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Lecture misérable (Océane)

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Lecture misérable (Océane) | Jeu 28 Oct - 22:39
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Lecture misérable (Océane) Gya4g4

Jay Young termina son entraînement à la guitare et rangea son instrument.
Son regard tomba sur un livre qu'il avait commencé : "Les misérables" de Victor Hugo. Il avait déjà lu le Petit Prince mais en anglais. Sauf qu'il avait commandé sur Internet le livre de Victor Hugo en français. Sa rencontre avec Océane l'avait encouragé à franchir le pas de l'achat en langue française. En effet, il avait rencontré la jeune femme française dans La Yonsei. La rencontre avait été d'ailleurs plutôt drôle. Curieux, Jay lui avait demandé de quelle origine elle était car elle avait un accent et un peu de mal avec le coréen. Mais elle parlait bien l'anglais. Elle lui avait alors dit qu'elle venait de France. Jay avait alors dit en souriant : "Wow la France ! Trop cool ! Le pays de la mode, de la baguette et de l'amour." C'était des clichés mais c'était tout ce qu'il connaissait.
Le métisse avait toujours voulu aller à Paris mais avec la pandémie ce n'était pas très évident. Il aurait voulu visiter le Louvres, marcher sur le trocadero, aller tout en haut de la Tour Eiffel, se promener en bateau mouche sur la Seine, manger du fromage et de la baguette et porter un Berret. Bref.

Il s'intéressait de près au Français, même si il ne l'avait jamais avoué à quelqu'un. Tout ce qu'il savait dire c'était "Bonjour" dans un accent américain étrange et drôle. Jay avait alors proposé à Océane de l'aider pour l'apprentissage du Coréen et demandé qu'elle lui apprenne le Français. Elle avait accepté. C'était avec joie que le demi asiatique l'aidait quand il en avait l'occasion et qu'il apprenait de nouveaux mots dans la langue de Molière.
Heureusement, Océane et Jay faisaient tous les deux Arts du Spectacle. Ils pouvaient donc se voir,  échanger et s'entraider.

L'étudiant avait donc acheté un livre très gros qui s'appelait "Les Misérables". Il croyait qu'en essayant de lire, il apprendrait plus. Avec Google, le jeune-homme avait cherché la signification en anglais du titre. Le titre était assez surprenant. Jay n'avait jamais lu le livre en anglais.

L'américain prit le livre et partit hors de son logement. Il alla s'installer sur les marches d'un bâtiment et ouvrit le livre. Il dechiffra le titre et lu tout haut, pour essayer de s'en sortir plus facilement :"L...Les misérableus."
Il sauta la page d'introduction et commença :"Cha...pi...treu 1... Fantine." Le premier mot ressemblait à Chapter donc ça devait signifier chapitre en français.  
"Livre...pre...mier...Le...juste." Jay fronça les sourcils :"Juste ? Just ? What is Le just ? The Just ? Just ? Anyways !"
Il mit une mèche de cheveux derrière son oreille et reprit sa lecture. Mais il fut très vite perdu.
Les mots étaient trop compliqués pour lui. Son index suivait les lignes mais aucun son ne sortait de sa gorge.
En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de  Digne. C’était un vieillard d’environ soixante-quinze ans  ; il occupait le siège de Digne depuis 1806.
Le brun fixait le texte. Il ne comprenait rien. Il avait plusieurs fois essayé de lire ce passage pour continuer mais il ne comprenait rien.
"Oh man !, S'écria t-il tout haut en anglais,  quelle idée ! J'aurais dû acheter le petit prince en français ! Ça aurait été plus facile."
Des passants le regardèrent. Il fit un sourire et leur dit en Coréen:"Ce n'est rien, juste un livre en français que je n'arrive pas à lire."
Il soupira. Il y avait bien Google, mais il ne pouvait même pas épeler les phrases. Si seulement Océane était là !
Jay sauta le passage, tourna les pages  et essaya de trouver un endroit où il pourrait essayer de lire. Il trouva un mot qu'il connaissait alors il reprit sa lecture tout haut :"Trois... jours a...après...son...a... son arrivéeuh...".

@Vernale Océane
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Re: Lecture misérable (Océane) | Ven 29 Oct - 23:26
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Ça ne fait que quelques semaines qu'Océane est en Corée du Sud et, contre toute attente, elle a légèrement le mal du pays. Ses amis et sa famille commencent à lui manquer et elle ne s'est pas encore créer un réseau suffisant pour combler le manque. Heureusement, la française a retrouvé un goût de Paris à travers le shopping à Séoul. Elle retrouve quelques repères, puisque les grandes marques ont toutes pignon sur rue dans les deux capitales. Depuis ce matin l'étudiante fait donc chauffer sa carte bleue pour oublier son blues passager. Nouvelles robes, nouvelle lunettes de soleil, nouveaux bijoux, nouvelles chaussures, nouveau sac à main et même nouvelle lingerie.

Les mains chargées de paquets, Océane cherche maintenant de quoi restaurer son énergie. Google lui a indiqué un restaurant français non loin des résidences universitaires. À quelques mettre du restaurant, Océane croit entendre parler son français. Mais ce n'est pas la première fois aujourd'hui, alors elle n'y prête pas plus attention que cela. Arrivée devant l'établissement, elle découvre avec déception qu'il est fermé pour travaux. Elle n'a plus qu'à faire demi-tour, heureusement, le métro n'est pas très loin.

C'est là qu'elle aperçoit Jay. Ils s'étaient rencontrés par hasard sur le campus et le jeune homme avait rapidement questionné la française sur ses origines. Océane avait d'abord été agacée qu'il ne lui réponde qu'avec des clichés. Mais il s'était vite rattrapé en avouant que bien qu'il n'y connaisse rien, il était attiré par la culture française. Il avait même proposé un échange de bons procédés : elle lui apprenait un peu de français et il l'aidait avec son coréen. Ils s'étaient ensuite vus quelques fois et se croisaient souvent dans les couloirs, puisqu'ils suivent tous les deux le cursus Arts du Spectacle.

Il semble très concentré sur sa lecture. Les Misérables ? En français ? Mais il est fou ? Océane s'approche lentement du métisse. Un peu espiègle, elle tente de le surprendre et de lui arracher un cri de peur. « Hey ! » Posant ses paquets au sol, elle s'assoit à côté de lui. « You have such a beautiful accent ! » L'ironie de cette remarque serait perceptible même sans parler anglais. La française esquisse un large sourire pour se faire pardonner. « Arrivée, pas arrivéeuh. Rappelle-toi, la dernière lettre est souvent muette. »

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