Posée dans un coin, le dos plaqué contre la paroi du métro, tes yeux filaient dans le wagon, observant, calculant, détaillant. La musique coulant contre tes tympans, masquant le bruit, tu n'entendais rien. Seules les paroles de tes groupes favoris hurlaient dans tes oreilles, tentant bêtement de calmer des pensées qui ne dormaient jamais. Détournant le regard dès que tes prunelles en croisèrent d'autres, tu déglutis faiblement, fixant l'extérieur comme si tu espérais te faire aspirer par l'air, et disparaître. Tu fermas les yeux, te concentrant sur l'un des génériques de Haikyuu qui passait, récitant les paroles, te concentrant dessus pour ne pas penser à rien d'autre. Tu semblais parfois trop consciente. Consciente de toi, des autres, de tout ce qui t'entourait. Trop consciente de ton cœur qui battait, de l'air qui perforait tes poumons. Trop consciente du sang qui coulait dans tes veines – du regard des autres, des mots, des gestes, de la vie. C'était parfois trop.

Laissant ces pensées derrière toi, tu quittas le métro, retirant tes écouteurs, grimaçant. Les bruits de la vie étaient si stridents. Si mauvais. Ca te donnait la nausée, parfois. Rangeant les appareils dans ton sac, tu avanças lentement, presque discrètement. Comme si tu avais peur de te briser avec un pas trop fort. Le coin des lèvres se levant, imperceptible, tu bougeas faiblement la main, signalant ta présence d'un geste presque trop brusque par rapport à ta façon de te mouver entre les ombres autour de toi. « Salut », dis-tu, comme essoufflée alors que tu n'avais pas couru. « Tu vas bien ? Tu n'as pas attendu trop longtemps ? », préféras-tu t'assurer, le sourire fin. Tu fouillas un instant dans tes poches, tenant une liste entre tes doigts. « J'ai noté tout ce qu'il me fallait », tu fronças un peu les sourcils en détaillant les mots. « J'espère n'avoir rien oublié », tu haussas un peu les épaules. « On commence par quoi ? », lui demandas-tu, les prunelles tournant, interrogatrices.  

Les poumons se gonflant d'air, un picotement léger se fit ressentir. Était ce là le goût d'une liberté partielle ? Quand tu quittais  cette maison horrible pour fuir dans des études qu'ils pensaient grandes, qu'ils pensaient "utiles" c'était la où l'air même avait le goût de liberté. Et tu l'aimais, cette liberté, bien que l'angoisse serrait ton estomac avec une force invisible mais présente. Des maux d'estomac, des migraines, il arrivait à te rendre malade. Chaque pas dans cette ville t'éloignait pourtant, espérant un nouveau lendemain, tentant d'oublier le jour même. Il restait là, non loin des autres soucis, mais tes yeux détaillaient la ville, écoutant la musique qui passait dans tes oreilles pour te concentrer sur sa composition, sur les paroles. Quelle note étaient plus douces ou plus marquer. Tant de détails que tu voulais relever, les lèvres légèrement étirées, contentées de ce que tu écoutais. Le trajet fut long, mais plaisant, te perdant dans un monde qui n'appartenait qu'à toi.

Un temps que tu mettais à profit aujourd'hui, pour profiter, faire ce que tu ne faisais que rarement, une sortie comme les autres. Retrouvant celle qui avait été destinée pour toi, celle qui avait croisé ta route des années auparavant pour ne plus la quitter. Un sourire doux et contenté aux lèvres tu secouais la main venant la retrouver tout en la voyant avancer. "Coucou ! Non t'en fais pas je viens d'arriver. Ca va et toi?   " et pour preuve tu rangeais tes écouteurs. Omettre le pire pour se concentrer sur le mieux. Elle devait faire cela également n'est ce pas ? C'était indéniable que quelque chose avait changé chez elle. Indéniable que tu n'avais pas été là, pas assez. Mais tu attendais, qu'elle t'en parle, qu'elle se confie, de peur de la brusquer. Tout comme tu gardais ta situation secrète, honteuse et effrayée. " Oh c'est bien ça.. j'ai fait une liste rapide aussi sur mon tel. On commence par ton magasin ? Le plus proche ? " Te penchant doucement sur la liste, tes yeux s'accrochaient pour comprendre quelques mots tandis que ta main prenait la sienne dans une habitude vieille comme votre amitié. "J'ai pas besoin de grand grand chose mais des cahiers à musique.. Pour les partitions..  " Une petite base qui te manquait de nouveau, ça s'épuisait vite. Ton regardait détaillait les alentours tentant de comprendre quel magasin vous deviez faire en premier. "Et toi ?  " Deux créatives, dans leur propre voie.  Deux filles qui avaient enfin trouver ce qui les faisait vibrer et qui allait chercher, ensemble, leur matériel. C'était une bonne scène.

