we create our own fate

Every human being is a puzzle of need.
You must become the missing piece.

Le calvaire de ses week-ends commençait. Dong Joo avait commencé depuis dix minutes qu'elle avait déjà envie de partir en courant. Rares étaient les étudiants qui aimaient leur travail à mi-temps me diriez-vous, mais elle avait particulièrement mal choisis le sien. C'était comme si un aveugle avait décidé de donner des cours de lecture, voyez-vous. La jeune fille n'avait jamais touché à un seul jeu de sa vie et pour elle Mario était le propriétaire du restaurant italien, qui avait tout d'un coréen soit-dit en passant. Alors aider des personnes, ce n'était pas la partie du travail qu'elle préférait, encore moins réparait les machines quand elles lâchaient à cause de leur utilisation quotidienne. L'accueil des clients, ça elle savait faire, s'assurer que tout se passe bien entre les joueurs, un peu moins. Des disputes éclataient parfois, et Dong Joo n'avait rien de la fille qui en imposait pour calmer les gens. Elle le laissait plutôt à Chansol, mais il n'était pas toujours disponible pour ça, déjà qu'il faisait pas mal de ses tâches. Elle se contentait de crier très fort et souvent elle réconciliait les joueurs en les faisant rire ensemble d'elle. Ces interventions se soldaient d'yeux levés au ciel, un soupire et puis elle repartait derrière sa forteresse, soit le comptoir à l'entrée de la salle d'arcade où elle levait de temps à autre son nez de son portable pour saluer les personnes qui entraient. Le patron ne disait jamais trop rien, la seule chose qu'il lui demandait c'était d'être mignonne. Elle s'était faite reprendre plusieurs fois en venant en jeans au travail, comme quoi ce n'était pas « professionnel ». Elle s'était doutée qu'il n'attendait pas un costume comme vêtement de travail, d'autant plus que ses collègues venaient de façon casual. Ce pervers l'affublait de compliments gênants et déplacés chaque fois qu'il la voyait, qu'elle ignorait parce qu'elle avait trop besoin de cet argent. Ce jour-là il était dans son bureau, sur son portable, sûrement en train de harceler une pauvre fille innocente de messages. Elle le savait parce qu'elle avait été le voir plusieurs fois pour qu'il fasse quelque chose avec l'une des machines qui semblait défectueuse. Un groupe de garçons jouant dessus l'avait appelé déjà plusieurs fois pour qu'elle vienne voir. Comme n'importe qui de sensé, elle avait tapé plusieurs fois dessus, ce qu'elle était en train de faire une énième fois alors que son patron n'avait pas bougé le petit doigt. Elle avait proposé à la bande de jouer ailleurs le temps de trouver une solution, mais ils n'avaient pas voulu. L'un des garçons demanda d'ailleurs le numéro de Dong Joo comme dédommagement, accompagné du ricanement de ses amis. La jeune fille esquiva la question, mais il insista un peu plus, lui attrapant le poignet pour l'empêcher de partir, la menaçant d'abîmer la machine si elle obtempérait pas. Dong Joo n'était pas le genre de personne à se laisser faire, encore moins en public où elle avait cette facilité à hurler pour attirer l'attention, mais elle n'avait ni envie de perdre son travail ni de devoir payer de sa poche les réparations de la machine comme il était question dans ce chantage insensé.  

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Aujourd’hui Hae Ryung avait encore décidé de passer son temps libre à la salle d’arcade. Son choix s’était porté cette fois sur la dance machine Pump It Up, le meilleur jeu aux yeux de Hae Ryung. Elle pouvait faire d’une certaine façon un peu de sport tout en s’amusant. Un jeu d’arcade pas aussi simple que cela demandant endurance et de la coordination entre les informations s’affichant sur l’écran et les jambes. Tandis que ses pieds enchaînaient les mouvement sur le tapis de dance, ses mains se tenaient à la barre derrière elle pour ne pas perdre l’équilibre. Le sourire à ses lèvres s’agrandissait alors que les perfect se succédèrent. Un dernier mouvement, lâchant la barre elle finalisa avec une pose glorieuse tandis que son score s’afficha. Pas si loin du score record enregistré. Dommage. Prête à recommencer, un bruit attira son attention. Elle s’écarta et observa depuis son point ce qui se tramait un peu plus loin. Une fille et un groupe de garçon dont l’un d’entre eux la tenait. La situation était claire. Une voix en elle disait de ne pas s’en mêler, de ne pas créer une situation qui pourrait lui porter potentiellement préjudice. Pouvait-elle réellement le faire ?

