Un billet d’avion dans sa main droite, une valise cabine tirée par l’autre, l’atterrissage de l’avion marque le début d’un séjour entre filles. Pendant le vol entier, l’américaine n’a pas chercher à cacher sa frustration à sa meilleure amie. Les deux auraient dû réserver depuis bien longtemps si leurs responsabilités respectives ne les avaient pas obligés à rester sur le sol sud-coréen ces derniers mois. La jeune femme compte bien rattraper le temps perdu en s’offrant quelques jours sportifs. Elle a de l’entraînement à son actif et Dayoung n’a pas intérêt de lui faire faux bond. Elle se retourne naturellement vers elle en évitant de bloquer les autres passagers. C’est qu’elle a de nombreux vols à son actif et ne voudrait pas paraître irrespectueuse. “ Je suis tellement impatiente de me perdre dans les rues nippones !!! “ Elle range ses affaires dans son sac à main pour pouvoir se munir de son téléphone. Seorina est à l’origine de la réservation de l’hôtel mais elle n’a pas eu l’occasion de retenir l’adresse. Disons qu’elle comptait sur son gps pour pouvoir les guider. Mais pour le moment, elle ne parvient pas à retrouver l’adresse et à se diriger en même temps vers la sortie. “ Dommage qu’on soit trop à l’avance pour voir les cerisiers en fleur. J’aurais pris mes plus belles photos de toi en kimono. “ Elle gratifie l’étudiante d’un clin d’oeil avant d’échapper un soupir de soulagement quand la foule se retrouve derrière elles. Le nez dehors, elle redresse sa valise et s’amuse avec son smartphone. Elle retrouve l’adresse rédigée en anglais, du moins dans son alphabet d’origine. “ Tu crois que le chauffeur va comprendre si ce n’est pas écrit en japonais ? “ C’est qu’il doit sûrement connaître l’hôtel. Seorina n’a normalement pas pris le motel le plus étrange au monde. Elle a un minimum de goût et veut aussi se sentir en sécurité.

Cela faisait plusieurs mois que vous y songiez. Plusieurs mois qu'il était prévu que vous passiez quelques jours loin de Séoul, toutes les deux... Et si, de base, il était question d'aller vous défouler dans l'un de ces nombreux festivals musicaux où vous avez l'habitude de vous retrouver chaque été, vos projets furent toutefois avortés, crise sanitaire oblige, vous forçant ainsi à remettre votre petit séjour entre filles à plus tard. Une décision qui avait fait naître une très grande frustration en toi, à l'époque. Et pour cause, voilà un bon moment que tu n'avais pas pu profiter de ta meilleure amie comme il se doit. Cependant, tout cela est à présent derrière vous et, mieux que les festivals musicaux, c'est dans la capitale nippone que vous avez décidé de poser bagages pendant quelques jours. Seulement 3 petits jours, rien de bien extraordinaire en soit. Mais 3 petits jours pendant lesquels tu comptes bien en profiter à fond, quitte à terminer sur les rotules à la fin. Et à en croire les paroles de ta meilleure amie, il semblerait que cette dernière partage la même excitation que toi. « On a tellement de choses à faire et en si peu de temps... On ne risque vraiment pas de s'ennuyer ! » Oh que non... Mais, pour l'instant, il vous faut aller déposer vos affaires à l’hôtel et il se pourrait bien que vous rencontriez quelques petits problèmes en cours de route. D'ailleurs, à la question de Seorina, tu ne peux t'empêcher d'arquer légèrement un sourcil. « J'en sais rien... Mais je l'espère parce que j'ai beau avoir quelques bases en japonais, ne compte pas sur moi pour lui faire la traduction. » C'est que tu as quand même tes limites... « M'enfin, on verra bien... Puis, si on se perd, j'ose espérer qu'une âme charitable saura venir en aide aux deux belles jeunes femmes que nous sommes. Et, évidemment, si c'est un beau japonais, c'est encore mieux ! » Administrant un léger coup d'épaule taquin à ta meilleure amie, tu laisses échapper un rire. « Oh bah tiens ! En parlant du loup... » D'un léger mouvement de la tête, tu désignes non pas un beau mâle japonais mais un taxi qui vient de s'arrêter à quelques mètres de vous et tu attrapes la poignée de ta valise, avant de t'élancer vers ce dernier. « Dépêche toi avant que quelqu'un d'autre nous le pique ! » Toi, pressée ? Mais non, pas du tout...

