Quand elle était concentrée, elle ne faisait plus attention à ce qui l’entourait. Elle le savait mais elle n’aurait pas pensé que ce serait aussi le cas avec Dongyul près d’elle. Elle était bien trop consciente de sa présence près d’elle quand elle n’avait plus rien en tête et elle se recula pour respirer correctement à nouveau. Elle avait besoin de ça pour éviter que son cœur n’explose à cause de lui. Liwei préféra se concentrer sur le chaton et sur les blessures qu’il avait fait à son sauveur. Elle proposa même de le soigner pour éviter toute infection. Elle n’était pas sûr qu’il soit totalement sans maladie malgré ce qu’elle avait vu. La jeune femme demanda à Dongyul de prendre place sur la chaise derrière le comptoir pendant qu’elle le soignerait. Il lui demanda l’âge de la boule de poil et elle estima à vu de nez ce qu’elle pensait être son âge. « Il faudrait l’amener chez un vrai vétérinaire pour connaître exactement son âge. Mais on a assez eu de chatons abandonnés malheureusement pour que je puisse estimer son âge. » Ce n’était pas la première fois qu’un chaton atterrissait dans le refuge des Zhou et encore moins le dernier. Malheureusement, il y en aurait d’autres, elle le savait. C’était toujours ainsi. Les gens finissaient par se lasser et les abandonnaient ou alors ne pouvaient pas les portés de leurs femelles. Dongyul finit par s’installer et Lili prépara de quoi le soigner, évitant de le regarder de trop. Elle sentait son regard sur leurs mains et ses propres joues rouges à cause de leur proximité. « Merci pour lui. » dit-elle doucement avant de presque s’étouffer avec sa salive quand il lui fit un compliment. « J’ai l’habitude de soigner les plaies de mon père… Il aime les animaux plus que tout… Mais il ne sait jamais quand s’arrêter. Et un animal c’est comme un humain, s’il ne veut pas, il ne faut pas le forcer. » Elle releva le regard vers lui et détourna bien vite le regard, en repensant à ce qu’il lui avait dit dans la bibliothèque.

Dong Yul avait bien conscience de l’effet qu’il faisait à Li Wei et ça serait mentir de dire qu’il n’en jouait pas. Il adorait plus que tout voir ses joues devenir toutes rouges par sa faute. Le garçon accepta la proposition de la jeune femme. Ses mains n’avaient pas été épargnées dans le sauvetage du chaton. Il n’avait pas été des plus amicaux et même s’il comprenait pourquoi, il trouvait ça presque injuste qu’il se comporte tel un petit ange avec Li Wei alors qu’il n’avait été qu’un diable avec lui. Mais, peut-être que c’était normal. Après tout… L’étudiante était d’une douceur et d’une gentillesse extrêmes. Ce qui n’était pas vraiment son cas. Le goguryeo la questionna sur l’âge de l’animal, bien conscient qu’il était petit mais il ne pensait pas qu’il l’était autant. « Je vois… » Dit-il en prenant place sur la chaise. C’était malheureux, tout de même, qu’elle ait vu autant d’animaux abandonnés et qu’elle en vienne, même, à déduire l’âge de ces derniers. Dong Yul la regarda préparer le coton, l’imbibant de désinfectant. Il tendit sa main et la laissa faire, grimaçant quand elle appliqua le coton. Mais, toutes ces griffures en valaient la peine. Il la regarda attentivement soigner ses blessures. « C’est normal. » Dit-il avant de la complimenter. Le futur médecin ne put s’empêcher de sourire, tout en regardant son visage et ses joues rouges qu’il trouvait vraiment adorables. « Mais parfois, on n'a pas le choix. Il n’avait pas vraiment envie que je l’amène avec moi… Regarde ce qu'il m'a fait... » Répondit-il, son regard s’accrochant quelques secondes à celui de Li Wei. Elle détourna bien vite le regard, l’empêchant de la regarder droit dans les yeux. Le garçon baissa la tête pour regarder la main qu’elle soignait. « Tes mains sont douces… » Commenta-t-il, relevant les yeux, s’attardant sur ses lèvres, se demandant si elles étaient douces, elles aussi.