Elle avança jusqu’à ces deux adolescents jouant à la machine de basketball. « Excuse-moi ! » dit-elle tout en prenant la balle des mains d’un des garçon pour d’un geste précis la jeter contre la tête de l’homme qui tenait le poignet de la demoiselle. Touché. L’homme se retourna dans sa direction. « Désolé la balle m’a glissé des mains. » L’homme siffla entre ses lèvres des injures, mais l’ignora.  Elle prit une autre balle et cette fois-ci visa son bras afin qu’il puisse enfin lâcher la jeune femme. Encore touché. Il lâcha la demoiselle et se retourna vers elle un regard noir qui annonçait clairement la couleur de ce qui allait se passer. « Ces balles sont vraiment glissantes. » Sourire en coin alors qu’elle défiait du regard l’homme tout en s’approchant avec nonchalance. « On ne t’a jamais appris quand une femme dit non c’est non. » Jouer la provocation n’avait jamais rien de bon, mais ce genre de type était à enterrer milles pieds sous terre. « Vous êtes vraiment pathétiques. » Elle s’arrêta au côté de la demoiselle, se mettant un peu devant elle tout en manipulant d’une main aveugle son portable dans sa poche.

Il se mit à rire, jouant  le mâle alpha devant ses petits amis. Ecœurant. Il baragouina des paroles que la coréenne écouta qu’à moitié. Elle devait prendre sa place pour que l’autre jeune femme soit tranquille. Un tsss siffla entre ses lèvres alors qu’elle lui fit un beau joli fuck bien long grâce à sa sublime manucure noire. « Va te faire foire. » Tenir tête à ce genre de type n’était jamais réellement bon. Insulte impulsive et mouvement qu’elle esquiva d’un recul poussa un peu la demoiselle en arrière. « Si j’étais vous je m’arrêterai là. » Elle n’eut guère à sortir son portable pour faire ce qu’elle voulait faire. « Souriez les gars vous semblez être filmés. » dit-elle tout en regardant autour d’elle, les quelques personnes courageuse filmant la scène devant eux.   

