d'un coup d'oeil à droite, à gauche. une hésitation fut dévoilée avant qu'il ne soit amené à rejoindre la devanture de l'antre où réside son amie. de son identité, yura. évincer les regards indiscrets emplis de curiosité. et ce, au-delà de l'université et de ces innombrables rumeurs qui s'offrent le loisir d'être chuchotées et murmurées en ces esprits imaginatifs. la rejoindre car, c'est une invitation qui fut précédemment réalisée. l'inciter à l'emporter auprès de ces lieux qu'il affectionne particulièrement. éloigné de la capitale, il prenait soin de jouer la carte du gentleman des temps modernes en décidant de la conduire jusqu'à l'antre en question. pourtant, c'est un soupir longuet qui sera amené à franchir ses lèvres. pourquoi diable, s'était-il emporté à réaliser un tel acte ? contre son grès, sa gentillesse le rendait parfois perplexe. “ grouilles, il commence à cailler, tu sais l'hiver. „ de ce message vocal envoyé à sa camarade du jour, il souhaitait l'inciter à se presser afin de le rejoindre à l'extérieur.

le bougre n'était vêtu que d'un short, t-shirt, sweat-shirt, sa paire de baskets favorites et le tour était ainsi joué. le froid taquinant d'avantage son échine au fil des secondes ; sensations désagréables. il abandonnait aisément à l'idée de persister auprès de l'entrée du bâtiment et accourait au sein de son bolide à quatre roues. le moteur vrombissant, le chauffage automatiquement activé. soulagement.

soudain, un fracas. la porte passagère de son bolide fut ouverte et la place occupée, elle était là, yura. joli minois dont il fallait se méfier. “ c'est cliché, mais les gonzesses vous êtes vraiment longues à la détente lorsqu'il s'agit d'être prêtes à un certain horaire. „ d'un regard dirigé vers l'heure affichée, deux minutes de retard sur celle de leur rendez-vous. il jouait le difficile. “ prête à subir et ne pas pouvoir retourner au taf demain ? tu va souffrir, chérie. „ à ces mots, c'est à l'aide d'une certaine habilité qu'ils prenaient la route, se dirigeant à l'écart de la capitale, au calme.

Un souffle bruyant vint brûler tes lèvres, se perdant contre le coton de ton pull que tu enfilais et tu secouas le visage, agitant ta tignasse, les doigts s'y mêlant pour tenter d'y remettre de l'ordre. Tu détournas le regard vers ton téléphone, grimaçant vers ce dernier comme une gamine mal lunée, allant même jusqu'à oser lever les yeux au ciel dans un air dépité, blasé mais aussi un peu amusée. Qu'il était dramatique comme garçon... Il faisait pas si froid que ça – tu pensais ça parce que t'étais bien au chaud dans ton appartement et bien au chaud dans tes vêtements. Tu savais qu'il faisait frais dehors, t'étais allée courir ce matin, t'avais senti la fraîcheur contre tes joues. Tu te calas contre ta fenêtre, observant l'extérieur, te demandant s'il avait ouvert les yeux avant de sortir puisque ça se voyait qu'il faisait pas très beau. Haussant les épaules, désinvolte, et pas pressée du tout, tu terminas de te préparer, descendant les escaliers dans le plus grand calme. T'aurais pu prendre l'ascenseur mais c'était mieux de le faire attendre un peu plus. T'étais généreuse comme ça, eh oui.

« Bonjour d'abord », articulas-tu, pas le moins du monde perturbée, prenant le temps de t'installer le plus confortablement possible. « C'est cliché », repris-tu, « Mais vous les mecs vous êtes vraiment chiants », tu tournas ton joli minois vers lui, lui offrant sourire innocent. Un autre souffle contre les lèvres et tu secouas le visage. « Que tu crois », lui offris-tu, malicieuse, joueuse. « T'as de la chance que j'ai besoin que tes mains soient sur le volant pour conduire », ajoutas-tu. Sinon quoi ? Tu lui aurais cassé un doigt ? Non. Peut-être pas... – t'aurais essayé cela dit. « Je vais te mettre au tapis, tu le sais aussi bien que moi, fais pas genre... », tu agitas les doigts vers lui dans une fine grimace, l'amusement brillant malgré tout dans tes iris. T'étais sérieuse cependant. T'y croyais vraiment – t'étais plus petite que lui, moins musclée et tu pouvais aisément te cacher derrière lui mais ça ne voulait rien dire. T'avais mis à terre plus grand que lui. « Je voudrais pas me vanter mais j'ai failli casser le genou à un type plus grand que toi », tu relevas le menton, le défi sur la frimousse, le sourire fin. Tu cherchais à faire quoi ? Lui faire peur ? « D'ailleurs à ta place j'aurais mis le maillot de bain », tu désignas sa tenue avant de hausser les épaules dans des questions muettes, questionnant ses choix vestimentaires. Aucune logique chez ce garçon. Tu soufflas. « On arrive bientôt ? », vous étiez à peine partis... « Je te préviens, si je suis pas chez moi ce soir, la voisine prévient la police », plaisantas-tu dans un rire discret.