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Tu la trouvais lourde, la vie. Lourde sur les épaules, sur l'esprit. Comme trop présente, trop visible. Une personnage que tu ne pouvais louper, apparaissant toujours devant ton regard vide, le sourire mesquin. Tu ne savais de quoi il était fait, ce personnage. Mais ses yeux étaient insistants, trop posés sur ta personne. Tu la trouvais lourde, la vie. La musique te dérobait à elle. Te faisait disparaître l'espace de quelques instants, taisant ces pensées trop présentes dans ton esprit. Celles qui rendaient ton existence plus difficile, la vie appuyant sur tes épaules. La musique la rendait plus sourde, plus légère. Elle ne disparaissait pas totalement mais elle se faisait moins ressentir. Te plonger dans la musique était le seul moyen pour les faire taire, la faire taire. Tu sentais chaque inspiration te brûler les poumons, comme s'ils effectuaient un effort surhumain pour remplir leur fonction première. Un peu comme toi, peut-être.

Le sourire fin tu observas ta meilleure amie un instant, hochant faiblement le visage. « Ca va bien », répondis-tu dans un mouvement d'épaules presque désinvolte, la frimousse n'exprimant que le poids de cette vie qui pesait. Qui pesait lourd. Trop lourd. Tu fronças faiblement les sourcils, bien trop consciente à nouveau de toutes ces choses qui t'entouraient, de ce bruit qui résonnait, des pas qui dansaient, des ombres qui chantaient. « Comme tu veux », dis-tu dans un sourire, ta main serrant la sienne, te permettant de t'ancrer dans la réalité. De rester sur terre, de ne pas trop t'éloigner ni de te perdre. « On peut commencer par le plus proche et ensuite on fera dans l'ordre », proposas-tu, hochant le visage ensuite. « C'est tout ? », demandas-tu, le visage faiblement penché, un rire à peine audible aux lèvres. « Des carnets pour mes dessins, des crayons », tu fixas ta liste. « Des carnets pour les cours, aussi », précisas-tu, avançant vers le premier magasin. « Je ferais mon shopping vêtements sur le net », soufflas-tu, passant devant un magasin de vêtements, observant brièvement les tissus dans un air incertain. Ca te faisait toujours du mal de faire du shopping. D'observer les autres, les vêtements, de t'imaginer dedans, de savoir que ça ne t'irait pas. « On pourra s'arrêter pour boire ou manger quelque chose », parce que votre énergie allait diminuer et qu'il fallait se ressourcer. « J'ai entendu qu'on pouvait trouver des mochi dans le coin... », prononças-tu délicatement, susurrant les mots doux dans une esquisse attendrie mais aussi amusée. Tu fronças le nez, tes doigts se liant un peu plus aux siens, entrant dans le magasin. « J'aurais aussi besoin d'une nouvelle souris. Celle de mon pc est en train de rendre l'âme. Pourtant j'ai changé la pile » – peut-être devrais-tu changer ta pile ?
T'étais pas sûre de mieux fonctionner après cela dit. 

Si semblables et si différentes, vous partagiez à deux un lourd passé, un poids qui vous laissait la tête basse, prête à demander pardon. A frotter vos mains dans une supplication pour que tout cela s'arrête. Demander à ce que ce moment de paix, aussi court soit il, dure plus longtemps. Histoire différente, invisible aux yeux des autres, vous tentiez simplement de ne pas le montrer. De ne pas laisser les autres comprendre, savoir. Une faiblesse, une honte, tu ne savais pas très bien où tu plaçais cette peur au creux de ton ventre. La raison exacte pour laquelle tu cachais cette famille mais elle était là, et à chaque fois que cette question revenait tu te tendais: ça va? Tout devais bien aller. Tout devait fonctionner. Mentir, jouer la comédie, tu n'étais pas si bonne, mais si effacée qu'il était possible d'oublier. De ne plus te voir. Tu espérais un jour devenir aussi invisible pour celui qui t'avait tout pris, en feintant de tout te donner.

