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so close | Mer 7 Juil - 23:19 Citer EditerSupprimer
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@Yi Ga Eul
« Fini ! »
Je lève les bras au-dessus de ma tête et m'étire longuement, les membres quelque peu raides après être resté sur cette chaises sans bouger pendant des heures. La chanson sur laquelle je travaille depuis des jours est enfin terminée. Je quitte alors ma chaise et continue de m'étirer un peu, me positionnant devant la fenêtre de mon bureau. Il fait un temps absolument magnifique dehors, et il ne m'en faut pas plus pour me motiver à sortir. J'ai bien mérité une petite pause. Un détour par la cuisine pour lancer un café et me voilà sous la douche.
* * *
Je tourne la clé dans le neiman et entends le moteur démarrer au quart de tour, les vibrations de l'engin se faisant sentir dans mes jambes. Casque, gants et combinaison entière en cuir blanc et noir, je suis paré pour cette sortie. Un sourire étire mes lèvres sous le casque et une fois la moto chauffée, je me lance pour la balade. La journée commence bien.
Ce tour m'a fait le plus grand bien. Je suis sur la route du retour, attendant patiemment à un feu sur une des grandes artères, redémarrant lorsque la couleur passe au vert. Je ne suis plus très loin de chez moi et décide de faire un dernier petit détour pour passer par un restaurant que j'affectionne particulièrement, histoire de finir la journée en beauté. Le destin a pourtant une autre idée en tête que la mienne pour clore la journée. Je tourne sur la gauche après un coup d'oeil aux alentours et une fois engagé, je remarque le chauffard qui déboule en camionnette. Il file droit sur moi et c'est d'un coup d'accélérateur rapide que je l'évite in extremis, jurant tout haut tout en essayant de garder le contrôle de ma moto. « Imbécile ! » Cette manœuvre m'a dangereusement rapproché du trottoir et je vois un piéton juste là devant moi, dans ma trajectoire, freinant comme un furibond et dérapant au dernier moment devant la femme en faisant crisser et fumer le pneu arrière, les yeux écarquillés de surprise et d'horreur tandis que je réalise peu à peu ce qui vient de se passer, la scène se mêlant à des flash d'accident lointain que je pensais derrière moi.
Je lève les bras au-dessus de ma tête et m'étire longuement, les membres quelque peu raides après être resté sur cette chaises sans bouger pendant des heures. La chanson sur laquelle je travaille depuis des jours est enfin terminée. Je quitte alors ma chaise et continue de m'étirer un peu, me positionnant devant la fenêtre de mon bureau. Il fait un temps absolument magnifique dehors, et il ne m'en faut pas plus pour me motiver à sortir. J'ai bien mérité une petite pause. Un détour par la cuisine pour lancer un café et me voilà sous la douche.
* * *
Je tourne la clé dans le neiman et entends le moteur démarrer au quart de tour, les vibrations de l'engin se faisant sentir dans mes jambes. Casque, gants et combinaison entière en cuir blanc et noir, je suis paré pour cette sortie. Un sourire étire mes lèvres sous le casque et une fois la moto chauffée, je me lance pour la balade. La journée commence bien.
Ce tour m'a fait le plus grand bien. Je suis sur la route du retour, attendant patiemment à un feu sur une des grandes artères, redémarrant lorsque la couleur passe au vert. Je ne suis plus très loin de chez moi et décide de faire un dernier petit détour pour passer par un restaurant que j'affectionne particulièrement, histoire de finir la journée en beauté. Le destin a pourtant une autre idée en tête que la mienne pour clore la journée. Je tourne sur la gauche après un coup d'oeil aux alentours et une fois engagé, je remarque le chauffard qui déboule en camionnette. Il file droit sur moi et c'est d'un coup d'accélérateur rapide que je l'évite in extremis, jurant tout haut tout en essayant de garder le contrôle de ma moto. « Imbécile ! » Cette manœuvre m'a dangereusement rapproché du trottoir et je vois un piéton juste là devant moi, dans ma trajectoire, freinant comme un furibond et dérapant au dernier moment devant la femme en faisant crisser et fumer le pneu arrière, les yeux écarquillés de surprise et d'horreur tandis que je réalise peu à peu ce qui vient de se passer, la scène se mêlant à des flash d'accident lointain que je pensais derrière moi.
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Re: so close | Jeu 8 Juil - 21:12 Citer EditerSupprimer
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@Do Ha Rang
« Et voilà ! »
Tu la vois dans le miroir, elle sourit en faisant rebondir tes cheveux. Ca te change cette couleur, mais d'après la professionnelle, elle met ton teint en valeur. Oui, c'est plutôt joli, ça te plaît. Timidement, tu lui rends son sourire, caressant du bout des doigts ta nouvelle crinière "châtain auburn". Tu n'as guère le temps de t'extasier davantage, il te faut libérer la place et surtout payer la facture. Elle est un peu salée, mais tu t'y attendais. Et puis, ils t'ont mise de si bonne humeur ! Tu prends même un soin en extra. Ce sera une belle journée !
Tu n'es pas du genre frivole, ni même vraiment coquette. En réalité, tu arbores habituellement un style et un comportement plutôt conservateur. Et pourtant, cette petite coupe et sa teinture subtilement extravagante te font grand effet. Tu te sens belle et légère. Sans exagérer, tout est plus agréable autour de toi. Une espèce d'euphorie silencieuse que tu savoures sans scrupules aucun. C'est une belle journée !
Très vite, tu décides d'aller flâner dans un parc. Assise sur l'herbe, au milieu des familles, tu t'es faite offrir une briquette de lait banane par un bambin tout sourire. En fait il voulait juste que tu lui ouvres, mais tu y as gagné un bisous et l'ébauche d'un merci articulé convenablement. Tu regardes le marmot s'éloigner en sirotant sa boisson. Il se retourne, un éclat de rire et se détourne. Il revient avec une grimace puis court en sens inverse. Vous jouez de mimiques et de petits rictus un moment avant qu'il ne s'éloigne pour de bon. Ah non, il revient. Il te donne une poire ; c'est vraiment pour toi cette fois. Tu le remercies comme il se doit avant de mordre dans le fruit. Il t'offre un dernier sourire et court déjà rejoindre sa mère. Tes yeux se ferment le temps d'une prière. Tu veux remercier le Seigneur pour cette magnifique journée. Le soleil fini par descendre. Le ciel se pare lentement des chaudes couleurs d'été. C'était une belle journée !
