de ce joli blason décorant son veston verdâtre, une queue de cheval et un air exténué présenté en son faciès. son accoutrement tardif, travail réalisé à demi-mots (parfois, offrir son aide et récolter une mince somme monétaire). aujourd'hui, cet appel fut réalisé afin de quémander sa présence auprès du garçon (actuel employé actif de l'antre). ils s'aventuraient alors, à renflouer les stocks, la devanture et innombrables présentoires. car, rares sont les clients qui s'aventure au-delà de la boutique à des horraires tardives. d'un coup d'oeil, l'horloge planté au-dessus du comptoir indiquait trois heures du matin à son actif. à moitié, tard. à moitié, tôt. (. . .) un carton glissé entre ses doigts, les multiples sachets de chips seront jetés d'une manière désespérée et désintéressée. “ au secours. pourquoi est-ce qu'on est là, déjà ? „ ce questionnement, témoin de son intolérance à l'effort physique. ces gestuelles sont et seront répétées à de multiples reprises jusqu'à obtenir l'effet escompté : une boutique renflouée et présentable.  

d'un soupir longuet, délaissé son actuelle activité afin de rejoindre les larges frigidaires. d'un geste habile, se dégotter une bouteille d'eau (fraîche). en présenter à son acolyte du moment qui, s'agitait d'avantage à ses côtés. “ tu sais, ce n'est pas en agissant plus vite que ta paye sera augmentée. „ à ces mots, une once de vérité.

les minutes défilent, sa nonchalance s'offrir le loisir de tourmenter l'instant présent. un bruit assourdissant se fait alors, entendre. signifiant la présence d'un client, la demoiselle s'affaire à rejoindre l'entrée afin de saluer le présent perturbateur de cet instant de solitude. une figure masculine se dessine au-delà des allées. sans réponse, ni sourire. un faciès fermé se dévoile tandis qu'elle sera amenée à rejoindre le comptoir principal. attendre patiemment, encaissé, rejoindre son ami. ainsi, est le plan.

Les heures de sommeils diminuées tu continuais à remplir les étalages pour les rendre attrayants, pour que les gens aient envie de les dévaliser, et tout recommencer. Oublier la misère qui t'attendait et récupérer l'invendable du soir, telle était ta motivation avec celle de gagner toujours plus d'argent, que tu ne sentirais presque pas la donnant rapidement à plus fort que toi. Tel un enfant raquetter par les caïds de l'école tu n'en verras presque pas la couleur. Pourtant tu continuais avec ferveur souriant doucement aux mots de la jeune femme. " Pour l'argent ,pour quoi d'autre ? " N'hésitant pas à dévoiler cette vérité presque triste, alors que tu voyais tes heures de sommeils partir en fumée; Demain était un autre jour. Ainsi tu survivais.

Venant alors remettre les quelques paquets lâchement abandonnés par ta collègue pressée tu la regardais faire sans rien dire au contraire tu accélérais tes mouvements pour finir rapidement tes tâches. " Oui mais je fini et je me repose. "Un raisonnement logique qui allait même dans la corvée de nettoyage que tu entreprenais.

"Bonsoir.  "Lançais tu alors que cet homme entrait dans la boutique vide de client. Il était seul et tu observais tranquillement les alentours pour vérifier que toutes tes tâches étaient finies, jetant un coup d'oeil à ta collègue du jour, parlant alors avec les yeux et un faciès bien spécial. Ce qu'il voulait ? Personne ne savait. Etait il poli ? Pas le moins du monde. Quelques grimaces seront échangées et tu viendras presque lui faire la morale sans parole, à distance, un peu comme la wifi avant de la laisser encaisser ce (dernier) client.

