heartbreak hotel ☾ #jeha #rian ♢ Quand est-ce que les choses avaient commencé à changer ? Une question qui pouvait paraître si innocente, et pourtant, elle n'était que le début d'une fin qui s'annonçait mais qu'on refusait de voir, de comprendre. D'accepter. Rian n'aimait pas ressentir ce type d'émotions, l'incertitude du futur, ne pas savoir quand tout va se briser mais que ça allait finir par arriver. Elle savait que si à ses yeux tout était parfait, que ce qu'elle ressentait était sincère et puissant, la réalité se rappelait à elle, à eux par le biais d'un père étranger qui se permettait de juger trop souvent, négativement, la relation de sa fille. Rian se moquait de ce qu'il pouvait bien dire, penser, mais ce serait mentir de prétendre que cela n'avait pas d'effet sur le long terme, comme ça semblait être le cas ces derniers temps. Comme un compte à rebours qui défilait sans qu'on ne puisse l'arrêter, la bague à son doigt qui brillait toujours mais son éclat perdait de sa beauté, ça faisait mal. Elle avait hésité un long moment, espérant, priant pour que ce qu'elle pensait ne devienne pas réalité, mais pouvait-elle se mentir plus longtemps ? N'était-ce pas égoïste de sa part de s'accrocher ? Elle devait avoir une réponse, pour elle, pour lui, qu'elle que ce soit la décision qu'ils prendraient ce soir, elle dvoulait savoir, elle devait savoir.

Jeha ne devrait pas tarder à arriver, l'appartement de la belle était leur point de rendez-vous, loin du regard des autres, dans une intimité qu'elle chérissait tant mais qui lui semblait si loin. Rian s'était faite belle, comme à son habitude pour celui qui partageait sa vie, elle cherchait encore son affection, les compliments qu'il pouvait lui adresser. Parce que c'était lui, personne ne pouvait faire battre son coeur comme Jeha. Finissant de préparer le repas, les bougies brûlant doucement sur la table décorée comme ils l'aimaient, elle jeta un coup d'oeil dans le miroir de son salon, remettant une mèche de cheveux qui s'était échappée de son chignon, un soupir glissant entre ses lèvres avant qu'elle ne force un sourire sur son visage. Il ne devrait pas tarder.

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rancœur solitaire, désirs égoïstes. contre son grès, un visage masculin se dressait à son encontre. de son union, un refus. d'en haut, il observe les alentours. sur le toit de l'hôpital ; sentiments décuplés. sensations étranges, mécontentement et hésitations. d'une cigarette plantée à l'encontre de ses lèvres, une lourde inspiration. il est tard, il se fait tard. il traîne des pieds, remettre à plus tard son retour. l'effroi. son cœur, son esprit, son bonheur, son quotidien : secoués, meurtris. “ je suis désolé, je suis en retard. „ d'un geste habile, les lèvres et le front de se douce sera embrassé à l'aide d'une certaine sensibilité. rares sont, les occasions au sein desquelles ils se retrouvent tous deux (des emplois du temps différents, des obligations personnels et une situation bancale). “ j'ai l'air ridicule à côté de toi. „ de son faciès exténué, de ses traits tirés, de sa chevelure brunâtre sans dessus-dessous et son accoutrement déplorable. il semble dérisoire auprès de la demoiselle, joliment apprêtée. d'apparence, différents. un détail qu'autrui s'aventurait à pointer du doigt (de manière aisée et désobligeante).