Quelques minutes plus tard, sur le chemin du retour, tu caresses encore tes cheveux. Tu ressens à nouveau cette douce euphorie silencieuse. Une bourrasque, les oreilles qui sifflent, ton cœur s'emballe. Comme tétanisé, ton corps refuse de bouger. La mort vient de te frôler. Tu restes inerte, les secondes paraissent des heures. Quand tu reprends enfin ton souffle, ton corps immobile se met à trembler. Il se souvient de ce que tu as oublié.
La mort est là, devant toi, dans une combinaison de cuir blanc et noir, sur son engin encore fumant. « Mon Dieu... »
Une nuée de curieux vous entoure, tu entends leurs murmures. Quelqu'un cri : « Eh, vous, le chauffard, eh, ça va pas ! ». Les murmures s'intensifient. Tu n'entends que des bourdonnements, comme sur une radio. Et ton cœur qui bat, tu l'entends, et ce sifflement désagréable, tu l'entends.
Tu la vois dans le miroir, elle sourit en faisant rebondir tes cheveux. Ca te change cette couleur, mais d'après la professionnelle, elle met ton teint en valeur. Oui, c'est plutôt joli, ça te plaît. Timidement, tu lui rends son sourire, caressant du bout des doigts ta nouvelle crinière "châtain auburn". Tu n'as guère le temps de t'extasier davantage, il te faut libérer la place et surtout payer la facture. Elle est un peu salée, mais tu t'y attendais. Et puis, ils t'ont mise de si bonne humeur ! Tu prends même un soin en extra. Ce sera une belle journée !
Tu n'es pas du genre frivole, ni même vraiment coquette. En réalité, tu arbores habituellement un style et un comportement plutôt conservateur. Et pourtant, cette petite coupe et sa teinture subtilement extravagante te font grand effet. Tu te sens belle et légère. Sans exagérer, tout est plus agréable autour de toi. Une espèce d'euphorie silencieuse que tu savoures sans scrupules aucun. C'est une belle journée !
Très vite, tu décides d'aller flâner dans un parc. Assise sur l'herbe, au milieu des familles, tu t'es faite offrir une briquette de lait banane par un bambin tout sourire. En fait il voulait juste que tu lui ouvres, mais tu y as gagné un bisous et l'ébauche d'un merci articulé convenablement. Tu regardes le marmot s'éloigner en sirotant sa boisson. Il se retourne, un éclat de rire et se détourne. Il revient avec une grimace puis court en sens inverse. Vous jouez de mimiques et de petits rictus un moment avant qu'il ne s'éloigne pour de bon. Ah non, il revient. Il te donne une poire ; c'est vraiment pour toi cette fois. Tu le remercies comme il se doit avant de mordre dans le fruit. Il t'offre un dernier sourire et court déjà rejoindre sa mère. Tes yeux se ferment le temps d'une prière. Tu veux remercier le Seigneur pour cette magnifique journée. Le soleil fini par descendre. Le ciel se pare lentement des chaudes couleurs d'été. C'était une belle journée !
Quelques minutes plus tard, sur le chemin du retour, tu caresses encore tes cheveux. Tu ressens à nouveau cette douce euphorie silencieuse. Une bourrasque, les oreilles qui sifflent, ton cœur s'emballe. Comme tétanisé, ton corps refuse de bouger. La mort vient de te frôler. Tu restes inerte, les secondes paraissent des heures. Quand tu reprends enfin ton souffle, ton corps immobile se met à trembler. Il se souvient de ce que tu as oublié.
La mort est là, devant toi, dans une combinaison de cuir blanc et noir, sur son engin encore fumant. « Mon Dieu... »
Une nuée de curieux vous entoure, tu entends leurs murmures. Quelqu'un cri : « Eh, vous, le chauffard, eh, ça va pas ! ». Les murmures s'intensifient. Tu n'entends que des bourdonnements, comme sur une radio. Et ton cœur qui bat, tu l'entends, et ce sifflement désagréable, tu l'entends.
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Re: so close | Mar 13 Juil - 11:08 Citer EditerSupprimer
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@Yi Ga Eul
Le sang court dans mes veines et palpite dans mes oreilles, couvrant les bruits alentours, me laissant dans ma bulle de panique, le souffle court. La journée avait si bien commencé, c'était trop beau. Une petite voix semble me crier quelque chose loin dans ma tête et j'y prête de plus en plus attention, je finis par réaliser que j'ai manqué écraser quelqu'un. Je suis au sol, la jambe sous ma moto, j'ai mal mais je crois que ce n'est pas moi le plus important. Je me redresse tant bien que mal et prends conscience de mon environnement, cherchant des yeux la personne que j'ai failli percuter .. ou percutée ? Cela vient d'arriver et pourtant, je suis incapable de me rappeler si je l'ai touchée ou non. Je me dégage de sous la moto et la vois finalement, une femme, tendue, incapable de bouger. « .. Je .. Ca va ? Vous n'avez rien ? » Ma voix est faible, plus fluette encore que d'habitude par ce coup de stress intense.
Je me relève tout à fait en grimaçant inconsciemment, toute mon attention fixée sur cette jeune femme tout en la regardant de mes yeux écarquillés, encore sous le choc, tout comme elle apparemment, pour tenter de chercher une blessure quelconque. « Je suis sincèrement désolé, j'ai tenté d'éviter un chauffard qui me fonçait dessus. » Je me racle la gorge pour essayer de mettre un peu plus de puissance dans ma voix. « Madame ? Vous m'entendez ? » Je réalise alors que les badauds autour forment un cercle autour de nous, me regardant d'un mauvais œil. Je n'y prête pas plus attention et reste focalisé sur la personne que j'ai failli renverser. « Je tends des mains tremblantes vers elle doucement pour éviter de la brusquer, les plaçant devant moi, entre nous, pour qu'elle me voit arriver et lui prends la sienne doucement, tirant légèrement pour essayer de la sortir de son choc. « Madame, rien de cassé ? » Mes membres sont engourdis et la scène se repasse devant mes yeux, se mêlant à celle qui s'était passée bien plus tôt dans ma vie et que j'avais réussi à sceller dans une partie de mon esprit. Je n'ai pourtant pas le droit de me plaindre, je crois qu'elle est plus mal en point que moi.