Mais rien ne valait son sourire, apaisé un coeur meurtri d'une douceur qu'elle seule avait. Une réponse à la volée, comme on en donnait tant d'autre, mais un fond qui se lisait dans ses yeux. Pas une seule questions ne viendra pourtant assombrir ces retrouvailles, un sourire fin et doux au contraire, l'accueillant comme après une dure journée. Si le bruit semblait la perdre, ta main tentait de la garder. Dans ce monde là vous étiez vulnérables, dans ce monde là personne ne venait vous sauver, et pourtant. Vous y arriviez, comme des grandes, des adultes, des hommes presque. tu avais l'intime conviction que leur vie était moins dure, à eux. " Hm bonne idée. On y va tranquillement de toute façon. " Parce que vous aviez le temps. Aucun lutin ne viendrait accélérer le temps n'est ce pas ? " Oh je vais trouver d'autres choses en chemin. " Toi et les carnets, et tout ce qui pouvait te donner des idées, cd, album, instruments.. bien que la bourse n'était pas immense, t'empêchant de sauter sur cette guitare qui te faisait pourtant de l'oeil, ou sur cette table de mixage. Un Sampler t'intéressait mais encore une fois le budget n'y était pas." Tu n'as pas besoin de grand chose non plus.. si on a le temps j'irai voir pour un nouveau casque. " Il commençait à se faire vieux le tien. "Tu veux pas qu'on regarde et que tu essaies? " Le regard perdu dans la boutique que tu ne côtoyais que peu, tu ne voulais pas qu'elle loupe l'occasion. Mais l'idée de boire et manger était bonne également, ramenant un sourire sur tes pulpeuses, avant qu'un mot ne soit prononcé. Des yeux ouverts comme des soucoupes et des joues qui se gonflaient. "Oh oui on pourra y aller? J'ai déjà faim de mochi. " Un rire perdu, une main taquine qui tapotait un ventre pourtant plat. L'alimentation rapidement coupée par une nausée rien que d'être là bas, tu la compensais en profitant de ces douceurs dans ton dortoir. Les pas vous menant dans cette grande boutique tu regardais un peu partout observant les différents carnets à disposition, les sections. Un mélange de culture, de supports. Jeux musique, écriture, lecture.. "Ah mince.. parfois changer la pile ne suffit pas. Si elle a bien vécu il vaut mieux en prendre une nouvelle. " Peu importe l'énergie qu'on lui donnait, si elle ne pouvait plus, elle ne pouvait plus. Quelque chose que certains humains éprouvaient, mais que tu refusais de concéder, cherchant à tout prix à réparer chaque circuit endommagé, malgré toute la fragilité du produit en lui même. " Il doit y en avoir par là. Ou alors tu veux aller autre part ? " Après tout peut être avait elle besoin d'une souris spéciale, contrairement à Aeri tu ne connaissais pas le monde du jeux vidéos. " Oh les cahiers sont là. " Un coup d'oeil rapide aux pages et tu en prenais plusieurs. " Je vais prendre des stickers je pense histoire de décorer. " Il devait y en avoir quelque part non? Et c'est ainsi que tu passais de cahiers à, stickers, autocollants, casque.. et tu n'avais pas fini.