Le Japon a beau être un pays voisin, ça n’a pas été simple pour les deux demoiselles de fixer une période de séjour pour le découvrir. Avec le départ, aucun stress n’a été ressenti par l’américaine, juste de l’excitation. Après tout, elle avait eu le cran de déménager du continent américain pour rejoindre la Corée du Sud. Pourquoi aurait-elle peur de ces vacances nippones ? A cause de la barrière de la langue ? Il est vrai que celle-ci pourrait devenir un inconvénient si elles se perdent vers les terres profondes. Mais compte tenu de la courte durée de leur séjour, elles devront se limiter, y compris si elles enchaînent les nuits blanches. Dans ce cas de figure, l’assurance rapatriement les prendra en charge pour faire suite à leur état de fatigue. “ Ah bon ? C’est pas comme ça que tu me les as vendues, tes bases là... “ Elle la juge du regard, taquine même si elle comprend le point de vue de sa meilleure amie. Mais dans le langage des touristes, connaître les termes pour demander son chemin reste une étape obligatoire. C’est pour cette raison que Seorina se lent légèrement trahie. Heureusement, tout prend son sens quand sa camarade évoque un étrange stratagème. “ Un homme pour deux femmes ? Tu veux qu’on s’entretue ou tu essayes de me faire passer un message ? “ La demoiselle est peut-être ouverte d’esprit, elle n’est pas sûre de vouloir partager Dayoung avec un bel inconnu. Il ne saurait pas prendre soin d’elle. Jetant un coup d’oeil vers la direction qu’elle indique, elle s’attend à apercevoir un beau visage mais c’est un simple taxi. Bon, pour le coup, c’est plus utile que le mec en question. Elles ne vont pas séjourner à l’aéroport, si ? Ce bref moment de réflexion lui fait rater le coup d’envoi. Un rappel à l’ordre l’oblige à presser le pas. Seorina rigole : “ Quoi ? Tu penses sincèrement qu'il préfère prendre d’autres clients ? On est pas censé être deux belles femmes ? “ Comme prévu, le chauffeur s’arrête à leur hauteur et récupère leurs valises pour les mettre dans le coffre. Seorina en profite pour lui chuchoter quelques mots, au cas où il comprendrait le coréen. “ Ce n’est pas avec lui qu’on va apprendre les charmes du pays. “ Un peu méchant ce commentaire. Elle profite tout de même de la course pour lui demander les lieux à ne pas manquer et les petites adresses moins connues des touristes. Après avoir réglé le chauffeur, elles prennent la direction de l’hôtel et de leur chambre. “ Je te laisse choisir. Ce n’est pas comme si on allait s’y attarder. “ Tant que Seorina ne dort pas sur le canapé. Ça serait un comble qu’elles se soient trompées dans leur réservation.