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Dong Joo n'était pas du genre à se laisser faire, surtout depuis qu'elle avait été aidée par Yura dans une situation similaire. En voyant la jeune femme agir fasse à ses agresseurs, l'étudiante, impressionnée, c'était dit dorénavant elle prendrait exemple sur elle. Par chance, elle n'avait pas eu encore à expérimenter sa nouvelle assurance, mais le jour était arrivé alors qu'elle était au travail. Dong Joo ne pouvait pas faire comme bon lui plaisait sur son lieu de travail, elle avait une certaine tenue à avoir et le patron prendrait certainement parti des garçons. Le client était roi, encore plus avec un directeur misogyne. Alors elle se retrouvait là, entourée de garçons aussi bête les uns que les autres, ne sachant que faire. Evidemment elle n'avait pas envie de donner son numéro et elle songea à avoir une ligne spéciale pour les gros lourds ou à donner le numéro de son grand frère. Mais sur le moment elle n'y pensa pas, surtout que s'il apprenait qu'une telle chose se passait au travail, il débarquerait en s'énervant. Alors qu'elle se demandait ce qu'elle pouvait bien faire, une balle s'écrasa contre la tête de l'agresseur. Aussi surpris que lui, elle tourna la tête vers une jeune femme qu'elle trouva magnifique. Mais la beauté de la jeune femme suffisait pas pour attirer suffisamment l'attention du garçon qui l'insultant avant de retourner toute son attention vers Dong Joo qui tirait son poignet pour se libérer, en vain. Une nouvelle balle le percuta, sur le bras cette fois, de quoi le faire lâcher l'étudiante qui massait son poignet tout en reculant pour éviter qu'il puisse de nouveau l'agripper. Il se leva, le regard menaçant. Dong Joo restait silencieuse, admirant la jeune femme. Décidemment, elle avait l'impression d'être tout le temps secouru par des Wonder Woman. Peut-être qu'un jour ça sera son tour d'aider une jeune fille en détresse. En attendant, la mystérieuse jeune femme s'était approchée pour la couvrir, alors que le garçon fanfaronnait devant ses amis. Il jouait le paon, ne voulant pas se sentir ridicule devant sa meute face à une fille alors qu'il était complètement ridicule. La confiance que Dong Joo accordait aux hommes s'amenuisait petit à petit. L'homme proposa un échange, auquel la jeune femme répondit élégamment. Un coup partit et Dong Joo se recula par réflexe, mais aussi protégée par la demoiselle. « Vous avez pas autre chose à faire bon sang. » lâcha la koryo, agacée de se faire encore agressée. Elle avait un mot écrit dans le dos pour que ça arrive ou quoi ? Elle avait l'air trop innocente ? Trop facile ? Elle avait envie de tout casser. Heureusement, pour une fois, des personnes présentes avaient sortie leur portable. En s'en rendant compte, les garçons lâchèrent des insultes à l'intention des personnes derrière leur téléphone, et partirent non sans sortir des noms d'oiseaux. « Wouah, qu'est-ce que c'était pénible. » s'exclama Dong Joo, épuisée par ces rapports de force sans cesse avec les hommes. Elle actionna la machine sur laquelle ils étaient et se rendit compte qu'en plus elle fonctionnait. « Heureusement que vous étiez là, vraiment. Pour vous remercier je vous laisse profiter gratuitement de la salle d'arcade, boissons comprises. » C'était la moindre des choses. Personne à part elle avait daigné l'aider. « Je suis désolée de vous dire ça mais... Je vous trouves vraiment jolie. » ne put s'empêcher de lui dire Dong Joo, trouvant qu'il était important de faire des compliments aux gens.

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Attirer l’attention n’avait pas que du mal parfois. Grâce à cela, ces sales types décidèrent de se casser tout en profanant des menaces aux demoiselles ainsi que ceux dont le téléphone étaient sortis. Hae Ryung avait toujours du mal à comprendre pourquoi sur cette Terre, il existait encore ce genre de personne. Malheureusement il fallait de tout pour faire un monde et celui-ci ne pouvait être parfait. Elle de tourna vers la jeune femme qui la remerciait. « Ce n’est rien. Je me devais d’agir en voyant que les autres ne semblaient pas vouloir s’interposer. » On ne pouvait pas totalement les blâmer, décider de faire front surtout face à un groupe n’était pas simple et cela demandait du courage… Et un peu de folie peut-être aussi.  « J’ai clairement vu qu’il essayait d’en profiter donc je me devais d’intervenir. Je supporte pas ce genre de type se croyant tout permis. » Le pire c’est qu’ils n’avaient même pas des allures de chaebol, après même s’ils l’étaient cela ne leur donnaient pas tous les droits. « Merci pour la récompense, mais tu n'as pas à te sentir redevable. » La récompense était alléchante, mais Hae Ryung n’avait pas envie d’avoir l’impression de trop en profiter et jouer en dépensant son propre argent était bien plus bénéfique. Mais décliner totalement pouvait être mal interpréter et impoli. « J’accepte pour les boissons seulement. J’avoue je me sentirai mal de jouer sans dépenser le moindre wons. » Couper la poire en deux en choisissant la partie la moins contraignante. Surtout que pas sûr si le patron se pointait accepterait cette liberté de son employé.

