néons aveuglants dirigés à l'instar de son faciès. bruits sourds et assourdissants. des innombrables réfrigérateurs érigés à ses côtés, une mélodie quelconque et un tintement aussitôt qu'un client pénètre en son antre. de son plus bel accoutrement, un veston verdâtre arboré et une casquette blanchâtre plantée à l'encontre de son crâne. jolie solitude. réajustant délicatement son veston, il sera amené à rejoindre les allées afin de renflouer les étagères. un dédain sans nom sera discerné au-delà de ses gestuelles. embêté, ennuyé. (. . .) un tintement sera alors, amené à se faire entendre. d'un léger coup d'œil, se remémorer ces détails : une cliente s'offrant le loisir de tourmenter ses soirées, un horaire tardif, des habitudes, un comportement étrange et des banalités échangées. son prénom, il l'ignore. alors, il s'est enquis de la nommer “ monkey „ en son esprit. dû, à ce comportement. de sa voix grave, signaler sa présence au travers d'une politesse échangée. ces mots, dévoilés au moindre client qui osera pointer le bout de son nez.

rejoindre l'allée principale, l'observer silencieusement. de manière répétitive, un choix sera réalisé. une hésitation rencontrée, des mots balbutiés, sa chevelure décoiffée, le bout de son nez présenté. une bouteille d'eau. fruit de ses tourments précédents. une situation qui se souhaitait amusante (ou, grotesque). “ les habitudes n'changent pas, visiblement. „ c'était une constatation, un sarcasme aucunement dissimulé. “ 700 wons. „ d'une main tendue, le prix sera annoncé.

cet échange banal sera aussitôt clôt, lorsque l'argent sera déposé au creux de sa main. une énième politesse avant que la demoiselle ne soit amené à le délaisser. solitude, à nouveau.

Comme d'habitude, tu arrivas à la caisse avec une bouteille d'eau. Rien de plus, rien de moins, les dires de l'employé confirmant la pensée, tes joues rosissant quelque peu alors que tu baissais un peu le visage, gênée, coupable. Comme d'habitude, t'avais tourné en rond un moment, observant, détaillant, comptant tes pas, les secondes, les doigts levés, les cheveux dans tous les sens. Comem d'habitude t'avais hésité. Juste de l'eau ou quelque chose à manger ? L'heure du repas était depuis longtemps dépassé. Un pas, deux pas, trois pas. Peut-être un petit dessert ? Une seconde, deux, trois, quatre. Peut-être pas. Comme d'habitude, t'étais fatiguée, la tête encore plongée dans des révisions que tu venais de quitter juste pour venir ici. Comme d'habitude... « Visiblement », murmuras-tu dans une esquisse légère, tes doigts tentant de remettre de l'ordre dans tes cheveux que tu savais quelque peu décoiffées. Tu tendis doucement la monnaie, le remerciant dans des syllabes trop bien articulés pour le peu que tu disais. Tu te courbas poliment, récupérant ton achat. Seul achat. Comme à chaque fois. Pourtant tu devrais songer à apporter de la nourriture à ton estomac. Plus tard, que tu songeas, te dirigeant vers la sortie, te décalant pour laisser passer deux braves types. Mais l'un d'eux semblait se remettre sur ton chemin – et tu t'excusas, te décalant encore. Pour finir face au second, les joues rougies, baissant le regard, les doigts serrés sur ta bouteille. « Désolée » que tu répétas encore, tentant un sourire, les yeux rivés vers la sortie alors qu'ils te saluaient. Et tu saluas en retour, par politesse. Humectant tes lèvres, tu tentas une autre échappée. Stoppée dans ton élan, tu te pinças les lèvres, mordillant ta lèvre, mal à l'aise, alors qu'ils continuaient de te parler. Comme s'ils te connaissaient. Ramenant tes bras contre ta poitrine, mal à l'aise, un peu trop consciente de toi-même, tu tentas encore une fois un sourire, hochant faiblement le visage à ce qu'ils disaient – mais n'écoutant rien, juste les battements de ton cœur à tes tympans. « Je voudrais juste... », articulas-tu timidement, désignant la sortie de l'index – mais le type à ta gauche déclara que non, tu sortirai pas. Tu jetas un regard autour, déboussolée ; paniquée. « J'ai... des cours à apprendre et je peux pas... », marmonnas-tu à voix haute, grandement stressée. Le temps défilait, on te le coupait, te le jetait à la poubelle. Tes doigts vinrent frotter ton front puis ta joue, de plus en plus embêtée. Angoissée. « Je voudrais rentrer chez moi », déclaras-tu, les deux riant en proposant de te raccompagner, le malaise te donnant la nausée.

