tenue ♢ Elizaveta avait fait le tour de la bibliothèque universitaire avant de trouver l'endroit parfait pour se poser et être au calme, loin du regard des autres, des groupes venus ici pour des projets ou juste passer du temps entre eux, se moquant des règles communes et du silence demandé dans un tel lieu. Ce type de personne lui donnait envie de lever les yeux au ciel, à se croire seuls au milieu des étudiants cherchant à se concentrer et travailler. C'était pour cette raison qu'elle avait choisi un recoin où personne ne viendrait la déranger et où elle pourrait lire et se plonger dans sa musique sans qu'on vienne empiéter son espace vital, elle espérait que ses écouteurs dans les oreilles et sa poker face fait passer le signal du je veux être seule, ne me parlez pas. Posant son sac sur la table, elle prend possession de l'endroit et l'espace, sortant son portable pour lancer sa musique et le livre qu'elle lisait actuellement, petit sachet de bonbons qu'elle met juste à portée de main, pas trop loin d'elle. Rapidement, elle se retrouve plongée dans sa lecture, l'univers du roman la transportant loin, très loin de la routine ennuyeuse des étudiants, pour un peu elle regretterait de pas vivre dans une de ces histoires, la réalité ça manquait de charme. Et c'était Miss pieds sur terre qui pensait ça. Elle devait être malade, c'était la seule explication possible, elle n'était pas du genre à rêvasser ainsi. Au fil des minutes, Elizaveta était entrée dans sa bulle, oubliant le monde extérieur et qu'il y avait d'autres personnes présentes dans la bibliothèque, qu'elle était encore sur le campus et qu'il y avait un risque que sa tranquillité ne soit que de courte durée, et ça prouva être vrai quand elle vit du mouvement dans son champ de vision, du coup de l'oeil. Levant les yeux de son livre, elle fusille du regard l'intru dans son espace vital. « Je peux aider ? » Haussant un sourcil, elle jauge la personne du regard, lèvres pincées.

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♢ La plupart du temps, Han a un emploi du temps chargé, les cours, les entraînements, sa vie sociale qu’il essaie d’entretenir un minimum… Prendre du temps pour lui, se reposer, sa vie de couple… Il ne s’en plaint pas. Avoir des journées chargées l’empêche de penser à son anxiété, de trop réfléchir. Enfin, 90 % du temps, parfois il se s’en dépassé, étouffé, mais il sait vers qui se tourner dans ces cas là. Sa maman, son petit-ami, sa cousine, ses amis proches… Il est bien entouré. Puis dans le fond, Han déteste ne rien faire. C’est pourquoi ponctuellement, il lui arrive d’aller aider le personnel d’un refuge animalier de la capitale ou sinon, il donne un coup de main à la bibliothèque de l’université. C’est exactement ce qu’il est censé faire aujourd’hui. Il vient de récupérer une pile de livres qu’il doit aller ranger dans différents rayonnages. Il connaît bien l’endroit à force d’y passer son temps pour réviser, lire ou juste fureter par curiosité. Sa pile diminue au fur et à mesure qu’il dépose les livres à leur place, puis il se rend au fond de la bibliothèque, dans un coin où il sait qu’il n’y a jamais grand monde. Apparemment, dernièrement un étudiant à été intéressé par l’astronomie et la mythologie construite autour des constellations célestes. Han trouve ce sujet fascinant et effrayant à la fois. Il préfère ne pas penser aux étoiles, cela lui fait réaliser qu’il n’est pas grand-chose sur cette planète finalement et c’est parfait pour l’angoisser.

- Excusez-moi, j’aurais besoin de passer pour déposer ces livres dans un rayon juste là, est-ce que vous pourriez vous décaler ?

Il arrive que des tables placées dans la bibliothèque pour lire ou étudier soit assez proche des rayonnages et pour passer c’est plus compliqué. Surtout dans les endroits où les livres n’attirent pas grand monde. Sans doute pour gagner plus de place pour circuler dans les rayons où il y a souvent du passage.

- Merci.

Han sourit à la jeune femme qui se dérange pour le laisser passer et il se faufile derrière la chaise. Il lui restait 4/5 dans les mains, en essayant de les ranger, il en fait tomber un : L’Atlas des constellations.