ok, il est désagréable. à contrario, de son faciès, son caractère est enflammé. de son faciès d'ange, se dissimule un être diabolique. le garçon observe son interlocutrice, accompagnatrice en l'instant présent, acolyte d'innombrables et divers activités. d'une humeur enjouée (un semblant de mécontent se laissant néanmoins, entendre). “ insupportable. je me demande pourquoi je t'ai proposé de m'accompagner. „ à ces mots, le moteur vrombis et l'automobile s'aventure au-delà d'une route annexe. un chemin qui se dessinait, connu sur le bout de ses doigts. “ tu fera moins la maligne quand on va crever de chaud après l'entraînement et les combats. „ se donner raison, à tort et à travers. “ un corps d'appolon tel que le mien mérite d'être démontré. „ d'une gestelle qui se souhaitait très masculine (à tendances beaufs) ; son torse sera frappé brutallement à l'aide de l'une de ses mains. et ce, avant qu'il ne reprenne la maîtrise de son volant. sécurité laissant à désirer, conducteur hors pair.

“ dans vingt minutes, à peu près. „ d'un coup d'œil hasardeux, des données approximatives. “ au fait, t'es au courant ? des rumeurs. „ des paroles, des bruits de couloirs, des idioties, des bouffonneries. inventions et mensonges. le concernant, la concernant ; un couple à en devenir. c'est ce dont ces rumeurs s'entichaient à répliquer et faire croire. l'audace d'autrui le fascinait tandis qu'il s'aventurait à ne nier guère ces faits. se jouer d'avantage de ces futilités l'amusait (un tantinet).

« Vraiment trop chiant, je me demande pourquoi j'ai dit oui », rétorquas-tu sans retenir le son de ta voix dans le petit habitacle, secouant le visage comme si tu maudissais ton ancienne toi et les décisions qu'elle prenait peut-être trop vite. Tu lui tiras rapidement la langue, lui faisant signe de rouler et de se concentrer sur la route – au lieu de râler. Il devrait être content que tu sois là, pour commencer. Tu aurais vraiment pu refuser. « Tu feras moins le malin quand on sortira de la salle tout transpirant dans le froid de l'extérieur », lui lanças-tu sans attendre, observant tes doigts, soufflant doucement dessus comme si tu venais de prononcer l'argument du siècle. « Je tomberai pas malade, au moins », susurras-tu dans une esquisse douce, papillonnant des cils comme une biche innocente. « Pff », soufflas-tu ensuite, levant les yeux au ciel. « Garde tes mains sur le volant au lieu de faire le singe King Kong », ton index pointa le volant puis la route, fronçant les sourcils. Qu'il se concentre au lieu de faire le pitre.

« Oh ça va », murmuras-tu dans un léger geste du visage. Plus rapide que ce que tu pensais. Tu tournas ton attention vers l'extérieur, observant le paysage. « Au courant des rumeurs ? Quelles rumeurs ? », le questionnas-tu, délaissant le décor extérieur pour laisser tes pupilles l'observer. Tu restas muette un instant, le contemplant. « Qu'est-ce que tu as encore fait Shi Woo ? », te permis-tu de l'accuser, les mains sur les hanches comme tu le pouvais dans ta position, comme une mère mécontente. Tu secouas le visage dans des petits sons insatisfaits. « J'ai rien entendu à ton sujet », dis-tu ensuite, un peu plus sérieusement. « Je fais pas trop attention aux bruits de couloirs cela dit », tu haussas les épaules, pas du tout intéressée. « Si c'est une rumeur qui dit que je suis plus forte que toi... c'est pas une rumeur, c'est la vérité », et tu relevas un peu le menton, satisfaite avant de te caler plus confortablement. « Ca raconte quoi du coup ? »

