rplibre
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rplibre | Jeu 13 Mai - 21:18 Citer EditerSupprimer
Elle n’avait aucune raison d’être à cet endroit. Elle n’avait aucune raison de se forcer à rester alors qu’elle ne supportait déjà plus l’ambiance. Jeune femme qu’elle était, on l’avait invitée à une soirée bien douteuse. D’ordinaire, ce n’était pas le douteux qui la faisait fuir, cependant elle préférait une simple soirée, où elle pouvait boire et fumer sans se prendre la tête. Ce genre de maisons où les gens se regroupaient pour prendre tout un tas de substances différentes qui n’étaient pas forcément aux goûts de la demoiselle. Vêtue de sa robe de soirée qui semblait peu confortable, Bokhee jeta un regard qui jugeait toute la salle. Ce genre de soirée ressemblait plus à une orgie d’autre chose. Elle qui restait vierge de relations avec d’autres humains (car en tant que camgirl, avec tous ses jouets, elle ne pouvait plus réellement se dire vierge), elle n’appréciait pas l’ambiance. Du haut de ses talons de douze centimètres, elle avançait à grandes enjambées pour traverser la pièce, non sans jeter des regards plein d’orgueil autour d’elle. Clairement, elle se sentait supérieure à tous ces autres humains qui se perdaient dans leurs instincts animal. Elle soupira, finit son verre, puis quitta totalement les lieux pour, elle espérait, ne plus jamais y remettre les pieds. Seulement, elle avait une amie à cette soirée qu’elle ne pouvait laisser seule. Pourtant, elle était sur le point de rompre sa promesse (Bokhee ne tenait jamais ses promesses) simplement pour repartir vers son dortoir et aller embêter sa colocataire Sukhee. Au moins, ça lui ferait un minimum d’animation. C’était sans comptoir sur le jardin devant lequel elle passait. Il était magnifique et lui donnait cet air de liberté. Elle avait envie d’y danser, d’y chanter, de s’y oublier. C’était le genre de jardin où elle pouvait y passer des heures et complètement effacer qu’elle n’était pas désirée par ses parents, qu’elle n’était qu’un instrument pour eux, celle qui reprendrait l’usine. Alors, elle commença à réciter un texte. D’abord d’une voix douce, à peine audible, puis de plus en plus forte. Roméo et Juliette, Shakespeare. Bokhee n’était pas une grande fan du genre théâtrale et pourtant, les livres du dramaturge anglais la touchait beaucoup. Alors elle récitait, par cœur, les paroles de cette fameuse scène avec un protagoniste dans le jardin et son amour sur le balcon. Ce qu’elle ne remarqua qu’à la fin de ses répliques, c’était cette jeune femme sur le vrai balcon qui semblait l’observer et n’avoir rien raté de sa performance. Elle ne rougissait pas pour autant, car Bokhee n’était que très rarement gênée. Cependant, elle ne la quittait pas du regard, trouvant la demoiselle très jolie. « Quelle lumière jaillit par cette fenêtre ? Voilà l'Orient, et vous êtes le soleil ! Lève-toi, belle aurore, et tue la lune jalouse, qui déjà languit et pâlit de douleur parce que toi, sa prêtresse, tu es plus belle qu'elle-même ! » Elle reprenait depuis le début de cet acte II, première scène.
- Spoiler:
Je me suis permise de réponse, j'espère que ce n'est pas gênant.
credits to. le dialogue est copié collé de Roméo et Juliette, Act. II, scène II, Shakespeare