Je me relève tout à fait en grimaçant inconsciemment, toute mon attention fixée sur cette jeune femme tout en la regardant de mes yeux écarquillés, encore sous le choc, tout comme elle apparemment, pour tenter de chercher une blessure quelconque. « Je suis sincèrement désolé, j'ai tenté d'éviter un chauffard qui me fonçait dessus. » Je me racle la gorge pour essayer de mettre un peu plus de puissance dans ma voix. « Madame ? Vous m'entendez ? » Je réalise alors que les badauds autour forment un cercle autour de nous, me regardant d'un mauvais œil. Je n'y prête pas plus attention et reste focalisé sur la personne que j'ai failli renverser. « Je tends des mains tremblantes vers elle doucement pour éviter de la brusquer, les plaçant devant moi, entre nous, pour qu'elle me voit arriver et lui prends la sienne doucement, tirant légèrement pour essayer de la sortir de son choc. « Madame, rien de cassé ? » Mes membres sont engourdis et la scène se repasse devant mes yeux, se mêlant à celle qui s'était passée bien plus tôt dans ma vie et que j'avais réussi à sceller dans une partie de mon esprit. Je n'ai pourtant pas le droit de me plaindre, je crois qu'elle est plus mal en point que moi.
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Re: so close | Ven 16 Juil - 13:25 Citer EditerSupprimer
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@Do Ha Rang
« Madame, rien de cassé ? »
Tu sens quelque chose dans ta main, soudainement, tu quittes cet état de latence, de stupeur. Ce sifflement qui prenait toute la place passe en arrière-plan, tes paupières ont un sursaut, tes pupilles se dilatent. Tu reprends conscience. Mais, l'esprit alourdi par le stress, tu peines à saisir ton environnement. Répondant au stimuli, tu regardes d'abord ta main. Puis, tu remontes le long du bras qui la tient. Derrière la visière, ses yeux effrayés te ramènent finalement à la réalité. L'image de la mort sur sa bécane fumante se rappelle à toi, provoquant un léger mouvement de recul. La combinaison, la foule, la moto dans le fond, tu réalises ce qu'il vient de se passer. Tu parles d'une belle journée !
Autour de vous, le cercle s'agrandit. Certains ont déjà dégainé leur téléphone et pris quelques clichés. Tu perçois leurs regards sur toi, ça t'oppresse ; une sensation désagréablement familière. L'homme se répète. « Je crois que je n'ai rien... et vous ? » Ta voix est chancelante, le poids de ton muscle cardiaque écrase ta poitrine. Tu te sens fébrile, tu frissonnes. C'est certainement l'effet du stress, et peut-être autre chose. Tu n'en as aucun souvenirs, pourtant ton corps, lui, se souvient. Chaque parcelle de ton être se souvient, même celles qui ne sont plus là. Une grimace traverse ton visage, ta jambe te lance, comme deux sculptures de glaces que l'on écrase l'une contre l'autre. Tu ignores la douleur. « J'espère que vous êtes bien assuré... » La phrase s'estompe par manque de souffle alors que tu pointes la moto, au sol. Le stress glisse ironiquement un sourire sur tes lèvres.
Tu veux bouger, mais ton corps faiblit d'un coup, tu te sens flotter, ta vision se trouble et tes jambes te portent à peine. Tu t'agrippes à quelque chose. « J'ai besoin de m'asseoir... » Après la montée d'adrénaline provoquée par le stress, ton organisme ralentit brutalement.
Tu sens quelque chose dans ta main, soudainement, tu quittes cet état de latence, de stupeur. Ce sifflement qui prenait toute la place passe en arrière-plan, tes paupières ont un sursaut, tes pupilles se dilatent. Tu reprends conscience. Mais, l'esprit alourdi par le stress, tu peines à saisir ton environnement. Répondant au stimuli, tu regardes d'abord ta main. Puis, tu remontes le long du bras qui la tient. Derrière la visière, ses yeux effrayés te ramènent finalement à la réalité. L'image de la mort sur sa bécane fumante se rappelle à toi, provoquant un léger mouvement de recul. La combinaison, la foule, la moto dans le fond, tu réalises ce qu'il vient de se passer. Tu parles d'une belle journée !
Autour de vous, le cercle s'agrandit. Certains ont déjà dégainé leur téléphone et pris quelques clichés. Tu perçois leurs regards sur toi, ça t'oppresse ; une sensation désagréablement familière. L'homme se répète. « Je crois que je n'ai rien... et vous ? » Ta voix est chancelante, le poids de ton muscle cardiaque écrase ta poitrine. Tu te sens fébrile, tu frissonnes. C'est certainement l'effet du stress, et peut-être autre chose. Tu n'en as aucun souvenirs, pourtant ton corps, lui, se souvient. Chaque parcelle de ton être se souvient, même celles qui ne sont plus là. Une grimace traverse ton visage, ta jambe te lance, comme deux sculptures de glaces que l'on écrase l'une contre l'autre. Tu ignores la douleur. « J'espère que vous êtes bien assuré... » La phrase s'estompe par manque de souffle alors que tu pointes la moto, au sol. Le stress glisse ironiquement un sourire sur tes lèvres.
Tu veux bouger, mais ton corps faiblit d'un coup, tu te sens flotter, ta vision se trouble et tes jambes te portent à peine. Tu t'agrippes à quelque chose. « J'ai besoin de m'asseoir... » Après la montée d'adrénaline provoquée par le stress, ton organisme ralentit brutalement.
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Re: so close | Lun 19 Juil - 10:47 Citer EditerSupprimer
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@Yi Ga Eul
Cette impression d’être détaché de son propre corps pourrait être agréable mais dans cette situation précise, c’est plutôt l’inverse. J’ai cette étrange impression d’assister à la scène sans en faire partie et en même temps, toutes ces émotions liées à ce qui vient d’arriver me retournent l’estomac. J’ai presque écrasé quelqu’un, certes pour éviter un inconscient de chauffard mais c’est quand même moi qui ai failli renverser ce piéton. Ca aurait pu très mal tourné et je me rends doucement compte que seule une chance de cocu m’a permis d’éviter le pire.
