@Jung Ae Ra
Tu voulais être une meilleure fille. Tu avais encore tant à accomplir : réussir tes études, décrocher un bon poste, avoir un bon mari. Des points de vie importants selon tes parents. Selon toi ? Tu ne savais même pas ce que tu voudrais faire. Tu voudrais laisser le piano, t'en avais assez. Tu voudrais laisser le droit, ça ne te convenait pas. Mais pour faire quoi ? T'en savais rien. « Ah bon ? Pourquoi ? », demandas-tu, bêtement peut-être, les sourcils levés dans une curiosité pure. Tu voulais savoir, tu voulais comprendre. Tu voulais pouvoir lui ressembler, d'une manière ou d'une autre mais t'en était loin. Clignant quelque peu des paupières, tu ouvris la bouche pour la refermer, te pinçant délicatement les lèvres. Tu baissas quelque peu le regard, l'air embêté mais aussi coupable. Tu ne savais pas non plus qui tu étais, suivant simplement le chemin qu'on te montrait. Trop docile ou trop bête. Tu te mordis quelque peu la lèvre presque soulagée qu'elle ne relève rien sur le mensonge. « Oh d'accord je remplirai le papier » que tu dis lentement en la regardant. « Pas de soucis, je peux faire ça rapidement si tu en as besoin », loin de toi l'idée de la ralentir. Tu devais respecter les délais qu'on te donnait. Tu supposais que le stage ne pourrait pas te faire de mal. Du moins tu espérais. Tu espérais surtout avoir le temps de faire le reste ; les révisions et le piano. Pour ton père et pour ta mère. Que faisais-tu pour toi ? Absolument rien. Pas même manger, ou dormir. Pas même profiter d'un film au cinéma. Tu ne vivais plus pour toi depuis longtemps. « Je ferai les deux », assuras-tu d'un autre mouvement du visage. « C'est mieux de leur dire. Sinon ils vont me demander ce que je fais ou pourquoi je suis pas aux leçons ou à l'école ou en train de réviser », t'en avais presque un mal de tête rien qu'à l'idée. Autant prévenir tout de suite. Les prunelles relevées vers elle, tu la contemplais, presque suppliante avant de les baisser vers le sol. « C'est vrai ? », le coin de tes lèvres se leva doucement, tes yeux vers elle. « Le 15. A 17h. Au conservatoire », lui dis-tu directement. Sa question te prit cependant au dépourvu, te laissant muette quelques secondes avant que tu ne tentes un sourire. « Bien sûr », pourquoi en ferais-tu sinon hein ? Tu soufflas discrètement. « Maman veut que je continue », comme si la phrase expliquait tout. « Chanter ? Moi ? Je ne pense pas savoir chanter mais... », qu'aimais-tu faire ? Que rêvais-tu de faire ? « Mais j'aime bien. Chanter... et danser aussi. Un petit peu. Mais je suis pas dégourdie », tu haussas faiblement les épaules, ayant abandonné l'idée avant même de commencer. « Ton interview ? », tu levas un peu les sourcils, intriguée, le visage se penchant sur le côté. « Non, désolée... Je chercherai quand je rentre, c'est promis et je regarderai », mauvaise fille que tu faisais. Mauvaise cousine que tu étais. « Pourquoi cette question ? », tu la contemplais, les yeux cavalant sur son visage. Elle était vraiment belle, que tu songeas en te tortillant les doigts, te trouvant bien face en comparaison. « Est-ce que tu penses que je ferai une bonne avocate ? », la questionnas-tu bêtement, le cœur tambourinant et l'inquiétude dans la voix. Tu te pinças les lèvres. « J'ai peur de ne pas réussir »

@Byeon Min Ji
" Parce que j'ai déçu mes parents et que je les ai dénoncé devant toute la Coréen." Le sourire présent, ce sentiment était un soulagement à lui tout seul. Loin de toi la culpabilité de l'avoir fait tu vivais bien mieux, l'esprit léger. Et c'était cette raison même qui te poussait à être si dure avec elle. Tu voulais qu'elle se réveille, qu'elle te dise ce qu'elle aimait, qu'elle se plaigne. Qu'elle agisse comme une fille de son âge. Mais rien de ce que tu disais ne semblait l'atteindre au point de briser ces principes si bien établis par des parents au contrôle suprême. C'était dans son regard que tu voulais trouver la vérité, celle ci ne te plaisant définitivement pas. " Han Jae te donnera ça tu verras avec lui.. " La rapidité de tout ça n'avait pas besoin d'être mentionnée, tu savais qu'elle ferait de son mieux. Comme une