Bon, c’est vrai… Peut-être as-tu un peu exagéré la chose lorsque, plus tôt dans le mois, tu avais gratifié ta meilleure amie d’un « t’inquiètes, je gère ! » alors que vous prépariez votre séjour et que la question de la langue avait été rapidement évoquée. Et tu peux totalement comprendre ce soupçon de déception à présent visible sur le visage de la jeune femme. Ce regard qui te crie des « traîtresse ! » en rafale. Cependant, vous n’allez pas vous laisser impressionner par si peu, pas vrai ? Vous trouverez bien un moyen de vous débrouiller. Parce que, finalement, c’est ce que vous êtes : des débrouillardes... Et si on ajoute à ça votre charme légendaire, auquel très peu de japonais seraient capables de résister, pour sûr vous devriez vous en sortir assez facilement dans cette jungle tokyoïte. Finger in the nose, comme on dit... D'ailleurs, après avoir fait part à ta meilleure amie de cette éventualité qu'un beau mâle puisse vous venir en aide, sa réaction ne se fait pas attendre et ton bras vient alors doucement s'enrouler autour du sien, tandis que tu agites légèrement tes sourcils. « A ton avis ? A quoi je peux bien penser, ma Seoseo ? » Laissant ensuite échapper un rire, tu finis par relâcher la jeune femme, avant de finalement apercevoir un taxi vers lequel vous vous hâtez. Et alors que tu lui fais signe de s'arrêter, tu ne peux une nouvelle fois retenir un rire aux paroles de Seorina. « En effet, j'ai dit qu'on était toutes les deux de très belles femmes. Mais je n'ai pas dit que tous les japonais avaient bon goût... » Mais, heureusement pour vous, cela ne semble pas être le cas du taximan qui s'empresse même de descendre de son véhicule à la vitesse de l'éclair pour s'occuper de vos valises alors que vous prenez place sur le siège arrière, toi grimaçant légèrement à la remarque de ta meilleure amie. « C'est vrai que j'en ai croisé des biens plus charmants que lui... » Et certainement que tu auras l'occasion d'en croiser d'autres, durant ce court séjour. Mais, pour l'instant, il vous faut arriver à bon port et, contrairement aux quelques craintes que vous aviez il y a encore quelques minutes, votre chauffeur ne semble pas plus déstabilisé que ça face à l'adresse, pourtant pas traduite en japonais, que vous lui montrez. Chose qui se confirme d'ailleurs lorsque celui-ci finit par s'arrêter devant votre hôtel, une bonne quinzaine de minutes plus tard. Récupérant vos valises, vous le remerciez donc pour la course et pénétrez sans plus tarder dans le hall, avant de finalement vous rendre à l'étage supérieur pour pousser la porte de ce qui sera votre chambre durant les prochains jours. Et si on reste quand même assez éloigné d'un 5 étoiles, tu dois quand même avouer que vous êtes plutôt bien tombées. « Ma Seoseo, tu as vraiment un don pour dégoter de bons hôtels... » A peine ces quelques mots prononcés, tu viens t'allonger de tout ton long sur l'un des lits, faisant ainsi part à la jeune femme de ton choix. Puis, alors même que cela ne fait que deux petites minutes que vous avez poussé la porte de la chambre, tu reprends : « Alors ? On commence par quoi ? » Décidément, la patience et toi, ça fait 36 000...

Un sourire malicieux accueille les sous-entendus de sa meilleure amie, illustrée par un mouvement des sourcils digne des plus grands. C’est une technique aguicheuse comme une autre mais quand on a le physique de Lee Dayoung, son recours à ce type d’actions doit être limité. “ Je me sens flattée. “ répond-elle avant d’échapper un rire et de lui donner un léger coup d’épaule, complice. En réalité, elles ne sont pas venues ici pour admirer la beauté des Japonais. Premièrement, elles ont d’autres chats à fouetter. Deuxièmement, elles ont l’occasion de croiser les habitants du pays voisin assez fréquemment à Séoul. Non, ce séjour est un moyen de se retrouver toutes les deux, tout en profitant de la vue de paysages différents de leur quotidien. Elle est pressée de se perdre dans les avenues japonaises, ne sachant pas vraiment où elles vont se diriger au final. Bien sûr, Seorina a regardé quelques attractions touristiques qui pourraient être intéressantes mais elle serait ravie de découvrir des pépites moins populaires et pourtant grandioses. La jeune femme hésite donc à demander des adresses au chauffeur. Ce dernier pourrait leur donner quelques suggestions mais quand Seorina tente de se lancer, son japonais limité met un frein à la conversation. Tant pis. Elles pourront se rattraper plus tard même si sa confiance au personnel de l’hôtel n’est pas garantie. Apparemment, elle a entendu que certains lieux étaient interdits aux étrangers. Sont-elles inclues dans le lot ?

La devanture de l’hôtel se présente à elles après un trajet plutôt rapide. Elles vont pouvoir déposer leurs valises et partir à l’aventure. Ce n’est sans compter que Dayoung qui veut tester le confort du mobilier. “ Je sais bien... J’ai beaucoup de qualités mais si tu commences à toutes les citer une par une, j’ai bien peur que tu tombes à court de salive. “ Dayoung pensera à citer la prétention en premier. Jetant un coup d’œil sur la table basse, elle aperçoit quelques flyers. “ On peut commencer par le jardin impérial de Shinjuku ? Ça pourrait nous détendre les jambes. “ Le vol n’a pas été très long et Seorina a tout de même de l’énergie à revendre. D’ailleurs, elle se rapproche du lit où se trouve l’étudiante. “ Comme ça, on prend une barque à Chidorigafuchi. C’est juste à côté et on se fait notre premier rendez-vous. “ Elle tapote ses petites fesses. “ Même si tu me donnes l’impression qu’on pourrait passer cette étape. “ Un jour, elle arrêtera de dire des bêtises. ” Allez, on y va ! J’ai faim en plus... Faut qu’on trouve un truc à manger sinon je vais clampser. “ Et pour l’occasion, elle compte prendre un repas bien gras. Elle veut absolument tester de la street food.