Je lève les yeux vers elle, la tête encore prise dans mon casque, mes mains autour de la sienne. Elle semble revenir à la réalité peu à peu et me regarde, me voyant véritablement pour la première fois et réalisant ma présence et la situation. Le fait qu’elle me demande comment je vais me fait sursauter de surprise, le stress accentuant la réaction. Je ne m’y attendais simplement pas et je hausse une épaule tout en hochant la tête, sans parole. Je lâche finalement sa main et retire mon casque doucement pour le poser par terre, tournant la tête vers ma moto lorsqu'elle reprend la parole. On ne peut pas dire qu'elle soit en grande forme, c'est sûr, mais mieux vaut déplorer du matériel que nous. Je n'ai pas le cœur à sourire à son trait d'humour qui est certainement plus dû au stress qu'autre chose. Les yeux toujours fixés sur la moto, incertain du comportement à tenir, je prends conscience de la foule tout autour de nous et ne suis que moyennement à l'aise : après tout, j'ai presque roulé sur quelqu'un. « Je suis sincèrement désolé .. » répété-je alors d'une voix toujours aussi peu marquée, certainement audible juste par elle. Je me retourne finalement vers cette femme et la vois chanceler, m'approchant aussitôt pour l'aider à tenir debout, jetant un coup d'oeil autour. « Attendez, tenez bon, il y a un banc juste à côté. » Je la guide doucement vers ce banc non loin de nous tout en sommant, quelque peu énervé, les gens sur mon passage de se pousser pour nous laisser de la place. Je l'aide ainsi à s'asseoir et me penche vers elle, soucieux. « Vous êtes sûre que vous allez bien ?! Je devrais peut-être appeler une ambulance, non ? »
Je lève les yeux vers elle, la tête encore prise dans mon casque, mes mains autour de la sienne. Elle semble revenir à la réalité peu à peu et me regarde, me voyant véritablement pour la première fois et réalisant ma présence et la situation. Le fait qu’elle me demande comment je vais me fait sursauter de surprise, le stress accentuant la réaction. Je ne m’y attendais simplement pas et je hausse une épaule tout en hochant la tête, sans parole. Je lâche finalement sa main et retire mon casque doucement pour le poser par terre, tournant la tête vers ma moto lorsqu'elle reprend la parole. On ne peut pas dire qu'elle soit en grande forme, c'est sûr, mais mieux vaut déplorer du matériel que nous. Je n'ai pas le cœur à sourire à son trait d'humour qui est certainement plus dû au stress qu'autre chose. Les yeux toujours fixés sur la moto, incertain du comportement à tenir, je prends conscience de la foule tout autour de nous et ne suis que moyennement à l'aise : après tout, j'ai presque roulé sur quelqu'un. « Je suis sincèrement désolé .. » répété-je alors d'une voix toujours aussi peu marquée, certainement audible juste par elle. Je me retourne finalement vers cette femme et la vois chanceler, m'approchant aussitôt pour l'aider à tenir debout, jetant un coup d'oeil autour. « Attendez, tenez bon, il y a un banc juste à côté. » Je la guide doucement vers ce banc non loin de nous tout en sommant, quelque peu énervé, les gens sur mon passage de se pousser pour nous laisser de la place. Je l'aide ainsi à s'asseoir et me penche vers elle, soucieux. « Vous êtes sûre que vous allez bien ?! Je devrais peut-être appeler une ambulance, non ? »
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Re: so close | Sam 7 Aoû - 0:05 Citer EditerSupprimer
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@Do Ha Rang
« Attendez, tenez bon, il y a un banc juste à côté. »
Le corps est une machine mystérieuse. Face à un stress intense, le système nerveux s'emballe. Le nerf sympathique accélère notamment la fréquence cardiaque, pour booster l'organisme. En réponse, le nerf vague, lui aussi surstimulé, va ralentir la fréquence cardiaque. Le cerveau va alors manquer d'oxygène, c'est le malaise vagal. En d'autres mots, ton corps s'inflige un grand coup de frein. Incapable de tenir sur tes jambes et ne comprenant pas ce qu'il t'arrive, tu es contrainte de suivre les instructions du jeune motard. Il t'installe sur un banc et propose d'appeler une ambulance. « Je ne sais pas... Je ne sais pas ce que j'ai... » Les mots sortent en bout de souffle, à peine articulés. Désemparée par cette faiblesse soudaine, tu cherches de l'aide dans les yeux du jeune motard.
La plupart des curieux ont repris leur route. Les commentaires indiscrets ne cessent pas pour autant. Ils ne prennent même plus la peine de les murmurer. « Tu crois qu'elle en rajoute en espérant avoir de l'argent ? » ... « Rrrahh Les ravages de l'alcool dans notre pays... » ... « C'est dommage pour la moto quand même. » ... « La petite est toute chamboulée, en même temps elle vient de se faire renverser. Mais pourquoi personne n'appelle une ambulance ?... Rho il est mignon quand même, elle en a de la chance ! » Vous êtes leur distraction de la journée, la petite histoire croustillante qu'ils pourront servir à qui voudra l'entendre. L'occasion de se sentir important, supérieur. Saisissant l'opportunité d'apparaître comme le héro, un jeune salaryman entreprend d'appeler les secours, pour signaler un motard blessé... et une jeune femme qui "semble sous influence".
Cette remarque te fait bondir, dans la mesure de tes moyens : « Je n'ai rien pris ... ! » Ta voix est faible, tes mots manquent de puissance, il t'ignore. Ta jambe te lance à nouveau, tu peux la sentir palpiter. D'un coup ça te frappe. Tu n'as plus de jambe, tu l'as perdue à la suite d'un accident de la circulation. Ton esprit a effacé tous souvenirs de l'incident, mais ton corps s'en souvient peut-être. Oui, ça doit être ça, tu es traumatisée sans le savoir, d'où la panique, la faiblesse. Oui, ça doit être ça. Pas besoin de s'inquiéter ? « Je crois que... j'ai juste eu très peur... »
Le corps est une machine mystérieuse. Face à un stress intense, le système nerveux s'emballe. Le nerf sympathique accélère notamment la fréquence cardiaque, pour booster l'organisme. En réponse, le nerf vague, lui aussi surstimulé, va ralentir la fréquence cardiaque. Le cerveau va alors manquer d'oxygène, c'est le malaise vagal. En d'autres mots, ton corps s'inflige un grand coup de frein. Incapable de tenir sur tes jambes et ne comprenant pas ce qu'il t'arrive, tu es contrainte de suivre les instructions du jeune motard. Il t'installe sur un banc et propose d'appeler une ambulance. « Je ne sais pas... Je ne sais pas ce que j'ai... » Les mots sortent en bout de souffle, à peine articulés. Désemparée par cette faiblesse soudaine, tu cherches de l'aide dans les yeux du jeune motard.