« Je vous trouves vraiment jolie. » Surprise dans le regard de la gameuse qui ne s’attendait pas du tout à cette phrase sortie de nulle part dans ce genre de contexte. « Mer..Merci. » balbutia-t-elle un peu gênée alors qu’elle avait clairement conscience que oui elle était jolie. Hae Ryung avait l’habitude qu’on lui fasse ce genre de remarque bien que venant d’une autre femme la valeur était toujours bien plus grande que celle venant d’un homme. « Drôle de façon de commencer une conversation. » Un sourire charmant sur les lèvres alors qu’elle décida de se mettre face à elle tout en lui tendant sa main parfaitement manucurée. « Je m’appelle Oh Hae Ryung et toi jolie demoiselle ? » Si Hae Ryung était jolie, son interlocutrice l’était de même. Un vrai visage de poupée avec des traits fins. « Ça t’arrive souvent de te faire emmerder par des clients ? Ton patron ne dit rien ? » Est-ce qu’elle l’en avait tenu informer déjà ? Est-ce que son patron ferait quelque chose même ? Beaucoup trop laissait passer en justifiant que c’était pas grave ou que c’était la faute de l’employer. Le client est roi même s’il est en tord.   

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Dong Joo avait toujours réussi à se débrouiller seule, même si elle n'avait pas toujours conscience que son frère réparait ses pots cassés. Mais dans la famille, ils avaient un fort caractère et n'était pas du genre à se laisser faire, encore moins elle, enfant du milieu, qui avait toujours réussi à se faire une place malgré les autres. Mais elle avait toujours été ce genre d'enfant à provoquer les autres et à pleurer bien plus fort qu'elle ne le devrait pour qu'ils se fassent engueuler, un sourire mesquin s'affichant alors qu'elle les voyait se faire punir. En grandissant, elle avait appris que le monde ne fonctionnait pas ainsi et qu'il n'y avait plus d'adultes pour la serrer dans leurs bras. Elle ne le savait pas encore, mais ce n'était que le début d'une longue série d'harcèlement, et pour une fois, ce n'était pas sa faute. Elle découvrait juste ce qu'était être une femme, et franchement, elle ne trouvait pas ça marrant du tout. Dong Joo ne pouvait pas se plaindre à son frère de ce qui se passait, sous peine de le voir débarquer et tout retourner, et elle ne pouvait pas en parler à d'autres personnes non plus qui, pour le bien de la jeune fille, risqueraient de le répéter à Dong Yul. Elle devait donc subir à silence, afin de continuer à gagner une misère pour aider ses parents. « Comme je vous l'ai dit, personne n'a réagi alors je trouve normal de vous remercier. Les autres personnes ont juste filmé, mais visiblement ne seraient pas intervenu. Et vous l'avez fait d'une façon très cool ! » Dans le feu de l'action, Dong Joo n'avait pas prêté attention à tout les détails, mais la jeune femme n'avait pas hésité une seule seconde et avait eu des actions dignes de personnages principaux de drama. En plus, l'étudiante reprochait aux autres de n'avoir rien fait mais il était important de souligner quand une bonne action était faite. Peut-être que ça encouragerait plus de gens à défendre les autres. Le visage de Joo s'illumina néanmoins quand la jeune inconnue accepta malgré tout pour les boissons. Elle n'était pas sûre d'avoir droit de faire ça, mais la maison ne lui en voudrait sûrement pas de récompenser la personne qui a défendu leur employée. « C'est un bon compromis alors, vendu. »