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Le monde était trop étrange. Il ne tournait plus rond depuis bien longtemps, c'était épuisant. Le cœur en miettes, l'âme dispersé, les idées éparpillées. Ca devenait compliqué d'avancer dans un monde aussi difficile. Dans un monde aussi noir. Le cœur des gens avait changé. Lumière – il était devenu obscurité. Les anges étaient devenus des démons, revêtant leurs plus beaux sourires, passant à la télé pour vendre des idées corrompues. Tout était dévasté. Le monde ne tournait plus rond – ta tête non plus. « Oui, on a le temps », susurras-tu lentement dans un mouvement du visage à peine perceptible, le coin des lèvres se levant dans un même mouvement, tes pupilles voyageant, observant, contemplant. Ce monde était trop étrange. Bien trop vaste et sombre pour toi. Pour vous. Comme si vous risquiez de vous y perdre si vous avanciez trop vite. Comme si vous risquiez d'être perdues si vous n'arriviez pas à suivre. Tu le détestais, ce monde. Tu les détestais, celles et ceux qui dansaient pendant que d'autres tombaient. L'égoïsme était félicité ; la beauté de l'âme était moquée. Plus rien n'allait, dans ce monde. Tu hochas un peu le visage à ses mots. « Parfois on trouve sans chercher », que tu stipulas nonchalamment. Tu cherchais quelque chose, toi ? Tu cherchais plus vraiment. « Non, pas vraiment », admis-tu dans un son qui ressemblait à un rire léger. « Le tien est cassé ? », que tu demandas, les pupilles vers elle et les sourcils haussés dans un air totalement intrigué. « J'avais vu un casque la dernière fois. Il avait des oreilles de chat, c'était mignon », et même que tu imitais les oreilles de chat. Pas à la perfection mais l'idée était là, tu savais qu'elle comprendrait. « J'ai hésité à le prendre », tu ris doucement, la frimousse un peu plus illuminée. Frimousse qui se transforma dans une grimace. « Non, j'aime pas trop essayer en magasins... Puis de toute façon je trouve pas vraiment mon style », tu trouvais mieux sur le net. « On pourra y aller », c'était même un arrêt obligatoire. Pas besoin de demander. Tu eus une esquisse amusée à ses mots, tes doigts tapotant son ventre avec elle, riant un peu plus bruyamment. « Je sens un petit creux là oui effectivement », commentas-tu. « Elle est pas si vieille que ça. Mais bon.. ça tient plus aussi longtemps qu'avant ces appareils-là », tu bougeas encore une fois les épaules. T'allais changer, c'était pas grave. « Non ça me va ici. Je pense que je trouverais celle qu'il me faut. Ils doivent avoir ça », tu mimas une souris, dessinant ses traits du doigt. Une souris spéciale gamer, en gros, tes prunelles cherchant déjà, espérant en capter rapidement une. Tu détournas ton regard, observant les cahiers. Tu en pris un, observant, tournant, retournant, posant pour en prendre finalement un autre. « Ils ont des stickers ? », que tu questionnas, intéressée. « Tu penses qu'ils en ont de mangas ? Ou d'anime ? Peut-être sur les jeux vidéos », tu te pinças les lèvres, contemplant ton carnet. « Je sais pas où je pourrais les coller cela dit », admis-tu dans un air penaud, serrant la main d'Eun Ji dans la tienne, avançant tranquillement. « Je peux trouver un tapis de souris aussi », marmonnas-tu dans une petite moue songeuse. « C'est rigolo, on trouve des trucs à acheter plus on avance », tu ris quelque peu, levant un regard où brillaient de fines étincelles malicieuses. « On va rentrer avec les bras plein, on va pas comprendre », tu secouas un peu le visage, amusée, pointant un rayon du doigt. « On arrive près des stylos. Les stickers doivent être dans le coin »