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What You Wanted

After this night when everything held its breath. I follow the sound of someone calling me. The second I open my eyes, it's farther away. It's like you're fleeing from me again. You and I, the moment we meet again... Can you tell me what you wanted ? ❁

Après avoir pris soin du chaton, c’était au tour de Dongyul et Liwei essaya de pas trop penser à tout ça alors qu’elle préparait ce dont elle avait besoin pour le faire. Elle était gênée d’avoir proposé ça d’elle-même mais elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Ses mains seraient ses outils de travail et si jamais il lui arrivait quelque chose, elle ne s’en remettrait pas. Alors, Lili lui demanda de venir la rejoindre derrière le comptoir et commença à soigner ses plaies après avoir estimé l’âge du petit chaton. Elle glissa même un regard dans sa direction pour le voir se recroqueviller sur lui-même cherchant le sommeil. Il faudrait qu’elle lui prépare un biberon de lait maternel pour l’aider à se développer mais surtout pour lui donner à manger. Elle s’appliqua donc à désinfecter les plaies de Dongyul sous son regard. Elle le sentait et ses joues ne cessaient pas d’être rouges à cause de son regard. Elle le sentait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre et elle le remercia pour le chaton autant parce qu’elle le pensait que pour le détourner d’elle. « C’est sûr qu’on a pas forcément le choix surtout dans ce genre de situation. Mais pour mon père c’est surtout parce qu’il joue avec eux et qu’il ne sait pas quand il faut s’arrêter. C’est facile à voir pourtant. » Liwei arrivait très bien à lire le comportement des animaux mais ce n’était pas le cas de son père. Quant à Dongyul, elle ne savait pas. Heureusement, elle le garda concentré sur quelque chose d’autre qu’elle. Cependant, elle ne réussit pas à le faire assez longtemps et il reprit la parole pour complimenter la douceur de ses mains. Liwei en lâcha son coton et le récupéra pour le mettre à la poubelle, raclant sa gorge pour cacher son embarras. « Merci, je suppose... » Elle rougit encore plus et appliqua des pansements sur les plaies les plus à risque. « Faudrait que tu désinfectes à nouveau ce soir, après ta douche… Maintenant l’autre main. » dit-elle en récupérant son autre main pour recommencer.

Dong Yul s’installa derrière le comptoir, sur la chaise que Li Wei lui avait indiquée. Il s’interrogea sur l’âge du chaton et fut surpris qu’il soit si petit. Enfin, pas tellement non plus parce qu’il était une véritable crevette. Surtout quand il l’avait eu entre les bras… Le futur médecin regarda attentivement les doigts de la jeune femme s’affairer autour de sa main. Elle était douce et appliquée. Il releva les yeux, ne pouvant s’empêcher d’observer son visage concentré dans sa tâche. Ses joues étaient malgré tout rouges et un sourire prit possession de ses lèvres. Quand elle le remercia pour le chaton, l’étudiant haussa légèrement les épaules. C’était tout à fait normal pour lui et totalement inconcevable de laisser un petit être vivant tout seul comme ça, dans le froid et son vieux carton. « Il ne le comprend pas au premier coup de patte ou première morsure ? » Demanda-t-il, amusé par ce qu’elle lui racontait sur son père. Il appréciait grandement cette discussion avec la jeune femme qui se dévoilait un peu plus et osait lui parler. Dong Yul en profita pour la complimenter sur la douceur de ses mains. Elle en lâcha son coton et le futur médecin se mordit la lèvre, à peine désolé. « Hm, oui… C’est un compliment. » Dit-il en la regardant avant de baisser les yeux sur sa main soignée et couverte de pansements. « Tu ne… penses pas pouvoir venir le faire ? » Demanda-t-il, la regardant de nouveau avant de lui tendre son autre main. Quand elle commença à nettoyer avec le coton, il grimaça. « Il ne m’a pas loupé, ce garnement… » Grommela-t-il. « Vous allez faire quoi ensuite ? Pour le chaton ? » Demanda-t-il, s’intéressant aux procédures mises en place.