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ok, les arguments dévoilés seront amenés à faire acquiescer la demoiselle. le garçon marque un point. l'argent. maître de son passé, son présent, son futur. enfermée en une spirale depuis sa plus tendre enfance, un avenir incertain. de ses doigts, une âme artistique. néanmoins, les artistes disposent de revenus aléatoires et d'une reconnaissance incertaine ? être, paraître. d'innombrables questionnements tourmentaient son esprit, et pourtant. “ c'est bon, je te laisse avoir raison. cette fois-ci, hein. „ à ces mots, un clin d'œil sera dévoilé. rares occasions, qu'elle s'offre le loisir de donner raison à autrui. alors, naturellement : elle le sous-entends. “ tu crois qu'on pourra se dégoter quelques invendus ? „ c'est une habitude, une tradition. les employés tardifs étaient en mesure de récupérer de quelconques produits lorsqu'ils rencontraient un traitement particulier. une chaine du froid non respectée, un client mécontent et bien plus encore. croiser les doigts, espérer.

espérer. c'est ce que l'homme semblait réaliser, à son tour. lorsqu'un produit vint rejoindre l'intérieur de sa large veste. un voleur, une habitude secondaire. “ problème. „ ce simple et unique mot sera murmuré. agir, être discrète, quémander de l'aide à son ami. pointer le client du doigt tandis que son regard voguait au travers de la bâtisse. “ c'est toi l'homme de la situation, non ? je l'ai capté, un paquet de nouilles instantanées sous la veste. côté droit. „ sourcils froncés, mine exténuée. ils se devaient de gérer de tels problèmes, le plus souvent : le soir. ils semblaient être des proies faciles, fatigués, lassés ?

C'était tellement simple de le dire mais tellement difficile à admettre. Tout ça pour de l'argent. Venir, s'épuiser, à en crever. T'étais prêt à être retrouvé dans une ruelle pour de l'argent. Tu comprenais pas encore pourquoi, comment, mais c'était la vie. A courir après du papier qui indiquait la valeur d'une vie. triste vérité qui te faisait oublié de manger, de dormir, allant toujours plus loin dans tes retranchements, quitte à partager un rire avec cette collègue au beau milieu de la nuit. "Je dis pas que des conneries..  " Même si ton sourire restait grand. Même si tout était absurde dans cette vie. Si ton rire masquait toutes les peines, ta collègue et amie du jour savait te remonter le moral. Des miettes. Ce que personne ne voulait et qui pourtant, sauvait quelques pièces dans vos porte monnaie, ou remplissait vos estomacs encore désespérément vide. "J'espère bien, j'ai déjà regardé au niveau des plats... normalement il y aura du kimbap..  " Et tu en salivais déjà venant froncer doucement ton nez dans un air complice. Un moyen de vivre tout simplement. Pas glorieux, mais indispensable.

La joie se lisait sur ton visage, bien que l'inquiétude de voir ton repas du soir volé soit bien présente. Un regard curieux et observateur sur le dernier client de la journée, un regard qui rejoindra l'inspecteur qu'elle était . Quelques mots échangés et tu la regarderas un bon moment. Etre un homme, c'était nul parfois. Mais tu comprenais. Un signe rapide que tu avais compris et tes pas te menaient vers ce client présomptueux qui vous avez sous estimé. Une maladresse mimer qui te feras le bousculer et tu vis le paquet tomber. " Ah désolé.. vraiment.. Je vous donne un panier pardon.. " Ton regard lui, trahissait la vérité, ne cherchant plus à être discret. Il était en colère. De manquer à son coup. C'était sûrement ce qui le poussait à te prendre par le col pensant peut être que des noix de coco tomberaient de tes cheveux s'il te secouait. " Monsieur.. je n'ai pas envie de faire appelle à la police. Réglons ça rapidement. La caisse.. ou la sortie. " Pouvait il faire pire qu'eux ? Ceux qui rendaient ta vie infecte.

