et boit quelques gorgées de sa boisson, reportant ses iris sur le visage d’Evan.
« Tu l’aimes vraiment beaucoup, n’est-ce pas ? » Et un sourire délicat prend place sur ses lèvres, si heureux de voir son ami dans cet état. Rencontre par hasard, lettres échangées pour venir visiter le pays l’un de l’autre, leur entente a été assez rapide et Reo peut aujourd’hui dire qu’Evan est son ami le plus proche. Il a la facilité de se confier, de tout lui raconter, ou presque. « Alors tu ne vas pas lui dire que tu rentres à Jeju pour parler avec ta famille ? » Situation que le plus âgé connait aussi, ce mariage arrangé qui n’a rien arrangé. Façade pour tenter de dire que tout le monde va mieux alors que les mensonges ne sont que la monnaie qui circule. Evan ne devrait pas lui cacher, à Chansol. Mais ce n’est que l’avis d’un éternel menteur. « Je pense que, si vous vous êtes retrouvés après toutes ces années, c’est qu’il y a une raison précise pour tout ça. Tu sais, en étudiant les étoiles, tout ça au-dessus de nos têtes, j’ai fini par m’apercevoir que rien n’arrive rarement sans raison. » Nouveau sourire tendre sur les lèvres rosées qui terminent de boire avec allégresse. Tout possède une explication. Le destin est un concept de rêveurs.

Codage par Libella - @choi evan
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Re: loading | Mer 1 Sep - 14:53
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outfit - Il ne retournerait pas à Jeju s’il ne s’en sentait pas capable. Il aurait déjà demandé à Chansol de l’accompagner s’il n’était pas convaincu d’y faire face seul. Cependant, il avait grandi et malgré la peur, la boule au ventre, il était prêt à abattre ses cartes. L’issue de ce combat n’était pas connu à l’avance et il était probable qu’il y perde. Quoi ? Il ne le savait pas encore, il n’y perdrait néanmoins pas tout parce qu’il ne laisserait personne lui dérober ses rêves sur Séoul. Il continuerait de les réaliser et en la compagnie de Chansol comme lui seul possédait la capacité de combler le vide en lui. Sauf que, même s’il était cette unique personne, il ne l’emmènerait pas avec lui. Il ne souhaitait que son bien et Chansol était plus à même d’avoir mal de rentrer chez eux. Il ne désirait plus voir la souffrance s’inscrire sur son visage, le voir se renfermer sans qu’il ne puisse rien y faire parce que lui-même parlait peu. Il le préserverait coûte que coûte son amour aux ailes rougies par le feu pour justement qu’elles ne s’approchent plus trop près du soleil. Qu’il puisse s’envoler, lui, il ne doutait pas qu’il ne l’emporte avec lui.
Et les paroles de Reo s’inscrivent en lui comme des esquisses tracées d’un pinceau usé par le temps mais prêt à faire part de son service jusqu’à la fin. Aimer était une forme indélicate, il n’y croyait pas. Il avait vu ses parents se séparer sans en connaître la raison, il avait fini par comprendre que ceux de Chansol n’avaient pas mieux agi. Il n’était pourtant pas à même d’ignorer que son petit-ami possédait plus de sentiments pour lui que lui. Il n’avait pas besoin d’attendre qu’il le lui dise, il l’avait ressenti au travers de ses gestes et de ses mots à son encontre. Puis, il suffisait d’un regard pour le comprendre. Alors, est-ce qu’il l’aimait ? Indéniablement pas autant que Reo aimait Selyan et c’était triste parce que Reo n’avait pas la même chance que lui.

« Tu devrais en parler avec Chansol, dit-il du tac au tac, Après tout, il a fallu que ce soit moi qui lui dise de m’embrasser pour qu’il se bouge. Peut-être est-il le plus à même de comprendre ce que tu ressens, même si maintenant on sort ensemble lui et moi, réfléchit-il, Tu ne l’as pas trahi, ça ne se contrôle pas les sentiments. Je pense que tu aurais dû, par contre, lui en parler dès le départ. Qui te dit qu’il n’aurait pas été intéressé ? »

Parce que Selyan était un être libre ? Il n’avait pas l’air libéré, plutôt enchaîné. Comme Chansol, bien que des chaînes semblaient moins l’entraver.

« C’est pour ça que je ne lui dirais rien, à Chansol, reprit-il vis-à-vis de lui, Parce qu’il m’aime, probablement, il ne me l’a pas dit, et parce que je tiens à lui. On a tous nos démons, déglutit-il, À moi de m’occuper des miens. »

Il lui sourit. Les sentiments de Chansol à son égard étaient en soi une arme supplémentaire dont il ne négligera pas la combativité. D’ailleurs, à songer à lui, il venait de recevoir un message de sa part. Le visage illuminé, il s’excusa auprès de Reo et lui fit un signe de la main avant de partir retrouver le sportif. Pour le peu de fois où ils parvenaient à saisir un instant pour se voir, il n’en ratait pas un et quand il le vit, que le myocarde s’emballa à sa simple vue, il se sentit rougir et se demanda pour quelle raison précise les avait-on faits se retrouver si ce n’était cet amour naissant.

@khan reo
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