solitude ; son souffle court, ces draps de coton sans dessus-dessous, ces images cauchemardesques et ces mèches en bataille. sensations étranges. cet animal alors, planté à ses côtés. d'un regard, c'est un sourire qui creuse son faciès assombris de part, la fatigue, les insomnies et les faits d'antan. d'un geste habile, peu loquace, c'est un grognement qui sera dévoilé à l'intention de la bête. patiente, à son humble avis. (. . .) journée de repos, de répit. contre son grès, elle fut conviée à prendre ces jours de congés. un conseil, une obligation. traîner au sein de son appartement, errer telle une âme peinée ; cela n'est aucunement en mesure de sustenter son désir d'agir, être sur le front.

vêtue d'un quelconque jogging de couleur sombre, sa chevelure sera nouée sur le haut de son crâne en guise de chignon. sa stature sera alors, agrémentée d'un masque chirurgicale et d'une paire de baskets nouées à la va-vite. sortie obligatoire, accompagnée de son fidèle compagnon prénommée : “ bibi „ ; l'animal est enjouée, animé et excité à l'idée de voguer vers l'extérieur. rares sont les occasions, semblables. légère brise, son échine est fébrile. bras croisés à l'instar de sa poitrine ; observant les alentours. solitude secondaire ; néanmoins agrémenté d'innombrables grognements et aboiements de la part de l'animal qui, semble intéressé. quelque chose, semble attiser sa curiosité. ou quelqu'un.

d'un pas d'avantage décidé, la jeune femme sera amenée à se rapprocher. sourcils froncés, curiosité piquée à vif. l'animal s'aventure à quémander l'attention de l'inconnu, tandis qu'elle s'offre le loisir de jouer l'effarouchée. “ vous êtes ? „ simples mots, balbutiés. qui est-il ? que fait-il ?

(tenue) Un soupir de contentement m'échappe involontairement en sortant de la douche. L'eau chaude a détendu mes muscles et il suffit simplement d'affronter le froid au sortir de la cabine avant d'être prêt pour la journée. Mes cheveux me gouttent sur le visage et je les remets en arrière le temps de me saisir de ma serviette pour un premier tour de séchage, la nouant finalement autour de mes hanches. Je déambule par ci par là histoire de récupérer de quoi m'habiller, un jean troué et un simple t-shirt blanc aujourd'hui, enfile le tout en murmurant une chanson que j'ai dans la tête depuis la veille. Programme de la journée : courses, passer à l'orphelinat, et des cours à donner cette après-midi, ça va le faire. Je récupère mon porte monnaie et mon téléphone et les glisse dans les deux poches arrières de mon jean avant de passer mes Timberland aux pieds et d'enfiler une casquette sur ma tête. Okay, fin prêt à sortir.

C'est ce que je fais et regrette presque de n'avoir pas pris mes lunettes de soleil : la lumière du soleil me brûle un peu les yeux, que j'ai sensibles. Pas grave, on continue. Le marché n'est pas très loin de toute façon et il est couvert en plus, pas de quoi s'inquiéter. La petite brise du matin est encore un peu fraîche mais rien de désagréable pour moi : sensible à la lumière certes, mais le froid, étonnamment, je gère plutôt bien. Au détour d'un bâtiment, mes yeux se fixent directement sur le chien que je vois un peu plus loin, un sourire étirant automatiquement mes lèvres tandis que j'accélère un peu le pas pour me retrouver plus vite à côté. Je m'accroupis directement et commence à le gratter derrière les oreilles, rencontre fortuite plutôt plaisante. « Alors mon gros, ça fait un bail ! » On se connaît depuis quelques temps, plus de chichis entre nous, on passe directement aux grattouilles. Une voix différente de celle de d'habitude me surprend et je relève les yeux vers la personne qui l'accompagne avant de me redresser directement pour m'incliner d'excuse. « Oh excusez-moi, bonjour. Do Harang. Vous êtes la propriétaire ? » Oups, j'aurais dû regarder avant de plonger sur le chien mais pour toutes les fois où je l'ai croisé, c'est bien la première fois que je vois la réelle propriétaire de l'animal. Ca démarre mal ..

sourcils froncés, regards en coin et gestuelles hâtives ; ainsi est le résultat d'une rencontre fortuite. l'identité du principal intéressé sera alors, dévoilée : do ha rang. les sourcils d'avantage froncés, le détailler d'un simple coup d'œil. un garçon dont le faciès est légèrement atypique, des parcelles vestimentaires qui se souhaitaient être “ à la mode „ et une once de politesse dévoilée au-delà de ces paroles. une barrière se brise. “ enchanté, nari. „ une habitude (mauvaise, très certainement) de ne pas dévoiler son nom de famille. protection indirecte. “ propriétaire, maîtresse, gardienne au service de la bête, c'est exact. „ l'animal guide d'une main de maître le comportement de la jeune femme. l'alimentation, les activités, les sorties et éventuelles folies. “ je n'ai pas l'habitude de voir bibi s'aventurer auprès d'inconnus alors, j'ai été légèrement surprise. „ d'un pas avancé, son recul est dissipé.

