Le portemonnaie dans la main, Jinhwan cherchait sa propriétaire dans tout le dortoir des baekje. Il s’était rendu compte en rangeant quelques affaires qu’il était à l’intérieur et qu’il n’aurait pas du être là. En effet, il appartenait à une femme plus âgée que lui et surtout qu’il ne connaissait pas. Sa kleptomanie avait encore une fois frappée et il se retrouvait avec les biens d’une autre personne. Il ne savait pas depuis combien de temps c’était le cas mais il se devait de retrouver cette Park Jinri pour lui rendre. Il déambulait donc dans les couloirs du dortoir à sa recherche et pour le moment ce n’était pas vraiment concluant. Il demandait à chaque personne qu’il croisait s’ils l’avaient vu et chaque fois, il se prenait un non. Jinhwan était presque dépité quand enfin on lui dit qu’elle était dehors. Il se précipita alors, un sourire aux lèvres, après avoir remercié la personne pour la rejoindre.

Il vit alors une femme chercher quelque chose et comme elle était de dos, il ne pouvait pas savoir si c’était elle ou pas. Du coup, il s’approcha d’elle. « Excusez-moi, vous êtes bien Park Jinri ? » Le jeune homme attendit qu’elle se retourne pour vérifier que c’était bien le cas. Quand il eut confirmation, qu’elle était bien Jinri, il lui tendit son portemonnaie. « Je l’ai trouvé dans mes affaires... » Jinhwan se racla la gorge avant d’expliquer la raison. « Avant que vous appeliez la police, c’est pas parce que je voulais le prendre… Je suis klepto et j’essaie de me soigner, mais parfois ça ne fonctionne pas. » Il se souvenait encore de la fois où il avait été piqué les sous-vêtements d’une jeune femme et qu’elle avait râler contre un autre mec quand il était encore chez les pyos. « Je suis vraiment désolé ! »

Cela faisait plusieurs jours que Jin Ri était dans l'incapacité de retomber sur son porte monnaie. Ce n'était pas le grand avec toutes ses cartes et tout ce qui l'aidait pour vivre. Mais tout de même, tout son espèce était dans celui là et elle aurait aimé pouvoir le retrouver, beaucoup plus facilement qu'à l'heure actuelle. Elle avait beau réfléchir, elle se retrouvait dans l'incapacité de mettre la main dessus. Et alors qu'elle avait simplement perdu espoir de le retrouver, le destin en avait décidé autrement. Une voix l'interpella, la faisant se retourner. "Oui bonjour, je peux vous aider?" Elle l'avait déjà vu, bien avant mais elle ne lui avait jamais vraiment parlé, restant inconnu l'un avec l'autre. Elle se souvenait simplement que c'était un ancien pyo comme elle. Elle fut surprise de voir le porte monnaie apparaître sous ses yeux, rassurée de le revoir. A ses explications, elle lui sourit tendrement, comme pour le rassurer que tout irait bien. "Ô non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas appeler la police." Elle sourit de nouveau pour le rassurer, tout irait bien. "Je vois, ça ne doit pas être facile tous les jours. Mais le principal est de ramener les choses quand on les trouve, non?" Il aurait très bien pu garder le porte feuille sans jamais venir le rendre. Alors elle ne lui en voulait aucunement de se retrouver avec celui là dans ses affaires. "Je suis contente, je pensais l'avoir perdu pour de bon mais non ! " Elle lui sourit une fois de plus. "Ce n'est rien, merci beaucoup de me l'avoir ramené. J'apprécie énormément le geste." Sûrement bien trop douce pour ce monde, elle était sincère quand elle lui disait merci, elle avait eu peur de ne jamais le retrouver et le savoir enfin en main propre la rassurait tout bêtement. Cela aurait été de l'argent perdu pour rien. "Par contre, ça ne doit pas être simple tous les jours avec cette maladie, vous avez beaucoup de courage de vivre avec ça tous les jours." Et de sûrement supporter le regard des autres ainsi que le jugement.