Depuis le début, Dong Joo ne pouvait pas quitter la jeune femme du regard. Elle était incroyablement belle, bien plus que d'autres qu'elle avait pu voir, et se détachait parfaitement du lot de jeunes filles présentes dans la salle. Si elle avait un peu mieux réfléchit, peut-être qu'elle n'aurait pas fait la remarque mais sa bouche avait agit plus vite que son cerveau. Dong Joo se rendit compte après qu'elle l'avait sûrement gênée. « Désolée... c'était peut-être un peu maladroit. » s'excusa-t-elle en passant sa main sur sa nuque. Néanmoins, son sourire grandit en entendant le compliment d'Hae Ryung. « Je m'appelle Yi Dong Joo. » dit-elle en lui serrant la maison. Même son prénom était joli, c'était incroyable. Cependant, son visage se ferma quand elle parla des clients et de son patron. Travailler ici était réellement un enfer pour Joo. Seul Chansol était là pour elle et lui permettait de rendre ce calvaire moins pénible, mais il ne pouvait pas toujours être là. « Les clients profitent de temps en temps du fait que je n'y connaisse rien, sinon c'est des moqueries. Et le patron... » Par chance, ou non, le patron n'avait jamais rien fait à Dong Joo. On lui avait déjà proposé de le dénoncer, mais pour dire quoi ? Avec quelle preuve ? Ce n'était que des mots, mais ça n'en restait pas moins blessant. « Il n'est pas mieux. Il sait dans quelle situation je suis mais ne m'a jamais défendu, il est même du côté des clients. C'est le premier à dire soit belle et tais-toi. » Le pire, c'est qu'elle avait réellement entendu cette phrase.

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Hae Ryung regarda la jeune femme quelque peu embarrassée par sa remarque. Tellement mignonne. Cela arracha un petit rire entre ses lèvres. « Ce n’est pas grave. Tu n’as pas à te sentir gêner pour cela. C’était original. » Elle se présenta. Yi Dong Joo. La gameuse nota cette information dans le coin de sa tête. Qui sait peut-être à la fin de cette rencontre, elles deviendraient amie. Alors que le visage de son interlocutrice se ternit, les sourcils de la coréenne se froncèrent face à la réponse de l’autre jeune femme. Hae Ryung avait presque oublié cette société patriarcat dans lequel elle vivait. Où le rôle de la femme était telle que la jeune femme l’avait dit : être belle et se taire. Bien que d’un point de vue extérieure, la Corée du sud semblait être un pays bien plus évolué que d’autres, elle ne l’était pas encore tout à faire sur un plan d’égalité des sexes où les disparités se faisaient toujours ressentir. « Soit belle et tais-toi… Mais quel connard. » C’est à cause de ce genre de type que les femmes pouvaient perdre confiance en elle et finalement ne pas pouvoir se délivrer de cette case dans laquelle on veut les enfermer.

« On est en 2021, mais j’ai l’impression que la société est toujours coincé dans la même ère. » C’était totalement désolant. Il était vraiment tant que le monde change. « J’ai envie de te demander pourquoi tu ne le dénonces pas, mais je pense que si tu pouvais le faire ça serait fait depuis longtemps. » À moins d’être stupide ou naïve, bien qu’elle ne semblait pas l’être. « Je pense également que si tu avais l’opportunité de partir, tu l’aurai fait également. Mais franchement dès que tu as l’occasion part de cet endroit et... » Elle chercha son portable, commençant à glisser son doigts sur l’écran puis lui présenta ce dernier. « Quand tu auras décidé de le faire, dit le moi on lui donnera une petite leçon. » Ce genre de type avait besoin d’une leçon et si elle n’était pas apte à agir seule, Hae Ryung comptait bien l’aider. C’est façon à ce genre de personne que les femmes se devaient d’être solidaire entre elles. De plus Hae Ryung faisait partie de ces femmes qui n’avaient pas froid aux yeux pour agir, ce qui d’ailleurs lui causait pas mal de tort. Mais chasser le naturel et il revenait toujours au galop. Bien qu’elle devait faire attention à ne pas entacher l’équipe.

« Pour ces clients qui en profitent parce que tu n’y connais rien. Si tu veux je peux t’aider un peu. Je passe souvent mon temps ici quand je ne travaille pas. » Même si clairement après cela, la coréenne ne comptait plus mettre un pied dans cette arcade et irait voir ailleurs. Toute façon, il y avait une deuxième salle d’arcade où elle avait également prise ses marques. « Les machines marchent en général toutes de la même façon qu’importe le jeu qu’elle présente. Puis si un jour d’autres personnes te font croire qu’elle est en panne, ne cherche pas à les aider surtout s’ils sont bizarres comme ces types. Appelle ton boss et s’il a quelque chose à redire, il avait qu’à t’apprendre comment ses machines fonctionnent. Ce n’est pas quelque chose que tu peux deviner seule. » C’était le rôle d’un patron de former son employer quand il l’embauchait sans compétences requirent au préalable.
  