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contre, le grès de son camarade. contre, son grès. agir : à l'aide d'une simplicité sans nom, évincer les remontrances de la part du clien, des supérieurs. contre, le grès d'autrui ; son acolyte sera amené à bousculer le principal intéressé. jolie astuce, joli mouvement. d'une gestuelle qui se souhaitait hasardeuse et anodine, dévoiler les méfaits de l'inconnu. “ bien joué. „ d'un coup d'œil, observer la situation à distance. l'être est embêté, mécontent, plongé en des ressentiments sombres. d'un geste habile, son ami sera saisis et agité. à son tour : intervenir. fièrement munie de son plus bel outil, un balais à franges. qui, sera amené à heurter le corps de l'inconnu d'une manière virulente. “ on trace sa route monsieur le voleur, la police ne tardera pas à vous retrouver. les caméras sont férues de vos agissements. „ à ces mots, l'être sera amené à prendre la fuite. les caméras, la police, deux détails qui jouaient à son avantage.

“ une prime de risque, voilà ce qu'on devrait demander. „ à l'aide de son franc parlé, rejoindre son camarade à présent délesté de l'emprise du malfaiteur. “ le héro du soir, n'a rien ? „ d'un questionnement, une once d'inquiétude. et d'un regard dirigé vers le cou de la victime, de simples traces rougeâtres seront discernées. plus de peur, que de mal. soulagement. “ il fait faim, non ? „ changer de sujet, secouer les esprits et évincer la situation de l'air (tendue). “ des glaces en dessert, j'ai regardé. „ en conclusion, se redresser et délaisser son outil de torture auprès de la caisse afin de rejoindre les allées et dénicher le menu de la soirée.

Ce n'étiat pas si simple d'être employé de superette. parce qu'il y avait toujours de la malhonnêteté. Si un petit venait te demander à manger, voyant qu'il était incapable de nourrir son estomac fragile, tu étais prêt à sacrifier le tien. Mais le vol pur et dur dans le simple but d'adrénaline ou d'une puissance idiote, tu ne pouvais supporter, gagnant toi même ton pain, la moindre miette avec difficulté. Ruser, jouer l'idiot. Une de tes spécialité, le sourire encore dessiné sur ton visage. Et pourtant. La tête remplie, le courage soulevant ton coeur tu te relevais toujours et n'avait aucunement peur de ce geste colérique d'un enfant déboussolé. Tu avais vu pire, senti le désespoir, goûter le sang dans ta bouche, rien ne pouvait être pire. Pas alors que ta collègue avec tes arrières et menaçait avec grandiose l'importun d'un balais détourné de son utilisation. Le regard suivant des pas lourds mais déterminés et tu ramasseras les objets du délit. "Merci Ma Ri "

L'énergie te manquait mais pas assez pour ne pas la remercier. "C'est de pire en pire. " Un long soupire t'échappa tandis que tu reprenais ton activité première rangeant des rayons déjà bien propres. Tout ça après l'inspection rapide de ta camarade qui avait pu passé à côté de quelques bleus ici et là. A vrai dire il n'était pas rare pour ton corps d'être maltraité. "Oui j'ai faim mangeons. " Un repas qui ne sera fait que des invendus, prières entendues ou pas par ceux qui vous avez fait venir sur cette terre. Tes pas te menant alors dans le rayon tu pris dans des mains fébriles les aliments a enlevé. "Oh y en a combien? " Ici tu trouvais ton repas, celui que tu sautais bien trp pour que ta santé soit bonne. "J'ai trois kimbap. Je pense qu'il y a un onigiri et ... " Vérifiant dans les rayons tu cherchais le plus, l'ultra mais rien.. "OMO.. Mari !! Du curry !! Y a un curry non prit ! " Royal. Ton sourire était bien trop heureux, les yeux pétillant d'une joie à peine contenu. Courant presque vers le micro-onde pour faire cuire ce plat. "Je vais les noter. " Les pas bougeant encore une fois pour noter toutes vos trouvailles dans leur liste empêchant les voles, ou les écarts.