évidence. Tout comme elle n'allait rien faire derrière leur dos. Un autre problème allait donc se poser à vous. Pouvait elle aller contre l'avis de ses parents ? Une fois ton nom prononcé tu doutais de leur approbation sur ce stage, sur sa visite ici même. Comme soudainement blessée cette famille agissait comme de vrais martyres, fermant pourtant les yeux sur le bien être de leurs enfants. Une vraie blague de mauvais goût. " Comme tu veux. Mais soit prête à les entendre te l'interdire. " Mieux valait prévenir que guérir comme on disait. Tout comme tu aimais semer ce doute dans le crâne, juste pour libérer les esprits, jamais à mauvais escient. Le portable prit tu répétas la date et l'heure afin de lui commander de le marquer dans ton agenda. " Maman, papa...maman... j'ai demandé si TU aimais Min Ji. " Tu n'en avais que faire de ce que voulais ses parents, sûrement tout aussi obsédés par les apparences que ta mère l'était. " Vraiment ? On peut essayer voir si tu aimes bien. J'ai des profs ici tu sais.. durant ton stage on pourra tenter ça. Dis moi si d'autres envies te viennent. " Tu tiendrais le rôle de la mauvaise graine de la famille, avec plaisir, tant qu'elle pouvait faire ce qu'elle aimait. "Pas besoin ça ne me choque pas que tu ne connaisse pas. T'en fais pas.. "Loin de vouloir te venter d'être passée à la télé tu voulais juste qu'elle se rende compte que les mots pouvaient libérer. Que tout était possible. " Je compte sur toi pour la regarder. Tu comprendras en la regardant. " Le sourire doux mais présent tu fus surprise par sa question qui te fit t'arrêter un instant. Le silence pesant alors sur vous. Une bonne avocate ? Devais tu la soutenir ? Ou bien.. "Non. Je ne pense pas que tu sois faite pour ça. " Franche, tu ne souhaitais pas conforter cette vision arriérée de personnes trop bourgeoises pour écouter leur fille. Tu voulais qu'elle réussisse peu importe le métier. " Tu peux réussir..mais ça ne fera pas de toi une bonne avocate. Défendre des gens coupables.. accepter des pots de vin parce que tu ne sauras pas refuser. C'est ce qui t'attends. Les billets vont vite ma chérie... et les grands groupes se fichent de la loi. Je ne pense pas que tu aies envie même de te lancer dans ce champ de bataille."Tu ne la voyais pas dedans. Elle qui doutait déjà de la voie qu'elle avait choisi. Elle avait tant à gagner à quitter que tu en étais frustrée. " Je ne dis aps ça pour être méchante. Mais pour te voir changer. Cependant au final, c'est toi qui choisi. " D'écouter, de se rebeller. Au final elle était maitresse de sa vie.

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@Jung Ae Ra
« Tu ne les a pas déçus... », murmuras-tu, incertaine, voulant la réconforter mais ne sachant comment faire. Tu connaissais l'histoire, vaguement. « D'accord, je verrais ça avec lui », dis-tu doucement dans une esquisse délicate, te promettant de faire de ton mieux pour que tout soit rapidement fait. Peut-être pourras-tu le voir pour régler ça avant de partir ? Mais c'était sans doute trop le presser, non ? Il ne devait pas avoir les papiers prêts, et c'était beaucoup en demander. Peut-être pourras-tu repasser demain ? Pour t'occuper de tout ça. Ou après-demain, pour lui laisser le temps de s'en charger sans non plus trop lui mettre la pression. « Tu penses qu'ils diraient non ? », la questionnas-tu dans un chuchotement, connaissant déjà la réponse sans l'avouer. Tu savais qu'ils diraient non, puisque de toute façon ce n'était pas un stage dans un domaine qu'ils appréciaient. Peut-être pourras-tu convaincre ta mère, si tu parlais de piano, et ton père, si tu parlais du côté juridique de la chose mais... tu supposais qu'ils allaient être un peu à cran. Notant la date dans son agenda, tu hochas quelque peu le visage. « Bien sûr que j'aime », dis-tu, comme un robot trop bien réglé, contraint d'articuler les mêmes paroles à chaque fois que la question retentissait. « On pourra voir ça oui, pourquoi pas », ce n'était pas une si mauvaise chose, tu supposais. Tu pouvais tenter, après tout tu ne perdais rien. Pas vrai ? « Je te dirais si j'ai d'autres idées », pour le moment non et tu pensais que