ok, c'est grotesque. un rituel tardif, décrochant un sourire en son faciès. amusé, intrigué. il l'observait d'un œil empli de curiosité lorsqu'elle s'offrait le loisir de pénétrer au sein de l'antre. chaque soir, il fronçais les sourcils et la regardait s'éloigner afin de rejoindre son appartement. aujourd'hui, était différent des soirs précédents. il avait détourné le regard (un court instant, quelques secondes) afin de jeter son dévolu à l'intention de l'horloge prônant au-dessus de son crâne. il lui restait trois heures, avant la fin de son service. “ qu'est-ce que. „ en cet élan verbal, son corps basculera au-delà du comptoir principal. de ces figures masculines dressées à l'instar de sa cliente, un jeu prenait place. ce jeu, il ne le connaissait que trop bien. un jeu dangereux.

fièrement muni de son plus bel atout, son sourire, il extirpe sa carcasse auprès de l'entrée. “ un souci ? „ à ces mots, un questionnement qui se souhaitait rhétorique. les observer, les juger, les dénigrer. “ j'crois pas qu'elle soit réceptive, raté. „ une moue démontrée, une gestuelle moqueuse. ainsi, il s'interposait entre ces corps qui s'entrechoquaient. “ on dégage de là, s'vous plait ? „ son esprit est en feu, l'échine brûlante, les lèvres pincées. “ un, deux... „ trois. il fut bousculé à son tour. inspirant lourdement. il n'usait d'aucun stratagèmes, uniquement de l'un de ses poings qui fut amené à rejoindre ces faciès emplis de fierté. des insultes furent pestées, murmurées. ils ne souhaiteraient aucunement délester le garçon d'une victoire simpliste, ils reviendraient.

“ c'est idiot, mais. „ poing délicatement secoué, son précédent acte lui faisait un mal de chien. un bien fou. “ you okay, monkey ? „ de son surnom, il détournait son attention envers la jeune femme.

T'étais vraiment mal à l'aise et gênée. T'avais l'impression d'être une proie, tes chasseurs prêts à te sauter dessus au moindre signe de faiblesse. Tu ne savais pas quoi, ni quoi faire, pour te sortir de là. Pour sortir et rentrer tranquillement chez toi. Et même en sortant, t'avais peur. S'ils te suivaient ? Ils allaient découvrir où tu habitais et cette idée te glaçait le sang autant qu'elle te tétanisait, t'empêchant de bouger, partir en courant ou encore de simplement leur répondre. Tu ne faisais que répéter les mêmes paroles : tu voulais rentrer chez toi. Tu sursautas faiblement à l'entente de cette voix, tes prunelles se déviant directement. Tu ouvris la bouche, bougeant un peu le visage, les pommettes rosies et l'air déboussolée. Tes doigts serraient nerveusement ta bouteille, la faisant passer d'une main à l'autre. Tu te pinças les lèvres à ses paroles suivantes, confirmant d'un léger mouvement de tête – baissant le visage. Discrètement, tu vins te décaler, te plaçant derrière l'employé, redressant timidement ton regard... Tes yeux s'écarquillèrent soudainement à leur geste, un hoquet de surprise te brûlant la gorge au répondant de l'employé. Les paumes contre la bouche, tu observais la scène, effarée.

Et tu gardas l'air de biche perdue, ton attention posée sur ton camarade. « J'ai... est-ce que... je... », ça ne voulait rien dire. « J'ai... ça va », dis-tu doucement, gardant les sourcils levés dans un air apeuré et surpris, tes pommettes rougissant une nouvelle fois. « Est-ce que ça va ? », doucement, tu vins prendre sa main, observant ses phalanges dans un air inquiet, les prunelles tournant. Tu lui fis signe de ne pas bouger alors que tu avançais rapidement vers les congélateurs, et tu revins, une glace en main. Glace que tu posas lentement sur sa main, son poignet. « Je ne sais pas si ça changera grand chose », avouas-tu, avant de te pincer les lèvres, gênée. Mais ils faisaient toujours ça dans les films donc... « Je suis désolée », dis-tu ensuite, le regard bas, coupable. « Je peux payer pour... », pour quoi ? Tu clignas des paupières, et agitas bêtement la glace. Tu pouvais payer pour la glace, oui. « Et merci », soufflas-tu doucement, l'esquisse fine, timide, le regard reconnaissant, se redressant vers lui. « Je peux encore rester là quelques minutes ? »

victoire, jolie conclusion. les troubles faits évincés, le héro embêté, la victime désabusée. contre son grès, il l'observe. de ce sachet disposé à l'instar de l'une de ses mains. sensations agréables, soulagement, fraîcheur. un détail, un regard détourné et une voix qui se laissait entendre. curiosité piquée à vif, il l'observe d'avantage. “ un mal de chien, mais j'suis habitué. „ à ces mots, ils seront invités à se réfugier au sein de l'antre. supermarché inhabité, hormis ces présences réunies auprès de l'entrée. “ quelques minutes, quelques heures. „ épaules légèrement réhaussés, il n'avait que faire de la décision qui sera prise. “ assieds-toi. „ une demande suggérée, un ordre dissimulé. de la glace disposé à l'instar de sa main, son poignet ; il sera amené à se débarrasser de ces glaçons qui parviendraient à se transformer en liquide, d'un instant à l'autre.