Aussi immonde pouvait être la réalité qui vous entourait, tu tentais simplement de te sentir à ta place, dans ce que tu aimais. Changeant de cursus sans en dire un mot. Oubliant l'espace d'un instant ce que le monde avait fait de ta vie, de votre vie. Débordant d'injustice, d'ombre et de tristesse, il ne cessait de vous tirer vers le bas sans vous laisser un répit. Comme un poids sur l'épaule, un qui venait doucement s'alléger en sa présence. Le temps ne comptait pas, ne se voyant même plus en sa présence, seul les sourires parlaient pleinement, le coeur plus léger. Malgré tout ce qui vous entourait, malgré cette inquiétude dans les pupilles, malgré le mal qu'on vous faisait, tu savais. En serrant sa main plus rien n'avait d'importance. Elle passait en priorité et tes soucis revenaient lorsque tu rentrais, comme protéger d'une bulle de douceur. Le monde n'allait pas bien, mais Aeri était là. " Souvent même. Je suis tombée sur une vieille chanson comme ça l'autre jour. Elle m'a inspirée pour une nouvelle et j'ai eu une bonne note. " L'inspiration venait de partout, et de nul part. Tout comme les idées d'achat qui semblait croitre au fur et à mesure de la marche. " Sûre?" Tu t'assurais la tête légèrement penchée tandis que tu imaginais le casque dans un sourire. " Trop mignon... après le mien n'est pas cassé mais il commence à décliner niveau qualité.. alors je voulais me renseigner. " Riant doucement en observant ta meilleure amie tu vint reprendre sa main doucement. " Pourquoi tu ne l'a pas pris? " Peut être qu'elle aurait pu, ou alors attendait elle? elle avait hésité, pas comme lorsqu'il fallait hésité des vêtements où la réponse était catégorique. " D'accord sur le net alors. Tu pourras m'envoyer le site ? " Non pas que tu prêtais une attention particulière à ton style allant souvent au plus simple mais tu devais avouer que les vêtements de Aeri étaient toujours de bon goût. Les doigts tapotant ton ventre tu riais simplement purement comme tu ne le faisais plus autant. " T'as vu.. important.. Hm oui c'est vrai que la qualité est pas folichonne souvent.. C'est pas écolo tout ça.. bande de constructeur capitalistes. " La moue énervée peinte sur ton visage tu rentras alors dans le magasin essayant de dessiner l'image de la souris dans ta tête. Tu t'y connaissais pas trop mais tu voyais à peu près de quoi elle parlait. Du moins t'espérais. Les cahiers par contre ils étaient bien là, parfaits. LA suite ne fut que des ajouts sur une liste de base bien vide. " Oh peut être sinon il doit y avoir un magasin qui en fait? " Les enseignes se multipliaient ici tu supposais que quelqu'un avait eu l'idée. "TEs cahiers, ton ordinateurs.. hmm.. les cahiers de cours? Journal? téléphone " En soit chacun avait une idée, ou pas, toi tu aimais les coller sur tes cahiers de composition, en faisant de vraies reliques ou journaux intimes. " Oh bonne idée .. " La liste s'allongeait encore et toujours elle avait raison et le rire l'accompagnait toujours main dans la main. " C'est le plus satisfaisant , tout déballer à la maison. " Un autre rire et vous fonciez sur ce rayon qui cachait des merveilles, laissant ton coeur flancher une nouvelle fois , les sticker basiques en effet non loin. " Oh y en a déjà pas mal... hmmmm.. " De mémoire tu connaissais un magasin fait pour la papeterie mais tu ne souhaitais pas t'y perdre de peur de perdre tout ton salaire dedans. "C'est pas mal.. je vais m'arrêter là. Quand tu auras trouver tu voudras aller voir pour ta souris? " Bien sûr tu attendais qu'elle même aie fini avec son repérage. Profitant pour vérifier que personne ne t'avait appelé, l'inquiétude de nouveau collé au visage. Une fois le rayon dévalisé vous vous dirigiez vers un rayon plus technique. " Du coup... tu as besoin de ça? " Pointais tu du doigt sans réellement savoir, la souris ressemblant à un transformer.