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Bien qu’elle tentait de se concentrer sur sa tâche, elle ne pouvait empêcher la rougeur de ses joues. Dongyul était bien trop près et surtout elle le touchait. Elle avait toujours refusé un contact avec lui, fuyant dès qu’elle en avait l’opportunité, mais d’elle-même, elle avait initié la chose pour le soigner. Liwei essayait de se convaincre qu’elle aurait fait pour n’importe qui et dans un sens, c’était vrai. Elle aurait soigné n’importe quelle personne qui aurait ramené un chaton et qui se serait fait griffer par lui. Mais elle s’appliquait bien plus avec le futur médecin même si elle ne souhaitait pas se l‘avouer. Alors, elle cachait sa gêne en parlant plus que d’ordinaire. Mais d’habitude, elle pouvait s’échapper et l'éviter. Ici dans le refuge, elle n’en avait pas la capacité. Un sourire s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle discutait avec lui de son père et de sa faculté à ne pas comprendre le langage animal. « Il pense qu’ils jouent toujours… Donc il reste jusqu’à se faire mordre ou griffer bien comme il faut. » lui répondit-elle avant de lâcher son coton parce que Dongyul venait de lui faire un compliment. Elle n’était pas habituée et ne le serait probablement jamais et fut encore plus gênée. Elle le remercia et bien entendu, il confirma que c’était un compliment. Elle rougit encore plus avant de le regarder en s’étouffant avec sa salive. « Je pense pas que tes blessures nécessitent ma présence pour ta douche... » Liwei détourna rapidement la tête pour cacher son embarras et se mura dans le silence tandis qu’elle s’occupait de son autre main. Elle n’en revenait pas qu’il ait fait ce genre de sous-entendu. Elle était bien trop choquée pour dire quelque chose et appuya sûrement un peu trop sur le coton qu’elle tenait. « Désolée... » s’excusa-t-elle se rendant compte qu’elle n’était plus aussi douce qu’elle l’avait été. « On va l’amener chez le vétérinaire pour vérifier correctement son état de santé et ensuite on le mettra à l’adoption et soit il restera avec nous ici, soit il ira dans une famille d’accueil jusqu’à ce que quelqu’un l’adopte. » Elle espérait que ça vienne rapidement, ou que Dongyul décide de le prendre de lui-même.

Dong Yul avait été surpris par sa proposition de soigner ses mains. Pour autant, il avait accepté. Il n’allait pas louper une telle occasion. Le garçon s’assit sur la chaise, comme demandé, et tendit sa main. Il la regarda faire, attentivement, ne pouvant s’empêcher de relever les yeux pour observer son visage. Il sentait bien que leur proximité la gênait et il aurait pu la rendre plus confortable en ne regardant que leurs mains… mais c’était impossible pour lui de ne pas la regarder. Le futur médecin appréciait la conversation qui se déroulait, discutant naturellement du père de l’étudiante. Un sourire amusé étira ses lèvres. « Ah je vois… Je comprends mieux pourquoi tu es si douée. » Dit-il. Ça devait arriver très régulièrement. L’étudiant la complimenta et elle en lâcha son coton. Il se mordit la lèvre, se retenant de trop sourire. Il appréciait toujours autant de voir l’effet qu’il lui faisait. Il confirma que c’était bel et bien un compliment avant de lui demander si elle acceptait de désinfecter de nouveau ses plaies. Dong Yul haussa les sourcils à ses mots, comprenant que sa phrase n’avait pas été très claire pour elle. Il ne put réprimer son sourire en coin face aux idées de Li Wei et à son embarras flagrant. Elle ne semblait pas savoir où se mettre et malheureusement pour elle, elle devait continuer de soigner son autre main. Il la lui tendit sans rien dire, grimaçant quand elle appuya un peu trop sur le coton. « Ce n’est pas grave… » Souffla-t-il avant de la questionner sur le chaton. Qu’allait-il en faire ? Son avenir le préoccupait. Après tout, c’était lui qui l’avait trouvé… Et même s’ils avaient mal commencé, ce petit animal était attachant. « J’espère qu’il se fera rapidement adopter. Mais… préviens ses futurs adoptants que c’est un petit démon. » Dit-il, sourire amusé aux lèvres. Il aurait bien eu envie de le prendre mais, avec son emploi du temps, il ne pourrait pas bien s’en occuper. Dong Yul resta silencieux avant de se décider à dissiper le malentendu. « Je ne te proposais pas de venir pour ma douche mais pour désinfecter mes plaies. » Dit-il en la regardant. Il savait que ça allait l’embarrasser d’avoir pensé ça et qu’elle serait toute gênée, mais, il ne pouvait pas la laisser croire ça. Même si, oui, il en aurait été capable… Mais pas là.