d'un coup d'œil, il l'observe. contre son grès, s'imaginer ces rumeurs futiles (sans queue, ni tête). elle, lui. formant un duo qui se souhaitait d'origine romantique, affective. offusqué, aux premiers abords. amusé, à la suite. un ricanement cristallin parvint à se faire entendre lorsqu'il fut mené à rejoindre les côtés de son amie. bras disposé à l'instar des épaules de la demoiselle, un rire d'avantage animé sera amené à se faire entendre. il est temps de lâcher la bête, de cracher le morceau. “ toi, moi. un joli couple, paraît-il. c'est mignon, n'est-ce pas ? „ des idées saugrenues, des rumeurs fautives et de l'imagination débordante. fruit, de ces paroles qui hantes les couloirs de l'université. “ j'comprend, c'est difficile de résister à mon charme d'apollon. „ à ces mots, s'écarter légèrement et dévoiler sa personne. tourner sur lui-même, se donner en spectacle. le garçon n'en est pas moins fier de telles idioties alors, c'est au travers d'une humeur joyeuse qu'ils seront en mesure de rejoindre l'antre.

une horde de présence masculine réside en ces lieux, des machines en tous genres, rings et bien plus encore. un joli spectacle. “ comme un vrai couple, s'entraîner ensembles, organiser des sorties. peut-être que j'devrais poster ça sur les réseaux ? „ se sustenter d'un mécontentement de sa camarade et le tour serait joué. “ alors, prête à défier le monstre sur son propre terrain ? „ un questionnement qui se souhaitait ironique. il ne serait aucunement en mesure de démontrer l'entièreté de sa force à l'encontre de sa camarade. ce serait une véritable erreur.

T'étais bien curieuse de savoir de quoi elles parlaient ces rumeurs. Tétais bien curieuse de savoir ce qu'il avait fait, ou dit, pour se mettre dans des paroles embarrassantes. Les rumeurs allaient toujours bon train – l'imagination était sans limite alors. Démesurée. « Nous ? », demandas-tu, le pointant du doigt avant de te désigner de l'index, les sourcils haussés dans un air confus. Vous étiez des amis, des collègues. Pourquoi voir plus loin ? Voir autre chose ? A croire que personne ne croyait en l'amitié homme/femme. « C'est... original », commentas-tu dans un petit mouvement d'épaules. « Je pensais pas être concernée », comme quoi tu pouvais vite te tromper. A ses mots suivants, tu plissas le nez dans une grimace. « … ouais. Si tu le dis », tu lui tapotas doucement l'épaule. « J'voudrais pas froisser ton égo », susurras-tu ensuite, innocente, les cils battant. Tu applaudis doucement à son petit spectacle avant de rire, la tête basculée en arrière. « Je pense que les gens sont jaloux. Parce qu'on s'entend trop bien », soulignas-tu, les sourcils faiblement froncés. De quoi se mêlaient-ils exactement ??? « Et jaloux de ton charme d'apollon aussi, évidemment », tu agitas vaguement la main.

Le nez retroussé, tu observas la foule présente, peu étonnée de voir que des hommes. « Comme c'est mignooooon », que tu dis, la frimousse enjouée – exagérée. « Peut-être que tu veux avoir un bras dans le plâtre ? », le menaças-tu d'un regard, ton index désignant son bras avant de hausser les épaules. « En vrai tu peux, c'est pas moi que ça dérange », ce n'était pas menti. « J'aime juste pas qu'on se mêle de ma vie », on l'avait déjà bien trop fait. « Tu pourrais poster une photo d'un arbre que certains y verraient un sens caché », tu levas les yeux au ciel, blasé, le souffle lourd contre les lèvres. Mécontente à l'idée qu'on surveille un peu trop ce que tu faisais, disais ou encore qui tu côtoyais. C'était ridicule. « Carrément prête », dis-tu, le sourire revenant sur ta bouche. « J'espère que t'es prêt à mordre la poussière... chéri », tu lui offris un clin d’œil, l'air bien trop joueur, le ton taquin. « Etire-toi d'abord, j'veux pas t'entendre râler parce que t'as mal partout », lui conseillas-tu, en faisant de même après voir posé tes affaires. « Alors mon p'tit loup on commence par quoi ? », t'avais pas bientôt fini avec les surnoms ridicules ??? « Les machines ? Le ring ? … t'as raison, vaut mieux garder la raclée de ta vie pour la fin »