La plupart des curieux ont repris leur route. Les commentaires indiscrets ne cessent pas pour autant. Ils ne prennent même plus la peine de les murmurer. « Tu crois qu'elle en rajoute en espérant avoir de l'argent ? » ... « Rrrahh Les ravages de l'alcool dans notre pays... » ... « C'est dommage pour la moto quand même. » ... « La petite est toute chamboulée, en même temps elle vient de se faire renverser. Mais pourquoi personne n'appelle une ambulance ?... Rho il est mignon quand même, elle en a de la chance ! » Vous êtes leur distraction de la journée, la petite histoire croustillante qu'ils pourront servir à qui voudra l'entendre. L'occasion de se sentir important, supérieur. Saisissant l'opportunité d'apparaître comme le héro, un jeune salaryman entreprend d'appeler les secours, pour signaler un motard blessé... et une jeune femme qui "semble sous influence".
Cette remarque te fait bondir, dans la mesure de tes moyens : « Je n'ai rien pris ... ! » Ta voix est faible, tes mots manquent de puissance, il t'ignore. Ta jambe te lance à nouveau, tu peux la sentir palpiter. D'un coup ça te frappe. Tu n'as plus de jambe, tu l'as perdue à la suite d'un accident de la circulation. Ton esprit a effacé tous souvenirs de l'incident, mais ton corps s'en souvient peut-être. Oui, ça doit être ça, tu es traumatisée sans le savoir, d'où la panique, la faiblesse. Oui, ça doit être ça. Pas besoin de s'inquiéter ? « Je crois que... j'ai juste eu très peur... »
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Re: so close | Sam 7 Aoû - 11:53 Citer EditerSupprimer
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@Yi Ga Eul
Tout tourne encore à l'adrénaline dans mon corps, c'est l'impression que j'ai. Cette sensation de flotter un peu est toujours présente et la moitié de mes gestes et paroles me semblent avoir une volonté propre pour se déclencher, sans avoir besoin de moi, de ma conscience. Etrange sensation. Je la laisse s'asseoir et la voir dans cet état me fait déglutir, ou tenter du moins, et je me rends compte que ma bouche est sèche comme jamais. Mes mains sont moites dans mes gants de moto et je les enlève aussitôt, commençant à sentir la température monter dans ma combinaison. Inspirer, expirer, inspirer .. comme on m'a répété si souvent. Je n'ai tué personne. Je n'ai tué personne Une litanie commence dans ma tête et je me dois de refixer mes yeux sur cette femme qui a échappé à mes roues pour pouvoir m'en persuader : l'esprit est cependant retors et inexplicablement fourbe dans certaines situations, et le mien choisit ce moment pour ne plus tout à fait fonctionner comme il le devrait.
Je me dois de me reprendre et après un instant à bloquer sur la situation, comme paralysé, je reprends peu à peu possession de mon corps et cligne des yeux pour tenter de m'accrocher à cet instant plutôt que de me laisser replonger dans le passé, de voir ces flashs qui .. Non ! Je me redresse d'un coup et malgré mes jambes flageolantes et à la limite de l'hyperventilation, je tiens bon et essaie de pousser les badauds restants un peu plus loin. Je ne cerne aucune parole mais chaque murmure est amplifié et j'ai l'impression d'entendre des accusations qui n'aident en rien à me calmer. Mes gestes sont brusque et pas du tout convenables à la bienséance nationale mais je n'en ai que faire. Je me rapproche de la jeune femme à nouveau et ouvre ma combinaison pour en sortir mon téléphone, retrouvant un semblant de raison. Secours Ma conscience oscille entre présence et flottement et honnêtement, je ne dois pas ressembler à quelqu'un de tout à fait sain d'esprit. Quelques mots échangés au téléphone et une promesse d'arriver sur place vite parviennent à mon esprit. « Okay, ne paniquez pas, j'ai appelé les secours. » Parfaite preuve que je ne suis qu'à moitié présent ici. Je voulais oublier, tout oublier, et me voilà plongé au cœur d'une situation qui éveille tout ce que je hais le plus en moi. D'un geste machinal et pas du tout approprié, je lève ma main et tapote l'épaule de la jeune femme, mes yeux fixés dans les siens tout aussi apeurés mais qui semblent jouer un rôle d'ancrage à la réalité pour moi. « Ils arrivent. Ils arrivent. N'ayez pas peur. »
Je me dois de me reprendre et après un instant à bloquer sur la situation, comme paralysé, je reprends peu à peu possession de mon corps et cligne des yeux pour tenter de m'accrocher à cet instant plutôt que de me laisser replonger dans le passé, de voir ces flashs qui .. Non ! Je me redresse d'un coup et malgré mes jambes flageolantes et à la limite de l'hyperventilation, je tiens bon et essaie de pousser les badauds restants un peu plus loin. Je ne cerne aucune parole mais chaque murmure est amplifié et j'ai l'impression d'entendre des accusations qui n'aident en rien à me calmer. Mes gestes sont brusque et pas du tout convenables à la bienséance nationale mais je n'en ai que faire. Je me rapproche de la jeune femme à nouveau et ouvre ma combinaison pour en sortir mon téléphone, retrouvant un semblant de raison. Secours Ma conscience oscille entre présence et flottement et honnêtement, je ne dois pas ressembler à quelqu'un de tout à fait sain d'esprit. Quelques mots échangés au téléphone et une promesse d'arriver sur place vite parviennent à mon esprit. « Okay, ne paniquez pas, j'ai appelé les secours. » Parfaite preuve que je ne suis qu'à moitié présent ici. Je voulais oublier, tout oublier, et me voilà plongé au cœur d'une situation qui éveille tout ce que je hais le plus en moi. D'un geste machinal et pas du tout approprié, je lève ma main et tapote l'épaule de la jeune femme, mes yeux fixés dans les siens tout aussi apeurés mais qui semblent jouer un rôle d'ancrage à la réalité pour moi. « Ils arrivent. Ils arrivent. N'ayez pas peur. »
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Re: so close | Mer 18 Aoû - 17:25 Citer EditerSupprimer
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« Ils arrivent. Ils arrivent. N'ayez pas peur. »
La main sur ton épaule, il tente de te rassurer. Ses yeux apeurés te fixent désespérément. Peut-être qu'il aurait aussi besoin d'être rassuré. Peut-être que ce geste se veut plus rassurant pour lui que pour toi. Instinctivement, sans que tu ne puisses rien y faire, ton corps s'est replié sur lui-même, paralysant ton esprit. A peine avais-tu repris le contrôle que tes forces t'abandonnaient déjà, et tes jambes ne te portaient plus. Toute concentrée sur ton sort, tu ne lui as pas prêté plus d'attention que cela. Lui n'a fait que prendre soins de toi. Il t'a sorti de ta torpeur. Il n'a cessé de s'enquérir de ton état. Il t'a amené sur ce banc. Pourtant, il a dû avoir peur, lui aussi ; il s'est peut-être même blessé lors de sa chute.