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Dongjoo avait fini par être habituée à ce genre de comportement. C'était triste, mais c'était la réalité. Même si vous étions en 2021, la société coréenne restait assez patriarcale et la jeune femme en payait souvent les frais. Les remarques déplacées et sexistes, les moqueries, et d'autres encore. Elle était toujours angoissée à l'idée de travailler et repartait toujours accompagnée, parce qu'elle avait déjà eu l'occasion d'être suivie alors qu'elle retournait au dortoir. Heureusement, elle n'avait pas développé pour autant une haine des hommes, ce qui serait arrivé bien vite chez d'autres filles. « Je pourrais le dénoncer, c'est sûr, mais il n'y aurait pas de témoins alors la police ne pourrait rien faire. » répondit-elle en haussant les épaules. Elle pouvait bien avoir Chansol de son côté, mais elle n'avait pas envie qu'il ait des problèmes à cause d'elle. Dongjoo savait que ce genre de plainte restait sans suite à cause du manque de preuves, et parce que c'était la parole de son patron contre la sienne. Malheureusement on lui dirait seulement que si elle est si mal que ça, elle a qu'à changer de travail, ou que ce n'est pas si grave puisqu'elle est là que deux jours par semaine. « Sinon, je cherche un autre emploi. Mais ce n'est pas évident. » Le problème c'était que l'année était déjà bien entamée et que les étudiants occupaient les emplois les plus intéressants, laissant des petits jobs nuls aux autres. Et si la koryo quittait ce poste, ce n'était pas pour subir la pression d'un autre patron dans un fast-food ou la mauvaise humeur des clients dans le commerce. Elle savait que c'était le but du jeu, mais elle attendait la bonne occasion. En tout cas la proposition d'Hae Ryung éveilla une étincelle de malice dans le regard de la plus jeune. Joo n'était jamais la dernière pour faire des bêtises et l'idée de mettre la pagaille dans son ancien lieu de travail était plus qu'alléchante. Après tout, si la mission était réussie personne n'était obligé de savoir que c'était elles. « Oh oui ! J'ai si hâte ! » Autant de partir que de retourner le Matryx.

Dongjoo écouta attentivement les précieux conseils de la jeune femme qui semblait bien s'y connaître. En tout cas mieux qu'elle, ce qui n'était pas difficile. Elle hocha la tête vivement, retenant chacune des informations. « Merci beaucoup de m'aider, » la remercia-t-elle les yeux pleins d'étoiles, « je finis mon service dans quelques minutes, est-ce que ça vous embêterait de m'attendre pour qu'on joue ensemble ? Comme ça vous pourrez me montrer comment fonctionnent les jeux, et je pourrais vous remercier de votre aide. » proposa la jeune femme qui n'avait pas l'habitude des salles d'arcades, et qui se disait que c'était une excellente façon d'apprendre d'Hae Ryung tout en s'amusant.

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La police, bien qu’elle constituait la sécurité de ce pays et une part de la justice, malheureuse parfois elle était tout simplement obsolète dans ce genre de situation sans preuve solide qui ne céderait pas face à un abus de pouvoir. Pouvoir bien souvent apporté par de l’argent. Une petite grimace pour accompagner les paroles de la jeune femme qui ne confirma que ses paroles. Trouver un travail n’était effectivement pas évident, d’autant plus un métier que l’on pouvait apprécier. Hae Ryung avait la chance de le faire, mais ce n’était clairement pas le cas de tous. Après la jeune femme faisait tout de même face à des critiques sur le fait qu’être une gameuse même pro n’était pas un boulot bien que de l’argent était versé chaque mois sur son compte. Non, pour beaucoup de personnes notamment de sa propre famille ce n’était qu’un hobby futile et non quelque chose de sérieux. La coréenne pourrait se lancer dans des argumentations pour le prouver le contraire, mais elle avait décidé de garde son énergie intelligemment plutôt que de s’épuiser dans cela qui de toute façon serait un échec total.