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tenue ♢ Elizaveta aimait avoir son moment à elle, bien qu'ironiquement parlant c'était un peu bizarre de venir chercher le silence dans la bibliothèque universitaire où il y avait des passages d'étudiants tout le temps, tout au long de la journée. Mais le message était clair quand on la voyait ainsi avec ses écouteurs et l'expression vide sur son visage, la jeune femme n'était pas là pour faire la conversation et il valait mieux la laisser comme ça. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de relever la tête quand elle sent une présence non loin, est-ce qu'on peut appeler ça un sixième sens ou juste le fait que ce n'était guère surprenant que quelqu'un finisse quand même par arriver, elle s'en moquait un peu, ça ne changeait rien au fait qu'une moue se forme sur ses lèvres à l'idée de partager son espace vital. Sauf que le jeune homme qui était arrivé près d'elle avait les mains occupées avec une pile de livres en équilibre précaire, hochant silencieusement la tête - parce que clairement elle n'avait pas le coeur de faire la difficile face à sa situation - elle décale sa chaise pour le laisser passer. « Allez-y. » Elle murmure avant de se replonger dans sa lecture, mais ce fut de courte durée, car comme il fallait s'y attendre quand on portait autant de livres, un des bouquins termina sa course au sol, fracas qui ne passa pas inaperçu même avec la musique dans les oreilles. « Attendez, vous- » Se penchant pour récupérer l'ouvrage, ses yeux bruns se posent sur la couverture et soudain, la curiosité de Veta était piquée au vif. « Oh. Un peu fade comme présentation mais intéressant. »  Elle murmure en feuilletant les premières pages.

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♢ Han se confond en excuse lorsque la pile de livres tombe. Il aurait dû faire plus attention. Il espère au moins qu’il n’en a fait tomber aucun sur la jeune femme qui étudiant juste à côté et qui l’a gentiment laissé passer pour qu’il aille ranger les ouvrages un peu plus loin. Il espère également ne pas les avoir abîmés. Il se penche expressément pour tous les ramasser et vérifier leur état. Il imagine que ces livres en ont vu d’autres, les étudiants ne sont pas toujours soigneux avec les ouvrages qu’ils empruntent, Han a pu le remarquer. Cependant, ceux sur l’astronomie ne sont visiblement pas souvent sortis des rayonnages puisqu’ils sont encore dans un état impeccable.

- Oh, merci. Je-Il ne fallait pas vous déranger je pouvais le ramasser.

Il se sent encore gêné d’avoir été si maladroit et d’avoir dérangé cette étudiante dans ses révisions. Quoiqu’elle n’avait pas l’air de révisé, un roman est grand ouvert à sa place. Il ne juge pas, lui-même a toujours un livre dans son sac pour contrer l’ennui ou passer le temps. Son préféré ? Peter Pan, sans hésiter. Il collectionne toutes les éditions qu’ils trouvent quand il voyage pour des compétitions. Le livre que l’étudiante a récupéré par terre traite de l’astronomie, comme ceux qu’Han s’apprêtait à remettre à leur place. Il n’y connaît rien, mais le sujet a l’air d’attirer le regard de cette fille.

- Vous êtes intéressée par l’astronomie ?

Sa question est tout à fait innocente. Han n’est définitivement pas du genre à juger. Quelque peu intrigué aussi, il n’y connaît rien et l’espace lui fait peur, mais il faut reconnaître, qu’il y a quelque chose de fascinant dans tout ça...

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tenue ♢ Son moment de lecture tranquille fut interrompu par le bruit sourd de livres tombant au sol, et un pauvre garçon qui semblait en avoir pris bien trop par rapport à ce qui était possible de porter sans risquer un accident. Elle aurait dû le devenir à partir du moment où elle avait vu le jeune homme arriver près d'elle, lui demandant si il pouvait passer par là où elle se trouvait en lui demandant de se décaler. Au final, elle avait beau l'avoir fait, ça n'avait en rien changer le destin. Elle aurait pu faire la sourde oreille, le laisser ramasser tout ça tout seul, mais vu l'endroit et le respect qu'elle avait pour les livres, la jeune russe se leva à son tour pour s'abaisser, récupérant le premier ouvrage, celui qui était tombé le plus proche d'elle, son regard attiré par la couverture et le titre de ce dernier. « Ce n'est pas grave, il était plus proche de moi que de vous. » Elle murmure, et puis ce livre elle le connaissait, sa passion pour l'astronomie l'ayant poussée à le consulter plusieurs fois par le passé, et bien qu'elle le trouvait trop scolaire à son goût, ce n'était pas un mauvais livre pour autant, commentaires qu'elle ne peut s'empêcher de laisser glisser entre ses lèvres. « Oui, passionnée même si on peut dire ça. » Elle répond dans un léger sourire. « Pas vous ? » Elle pouvait le comprendre, ce n'était pas quelque chose qui déchaînait forcément les passions. Pourtant elle trouvait le ciel et les étoiles, l'infini de l'univers tellement intriguant, quand on s'y penchait dessus on s'apercevait à quel point on est rien par rapport à ce qu'il se trouve dans l'espace.