Il a réussi à chasser les derniers badauds. Depuis le début, leur curiosité malsaine et leurs commentaires déplacés n'avaient fait que vous importuner. Sans gêne, certains s'étaient même permis de vous prendre en photo. Ils sont enfin partis, il n'y a plus personne pour falsifier la vérité. Il ne reste que lui et toi. La main sur ton épaule, il tente de se rassurer. « Merci. Vous pouvez vous calmez maintenant. » Tu n'oses pas le toucher. Son comportement, il a l'air ailleurs, effrayé, presque effrayant. « ... ça va aller. » Ta voix est un peu enrayée mais les mots sont clairs et distincts. Doucement mais sûrement, ton système nerveux reprend une activité normal. Ta vision s'éclaircit et tu reprends des couleurs. Par contre ta jambe te lance toujours. Tu la sens palpiter, comme si elle était coinsée sous un garrot. Elle s'était fait discrète toute la journée, mais là, elle se manifeste intensément. Comme si ton corps la cherchait, désespérément. Elle t'appelle si vivement que tu finis par la regarder.
Les choses peuvent basculer en si peu de temps. Il n'y a même pas une heure tu jouais avec le petit pirate. Il était tellement mignon avec sa fossette au menton. Tout était parfait. Et puis tu as croisé cette moto, alors que tu rentrais simplement chez toi. Il y a huit ans aussi, tu rentrais simplement chez toi. Tout est arrivé si vite. Aujourd'hui, tu es passé à ça de quelque chose de terrible. Il y a huit ans, tu n'as pas eu cette chance. Une larme coule sur ta joue alors que cette pensée traverse ton esprit. Tu l'effaces aussitôt. « Merci de ne pas m'avoir renversée. J'espère que vous ne vous êtes pas blessé en m'évitant. »
so close
@Do Ha Rang
« Ils arrivent. Ils arrivent. N'ayez pas peur. »
La main sur ton épaule, il tente de te rassurer. Ses yeux apeurés te fixent désespérément. Peut-être qu'il aurait aussi besoin d'être rassuré. Peut-être que ce geste se veut plus rassurant pour lui que pour toi. Instinctivement, sans que tu ne puisses rien y faire, ton corps s'est replié sur lui-même, paralysant ton esprit. A peine avais-tu repris le contrôle que tes forces t'abandonnaient déjà, et tes jambes ne te portaient plus. Toute concentrée sur ton sort, tu ne lui as pas prêté plus d'attention que cela. Lui n'a fait que prendre soins de toi. Il t'a sorti de ta torpeur. Il n'a cessé de s'enquérir de ton état. Il t'a amené sur ce banc. Pourtant, il a dû avoir peur, lui aussi ; il s'est peut-être même blessé lors de sa chute.
Il a réussi à chasser les derniers badauds. Depuis le début, leur curiosité malsaine et leurs commentaires déplacés n'avaient fait que vous importuner. Sans gêne, certains s'étaient même permis de vous prendre en photo. Ils sont enfin partis, il n'y a plus personne pour falsifier la vérité. Il ne reste que lui et toi. La main sur ton épaule, il tente de se rassurer. « Merci. Vous pouvez vous calmez maintenant. » Tu n'oses pas le toucher. Son comportement, il a l'air ailleurs, effrayé, presque effrayant. « ... ça va aller. » Ta voix est un peu enrayée mais les mots sont clairs et distincts. Doucement mais sûrement, ton système nerveux reprend une activité normal. Ta vision s'éclaircit et tu reprends des couleurs. Par contre ta jambe te lance toujours. Tu la sens palpiter, comme si elle était coinsée sous un garrot. Elle s'était fait discrète toute la journée, mais là, elle se manifeste intensément. Comme si ton corps la cherchait, désespérément. Elle t'appelle si vivement que tu finis par la regarder.
Les choses peuvent basculer en si peu de temps. Il n'y a même pas une heure tu jouais avec le petit pirate. Il était tellement mignon avec sa fossette au menton. Tout était parfait. Et puis tu as croisé cette moto, alors que tu rentrais simplement chez toi. Il y a huit ans aussi, tu rentrais simplement chez toi. Tout est arrivé si vite. Aujourd'hui, tu es passé à ça de quelque chose de terrible. Il y a huit ans, tu n'as pas eu cette chance. Une larme coule sur ta joue alors que cette pensée traverse ton esprit. Tu l'effaces aussitôt. « Merci de ne pas m'avoir renversée. J'espère que vous ne vous êtes pas blessé en m'évitant. »
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Re: so close | Mar 24 Aoû - 22:48 Citer EditerSupprimer
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@Yi Ga Eul
Le cerveau humain est quelque chose de bien étrange, capable de compartimenter un souvenir et de le raviver des années après sur une parole, un événement, et de le rendre aussi vivace qu'au moment où il a été vécu. Le bout de mes doigts est engourdi, mon esprit l'est aussi. J'ai le souffle court au point où on dirait que c'est moi qui vient d'être renversé. Ce n'est pas le cas et j'essaie de me raccrocher à cette idée, me fixer sur cette femme qui a croisé ma route et à qui j'ai failli ôter la vie. Ça s'est joué à pas grand chose, à une seconde près. Peut-être que les dieux ont décidé que je n'avais pas assez souffert de cet accident dans mon enfance et se sont dit qu'il serait intéressant de me confronter à une situation similaire pour voir quelle serait ma réaction. Ou peut-être que je n'ai pas de chance. Et elle a l'inverse, je crois bien que si, pour échapper à un accident comme ça.