“ j'ai quand même un petit quelque chose, pour toi. „ du bout de ses doigts, ses poches seront heurtées afin de parvenir à dénicher le paquet. une allusion incertaine. un vulgaire achat réalisé au détour d'une ruelle, d'une vitrine. “ c'est ridicule, certainement. mais j'ai pensé à toi. „ un bras tendu, une main entrouverte. c'était simplement un pendentif représentant un objet symbolique au sein de la série cinématographique adorée. “ le retourneur de temps „ ; en cette soirée, symbolique à son tour. serait-il possible de détourner l'espace temps, ne serait-ce qu'un court instant ? c'est un vœu davantage égoïste qui sera réalisé, en son esprit. et ce, lorsque le pendentif trouvera refuge auprès de la nuque de la demoiselle. une prière, à demi-mot. “ quel est donc le programme de ce soir ? hormis, me sustenter de tes délicieux plats, évidemment. „ d'une plaisanterie, il sera amené à relancer la conversation en un sujet différent du précédent. une habitude (aussi mauvaise, soit-elle).

heartbreak hotel ☾ #jeha #rian ♢ Rian ne pensait pas se retrouver un jour dans une telle situation, à se demander si oui ou non ils allaient pouvoir s'en sortir. Son coeur lui hurlait que oui, ils avaient encore leur chance, mais son cerveau, lui, semblait s'être fait une raison. Est-ce qu'il y avait encore quelque chose à sauver de leur histoire ? Ils avaient tout pour être heureux, sauf ce qui n'allait pas, et ça prenait de plus en plus de place dans l'esprit de la jeune femme, et Jeha avait ses propres démons de son côté. Rian s'en voulait, d'être aussi si faible, de douter et remettre tout en question, elle qui avait toujours tout fait comme elle le voulait, sans se soucier de l'avis des autres... Voilà qu'elle laissait le négatif prendre le dessus sur le reste.

Elle laisse un fin sourire naître sur son visage, léger, presque forcé, le coeur tambourinant dans sa poitrine comme si il souhaitait être ailleurs sauf ici. “ C'est pas grave, je sais que tu es occupé. „ Elle répond dans un souffle, douceur envers lui toujours, accueillant ses gestes d'affection avec un sourire sincère cette fois-ci, se laissant aller contre lui naturellement contre lui quelques instants, appréciant cette familiarité toujours aussi enivrante. Pourquoi c'était devenu si compliqué tout en paraissant si simple encore ? “ Tu seras toujours beau à mes yeux, Jeha, peu importe la tenue. „ Elle murmure avec tendresse, parce que c'est vrai, ils n'étaient pas parfaits, c'est ce qui faisait la beauté de l'humain, la perfection quoi qu'on en dise ça n'existait pas, on ne pouvait qu'espérer la frôler un jour.

Levant ses yeux bruns vers lui, elle reste sans voix quand il sort le petit paquet, l'esprit tourmenté entre ce qui lui pesait sur les coeurs ses derniers jours et la joie de retrouver ces moments précieux avec l'homme qu'elle aimait, le médaillon était magnifique, il n'y avait pas plus beau en cet instant précis aux yeux de la jeune femme. “ Il est sublime, Jeha, je suis charmée. „ Rian était sincère, sentant les larmes lui monter aux yeux, avait-il choisi cet objet spécifique pour une raison, l'univers était vaste, alors même qu'elle souhaitait retrouver le passé joyeux qu'ils partageaient, ce cadeau était encore plus particulier pour elle. La belle accueille le changement de sujet avec un hochement de la tête, pas surprise, c'était leur habitude, ce soir probablement pour éviter de parler de ce qu'ils ne veulent pas. Cela reviendra bien trop vite. “ Que des choses que nous aimons, simple et efficace. „ Un nouveau gâteau en dessert, à tester pour sa pâtisserie, si ils y arrivent...