Hae Ryung lui fit une proposition à laquelle la demoiselle répondit favorablement. Elle aurait effectivement bien pu partir sans faire de vagues, mais n’avait-elle pas le droit de faire sa propre justice en évacuant tout ce qu’elle pouvait ressentir vis-à-vis de cet endroit où elle n’était sûrement pas épanouie. Même si ce n’était pas un travail pour lequel elle éprouvait même une once d’intérêt, au moins travailler dans un bon cadre restait important pour compenser cela. Malheureusement cela ne semblait pas être son cas.  «  Ce n’est rien. Je le fais de bon cœur et parce que ce genre de choses me met hors de moi. Le sexisme je le vis moi-même dans mon travail. » Le monde du game pour certains restaient un domaine exclusivement réserver à la gente masculine, comme si une femme n’était pas assez intelligente et stratège pour pouvoir se confronter à un joueur masculin. «  Sinon it’s okay pour t’attendre. J’ai tout le reste du temps pour moi. » Il fallait juste que la coréenne ne rentre pas trop tard, mais ce n’était qu’un détail. «  Je te dis à dans quelques minutes alors. » Hae Ryung laissa la jeune femme finir son travail et en attendant elle décida de s’échauffer à un petit street fighter des plus classiques pour poursuivre sur d’autres.

Lorsqu’elle jouait Hae Ryung n’avait aucune notion du temps, notamment quand elle était toute seule. Concentrée, elle ne remarqua pas de suite la présence de la jeune demoiselle qui revenait. «  Yes ! » exclama-t-elle après avoir réussi à battre le record de celui qui s’était dresser en tête. Elle tourna la tête et regarda l’heure sur son portable. «  Oh tu as fini. Du coup est-ce qu’il y a un jeu ici en particulier qui est un vrai défi pour toi et dont tu te sens démuni quand on vient t’accoster pour celui-ci ? » N’était-ce pas mieux de commencer par ceux qui la mettaient en défaut face aux clients de l’arcade.
  

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« Tu travailles dans quoi ? » Dongjoo pencha un peu sa tête sur le côté, interloquée. Hae Ryung subissait aussi du sexisme dans son domaine ? La jeune femme était curieuse. A la voir ainsi, elle l’imaginait dans un domaine strictement féminin, comme la mode ou un domaine artistique en général. Elle était incroyablement belle, c’était indéniable et n’avait pu résister à l’envie de lui dire plus tôt. C’était si facile de dire des critiques, mais les compliments étaient souvent oubliés. Dongjoo n’avait pas pour habitude d’en dire, mais la sensation de rendre une personne heureuse par ces quelques mots était agréable. En tout cas, avec sa beauté et son caractère, elle avait du mal à imaginer la jeune femme victime de sexisme. Remarques misogynes, ça, pourquoi pas, après toutes les femmes jolies en étaient davantage victimes, bien que, finalement, les hommes n’avaient pas vraiment de critères de sélections quand il s’agissait de descendre plus bas que terre une femme. « A tout de suite ! » L’étudiante s’éclipsa rapidement pour prévenir son collègue qu’elle avait terminé son service et se dirigea vers les vestiaires pour se changer et prendre son sac. Alors qu’elle avait pensé qu’il lui resterait encore du temps à travailler, Dongjoo s’était dit que quelques minutes de travail en moins ne lui ferait pas de mal. Elle était restée le temps qu’elle aurait dû être à son poste dans le vestiaire à envoyer des messages à son meilleur ami, avant de pointer sa fin de service et retourner dans la salle où elle chercha du regard la jeune femme. Ils y avaient tellement de monde, mais elle saura la reconnaître parmi la foule. Dongjoo n’avait pas oublié son visage. Quand elle la vit concentrée à son jeu, elle s’approcha discrètement, et voyant que cette dernière ne l’avait pas remarqué, elle tapota son épaule. « Je suis de retour ! » s’exclama-t-elle. « Hm. » L’étudiante se mit à réfléchir à sa question. Elle avait des difficultés pour beaucoup de jeux, n’étant pas très douée pour les jeux vidéos en général, ou les jeux tout courts ; personne ne voulait jouer avec elle parce qu’elle était mauvaise joueuse. « Je ne suis pas très douée pour les jeux de tir. Avec des armes. » Il y en avait un avec un fusil et des cibles, et franchement, même si elle n’avait pas besoin de lunettes, c’était à se demander parfois. « On y va ? » demanda-t-elle avant que les deux jeunes femmes se rende à l’endroit du jeu, devant attendre un peu que les personnes précédentes terminent leur partie. « Mon frère et mon cousin jouaient parfois à la console, mais ils ne voulaient pas que je joue avec eux. Apparemment, je suis chiante. » expliqua-t-elle avec une petite moue boudeuse. Enfin, ça, ce terme là, elle l’entendait quotidiennement chez elle, et elle ne savait vraiment pas pourquoi.