Mon cerveau pense ainsi à mille choses à la fois, mêlant bribes de souvenirs et pensées incohérentes jusqu'à ce que je prenne conscience de ma proximité avec cette femme, de ma main qui touche son épaule depuis un bout de temps. Au moins, elle me raccroche à la réalité et ça a eu l'air de fonctionner puisque je reprends peu à peu conscience de ce qu'il y a autour de moi, autour de nous. « Je suis sincèrement désolé. » Ma voix n'est qu'un murmure mais j'ai l'impression qu'il faut que je m'excuse encore et encore, que ça va pouvoir m'aider à avancer, à remettre ces souvenirs dans la boîte dans laquelle j'avais réussi à les glisser pour les atténuer, pour pouvoir vivre avec.
Je réalise que plus personne n'est présent et déjà, une certaine tension libère mon corps, toujours sous pression mais moins maintenant que nous n'avons plus ce public accusateur présent et prêt à tout pour une photo, pour un scoop, pour trouver un coupable. Les mots qu'elle prononce alors me ramène tout à fait à moi et je cesse de la toucher, de lui imposer ma présence, continuant à inspirer profondément pour essayer de garder ce semblant de calme. « Oui, excusez-moi, je .. ça m'a ramené à un événement passé .. » Je frissonne et relève les yeux vers elle, m'agenouillant en grimaçant devant elle, à distance raisonnable cette fois-ci, sans empiété sur son espace vital. « J'aurais dû faire plus attention. C'est moi qui devrait me préoccuper de vous, pas l'inverse. » La respiration encore irrégulière, j'entends au loin les sirènes et me redresse alors. Ils ne vont pas avoir de mal à repérer l'endroit vu la moto au sol mais tout de même. C'est une voiture de police qui arrive en premier sur les lieux pour l'explication de la situation et j'essaie de leur expliquer sans trop paniquer, redirigeant les officiers vers la jeune femme pour qu'elle confirme et leur raconte à son tour sa version en attendant l'ambulance, prenant des notes et nos noms, relevant la plaque de ma moto. L'un d'entre eux vérifie mon permis et décide de me faire souffler dans le ballon pour vérifier mon taux d'alcool qui ressort bien sûr négatif. L'ambulance arrive alors sur les lieux, auscultant rapidement la jeune femme, mes yeux toujours fixés sur elle comme si je m'attendais à ce qu'elle s'écroule d'une seconde à l'autre.
Mon cerveau pense ainsi à mille choses à la fois, mêlant bribes de souvenirs et pensées incohérentes jusqu'à ce que je prenne conscience de ma proximité avec cette femme, de ma main qui touche son épaule depuis un bout de temps. Au moins, elle me raccroche à la réalité et ça a eu l'air de fonctionner puisque je reprends peu à peu conscience de ce qu'il y a autour de moi, autour de nous. « Je suis sincèrement désolé. » Ma voix n'est qu'un murmure mais j'ai l'impression qu'il faut que je m'excuse encore et encore, que ça va pouvoir m'aider à avancer, à remettre ces souvenirs dans la boîte dans laquelle j'avais réussi à les glisser pour les atténuer, pour pouvoir vivre avec.
Je réalise que plus personne n'est présent et déjà, une certaine tension libère mon corps, toujours sous pression mais moins maintenant que nous n'avons plus ce public accusateur présent et prêt à tout pour une photo, pour un scoop, pour trouver un coupable. Les mots qu'elle prononce alors me ramène tout à fait à moi et je cesse de la toucher, de lui imposer ma présence, continuant à inspirer profondément pour essayer de garder ce semblant de calme. « Oui, excusez-moi, je .. ça m'a ramené à un événement passé .. » Je frissonne et relève les yeux vers elle, m'agenouillant en grimaçant devant elle, à distance raisonnable cette fois-ci, sans empiété sur son espace vital. « J'aurais dû faire plus attention. C'est moi qui devrait me préoccuper de vous, pas l'inverse. » La respiration encore irrégulière, j'entends au loin les sirènes et me redresse alors. Ils ne vont pas avoir de mal à repérer l'endroit vu la moto au sol mais tout de même. C'est une voiture de police qui arrive en premier sur les lieux pour l'explication de la situation et j'essaie de leur expliquer sans trop paniquer, redirigeant les officiers vers la jeune femme pour qu'elle confirme et leur raconte à son tour sa version en attendant l'ambulance, prenant des notes et nos noms, relevant la plaque de ma moto. L'un d'entre eux vérifie mon permis et décide de me faire souffler dans le ballon pour vérifier mon taux d'alcool qui ressort bien sûr négatif. L'ambulance arrive alors sur les lieux, auscultant rapidement la jeune femme, mes yeux toujours fixés sur elle comme si je m'attendais à ce qu'elle s'écroule d'une seconde à l'autre.
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Re: so close | Mar 5 Oct - 1:01 Citer EditerSupprimer
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« Oui, excusez-moi, je .. ça m'a ramené à un événement passé .. »
Toi-même prise dans les regrets de ton évènement passé, tu ne peux saisir ce qu'il te dit. Tu n'avais rien demandé, tu rentrais simplement chez toi, et la vie a fait de toi une estropiée... Comme à ton habitude, tu chasses vite cette fragilité qui veut s'emparer de toi. Tu es sauve, c'est pas le moment de pleurnicher. « Merci de ne pas m'avoir renversée. J'espère que vous ne vous êtes pas blessé en m'évitant. » Il s'agenouille face à toi. Tu ne veux pas le regarder. Peut-être parce que tu te sens coupable, peut-être parce qu'il te surprend dans cette fragilité qui te fait horreur. « J'aurais dû faire plus attention. C'est moi qui devrait me préoccuper de vous, pas l'inverse. » Ces mots te font mal. Tu n'es plus une pauvre victime, tu es forte et indépendante, tu ne prends la pitié de personne. Alors qu'est ce que tu fais là... ! Il faudrait que tu te lèves, que tu lui répondes poliment que tout va bien. Il faut que tu partes, que tout oubli tout ça. Il ne s'est rien passé après tout. « Je vous remercie mais je vais bien. Vraiment... finalement c'est vous qui avez eu un accident... » Ta voix encore enrayée ne peut contenir toute la confiance dont tu voudrais l'investir. Tu te soulèves tout de même, fébrile mais déterminée à n'en rien laisser paraître. Le poids de ton corps est cependant trop lourd et tes jambes refusent de se redresser complètement. Les bruit des sirènes en approche perturbe ta seconde tentative.