“ vous êtes du quartier ? „ le questionnement semblait évident et pourtant, elle souhait obtenir réponse. “ nous sommes voisins, de toute évidence. „ d'un regard évasif, les multiples bâtiments seront observés d'un simple coup d'œil. trois bâtiments, au total, se rejoignent au-travers de ce parc qui sera le seul et unique lien. nari est curieuse, bien trop. “ vous avez un chien, vous aussi ? „ l'animal agité, lui offrait l'idée que l'inconnu était lui-même propriétaire d'une bête à poils. habile, aimant et attendrissant ; les trois points requis. alors, elle s'imagine à deviner la race de l'animal. car, d'après autrui : l'animal ressemble étrange à son maître. un caniche, un doberman, un berger allemand... sa tête fut légèrement inclinée afin d'observer d'avantage son interlocuteur. c'est amusant, comme situation. et à la fois, déstabilisant pour autrui. elle cesse son manège et se ressaisi. les vacances ne réussis guère à son esprit.

Je ne sais pas si c'est moi mais j'ai l'impression qu'il y a un froid entre nous. J'aurais du faire plus attention, ouvrir un peu plus les yeux plutôt que de me précipiter. Ca n'arrive jamais pourtant, c'est toujours la même personne qui le promène d'habitude. Je savais bien que ce n'était pas la propriétaire du chien mais justement, je n'avais jamais vu cette fameuse propriétaire et là, il a fallu que ça soit elle. « Je ne voulais pas m'imposer comme ça, j'aurais dû faire plus attention, excusez-moi. » lui dis-je avec une inclinaison de la tête pour accompagner mes paroles en gage de bonne foi et de respect.

« De même. » Enchantée, elle n'en a l'air qu'à moitié et en même temps, l'erreur vient de moi. On va essayer de faire mieux à partir de maintenant en tout cas. Elle semble quand même se détendre après un instant et je souris faiblement histoire de la rallier un peu à ma cause .. peut-être ? « Oui, j'habite juste derrière ce bâtiment là. Ca fait quelques fois qu'on se croise lui et moi et j'ai réussi, je crois, à m'en faire un bon ami. » Je jette un coup d'oeil au chien qui renifle le trottoir à côté de sa maîtresse. Son autre question me fait relever les yeux vers elle. « Ah non justement, j'adore les animaux mais je ne suis pas souvent à la maison. Je ne veux pas en prendre de manière égoïste. C'est pour ça que j'essaie de me mettre dans la poche les chiens du quartier. » Elle m'observe de manière poussée et je me demande même si je n'ai pas quelque chose sur le visage pour la peine, mais j'ai l'habitude des regards en tout genre portés sur moi et ne me laisse pas déstabiliser pour autant. « N'allez pas imaginer que je suis louche, ce n'est pas le cas. Enfin, je ne crois pas. » ajouté-je sur un ton un peu plus léger, histoire de détendre l'atmosphère : je n'ai pas l'impression que le côté froid et distant fonctionnerait merveilleusement avec cette femme là.

contre son grès, son faciès s'aventure en ces réactions négatives (sourcils froncés, lèvre inférieure mordillée, visage fermé, stoïque). cependant, un ricanement cristallin sera amené à se faire entendre ; grande première. son interlocuteur viens d'obtenir un point concernant ces jolis mots, agrémenté de paroles qui souhaitaient la rassurer. d'un geste délicat, ses bras seront délestés de ce croisement et sa chevelure légèrement ébouriffée. “ mon travail me fait défaut, je me méfie de tout, de rien. „ d'une grimace, elle incite le garçon à croire ces paroles. c'est un pas, envers celui-ci ; qui sera réalisé. “ vous êtes vraisemblablement un être à part entière dans son cœur, félicitations. „ aisément, accroupie auprès de l'animal. suite à un simple coup d'œil concernant les alentours et la population inexistante, le chien sera libéré de ce large collier entourant son être. liberté.

“ rares sont les occasions pour moi de passer du temps avec alors, j'ose en profiter aujourd'hui. que faîtes-vous dans la vie, pour être si occupé ? peut-être étiez-vous en route pour quelque chose, n'hésitez pas à me le signaler ! „ c'est un questionnement qui se souhaitait sincère. rares, sont les présences du voisinage auprès desquelles elle fut amenée à sympathiser (si ce n'est, personne jusqu'à présent). “ policière, flic, poulet, grognasse, connasse ; suivant l'appellation que vous préférez. me concernant. „ souhaitant faire preuve d'un léger humour, la voilà qui réalisait des tentatives hasardeuses tandis que son regard se retrouvait plongé à l'instar de l'animal, guetter le moindre fait et geste.

“ si vous l'appréciez tant que cela, que dîtes-vous d'un échange de bons procédés ? une confiance, contre bons soins. „ la bête pointée du doigt, l'homme sera alors, observé à son tour. le bien-être de son chien, avant tout.