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« Il n'y a pas vraiment d'explications pour l'inspiration je suppose. Tu me feras écouter ? », demandas-tu, la curiosité piquant la voix. « Et félicitations pour la bonne note », ajoutas-tu dans une esquisse fine et complice, peu surprise de la bonne note – le talent était récompensé à sa juste valeur. Et même là ce n'était pas assez : Eun Ji était la meilleure. Tu hochas le visage en guise de réponse, te contentant d'afficher un sourire. « Il faudrait peut-être changer avant qu'il casse complètement. On ira se renseigner », impensable qu'elle se retrouve sans casque, sans musique. A sa question tu levas simplement les épaules, le coin des lèvres tombant. Ca te rendait pas plus mignonne d'avoir ce genre de casque. Ca te rendait pas plus douce non plus. Ca ne t'allait pas, même s'il ne fallait pas vraiment un style. Tu te sentais ridicule avec – même s'il était vraiment mignon. « Je te l'enverrai oui si tu veux. J'en ai plusieurs », que tu dis après réflexion, le sourire fin. Tu ne supportais pas essayer les vêtements en boutique. Tu te sentais jugée face aux vendeuses, observée par les autres clients quand tu venais accrocher un vêtement qui ne t'allait pas. Au moins, sur le net, tu te sentais à l'abri des regards – aussi ironique que ça puisse sonner. « Ca dure plus aussi longtemps que les anciennes », tu ris quelque peu à sa frimousse, haussant les épaules dans un air fataliste cependant. C'était ainsi – objet usé était remplacé. Comme les hommes, finalement. Vous n'étiez que des objets, des pantins, des numéros. « Ce serait chouette », que tu soufflas, le regard pétillant, l'esquisse douce. Vous alliez bien pouvoir trouver tout ça. « Un peu partout en fait », commentas-tu en clignant des paupières avant de rire discrètement. Serrant ses doigts, tu souris, l'observant, observant le monde autour. « Oui ça donne l'impression d'avoir des cadeaux. Comme quand tu commandes sur le net », tu émis un léger son amusé, le sourire malicieux et l'air presque angélique. « Tu vas prendre lesquels ? », tu te penchas pour regarder. « Je pense pas qu'ils en aient de manga », susurras-tu tout en observant, tournant, guettant. « J'en vois pas. Pas ici du moins », tu te pinças les lèvres, cherchant encore, pointant des stickers mignons ou drôles ici ou là. « Je veux bien oui », comme ça t'en aurais une neuve. Tu lui lanças un bref regard avant de partir vers les souris, fixant celle qu'elle te montrait en riant. « Oui j'ai besoin de ça », dis-tu, fouillant un peu. « Elles sont faites de manière à ce que ce soit confortable pour la main, et le poignet », expliquas-tu, montrant les creux, les formes, bougeant la main. « Ca paraît stupide mais quand tu joues durant des heures ça fait du bien », que tu commentas dans un fin sourire, le regard vagabond. « Je vais prendre celle-ci, elle est jolie », elle avait exactement la même allure que les autres mais.. elle faisait de la lumière de différentes couleurs. Les autres non. « On avait dit quoi ensuite ? », tu tournas un peu sur toi-même, comme paumée, ta main rattrapant la sienne pour t'ancrer dans l'espace. « Je crois qu'on a tout non ? Je sais plus... Ah le tapis de souris », émis-tu, redressant le regard à la recherche des dits tapis, l'entraînant avec toi. « Quoi que le tapis je peux commander sur le net. Je peux en trouver avec mes personnages préférés », précisas-tu dans un petit mouvement du visage. « Tu as besoin d'autre chose ? », que tu la questionnas, avançant sans trop savoir où tu allais, le pas lent.

" Bien sûr tu viendras au studio et on verra ça. Je te ferai même écouter des nouveautés. " Privilèges accordés de par sa place importante dans ta vie il était presque obligé de partager cela avec elle. Tu la remerciais doucement avant de réfléchir sur cet achat important et conséquent, mais qui changerait tout. Un casque cassé c'était un drame dans ta position. " Oui merci. " Le sourire aux lèvres, vous continuez votre balade la main serrant la sienne, entremêlant des doigts froids. Parfois son expression inquiétait l'anxieuse en toi. Parfois elle te donnait envie de poser un million de questions pour t'assurer que tout aille bien. Et parfois, tu prenais simplement chaque information, gardant l'idée dans ta tête, la notant sur ton portable quand personne ne remarquait, une liste de cadeaux toujours sur toi. "Merci beaucoup, je ne vais pas commander maintenant mais .. ça peut servir. " Parfois, quand