c'était mieux. Tu ne voulais pas non plus trop tester. Que feras-tu si tu aimais ça ? Tu devrais abandonner. Alors faire le strict minimum ne te coûtait rien, mais plus oui. Tu hochas quelque peu le visage dans un air désolé, l'ignorance dans les pupilles. « D'accord, je regarderai », que tu vins promettre avec douceur avant de mimer un air confus, les pupilles vers elle, attendant sa réponse. Un « Oh » contre les lèvres, tu clignas des paupières tant les paroles étaient sévères mais bien vraies. Elle était la seule à te le dire et même si tu le savais, la réalité te tombait tout de suite dessus alors qu'un souffle t'échappait. Tu te mordis la lèvre, baissant le visage. « Je sais », dis-tu simplement, dans une respiration à peine audible, la vue se brouillant un instant. Tu savais que t'étais pas faite pour ça. L'idée de défendre des coupables te donnait la nausée. L'idée de représenter ceux de la pire espèce te gardait éveillée la nuit. « Papa pense que ça me permettra d'avoir un avenir stable, et que c'est le mieux pour moi », articulas-tu lentement. « Je sais », soufflas-tu encore. Sachant pertinemment qu'elle n'était pas méchante, juste franche. Mais c'était une bonne chose car personne ne te l'annonçait à part elle. On t'encourageait même à continuer. « J'ai de bonnes notes. Très bonnes. Alors on suppose que je vais réussir », tu te mordis la lèvre. Mais toi tu savais que non. T'avais pas les épaules pour ça. « Mais je ne veux pas décevoir papa », admis-tu dans une voix faible et tremblante. C'était ainsi que tu avais été élevée : pour plaire à tes parents. Jolie poupée sage que tu étais, tu n'étais là que pour plaire, jamais décevoir. Pour suivre, jamais mener. « Je sais que... je serais pas une bonne avocate. Ca me fait peur mais... », tu ne pouvais pas décevoir tes parents. Tu te retrouvais coincée, voulant tout quitter mais n'en ayant pas le courage. « J'ai peur », vins-tu souffler, gardant le regard vers le sol alors que tu n'avais jamais avoué ça à personne. « Désolée. C'est bête », tu relevas rapidement les yeux vers elle, te raclant la gorge, tes doigts passant furtivement sur tes paupières pour en éloigner l'humidité présente. « Je sais rien faire d'autre », vivre pour toi, tu savais pas faire. Profiter, savourer, décider – tu savais pas.

@Byeon Min Ji
C'était sûrement sa façon de te rassurer, peu honnête, ou réaliste mais elle te faisait sourire, doucement, simplement. Tu n'allais pas lui en vouloir. Mais tu l'avais accepté, de ne jamais être à la hauteur, à leur hauteur. " Bien sûr, pourquoi voudraient ils te voir dans mon entreprise ? Et puis on fait de l'Entertainment, pas du droit. Même si, comme chaque entreprise, nous avons une branche. " Ils préfèreraient une belle firme, au nom reconnu. Cependant tu étais là pour l'aider également. L'entendre parler de ses parents comme des bosses qui ne quittaient jamais son esprit t'irritais déjà bien assez. Impossible de savoir le fond de ses pensées, elle même devant être perdue. Un jour peut-être finirait elle par dire ce qu'elle pensait. Le premier pas viendrait sûrement des quelques expériences proposées, ou celles qu'elle aura le cran de tester. C'était plus fort que toi, une partie de ton être ne cessait d'imaginer Min Ji à expérimenter, se trouver et se rebeller. Pas aussi fermement que tu avais pu le faire, mais assez. En attendant ce stage n'était qu'un petit pas, dans l'immensité qu'il restait à accomplir. Un petit pas afin de changer de vie, pas pour toi mais pour elle. Et ça commençait avec la vérité cinglante que tu ne mâchais aucunement. Han Jae aurait eu les mots plus doux, plus gentils. Mais ils ne l'aurait pas atteint comme les tiens. Le but n'était pas de la déprimer, mais de lui faire ouvrir les yeux. Il fallait bien quelqu'un pour endosser ce role de méchant, ce rôle qui pouvait être détesté mais qui faisait avancer. "Ton père est un homme intelligent mais incroyablement aveugle et têtu. C'est un comble pour une personne dont la vision est parfaite. " Comme quoi tout ça n'était pas si important. Min Ji allait se faire dévorer, il n'était pas compliquer de l'imaginer en voyant sa personnalité, ses