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  Sourire sur le bout des lèvres face à sa question, Hae Ryung hésita à lui faire deviner son domaine de boulot. Sûrement comme beaucoup, elle se tromperait en se basant sur son physique. Difficile d’imaginer une femme si féminine dans un domaine où on imaginait bien souvent des geeks à l’apparence boutonneux sans moindre charme. Quel cliché pourtant faux.« Je suis gameuse professionnelle. » Elle marqua un temps de pause en observant la réaction de la jeune femme. « Inimaginable pour beaucoup qu’une femme puisse être aussi bonne qu’un homme dans ce domaine et encore plus être une pro. » Bien que la jeune femme a réussi à se faire une place dans ce monde, il restait encore des personnes étroites d’esprits qui aimaient encore lui envoyer d’agréable message en live ou sur les réseaux sociaux.

Service finit. Elles allaient enfin pouvoir passer un petit moment ensemble et Hae Ryung a lui donné deux trois astuces sur les jeux. « Okay. Je t’avoue les jeux de tirs, en général c’est du cinquante-cinquante pour moi. » Soit elle faisait un carton plein ou au contraire tirait complètement à côté. La jeune femme suivit sa nouvelle amie vers le jeu en question déjà pris d’assaut par deux personnes. « Par chiante tu veux dire que tu es du genre à t’énerver? » Jouer avec des mauvais joueurs n’étaient certes pas tout le temps une partie de plaisir surtout quand ceux-ci étaient sur le chemin de la défaite. « Pour ma part, on va dire que le jeu m’est tombé un peu dessus à cause d’un ex. En réalité ça ne fait pas si longtemps que ça que je suis dans cet univers. Ça va faire quoi… 6 ans. » Oui seulement six ans. Avant cela la coréenne avait une vie sans vraiment ressentir la même exaltation qu’aujourd’hui de faire un boulot qui la passionne.

Les deux adolescents devant eux achevèrent leur partie. « À nous. » Elle se position devant la machine pour se mettre sur la droite de Dongjoo. « Je vais t’expliquer les commandes. En général, elles sont toutes semblables d’une machine à l’autre. » Tout en lui indiquant chaque touche, Hae Ryung donna des explications sur leur fonctionnement. Cela pouvait sembler d’une trivialité enfantine, mais au moins déjà sur les commandes on n’essayera pas de lui faire croire que telle touche sert à telle chose et que ça ne fonctionne pas. « En général une machine qui ne fonctionne plus c’est assez visible. Elle ne répondra plus du tout qu’importe ce que tu veux faire. Dans ce cas-là c’est simple derrière chaque machine normalement il y a un encadré pour appeler le fournisseur de la machine en cas de problème. Bien que c’est à ton chef de le faire et non à toi. » Son amie avait juste à faire le signalement, pour ce qui est de la démarche c’était au patron de le faire.