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c'est une victoire, une jolie victoire. célébrée, à l'aide d'innombrables mets en dâte de péremption trépassée et des produits qui ne seront aucunement en mesure d'être vendus (défaut de fabrication, du contenu, du contenant). une célébration digne, de l'instant présent. de multiples plats seront désignés au fil des découvertes, au-delà des rayons et autres présentoirs en tous genres. une table qui se remplissait, au fil des secondes. d'un coup d'œil, gloire et festivités. amusée et empressée de sustenter ses désirs. “ c'est donc cela, un repas de roi ? si seulement, c'était récurent. „ bras croisés à l'instar de sa poitrine, un dernier regard sera disposé à l'intention des alentours : rien à l'horizon. aucun client, à l'intérieur, ni à l'extérieur. un court instant de liberté, lui et elle. “ c'est un festin clairement, mérité. honneur au héro de la soirée. „ d'une gestuelle, la tablée sera désignée. et d'un service digne de ce nom, un soda sera servis à son ami, collègue et camarade de fortune. “ je porte un toast à ce duo infernal que nous formons, pitié que jamais tu ne soit remplacé. „ de son verre cartonné dressé vers le ciel, une prière sera réalisée (un tantinet ridicule, certes).

suite à ces agissements, un morceau sera emporté et ingurgité. sensation agréable que, de manger à sa faim. de son estomac qui hurlait famine, à présent silencieux. “ tu crois qu'on tiendra le coup encore longtemps ? „ au-delà de ce questionnement, un véritable doute sera émis. des étudiants, désespérément à la recherche de minimes sources monétaires. envers et contre, tous. ils s'en étaient sortis indemnes, qu'en sera-t-il de la situation prochaine ? cela devenait inévitable, récurent. “ je veux dire, nous sommes forts. mais, est-ce que c'est suffisant ? „

Malgré la faim qui tordait vos estomacs, votre travail était toujours bien fait. Toujours noter ce qui passait à la trappe des clients. Tristesse du propriétaire joie de pauvers âme fauchées comme vous. Trop grande, dirait le patron. Mais ne poussons pas les gens à la consommation. Certains seront ravis, comme un don dans une association, tu voyais ce repas comme un geste envers les plus démunis. Sauf que tu faisais parti de cette catégorie, et en voyant la nourriture étalée sur la table, l'envie d'en faire profiter tes parents était grande. "N'est ce pas ? On serait bien plus en forme. Mais on a de la chance aujourd'hui profitons.  " La boutique n'étant pas encore fermée les réflexes étaient encore présent, les caméras pointant dans tous les sens, tu l'observais un instant. "Hein? Ah merci, tu veux quoi Ma ri ?  " Le regard perdu dans tant de choix mais le sourire grand lorsque tu pris le soda. Un rire t'échappera pour cette prière bien que adorable, tu espérais fausse. Tu ne voulais pas rester ici toute ta vie, ni même pour elle. " Que le butin soit toujours aussi bon, sorry patron. " La gorgée fut libératrice et accompagnée d'un "ah" bien mérité.

A ton tour tu prendras une bouchée sonnant alors que le festin du roi dans ta bouche, alors qu'elle n'était que le repas du pauvre pour beaucoup. La chaleur de la nourriture n'avait plus d'importance, la provenance, la fraicheur, tant de critères que vous ne pouviez plus vous soucier. Ce n'est qu'à ses mots que tu stoppais ta mastication, l'espace d'un instant, la question venant te faire toucher ce sol sur lequel vous tombiez souvent. " On est jeunes.. mais ça ne restera pas comme ça tout le temps.. " Tous ces bleus prenaient du temps à guérir, cette famine épuisait, la santé trinquait et votre moral plongeait. "Dis.. tu as des gens à tes trousses Ma Ri? Pourquoi tu .. n'as pas d'argent non plus ?  " Il ne t'était pas le souvenir d'avoir entendu son histoire. Lui donnant alors instinctivement le curry. " On se débrouille on va y arriver. Tout payer et vivre tranquillement. Hm? " Souriant doucement tu continuais alors de manger, n'oubliant pas chaque questions qui te peinaient.


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