Declan et Hanse étaient bien trop différents. Si l’un réagissait avec pragmatisme, l’autre se laissait complètement submergé par ses émotions. Hanse ne savait pas comment digérer cette information concernant son géniteur. Il se moquait bien de tout ça. Mais le fait qu’il sache maintenant, changeait pas mal de choses. Il n’était plus l’aîné de la famille, il avait un grand frère et ça le gênait un peu. Il aimait être le plus vieux, celui sur qui on pouvait compter et détestait devoir dépendre de quelqu’un. Il ne savait pas s’il avait envie que Declan soit présent dans sa vie. Il vivait bien sans lui à ses côtés et maintenant qu’il était là, il ne savait pas. Ça remettait aussi en cause sa propre famille. Comment Hanhae et leur jeune soeur le prendrait ? Comment le vivraient-ils ? Hanse n’en savait rien et était légèrement anxieux à cette idée. Sûrement pour cette raison qu’il s’en prit de cette façon à Declan qui n’avait malheureusement rien demandé. « Peut-être pour vous. Jusqu’à ce que vous arriviez, je m’en foutais complètement. Je n’ai jamais cherché à savoir qui c’était et encore moins pour poser des questions. » rajouta-t-il sans prendre en compte les excuses qu’il lui donnait.
Il continua de l’accuser de détruire des vies sans se soucier de ce que Declan ressentait d’apprendre qu’il avait des frères et soeurs un peu partout. Ça ne devait pas être facile pour lui non plus et pourtant, il faisait la démarche de les chercher et de leur apporter son soutien s’ils en avaient besoin. Seulement, Hanse ne voyait pas ça. Il ne voyait que les conséquences pour lui. « Seulement, certains ne veulent pas de cette vérité. Certains sont très bien comme ils sont sans savoir ! Je l’étais avant que vous n’arriviez. »
Hanse était cruel avec lui et finit même par le traiter d’égoïste et le compara même à son père. Ce fut sûrement la goutte d’eau qui fit déborder le vase parce qu’il mit fin à cet échange. Hanse le fusilla du regard alors qu’il partait. « Bonne journée à vous aussi Monsieur O’Brien. » Il avait bien appuyé sur son nom de famille pour lui rappeler qu’il était comme son père avant de tourner les talons pour aller reprendre son entraînement. Entraînement qui fut d’ailleurs une catastrophe.