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♢ L’adresse sur la glace, ne garantie pas toujours l’adresse sur la terre ferme. Han n’est pas spécialement maladroit, mais comme tout le monde cela lui arrive de faire une bêtise. C’est juste amusant à comparer. Le jeune patineur reste abasourdit quelques secondes et se précipite pour ramasser ces pauvres livres. Il espère au moins ne pas les avoir abîmés, il s’en voudrait. Il est du genre soigneux habituellement, il a toujours une pochette dans son sac pour transporter sa lecture en cours. Il se sent encore plus honteux lorsque la jeune fille installée à la table d’à côté vient l’aider. Il lui a demandé de pouvoir passer pour finalement se ridiculiser devant elle…

- Je trouve que l’astronomie ça fait peur… il laisse échapper.

Les étoiles, l’univers, la simple idée de n’être qu’une poussière dans l’immensité lui fait froid dans le dos. Han angoisse vite et c’est le genre de sujets qu’il n’apprécie pas plus que cela. Ce doit être passionnant pourtant, lui qui adore les sciences… Pour le peu qu’il en sait, que l’univers s’est créé à partir de rien, un simple Big Bang et qu’un jour il finira par disparaître, ce qui signifiera qu’il ne sera plus de ce monde et ce depuis bien longtemps… Je vous le disais, Han est particulièrement anxieux.

- Les étoiles ont l’air fascinantes, mais l’univers est effrayant. Vous ne trouvez pas ? Après je n’y connais pas grand-chose scientifiquement parlant, mais je connais quelques légendes mythologiques en lien avec la création des constellations.

Ou est-ce peut-être lui qui est bizarre d’associer l’univers à la mort… Oui, c’est certainement cela, mais ses troubles anxieux ne lui font pas toujours voir le monde de la même manière que les autres. Le dernier livre ramassé, Han se redresse lentement.

- Merci pour les livres.

Il en pose la moitié sur la table pour ne pas faire deux fois la même erreur et les rangers sans plus d’encombres.

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tenue ♢ Elizaveta aimait être dans son petit monde, on pouvait dire qu'elle appréciait tout particulièrement sa solitude quand elle avait la possibilité d'être vraiment dans sa bulle sans que personne ne puisse venir dans cette dernière, ce qui (il fallait bien l'avouer) était plutôt compliqué quand on faisait partie d'une fraternité sur le campus. Elle aimait pourtant ses camarades, à sa façon, elle n'était pas démonstrative le plus souvent mais elle savait montrer sa gratitude de les avoir à ses côtés quand elle le pouvait. Mais aujourd'hui, elle souhaitait juste être tranquille, c'était ce qu'elle était venue chercher ici, à la bibliothèque mais il semblerait que la personne qui tirait les ficelles là-haut n'était pas vraiment de cet avis. Au fond, elle se dit que ça aurait pu être pire, elle aurait pu recevoir les livres sur elle directement avant que le tout ne termine pas terre donc en réalité, plus de peur que de mal non ? Et il se trouvait que les ouvrages en question avaient piqué son intérêt, une question qui glisse entre ses lèvres à l'adresse du jeune homme qui les portait. « Vraiment ? Pour quelles raisons ? » Était-elle trop curieuse ? Peut-être bien mais sa question était innocente, elle voulait savoir ce qu'il y avait d'aussi effrayant et à sa réponse, elle hoche doucement la tête, oui d'accord ça tenait la route. « C'est vrai que quand on songe à l'univers, on parait vraiment minuscule à côté de tout ce qui nous entoure. » Tous les mystères encore que la galaxie avait pour eux, ça donnait presque le vertige ! « Oh, lesquelles par exemple ? » Curieuse, encore, elle parlait plus avec un inconnu qu'elle le ferait habituellement mais quand c'était un sujet qui la passionnait, c'était comme si Veta devenait une autre personne. Hochant la tête à ses mots, elle pose son livre plutôt que de reprendre sa lecture.