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Liwei ne savait vraiment pas comment réagir aux compliments que lui faisait le jeune homme. Pas plus qu’elle n’avait digéré l’information comme quoi elle lui plaisait. C’était vraiment nouveau pour elle et bien entendu, elle n’avait jamais expérimenté ce genre de chose. Elle était novice en la matière et c’était vraiment quelque chose qui la mettait mal à l’aise. Elle rougissait plus que d’ordinaire et osait encore moins regarder Dongyul dans les yeux. Elle le fuyait comme elle le pouvait parce qu’elle avait proposé de soigner ses mains et qu’elle ne pouvait pas faire machine arrière. Elle tenta donc de faire abstraction de tous ses regards et des mots qui sortaient de sa bouche. « Merci. » murmura-t-elle doucement à cause du nouveau compliment qu’il venait de lui faire. A croire qu’il s’amusait de ses réactions. Ça l’embêtait et elle aurait voulu s’enfuir dans l’arrière boutique et ne plus jamais en sortir. Cependant, après avoir parlé de son père et de son incapacité à comprendre le langage animal, ce fut au tour de Lili de ne pas comprendre celui humain. Dongyul lui demanda de venir l’aider pour ses mains et l’esprit de la jeune femme pensa qu’il souhaitait qu’elle l’aide à prendre sa douche. Ce n’était pas quelque chose qu’elle pourrait faire et qu’elle aurait voulu faire. Elle lâcha donc le coton qu’elle avait dans la main sous le choc et ses joues devinrent encore plus rouge si ça avait été possible. Une nouvelle fois, le besoin de partir et de le laisser en plan se fit ressentir, mais elle se retint parce qu’elle devait soigner sa deuxième main. Elle le fit donc et s'excusa parce qu’elle avait trop appuyé sur la blessure avec le coton. Liwei continua donc sa tâche évitant son regard et répondit à la question concernant la boule de poil que Dongyul avait ramenée. « Je les préviendrai… Et je leur demanderai des nouvelles pour t’en donner. » Lili se tirait une balle dans le pied avec ses mots. Mais elle se doutait qu’il voudrait savoir comment le chaton allait et elle ne pouvait pas lui refuser ça alors qu’elle aurait eu des messages et photos. Cependant, cela reviendrait à lui parler régulièrement pour lui donner ces nouvelles et elle n’était pas sûre d’avoir eu raison de le faire. Dongyul reprit ensuite la parole et une nouvelle fois, le choc lui fit lâcher le coton une seconde fois, tandis que l'information faisait son petit bout de chemin dans son esprit. Il n’avait pas voulu d’elle pour sa douche mais pour ses mains. Aussitôt, son visage devint encore plus rouge et elle lâcha sa main. « Je suis vraiment désolée. Je pensais que… Enfin… Je veux pas… Désolée. » Elle bégaya à nouveau, passant au mandarin parce qu’elle était extrêmement gênée. Liwei aurait aimé pouvoir se terrer dans un trou à rat et ne jamais en sortir. « Je suis pas comme ça... » couina-t-elle pour qu’il ne se fasse pas de fausses idées la concernant.