parents étaient les premiers à le savoir et pourtant.. Sa voix qui tremblait indiquait clairement sa peur, ses envies mélangés qui devaient suivre les conseils d'adultes avisés mais qui peinaient à les comprendre. Ses yeux devaient être humides, le coeur serré. Ce sentiment n'était pas inconnu, ce qui lui donnait d'autant plus de force. " Je comprends.. on veut plaire à nos parents, faire plaisir, les voir fiers.. détruire tous leurs plans reviendraient à les décevoir, à entendre le fameux " tu m'as déçu, je m'attendais à plus de toi". Mais je ne pense pas que tu puisses remplir cette ambition. Si ce n'est pas juste après le diplôme, tu finiras par craquer. " Un encouragement des plus pessimiste mais réel, coupler à une peur enfin balbutiée. "Tout le monde a peur Min Ji. "Tout le monde craignait de décevoir quelqu'un, d'emprunter une voie qui n'est pas la leur. Et pourtant tout le monde vivait. Tu restais persuadée qu'elle avait tout le temps devant elle. La main s'étirant doucement vers elle, c'est avec maladresse qu'elle se posa sur sa jambe, à la recherche d'une jumelle. "Tout s'apprend. Même à trouver ce qu'on aime. Tu peux réfléchir à ça avant d'en parler à tes parents. " Se libérer d'un avenir tout tracé était toujours plus facile avec un nouveau plan. " Je suis là. Pas pour que tu fasses du piano tous les dimanches, pas pour devenir chanteuse, sauf si tu le souhaites, pas non plus pour te voir avocate. Je suis là pour .. ce que tu voudras. " Aussi rare que sincère tu lui souriais doucement, regrettant à cet instant précis de ne pas pouvoir la regarder dans les yeux. Elle avait grandi n'est-ce pas ? Tu étais curieuse de voir à quoi elle ressemblait. Avait elle les cheveux longs ? Étaient-ils attachés ? Des détails insignifiants pour les autres mais qui venaient à te manquer.

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@Jung Ae Ra
« Il porte des lunettes parfois », rétorquas-tu doucement, les pupilles se levant timidement vers elle alors que tu venais de tenter une blague sur ton père, oui. « Je suppose qu'il a raison tout de même ? Je sais pas trop », tu avais toujours écouté tes parents jusque là. Tu avais toujours fait comme eux le désiraient parce qu'ils étaient des adultes, ils savaient. Toi non. Et aujourd'hui tu te retrouvais juste perdue. Et les mots que disaient ta cousine étaient justes, tu le savais bien – et c'était sans doute pour ça qu'ils faisaient mal. Tu savais qu'elle avait raison et tu n'avais rien à redire, te pinçant les lèvres pour retenir les souffles de glisser. « Je sais », que tu dis simplement, résumant parfaitement la chose sans le faire réellement, frôlant à peine l'idée sans réellement la toucher. Tu savais qu'elle avait raison. Tu le savais. Et pourtant... « Mais ça me fait peur de les décevoir. Ca me fait... », tu soufflas, la voix tremblante. Tu sentais la fatigue pourtant, le poids du stress et la pression sur les épaules. Tu sentais tout ça. Et tu savais que tu n'allais plus tenir longtemps, tes jambes te supportant à peine désormais. T'avais le cœur lourd à chaque fois que tu allais à l'université. Tu avais l'estomac noué à chaque fois que tu ouvrais tes bouquins pour réviser. Tu ne vivais même plus – tu ne savais même pas ce que c'était. T'étais là que pour plaire. Tu bougeas quelque peu le visage, un petit air surpris étirant ta frimousse en sentant sa main, tes doigts venant attraper les siens avec douceur alors que tu reniflais discrètement. Au fil de ses mots, tes phalanges s'accrochaient un peu plus aux siennes, quelques larmes roulant sur tes joues alors que tu retenais les sons plaintifs de quitter ta gorge. C'étaient là des mots que tu aurais voulu entendre plus tôt – et peut-être dans la bouche de tes parents. Des mots qui faisaient un bien fou aujourd'hui. Tes phalanges lâchèrent les siennes alors que tu t'avançais un peu, passant tes bras autour de son cou, les pleurs secouant délicatement ton corps. T'étais généralement trop timide pour ce genre de marques d'affection mais tu craignais en avoir réellement besoin à cet instant. « Merci beaucoup », articulas-tu avec difficulté, les larmes continuant de