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♢ Han est d’un naturel anxieux. La simple idée de n’être qu’une poussière dans l’univers qu’un rien pourrait envoyer valser lui fait froid dans le dos. Cela le ramène à sa condition de mortel, rien n’est éternel, pas même les étoiles. C’est une réelle appréhension que tout cela lui procure. Il se porte mieux quand il n’y pense pas. Il est d’accord pour dire que l’astronomie est un sujet fascinant, pour le peu qu’il connaît, mais ce n’est pas pour autant qu’il va s’y intéresser. Angoisser chaque fois qu’il va ouvrir une encyclopédie ? Non merci. Il préfère se contenter des légendes qui se sont construites autour des constellations. De la fiction, des contes… C’est tout ce qu’il aime. Ce n’est pas pour rien qu’il aime la lecture, il laisse ses inquiétudes derrière lui tandis qu’il voyage entre les pages.

- Le fait de n’être rien dans cette univers infini, c’est effrayant je trouve. Je n’aime pas trop penser à ce qu’il y a autour de nous, les étoiles, les planètes, la galaxie, etc.

Elle trouvera peut-être cela bizarre. D’autant plus que la jeune femme a l’air passionnée par l’astronomie. On dit souvent qu’il faut apprendre à connaître l’objet de notre peur pour mieux l’appréhender et moins le craindre. Han préfère fuir et se réfugier dans ses romances, ses contes et ses sagas de fantasy. C’est une technique qui fonctionne aussi, mais qui ne l’aide pas à moins craindre l’univers et son immensité. Han est aussi d’un naturel timide, pourtant il peut difficilement refuser quand on lui pose une question. Sa timidité l’empêche souvent de dire « non ».

- Dans la mythologie grecque Cassiopée, qui est aussi une constellation, était l’épouse de Céphée. Elle se ventait sans cesse d’être la plus belle, bien plus belle que les Nymphes. Quand ces dernières en ont eu assez, elles ont demandé à Neptune de la punir. Il a alors envoyé une baleine dévorer Andromède, la fille de Cassiopée. On dit aussi qu’elle a été punie, exilée dans les cieux, d’où la constellation. Les mythes sont rarement très joyeux… La suite l’est un peu plus. Andromède ne meurt pas, elle est sauvée par Persée, qui transforme le monstre marin en pierre grâce à la tête de Méduse. Puis ils se sont mariés. C’est un peu plus romantique comme histoire… Plus tard, à la mort d’Andromède, Athéna a décidé de la mettre au ciel sous forme de constellation pour honorer sa mémoire.

Han serait bien incapable de placer les constellations dans le ciel, ni même de les reconnaître, mais les mythes… Il en connaît certains, à force de passer trop de temps à la bibliothèque de se passionner de légendes diverses, voilà ce que ça donne.

- Désolé, ça ne doit pas t’intéresser...

Et encore, il lui a fait la version courte, persuadé que ce qu’il raconte n’intéresse personne. Non, Han n’est pas un exemple de confiance en lui.