Dong Yul savait l’effet qu’il faisait à Li Wei et il s’en amusait. Mais ce n’était réellement pas dans le but de se moquer ou de jouer avec elle. Il était sérieux quand il lui disait qu’elle lui plaisait. Il ne faisait que la taquiner, aimant voir ses joues rouges par sa faute. Le futur médecin ne pouvait pas s’empêcher de la complimenter. Il ne le faisait pas dans le but de la faire rougir mais bien parce qu’il le pensait, il était sincère. Elle était douée pour soigner ses plaies sur ses mains, étant réellement douce et appliquée. Sauf quand elle appuya un peu trop fort le coton contre sa peau. Là, ça piquait… L’étudiant secoua négativement la tête. Ce n’était pas bien grave, il ne lui en voulait pas le moins du monde. Sa phrase avait été plus qu’ambigu apparemment et elle l’avait mal interprété. Mais pour l’instant, Dong Yul resta silencieux, préférant discuter du petit chaton qui avait martyrisé ses mains. Elle devait absolument prévenir ses futurs propriétaires qu’il était un véritable sauvageon. Le futur médecin esquissa un sourire à la proposition de Li Wei. Il n’avait même pas besoin de demander qu’elle lui en donne, elle venait de le faire elle-même. Savait-elle que ça l’engageait à lui parler ? « J’allais justement te demander si c’était possible. Tu m’as devancé. » Dit-il en lui accordant un sourire, son regard posé sur elle, avant de baisser les yeux sur leurs mains. C’était peut-être le moment de lui dire qu’elle s’était faite des idées… Dong Yul lui en fit part et sa réaction ne tarda pas. Elle fit tomber de nouveau son coton, devint rouge et lâcha sa main. « Ce n’est pas grave, Li Wei. » Répondit-il, ayant très bien compris ce qu’elle venait de dire, même si c’était en mandarin. « Je sais que tu n’es pas comme ça. Je n’ai jamais pensé que tu l’étais. » Répondit-il, la regardant alors qu’elle était complètement embarrassée. « Oublie ça. Ma phrase n’était pas claire. » Ajouta-t-il. Qu’elle ne culpabilise pas d’avoir compris de travers, ce n’était pas sa faute. « Tu veux que je termine de désinfecter ? » Demanda-t-il, voyant bien qu’elle était perturbée. Il pouvait terminer tout seul, ce n’était pas un problème.

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Le fait de soigner le chaton et après les mains de Dongyul avait fait que Liwei se sentait plus détendue et arrivait à parler avec moins de bégaiement dans la voix. Elle s’appliquait à la tâche, essayant de faire les choses bien parce que les mains du jeune homme étaient importantes pour lui, autant qu’elles l’étaient pour Lili. Alors, elle refusait de bâcler son travail et ce même si c’était Dongyul en face d’elle. D’ailleurs, même si elle arrivait à faire abstraction de sa présence, quand il parlait, elle se rappelait qu’il était là et ne pouvait s’empêcher de rougir. Il avait le don de toujours mettre du rouge sur ses joues et de l'embarrasser avec n’importe quel mot qui sortait de sa bouche. Ce fut pour cette raison qu’elle lâcha le coton parce qu’elle ne s’était pas attendu à un sous-entendu sexuel. Elle avait beau n’avoir jamais fait, elle savait plus ou moins reconnaitre ce genre de sous-entendu. Liwei ne savait pas ce qui était passé par la tête du jeune homme pour faire ce genre de commentaire, mais elle lui en fut reconnaissante de ne pas relancer la conversation sur ça et préféra se concentrer sur le chat, lui mentionnant le fait qu’elle lui donnerait des nouvelles. Lili savait qu’elle se condamnait à lui parler, à lui montrer des photos mais dans un sens, elle avait aussi envie de le voir et de le faire. Dongyul avait sauvé le chaton, il méritait ça. « J’espèrais que tu m’en demandes… Ça prouve que tu es une bonne personne parce que tu te soucies de cette boule de poil. » Liwei sourit tendrement en pensant à ça. Beaucoup ne se seraient pas arrêtés pour le ramener dans un refuge mais lui l’avait fait. Il était gentil avec les animaux, ce qui lui donnait des points en plus. Points qu’il perdit quand il rementionna la douche. Aussitôt, Lili rougit à nouveau et lâcha le coton, passant en mandarin à cause du choc. Elle avait mal compris où il voulait en venir avec ses mots et elle se sentait bête. La jeune femme sentit les larmes s’accumuler à ses yeux et elle détourna le regard. Elle n’était pas ce genre de filles. Elle n’avait pas ce genre de pensées. Du moins, pas avant que Dongyul ne rentre dans sa vie. Elle déglutit et laissa le futur médecin s’expliquer et tenter de faire en sorte qu’elle ne culpabilise pas. C’était malheureusement trop tard. Elle mordit dans sa lèvre, signe de sa nervosité et n’osait même plus le regarder. Heureusement, il savait qu’elle n’était pas comme ça parce qu’elle ne souhaitait que mourir de honte et s’enfuir loin de lui. Cependant, quand Dongyul reprit la parole, elle secoua la tête. « Je vais finir... » lança-t-elle dans sa langue natale, reprenant sa tâche. Elle finit de désinfecter sa main, mettant de nouveaux pansements sur sa deuxième main. « Je pourrai le refaire si tu veux… »