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au cœur de ces échanges, un sentiment de culpabilité (d'effroi). ces mots, ces attentions, ces regards et détails futiles ne sont que murs dressés à l'instar de la réalité. garder le regard clos, ne serait-ce qu'un énième et court instant. ils le méritaient. alors, il l'observe silencieusement tandis que les plans de la soirée seront dévoilés : aimé, simple et efficace. cela sustentait gracieusement ses désirs d'avantage égoïstes que, ses agissements. d'un geste habile, son large gilet sera ôté. et ce, avant qu'il ne soit en mesure de s'installer à l'instar d'un fauteuil en hauteur. “ aujourd'hui encore, j'ai reçu des sollicitations. négatives. „ du bout de ses doigts, son téléphone portable sera extirpé de l'une de ses poches. de quelques gestuelles un échange écrit (à sens unique) sera dévoilé. un numéro qui n'était aucune enregistré, mais connu des deux protagonistes. une figure paternelle qui s'offrait le loisir de tourmenter le principal intéressé afin de délaisser les côtés de la demoiselle ; à tort, à travers (un acharné). que dire, que faire ? contre son grès, la situation devenait irritable, instable.  “ je ne sais pas, plus, quoi faire. „ il était dépassé de part, cet engouement à son égard. de cette animosité qui était redirigée à son encontre au-delà du fait qu'il n'était aucunement inscrit en ces figures prénommées :  “ l'élite „ ; c'était atroce, de se sentir ainsi jugé.

d'un naturel déconcertant, un soupir longuet fut amené à franchir ses lèvres. désabusé, exténué. son travail, cet affection dirigée à l'égard de la demoiselle et ces figures qui se dressaient à son encontre. il avait franchis plusieurs murs et remparts érigés à son encontre pour parvenir à ses fins ; qui ne semblaient n'être que dérisoires aux côtés de cet homme. alors, délicatement : les mains de sa compagne seront interceptées au creux des siennes, d'une douceur sans égale, elles seront tenues. “ je t'aime, rian. n'en doute jamais, mais je ne serais pas en mesure de subir et supporter cela bien longtemps. tu le sais, pertinemment. qu'il ne lâchera pas l'affaire avant d'avoir obtenu gain de cause. „ de ce baiser apposé à l'encontre de ces mains, de ce regard incertain et de cette gorge nouée. le résultat de tels agissements étaient sans équivoques : le début, d'une fin.

heartbreak hotel ☾ #jeha #rian ♢ Rian le savait, son paternel ne s'arrêterait pas tant qu'il n'avait pas réussi ce qu'il avait en tête : séparer le couple. Pendant des mois ils avaient tenu bon, leur amour plus fort que les tentatives pitoyables de l'homme, Rian refusait de voir ce qu'ils avaient construit ensemble être réduit à néant parce qu'un père avait décidé que ce n'était pas ce qu'il voulait pour sa fille. Sauf qu'il avait tendance à oublier qu'entre Rian et lui, ça faisait bien longtemps que le torchon brûlait, qu'il ne pouvait pas contrôler ce qu'elle faisait de sa vie, ni qui elle fréquentait. Alors plutôt que de s'en prendre directement à elle, il en faisait baver à Jeha, et malheureusement, la brune le sentait, ça faisait effet. Doucement, mais sûrement, leur relation changeait, les non-dits continuaient, et elle était là. Cette tension, constante, dérangeante. Fronçant les sourcils, elle sait déjà que ce qu'elle va lire sera plus blessant que si elle l'avait reçu elle-même. “ Jeha, je suis désolée... „ Encore une fois, une de trop. Ce n'était pas à elle de s'excuser, mais elle ne cessait de le faire. Doigts venant dessiner les traits de son amant, son coeur saigne de voir les expressions sur son visage. “ Tu ne mérites pas ça. „ Mots murmurés, à peine, personne ne méritait de subir ça.

Rian le savait, ce n'était qu'une question de temps avant que la limite ne soit franchie, et pourtant, les paroles de Jeha résonnent en elle alors que son coeur se brisait en morceaux, espérant que ce n'était qu'un mauvais rêve. Qui était bien trop réel, malheureusement. Baissant la tête, elle cherche ses mots, les larmes venant perler, menaçant de couler mais elle refuse de les laisser la trahir, pas maintenant, ni jamais. “ Je t'aime aussi, Jeha. Plus que tout au monde. „ Elle murmure, maigre sourire qui vient étirer ses lèvres quand il dépose un baiser doux, infime, geste intime mais qui ce soir n'apaisait pas son esprit. Ils étaient à bout de souffle, tous les deux. “ Ne souffre plus pour ça, je comprends tu sais. „ Mains qui glissent hors des siennes, voix tremblante, ils savaient tous les deux. Et seigneur, que ça faisait mal.