C'est une voiture de police qui arrive. Tu ne peux plus t'échapper. L'officier qui prend ta déposition refuse de te laisser partir. Tu expliques que tu n'as vu la moto arriver, qu'il y a eu un accident mais que tu n'as pas été renversée. Tu t'excuses de prendre le temps des forces de polices et reconnaît avoir eu un bref malaise. Quand l'ambulance arrive, tu entreprend à nouveau de tenir sur tes jambes. Tu parviens à les saluer mais ils te rassoient aussi sec. Ta tension est inquiétante, tu supposes que c'est simplement parce que tu as peur. Ils demandent si as mal quelque part, tu préfères dissimuler ta jambe pour le moment et répètes que tu vas bien. Mais ils découvrent rapidement une brûlure ouverte au niveau de ton coude. Tu ne l'avais pas senti. « C'est rien, ça ne fait même pas mal. Occupez-vous plutôt du jeune homme, c'est lui qui a eu un accident. » En bon professionnel, l'ambulancier insiste et soigne ton bras. « Mon collègue s'occupe de lui madame. Ce genre de blessure s'infectent facilement, il faut faire attention. » Tu assures encore que ce n'est rien, tu n'as pas été renversée. « Vous êtes certaine de ne pas avoir été touchée, pas même frôlée ? Les frottements peuvent provoquer des brûlures comme celle-ci. De toute façon, je ne vous laisse pas partir avec cette tension. »
Résignée, tu soupires en observant ton bandage. Finalement, même aujourd'hui, tu n'es pas tout à fait sortie indemne. L'ambulancier revient avec une bouteille d'eau. Tu le remercies mais la propose plutôt pour celui qui a réellement eu un accident. Il sourit en dévoilant une deuxième bouteille qu'il part tendre au motard. Tes yeux le suivent pour rencontrer ceux de l'accidenté. « Vous voyez je vais bien. Jai juste besoin d'un peu d'eau ! Et vous ? »
J'ai été longue, désolée... du coup j'ai essayé de varier le contenu. Dis-moi si ça te plaît pas je modifie
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@Do Ha Rang
« Oui, excusez-moi, je .. ça m'a ramené à un événement passé .. »
Toi-même prise dans les regrets de ton évènement passé, tu ne peux saisir ce qu'il te dit. Tu n'avais rien demandé, tu rentrais simplement chez toi, et la vie a fait de toi une estropiée... Comme à ton habitude, tu chasses vite cette fragilité qui veut s'emparer de toi. Tu es sauve, c'est pas le moment de pleurnicher. « Merci de ne pas m'avoir renversée. J'espère que vous ne vous êtes pas blessé en m'évitant. » Il s'agenouille face à toi. Tu ne veux pas le regarder. Peut-être parce que tu te sens coupable, peut-être parce qu'il te surprend dans cette fragilité qui te fait horreur. « J'aurais dû faire plus attention. C'est moi qui devrait me préoccuper de vous, pas l'inverse. » Ces mots te font mal. Tu n'es plus une pauvre victime, tu es forte et indépendante, tu ne prends la pitié de personne. Alors qu'est ce que tu fais là... ! Il faudrait que tu te lèves, que tu lui répondes poliment que tout va bien. Il faut que tu partes, que tout oubli tout ça. Il ne s'est rien passé après tout. « Je vous remercie mais je vais bien. Vraiment... finalement c'est vous qui avez eu un accident... » Ta voix encore enrayée ne peut contenir toute la confiance dont tu voudrais l'investir. Tu te soulèves tout de même, fébrile mais déterminée à n'en rien laisser paraître. Le poids de ton corps est cependant trop lourd et tes jambes refusent de se redresser complètement. Les bruit des sirènes en approche perturbe ta seconde tentative.
C'est une voiture de police qui arrive. Tu ne peux plus t'échapper. L'officier qui prend ta déposition refuse de te laisser partir. Tu expliques que tu n'as vu la moto arriver, qu'il y a eu un accident mais que tu n'as pas été renversée. Tu t'excuses de prendre le temps des forces de polices et reconnaît avoir eu un bref malaise. Quand l'ambulance arrive, tu entreprend à nouveau de tenir sur tes jambes. Tu parviens à les saluer mais ils te rassoient aussi sec. Ta tension est inquiétante, tu supposes que c'est simplement parce que tu as peur. Ils demandent si as mal quelque part, tu préfères dissimuler ta jambe pour le moment et répètes que tu vas bien. Mais ils découvrent rapidement une brûlure ouverte au niveau de ton coude. Tu ne l'avais pas senti. « C'est rien, ça ne fait même pas mal. Occupez-vous plutôt du jeune homme, c'est lui qui a eu un accident. » En bon professionnel, l'ambulancier insiste et soigne ton bras. « Mon collègue s'occupe de lui madame. Ce genre de blessure s'infectent facilement, il faut faire attention. » Tu assures encore que ce n'est rien, tu n'as pas été renversée. « Vous êtes certaine de ne pas avoir été touchée, pas même frôlée ? Les frottements peuvent provoquer des brûlures comme celle-ci. De toute façon, je ne vous laisse pas partir avec cette tension. »
Résignée, tu soupires en observant ton bandage. Finalement, même aujourd'hui, tu n'es pas tout à fait sortie indemne. L'ambulancier revient avec une bouteille d'eau. Tu le remercies mais la propose plutôt pour celui qui a réellement eu un accident. Il sourit en dévoilant une deuxième bouteille qu'il part tendre au motard. Tes yeux le suivent pour rencontrer ceux de l'accidenté. « Vous voyez je vais bien. Jai juste besoin d'un peu d'eau ! Et vous ? »
J'ai été longue, désolée... du coup j'ai essayé de varier le contenu. Dis-moi si ça te plaît pas je modifie
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