d'un geste habile, rassembler d'innombrables articles. de quoi, sustenter son désir d'évincer la douleur. de quoi, sustenter son désir de soulager l'inconnue. sources nourricières quelconques, cela importait peu. chips, friandises et ramens plantés sous le nez de la victime, il la questionne à l'aide de son franc parlé légendaire : “ pick your fighter, c'moi qui offre. „ le moindre article qui sera sélectionné sera simplement déduit de son salaire. il se contre-fichait d'une source monétaire si dérisoire, son meilleur gagne pain résidait en des activités secondaires et dissimulées d'une figure paternelle (fiers mensonges). “ ces cons. des connaissances ? des visages reconnus ? „ sourcils froncés, il espère obtenir d'avantage de détails concernant la situation précédente. car, ils reviendraient. pour lui, sûrement. pour elle, certainement. “ j'te raccompagnerais chez toi. et au fait, seok. „ de son index fièrement planté à l'instar de son badge où on discernait son identité. il se présente.

Tu te sentais vraiment mal. Perturbée et presque nauséeuse. Tu sentais ridicule, aussi, de ne pas pouvoir t'affirmer comme les autres. « Désolée », soufflas-tu, comme si tout était de ta faute. Tu te pinças les lèvres, soucieuse, embêtée. « Merci », dis-tu, soulagée de ne pas avoir à sortir tout de suite. Tu n'étais pas sûre d'être tranquille si tu le faisais. Au contraire. Tu préférais presque rester toute la nuit si possible pour éviter d'éventuels problèmes en quittant la bâtisse – mais tu ne pouvais pas, tu avais des révisions, un planning... Docilement, tu pris place, les pommettes rosies, l'air gêné. Tu te pinças encore les lèvres, l'observant, suivant ses mouvements sans pour autant dire quoi que ce soit. Que pouvais-tu dire d'autre encore ? Que tu étais désolée, oui. Que tu lui étais reconnaissante, aussi.

Tu clignas des paupières à ses mots, observant curieusement tout ce qu'il avait entre les mains. « Oh mais je ne... », commenças-tu, te mordant la langue. C'était impoli de refuser, Min Ji. Tu pris un paquet de chips, le remerciant d'un sourire fin. Tu secouas un peu le visage. « Non, je ne sais pas... Je ne les connais pas », articulas-tu, les yeux rivés sur les chips entre tes doigts, les dents attaquant ta lèvre, soucieuse. « J'espère qu'ils ne viendront pas vous embêter par ma faute », avouas-tu, les épaules basses. Tu levas ton regard vers lui. « Vous n'êtes pas obligé.. », susurras-tu. Tu allais lui coller plus d'ennuis sur le dos qu'autre chose – même si tu n'osais dire que l'idée te rassurait grandement. Tu ne voulais pas l'accabler de tes craintes. « Min Ji », offris-tu, le sourire sur les lèvres. « Enchantée », tu te courbas simplement. « Merci pour... », tu agitas le paquet de chips. Tu laissas ton regard planer autour de vous. « Vous terminez à quelle heure ? Je ne veux pas vous retenir trop longtemps ou déranger votre planning », tu te pinças les lèvres. Tu jetas un regard vers la sortie, déglutissant. « Vous pensez qu'ils sont encore là ? », demandas-tu dans un chuchotement.

courte victoire qu'il célébrait, seul. au sein de subconscient, il espérait discerner un potentiel retour des troubles faits. clôturer définitivement l'histoire, ils recevraient une raclée monumentale et n'oseraient guère s'aventurer auprès de son invitée tardive. néanmoins ces idées, seront gardées en son esprit. un secret dissimulé, une folle idée. “ j'suis pas flippé de mecs comme ça, au contraire. c'juste des vieux gars, qui jouent à faire les malins. „ la rassurer. se dire que, tout ira bien. tout ira, pour le mieux. “ j'termine quand l'horloge aura sonnée deux heures, ce matin. l'temps qu'un collègue se pointe.„ aujourd'hui, c'était une soirée différente des précédentes. il avait convié à rentrer au sein de son antre d'avantage tôt, qu'en habitude. un sommeil mérité. “ ce genre de mecs, ça lâche pas l'affaire si facilement. ça s'accroche, jusqu'à obtenir victoire. mais c'des perdants d'avance. „ à ces mots, il s'installera auprès de la demoiselle. d'un coup d'œil, le sachet de chips sera extirpé des mains de sa cliente afin de l'ouvrir, se servir d'une ou deux, lui rendre. “ vous ? c'est gênant, par contre. tu, je préfère. „ d'un ton qui se souhaitait être amical, ainsi débutait une nouvelle ère.

“ t'es sûre ? jamais vu, jamais croisé, jamais parlé ? „ un doute persiste. des garçons de la sorte s'aventuraient dans l'idée de repérer une cible et s'accrocher à celle-ci, désespérément. ils connaissaient très certainement le quartier, les habitudes nocturnes de la demoiselle. “ c'est quand même louche, cette histoire. réseaux sociaux ? école ? „ sourcils froncés, un regard sera dirigé vers l'extérieur : rien à l'horizon, rien aux alentours.