l'envie te prends, ou souvent, quand les habits viennent à manquer. Loin de ce capitalisme que tu dénonçais avec une pointe d'amusement. C'était tout de même bête de ne pas les faire durer dans le temps. Alors que tu appréciais cette amitié qui ne semblait jamais vouloir se briser, ces moments couts mais qui rechargeaient tes batteries. " Exactement partout. " Riant doucement tu te donnais envie d'en mettre partout sans en avoir l'utilité réelle. "Mais oui !! Même si c'est toi qui l'a commandé, c'est satisfaisant. " Loin du capitalisme osais tu dire. Montrant alors ceux que tu comptais prendre, des animaux pour la plupart tu te redressas en souriant. "Je connais un magasin. " Pas réellement ici mais pas loin non plus. Même s'il était dangereux tu pouvais faire cela pour elle. Tout comme tu t'intéressais à ces souris venues de l'espace. Qui utilisait ça ? Le regard se tournant alors vers ton amie, la réponse officielle devant tes yeux. " Ohhhhh je vois.. c'est vrai que c'est pas mal.. il faut être confortable. Tu as raison j'aime bien les couleurs " Tu aurais beaucoup aimé mettre des led dans ta chambre cependant elle ne t'appartenait pas. La main dans la sienne tu hochais la tête avant que vous ne vous arrêtiez. Puis les pas reprirent pour que tu te souviennes la tirant doucement vers les casques. "Voir les casques et on pourra partir ensuite. T'as faim ? Soif tu veux qu'on prenne quelque chose après? " L'inquiétude au bord des lèvres tu prenais le temps avant de regarder les casques et les caractéristiques, prenant quelques. photos pour te souvenir. " Certains sont beaux mais pas bons.. je vois pas l'intérêt. "De tout miser sur l'esthétique c'était bien mais pas assez. " Cela la semble bien je peux le garder en photo et venir le chercher plus tard quand je serai sûre de le changer. " Le prix venant titiller tes pupilles il était préférable de ne pas le prendre de suite. "Et bien je crois qu'on a tout on pourra voir pour le magasin dont je t'ai parlé si tu veux. " Rallonger votre sortie, les devoirs attendront le soir, ou bien peut être les feriez vous ensemble. "T'as beaucoup de choses à faire pour les cours? "

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« C'est vrai ? Je pourrais passer ? Ca ne dérangera personne ? », demandas-tu doucement, la voix faiblement vacillante. Tu ne savais si c'était la peur de croiser trop de personnes ou à cause de l'excitation. Tu avais envie de découvrir, d'écouter. Mais aussi de comprendre ce qu'il se passait dans la tête de ta meilleure amie sans qu'elle ne te le dise. Tu voulais écouter son histoire, ses peines, ses joies. Le sourire fin aux lèvres, tu secouas simplement le visage, continuant votre avancée, le regard vagabondant ici et là. Les pensées se perdre dans des songes silencieux, des questions que tu gardais pour toi, qui te remuaient l'estomac, qui te serraient le cœur. Qui te faisaient presque paniquer, là, maintenant, alors que t'avais aucune raison. « Ca peut servir », répétas-tu dans un sourire léger. Pas besoin de commander dans l'immédiat, mais déjà aller regarder, mettre de côté était une bonne chose. Ca aidait à savoir quoi acheter, plus tard. De ton point de vue du moins. « En soit c'est mignon, ça décore joliment », articulas-tu lentement dans un son amusé, haussant un peu les épaules. « On est d'accord. J'aime bien me faire des cadeaux », admis-tu, les pommettes rosies, ne sachant pas vraiment si tu les méritais mais tu t'en faisais. Ca faisait du bien au moral d'ouvrir le colis, et de découvrir l'achat dont tu savais déjà tout. Levant un regard intéressé vers elle, tu levas les sourcils dans une question muette, intriguée. « Je les trouve mieux que les simples. Parce que je l'utilise beaucoup, évidemment. Ca me fait moins mal. Certaines font de la lumière », expliquas-tu dans un clin d’œil, la frimousse quelque peu amusée. Tu ne trouvais pas ça utile mais c'était joli. « Je n'ai pas spécialement faim pour le moment mais je voudrais bien boire quelque chose. Et toi ? Des mochi ? », le regard pétillant vint se poser sur elle, le coin de tes lèvres se levant tendrement. « Parfois c'est beau mais ça ne tient pas longtemps », et pourtant c'était cher. Le lien n'était pas forcément juste. « C'est pas bête », soufflas-tu, la regardant un instant, avant de sourire. Il valait mieux réfléchir à un achat plutôt que d'agir de manière impulsive. « Je veux bien oui ça m'intrigue », les pommettes faiblement relevées, tu lui lanças