Jinhwan se sentait mal d’avoir pris, il n’aimait pas réellement le mot vol, même si c’était ce que c’était, le portemonnaie de cette Jinri. Il ne savait pas qui elle était et l’avait simplement vu quelques fois dans le dortoir des pyobeoms. Il la chercha donc dans leur nouveau dortoir et finit par la trouver dehors, aidé par un des étudiants présents dans le dortoir. Il s’approcha alors d’elle, un sourire aux lèvres pour masquer sa nervosité. Il l’avait quand même volé et donc, il n’avait pas envie qu’elle appelle la police ou même l’engueule. Il l’interpella et quand elle se retourna, il rougit légèrement, en lui expliquant la situation. Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il lui donna plus d’informations concernant sa maladie et le fait qu’il essayait de se soigner. Jinhwan pria pour qu’elle n’appelle pas la police et releva la tête vers elle quand elle reprit la parole. « Oui c’est sûr… Mais je vous l’ai quand même pris et vous l’avez cherché pas mal de temps non ? » Nana ne tentait pas de l’influencer pour qu’elle le réprimande ou même qu’elle appelle les forces de l’ordre, juste à comprendre son raisonnement. La jeune femme continua et il la regarda surpris. C’était bien la première fois qu’une personne avait ce genre de comportement avec lui quand il volait quelque chose à cause de sa kleptomanie. Jinri était bien trop douce et il la fixa presque ému de la situation. « C’est normal. C’est votre portemonnaie… Pas le mien. Ça aurait été réellement du vol si je l’avais gardé. » En aucun cas, il ne l’aurait fait. Il rendait toujours les affaires qu’il volait quand il s’en rendait compte. Sinon, il gardait, comme les pauvres sous-vêtements de Lilith, qu’il n’avait jamais rendu. Jinri lui posa une question et Jinhwan secoua la tête. « Ce n’est pas facile tous les jours… Surtout que je rends les choses que je prends, ou du moins j’essaie si je ne me souviens pas de la personne ou s’il n’y a pas d’indication comme le portemonnaie... » Il sourit légèrement gêné avant de reprendre. « Mais c'est rare les réactions comme les vôtres… Vous êtes gentille. Merci »

Elle le regardait, surprise. "Oui je l'ai cherché mais ce n'est rien. Je suis rassurée de le revoir dans mes mains." Et elle aurait pu perdre beaucoup d'énergie à le chercher pour rien. Alors elle était rassurée de le voir ramener par le jeune homme. C'était plus simple et plus rassurant.
Son regard de maman se posa sur lui, souriant tendrement en le voyant ému. Elle caressa sa joue avec tendresse. "Et comme vous me l'avez ramené au plus vite, ce n'est pas du vol. Donc tout fini bien, non?" Elle sentait qu'on avait pas dû être si doux avec lui. Elle s'en doutait en réalité. Ce n'était pas une maladie facile et les gens ne réagissaient pas forcément avec la plus grande des délicatesses Elle lui sourit un peu plus. "C'est déjà beaucoup d'essayer, ça montre que vous faites de votre mieux. Et sincèrement, c'est le plus important." Elle le pensait réellement, essayer valait tout l'or du monde. "Vous pouvez mettre en place une boîte objet perdu. Cela ne vous engage en rien en tant que "voleur". Et les gens peuvent venir rechercher leur bien en pensant qu'ils ont été retrouvé." C'était une idée comme une autre et ça pouvait l'aider d'une certaine façon. Elle rit un peu plus à son compliment. "Mais vous t'en prie. C'est normal. Ce n'est pas facile de vivre avec ça. Donc je ne vois pas pourquoi je m'énerverais." Elle était sincère pour ça. "Hum...voulez-vous boire un coup? J'ai l'impression que vous en ayez besoin." Du moins, pour se livrer un minimum, se libérait de cette tristesse probablement constante. "Vous pouvez refuser bien évidemment...mais c'est pour vous remercier de me l'avoir ramené.

Même s’il comprenait le soulagement de l’avoir retrouvé. Jinhwan ne comprenait pas pourquoi la jeune femme ne s’énervait pas contre lui. Elle aurait pu passer du temps à le chercher et pourtant, elle était contente qu’il lui ait ramené. Il hocha donc la tête sans rien ajouter. Il ne savait pas quoi dire d’ailleurs. Parce que tout ce qu’il pouvait dire, c’était des excuses encore et encore. Jinhwan fut surpris de ce geste tendre et sursauta légèrement. C’était bien la première fois qu’il ressentait ce genre d’amour presque maternel. Jinri était vraiment douce et elle se comportait comme une maman avec son enfant. Il déglutit, ne sachant pas quoi dire avant de répondre à ses questions. Il ouvrit de grands yeux surpris et choqués de ne pas avoir pensé à cette idée avant. « Mais c’est du génie. Vous êtes incroyable Jinri… Vraiment. Je vais faire ça comme ça, personne ne saura que c’est moi et en plus, je me ferai pas engueuler si quelqu’un me voit mettre quelque chose dans cette boîte. » Ce serait même vu comme un geste altruiste alors qu’il était le “voleur” des objets qu’il allait ramener. Mais qui pourrait lui reprocher ce fait ? Personne quand il disait qu’elle était vraiment douce, il le pensait réellement et n’hésita pas à lui faire part du fait qu’il la trouvait gentille par rapport à d’autres personnes. Il avait déjà eu des soucis parce que soit il s’était fait prendre la main dans le sac ou parce que comme avec Jinri, il avait tenté d'expliquer la situation. Les gens n’étaient pas comme elle. Elle était une bénédiction du ciel. Si Jinhwan avait été croyant, il aurait probablement remercier Dieu d’avoir mis cette femme sur son chemin. La jeune femme proposa alors de boire quelque chose et timidement, il hocha la tête. « Si ça ne vous dérange pas de passer du temps avec le voleur de votre portemonnaie… Je ne dis pas non. Mais je ne voudrai pas abuser de votre temps. » Il lui avait déjà assez fait perdre de temps.