couler. « Mais je sais même pas... j'ai pas... », tu inspiras longuement pour te calmer, te reculant après quelques instants, les joues rougies, les yeux humides, tes doigts passant alors sur tes pommettes pour les essuyer. « Je sais même pas vers quoi... me tourner. J'aime bien des trucs mais pas au point de... Ce sont des distractions donc j'ai jamais... », tu inspiras, reniflant quelque peu, passant encore tes doigts sur tes joues. « Je suis désolée », de te montrer ainsi, d'avoir pleuré, de douter. « Je sais pas juste pas quoi faire ni où aller et... », tu secouas la tête, te pinçant les lèvres, retenant d'autres larmes. T'étais juste perdue. « Qu'est-ce que tu me conseillerais ? », par où devais-tu commencer, qui voir, à qui parler... « Mais tu viendras quand même pour la compétition, hein ? »

@Byeon Min Ji
La surprise te coupait littéralement la parole, ignorant si Min Ji se mettait aux blagues, ou si elle t’avait répondu aussi sérieusement qu’elle pouvait l’être. Tu supposais cependant que l’idée était de blaguer. " Si tu ne peux pas faire le job parce que tu craques au bout de deux mois, j’ai du mal à voir la stabilité. " Cette constatation n’était aucunement contre elle. N’importe qui pouvait se sentir dépasser par un job qu’il détestait. Encore plus ceux qui demandaient d’avoir la vie des gens entre les mains. Ce n’était pas elle la fautive mais les parents qui poussaient en façonnant leurs enfants comme des bouts d’argile. Chacun était différent. Chaque personne méritait de prendre du recul sur sa vie et de pouvoir prendre le chemin qui lui plaisait. Aucunement gentille ou douce dans tes paroles tu voulais qu’elle entende la vérité que personne ne semblait lui dire. Celle qu’elle connaissait au fond d’elle mais qui ne serait jamais dite à voix haute. " Je sais.. mais s’ils t’aiment ils passeront l’éponge. Ou bien tu as peur de voir qu’ils ne t’aiment pas ? Je suis sûre qu’ils ne sont pas comme ça. " Tu espérais cela d’eux. Vouloir le meilleur pouvait traduire bien des maux, mais souvent l’amour profond se cachait derrière et tu ne souhaitais que cela pour Min Ji. La peur prenait toutes les formes mais puisait sa force dans tout et rien. Pas besoin de grosses araignées, décevoir ses proches était bien assez. et pourtant on ne pouvait répondre aux demandes de tout le monde. Tant pis pour les autres. Tu serais au moins là pour être fière d’elle, peu importe la voie qu’elle choisissait, tu pouvais même jouer l’avocat du diable devant ses parents. La stabilité te connaissait maintenant. C’était avec cette envie de lui tendre la main que la tienne trouvait alors sa jumelle, la force légère mais bien présente. Tu sentais la pression qui se partageait, l’attachement dont elle avait besoin. Puis la chaleur d’une étreinte surprenante. Aussi étonnant que cela puisse paraître, tu avais l’impression qu’elle venait de faire un pas immense vers toi. La main perdue contre son crâne tu la serrais simplement un instant, aucun mot ne venant percer cette bulle qu’elle créait. " J’ai des mouchoirs sur la table basse, sers toi. " Tu n’allais pas pouvoir lui passer, cela prendrait bien trop de temps mais tu écoutais. " Des distractions ? Comme quoi ? " Une idée de ses parents encore. Soudainement tu rêvais d’un dîner de famille. " Premièrement, prends ton temps. Si tu veux pleurer, pleure. Je le fais très souvent. " Aussi étrange que cela puisse paraître, tu pleurais très souvent quand tu étais chez toi. Un secret que tu ne souhaitais pas expliquer davantage. " Fais une liste de ce que tu aimes vraiment faire. Testes des choses. Commences à faire tout ce que tu ne pouvais pas. Tu verras que certaines choses sont bien pour une passion et d’autres on veut les développer. Essaie de faire le point. Avec tes amis.. voir des forums. " Comment trouve t- on sa voie ? C’était une question qui méritait une longue réflexion. " Prends le temps d’accord ? Et oui je viendrai à ta compétition. Je parlerai même à tes parents si tu veux. Je peux leur rentrer dedans sans même dire que je t’en ai parlé. " Et dieu que tu avais envie de leur rentrer dedans.

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