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tenue ♢ La jeune femme avait bien conscience qu'elle n'était pas la plus aimable des personnes, et que sa resting bitch face pouvait lui attirer plus de problèmes qu'autre chose ses dernières années, et personnellement Elizaveta trouvait qu'elle s'était grandement améliorée par rapport à comment elle avait pu être au collège et au lycée. Comme si le fait d'être dans une fraternité lui avait appris à être plus accueillante et plus ouverte aux autres, sans parvenir néanmoins à baisser complètement ses barrières. Elle voulait être tranquille, c'était bien pour cela qu'elle était venue ici dans la bibliothèque mais elle aurait dû se douter que d'autres étudiants puissent avoir la même idée qu'elle néanmoins elle ne pensait pas qu'un d'eux vienne perturber la bulle dans laquelle elle s'était mise en faisant tomber ses livres au sol. Elle aurait pu râler, elle était bien partie pour au départ même si ça se voyait clairement qu'il n'avait pas fait exprès, pourtant elle retient ses commentaires quand son regard tombe sur l'un des ouvrages au sol. La curiosité et l'intérêt de la russe étant piqués, elle ne tarde pas à échanger avec le garçon, intriguée et elle ne cacha pas être passionnée par le sujet bien que lui en revanche ne semblait pas vraiment partagé cette passion. Ce n'était pas grave, les goûts et les couleurs comme on le disait si bien, ça n'était pas forcément pour tout le monde ce sujet aussi ! À la réponse du garçon, Elizaveta laisse sa bouche formée un 'o' avant de hocher la tête et de lui répondre. « Je vois, c'est totalement compréhensible en vrai, » elle murmure, détournant les yeux avec un petit sourire, ce n'était pas bizarre ou honteux. « C'est sûr que quand on s'y penche dessus vraiment, on se rend compte qu'on est vraiment rien à côté du reste, et pourtant certains s'obstinent à penser qu'ils sont les maîtres du monde. Dans l'espace, ils seraient bien perdus. » Elle ricane avant de se tourner vers lui une fois de plus, intriguée par les légendes qu'il avait pu apprendre et qui étaient liées à la mythologie, c'était tout aussi intéressant que l'astronomie en elle-même. Écarquillant légèrement les yeux à son histoire, Veta ne put cacher à quel point elle était pendue à ses lèvres, écoutant attentivement l'histoire, elle n'avait pas le souvenir d'avoir lu cette légende et elle trouvait l'histoire tragique. « Wow, » elle souffle, « on peut dire qu'ils ont le sens du dramatique, c'est beau et triste à la fois. C'est cruel aussi dans un sens. » Andromède n'avait rien demandé. « Oh si si, ne vous inquiétez pas, j'avoue que je ne me suis jamais vraiment intéressée aux côtés mythologiques des étoiles, je trouve ça fascinant ! »

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♢ Han n’aime pas juger une personne uniquement en se basant sur son apparence, mais il ne peut pas s’empêcher de toujours avoir une forte première impression. Si une personne le met mal à l’aise ou l’intimide, il aura davantage tendance à vouloir l’éviter. La jeune femme ne lui laisse pas un sentiment désagréable, mais il a l’impression de la déranger et il déteste cela. S’il avait été plus adroit, il n’aurait pas fait tomber cette pile de livre… Le regard que la jeune femme lui a lancé ne laissait pas de place au doute, mais Han semble avoir eu de la chance. Une chance qui se résume en un seul mot : l’astronomie. Il ne s’y intéresse pas, c’est le hasard si les livres qu’il devait ranger portent sur ce sujet. Son anxiété lui donne parfois des idées bizarres… Cependant, quand il pense à cela, il ne peut pas s’empêcher de penser à l’insignifiance de l’humanité dans l’immensité de l’univers. Ça lui fait froid dans le dos. Han est plus un littéraire, qu’un scientifique. Ce n’est pas étonnant, quand on le connaît,

- La plupart des légendes sont de ce genre là. Je ne les connais pas toutes, mais pour celles que j’ai pu lire en tout cas.

Han déteste avoir l’impression de déranger et la jeune femme semblait travailler avant qu’il n’arrive. Il ne veut pas la retenir trop longtemps et prendre le risque de l’agacer. Elle ne doit même pas s’intéresser à ses histoires de légendes.

- Je ne connais que cela concernant les étoiles. Je n’ai pas la fibre scientifique. Je crois que je préfère la fiction, plutôt que me confronter au vrai monde.

Il y a certes, un minimum syndical à connaître et Han n’est pas stupide, il est même plutôt brillant dans ses études. Il y a juste des sujets qu’il évite, volontairement. Ça peut paraître un peu enfantin, mais c’est vrai, il préfère se plonger dans une fiction, plutôt que dans un ouvrage scientifique. Il aime tout particulièrement ce sentiment d’évasion quand il tourne les pages d’un roman de fantasy qui l’emmène dans un monde en tout point différent de la réalité. Un peu trop rêveur sur les bords, probablement.

- Si le sujet vous intéresse, il doit y avoir au moins un ouvrage là-dessus à la bibliothèque. Enfin, je crois que vous étiez déjà occupée, désolé de vous avoir dérangée.

Le regard du patineur dévie sur le livre que la jeune femme lisait. Il est toujours ouvert sur la table, il ne peut donc pas voir le titre. Il se retient de poser la moindre question pour ne pas continuer de l’importuner.

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