Un léger sourire se dessina sur ses lippes en le voyant sursauter. Ce pauvre enfant n'avait pas du connaître beaucoup d'amour. Peut-être même l'inverse, elle ne pouvait que le dire en voyant sa réaction. Cela lui brisait le coeur bien plus qu'elle ne pouvait le dire. C'était d'une tristesse sans fin de le voir ainsi. Elle n'aimait pas la violence et encore moins de voir les gens réagir face à des actes tout à fait banal d'une manière plus qu'explicite.
Elle rit légèrement. La qualifier de génie était probablement beaucoup trop au vu de son idée. "Je ne suis pas sûre d'en être un. Mais je pense que ça peut aider pour passer les autres. Personne ne saura comment ses objets se sont retrouvés là. Pensant juste qu'une personne les a trouvé au sol et ne trouvant pas le propriétaire a décidé de mettre ça en place. Et vous à côté, rien de suspect quant à votre maladie." Car elle voulait bien insister sur une chose. Il n'était pas un voleur. Mais juste une pauvre âme en peine face à une maladie plus forte.

Elle lui proposa d'aller boire un coup pour qu'il puisse se reposer et surtout, respirer un bon coup. Elle secoua doucement la tête. "Cela ne me dérange pas, je l'ai proposé. Si je ne voulais pas, je n'aurais rien dit." Elle lui fit signe d'avancer avec elle pour pouvoir aller boire un coup. "On peut boire n'importe ou. Avez-vous un endroit particulier en tête?" La jeune femme voulait qu'il choisisse un endroit ou il se sentirait bien, parfaitement à l'aise sans avoir peur ou de se sentir de trop. Elle voulait qu'il se sente le plus tranquillement possible. Encore un geste de maman.

Le jeune homme ne s’était pas attendu à ce que Jinri caresse sa joue et sursauta. Ce n’était pas dans les habitudes de ses parents et il avait presque oublié à quel point c’était agréable de sentir de l’amour maternel. Jinhwan était heureux qu’elle l’ait fait malgré sa réaction. Il le fut encore plus quand elle lui donna une idée pour qu’on ne puisse pas le soupçonner d’être le voleur de tous les objets soit disant perdus. Il qualifia même son aînée de génie parce que c’était ce qu’elle était. Un génie à l’état pur parce qu’il n’y aurait probablement jamais pensé lui-même. « C’est gentil d’y penser ! Peu de personnes prennent au sérieux le fait que c’est une maladie et que je ne le fais pas exprès. Si je pouvais m’en empêcher, je le ferai… Mais c’est pas possible malheureusement. » C’était plus fort que Jinhwan et il volait les possessions des autres sans réellement s’en rendre compte. Ce n’est qu’après quelques temps qu’il le voyait.

La suite de la conversation lui fit plaisir seulement, il ne savait pas s’il pouvait accepter parce qu’il ne voulait pas la déranger. Seulement, Jinri lui assura que comme c’était elle qui l’avait proposé, c’était que ça ne l’embêtait pas de passer du temps avec lui. Il hocha alors la tête et lui sourit timidement tout en marchant à ses côtés. « Je connais un petit salon de thé tout mignon un peu plus loin. Tout est fait artisanalement. Ils ont un choix de thés et de pâtisseries assez impressionnant. » C’était là-bas que Nana allait la plupart du temps quand il voulait travailler parce qu’il y était bien et c’était un cadre de travail agréable. « Vous savez, vous pouvez me tutoyer… C’est bizarre de me faire vouvoyer. » Il n’avait pas l’habitude que ce soit le cas, hors de son cadre de travail. Alors, il préférait qu’elle utilise une façon de lui parler moins formelle.