une esquisse. « Quelques trucs », c'était vague. Tu fis une petite grimace. « J'ai des projets à terminer, mais j'ai déjà bien avancé. Je dois juste les compléter. Et toi ? », lui demandas-tu, ta main reprenant la sienne, tes doigts serrant délicatement les siens. « On devrait se faire ça plus souvent », articulas-tu après quelques secondes d'une petite voix. « Sortir, faire les magasins », pas les vêtements cela dit. « Pas forcément pour acheter mais juste... », tu bougeas un peu les épaules et agitas ton autre libre. Juste se détendre, profiter, être ensemble. « On pourrait faire un tour dans un parc d'attractions prochainement ? Si ça te tente. Sinon on pourra passer par le planétarium, ou l'aquarium », tu proposais chaque idée qui venait titiller tes pensées. Tu allas payer pour tes achats, et quittas le magasin, la paume indiquant la route. « Je te suis »

" Qui veux tu que ça dérange? je répète souvent là bas pas besoin d'autorisation. " Le sourire grand tu invitais avec plaisir ta meilleure amie, partager un univers qui te touchait profondément et faisait de toi qui tu étais. Et puis il n'y avait pas grand monde, quand tu répétais tu restais bien souvent seule à moins que le devoir soit en groupe, Aeri sera donc plus à l'aise et toi également. Sans ces murs, vous étiez toutes deux vulnérables, riantes au moindre bruit qui pouvait secouer votre corps, comme en ce moment où les gens passaient, vous regardaient ou vous ignoraient. Tout allait trop vite, trop fort. Les stimulations dans tous les sens peut être que vous pourriez vous perdre dans ces couleurs, ces objets plus ou moins utile. Tout semblait si simple sur l'ordinateur, mais le temps passé avec elle n'avait pas de prix, même pas le stress d'un monde bruyant. Hochant doucement la tête tu confirmais ce qu'elle disait, prête à regarder ce qui pouvait t'intéresser avant d'acheter, pour éviter toute compulsion. " C'st vrai et ça donne envie de se plonger dans le travail. " Même s'il fallait plus t'en décoller que de te forcer c'était toujours plus agréable et joyeux d'avoir ces petits dessins. "Oui c'est cool. " Faire envoyer des paquets chez toi était pourtant une interdiction. Tu refusais de voir ta mère ou ton beau père les intercepter. Souvent tu avais le droit au discours moralisateur de ta mère, ou bien les remarques déplacés d'un homme qui n'était rien pour toi. "Ohhh je vois.. c'est intéressant je ne savais pas je reste avec une simple. "Le rire doux tu supposais que chacun avait sa spécialité, et la tienne n'en demandait pas. La connaissance alors bien éloignée de l'expert. " Hm ! "Opinais tu la tête se balançant d'avant en arrière dans une énergie exclusive à Aeri. Des mochi tout le temps , partout. Et une boisson. "On va boire bien évidemment. " Il fallait toujours se désaltérer. "C'est ça et personne ne verra mon casque. " Quand bien même les autres n'étaient pas l'important, tu préférais la qualité. Le sourire de nouveau dirigé vers ton amie tu lui serrais doucement le bras prenant le sien comme une peluche rassurante. "Let's go. " Vous alliez rester ensemble, profiter de faire ce que vous vouliez, ne pas se sentir juger, mais apprécier et soutenu, un sentiment que tu n'avais réellement qu'avec elle. " Oh parfait alors bravo ! J'ai encore une chanson à composer il faut que ça parle d'un thème particulier: l'amour. J'ai décidé de faire l'amour amical mais je sais pas si ça va passer. J'ai simplement une idée vague. " Composer pour un thème particulier était toujours plus dur. L'inspiration ne venait pas forcément, et hors ami, il semblait que tu ne connaisses pas ce sentiment que toutes les chansons dépeignaient. Les doigts serrant doucement les siens tu ne pouvais qu'être d'accord, l'après midi semblait filer à toute vitesse. "Avec plaisir.. oui même sans achats, faire du lèche vitrine. "Imaginer un monde loin de vous, une maison que vous n'aviez pas, tout e que vous vouliez. " J'aime toutes ces propositions on a donc pleins d'idée pour sortir ! Un bowling, aussi... hmmm;.. " Tant de choses à faire et découvrir, tu appréciais ses propositions plus excitée encore. Une fois les articles payés tu lui faisais mine de prendre le lead pour qu'elle te suive tenant toujours sa main. " C'est pas très loin. " Peut être prendrais tu à boire avant? " D'ailleurs tu veux prendre à boire maintenant ou après? " Qui sait combien de temps alliez vous être perdues dans cet univers.

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