Dong Yul réalisa que sa phrase était ambiguë. Il ne relança pas dessus, préférant passer à autre chose, sentant bien l’embarras de Li Wei. Elle avait compris tout à fait différemment sa proposition. Il n’avait jamais fait de sous-entendu sexuel, il ne se serait pas permis, pas avec elle. Le garçon esquissa un sourire à sa proposition. Elle l’avait devancé. Bien évidemment qu’il voulait des nouvelles de cette boule de poils ! Même s’il avait été affreux avec lui, à lui lacérer les mains. Il ne lui en tenait pas rigueur. Il avait juste eu peur… L’étudiant esquissa un sourire gêné, ne sachant pas vraiment s’il était réellement une bonne personne ou non, parce qu’il pouvait se révéler être un véritable connard. Du moins, c’était comme ça que certaines le qualifiaient. Il haussa simplement les épaules comme réponse. Le futur médecin revint sur le sujet de la douche, décidé à lever le malentendu. Il n’avait jamais fait une telle proposition et Dong Yul n’avait pas spécialement envie qu’elle le voit comme ça. Li Wei rougit aussitôt et lâcha de nouveau le coton. Elle s’excusa d’avoir mal compris et le garçon secoua la tête. Elle n’avait pas à le faire, vraiment pas, ce n’était pas sa faute. Il tenta de la faire déculpabiliser mais ça ne semblait pas vraiment fonctionner… Et il ne pouvait rien faire de plus. L’étudiant la rassura de nouveau, lui assurant qu’il savait qu’elle n’était pas comme ça. Il ne l’avait jamais pensé. Jamais. Dong Yul lui proposa de terminer, voyant bien à quel point elle était perturbée et embarrassée. « D’accord… » Souffla-t-il à sa réponse, esquissant un bref sourire. Il la regarda reprendre sa tâche, se focalisant sur ses mains. Il l’avait déjà bien assez embarrassée comme ça. Elle termina de désinfecter et mit les pansements.  Le goguryeo releva la tête à sa proposition. Finalement… Elle acceptait. Un sourire étira doucement ses lèvres. « Oui… » Dit-il. « Mais ne te sens pas obligée de le faire, Li Wei. Ce n’était qu’une proposition, tu as le droit de dire non. » Reprit-il avant de baisser les yeux sur ses mains soignées. « Merci. Pour les soins. » Dit-il en lui adressant un sourire. Il finit par se lever, retournant de l’autre côté. Il jeta un œil au chaton, sourire attendri, avant de reposer son regard sur la jeune femme. « Tu as le livre ? » Demanda-t-il. Parce qu’à la base, il était venu pour ça.

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