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le début, de la fin. de cet échange, énième chapitre. la page sera tournée, l'histoire abandonnée et la relation évincée. contre son grès, c'est ainsi que ses rêveries et son idylle seront clôturées. réalité (dure, réalité). à jamais, gravé en son être, son esprit, son cœur. son premier amour. le seul, l'unique. le garçon s'éloignait alors, difficilement. “ il a gagné. „ de ces mots, un murmure. il s'était enquit de dissimuler les futures raisons d'un départ soudain, le sien. un courrier fut déposé au sein de sa boite aux lettres ; convié à rejoindre son service militaire. aucun doute, des certitudes. alors, il l'observe à distance. son joli minois, son faciès, cet air désolé et ces gestuelles hésitantes. à jamais, gravé en son être, son esprit, son cœur. inspirant lourdement, reculer d'avantage. “ je vais disparaitre. inutile de me chercher, de lui demander, de tenter quoi que ce soit. „ disparaitre, plusieurs mois. se dire que, tout ira bien. s'en persuader (égoïstement, bêtement).

à ces paroles, un dernier geste : de ses mains, il épousera ce corps. de ses lèvres, il embrassera ces lèvres. de son regard, il s'excusera silencieusement. et de cet échange, l'instant est brisé.  “ je reviendrais. plus fort, que jamais. et dès l'instant où je reviendrais, ce sera un renouveau. „ regard clos, soupir longuet, s'échapper de cette étreinte.

heartbreak hotel ☾ #jeha #rian ♢ Des mois où ils avaient tenté de sauver ce qu'ils avaient, à espérer réussir là où son père voulait les voir échouer, ils s'étaient accrochés autant qu'ils le pouvaient. Jusqu'à ce que ça ne suffise plus. Les mots de Jeha sont comme une flèche en plein coeur, mais loin du coup de foudre qu'on attend de Cupidon, non elle laissait derrière elle un trou béant, une blessure qui ne se refermerait jamais. Pas avec lui hors de sa vie. Mais Rian ne pouvait le retenir, cela aurait été égoïste de sa part, il méritait mieux, aussi douloureux que c'était de l'imaginer loin d'elle et trouver le bonheur avec une autre. “ Oui. „ Elle murmure faiblement, à quoi bon se mentir plus longtemps ? Pourtant quand il reprend la parole, c'était comme si on cherchait à l'enfoncer encore plus, un désarroi qui traversa son visage, comme si elle n'y croyait pas, ne voulait pas y croire. Était-ce comme cela que les choses devaient se terminer ? Lui s'effaçant de sa vie comme si il n'en avait jamais fait parti ? “ Quoi ? „ La tristesse qui laisse place à autre chose, bien plus amer. “ C'est quoi en gros, je dois faire comme si t'avais jamais été là ? „ Elle demande, lâchant un rire mais ça n'a rien d'amusant, c'est rauque, étranglé. “ Comme si tu ne reviendras pas ? „ Un sanglot qui monte, elle tenta de le garder.

La réponse qui arrive, comme une promesse, pour apaiser ses craintes, sans parvenir à panser ses plaies. Elle ferme les yeux, Rian, de le sentir contre elle, son corps, ses baisers contre sa peau. “ Ne t'en vas pas. „ Elle devrait le laisser partir, pourtant. Se raclant la gorge, elle s'éloigne de lui, brisant leur étreinte. “ Reste au moins manger, je... Après. Tu sortiras de ma vie, et je ferai de même. „ Que c'était dur de prononcer ces mots.

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