Au vue du rythme assez effréné que vous impose votre vie d'étudiantes, on aurait pu croire que vous profiteriez de ces quelques jours pour, certes visiter le pays du soleil levant, mais aussi et surtout pour vous reposer. C'est en tout cas ce qu'une majorité aurait certainement fait... Et peut-être que cela aurait été la décision la plus sage à prendre, qui plus est à l'approche des examens de fin d'année. Cela dit, et même si la capitale nippone n'est qu'à trois toutes petites heures de Séoul, tu n'avais jamais eu la possibilité avant aujourd'hui d'y mettre les pieds. Cela faisait parti de tes nombreuses cases à cocher sur ta bucket list – ceci expliquant d'ailleurs le fait que tu possèdes quelques bases dans la langue du pays – mais l'occasion ne s'était pour l'instant jamais présentée. Alors, quand bien même cela ne fait que quelques minutes que vous venez de poser bagages, rester à l'hôtel plus longtemps n'est vraiment pas une option pour toi. De toute façon, ça n'a jamais été ton genre de rester là sans rien faire. Tu as toujours besoin de bouger, de te dépenser... Hochant d'ailleurs la tête quand ta meilleure amie parle d'aller « se détendre les jambes », tes lèvres s'étirent en un sourire amusé quand sa main vient finalement tapoter tes fesses et tu finis par te lever, sautillant sur place d'enthousiasme dans un jeu d'actrice quelque peu exagéré. « Oh oui, une petite balade en barque pour notre premier rendez-vous romantique ! J'en ai toujours rêvé ! » Spoiler alert : pas vraiment, non... « Je serais Ariel et tu seras mon Eric ! » Manque plus que Sebastian et Polochon, et le compte y est. Mais eux, vous aurez sûrement l'occasion de les croiser sur les étales des commerçants de street food. Étales que tu as d'ailleurs grandement hâte d'aller découvrir. Ne te faisant donc pas prier quand Seorina propose que vous vous arrêtiez d'abord pour manger, tu t'agrippes aussitôt à son bras, avant de la traîner vers la porte de votre chambre. « Va pour la bouffe ! Ça fait des jours que je rêve de goûter à de vrais takoyakis ! » Et quand tu dis que tu en rêves, ce n'est pas au sens figuré. Tu as bel et bien rêvé, il y a à peine quelques jours, que tu te goinfrais de takoyakis. Et quel rêve exquis... « Et faut absolument qu'on teste leurs espèces de galettes, là ! Des okonoyakis, je crois... » Oui, Dada, c'est presque ça. A une syllabe près... « A ce qu'il paraît, c'est pas trop mal. Enfin, c'est ce que m'ont dit certains de mes abonnés... » Et comme tu es curieuse et toujours en quête de nouvelles saveurs pour venir alimenter la catégorie « gastronomie » de ton blog, tu ne pouvais décemment pas passer à côté de cette information... En attendant, vous voilà enfin à l'extérieur de l’hôtel, et tu décides aussitôt d'attraper ton portable pour utiliser l'application GPS de ce dernier. « On devrait pouvoir trouver de quoi manger, par là bas ! » que tu annonces alors à la jeune femme, en lui pointant une direction. « En plus, c'est sur le chemin du jardin impérial ! » Et cela vaut mieux car vu tout ce que tu as l'intention de bouffer – pour seo ri, tu ne sais pas encore ce qu'il en est – s'il faut que la jeune femme te fasse rouler jusqu'au jardin, autant que ce soit sur une distance pas trop importante...

D’après l’application maps, Seorina a donc trente minutes pour se transformer en homme. Même le meilleur des coiffeurs ne pourrait pas changer sa coupe si rapidement, sauf si elle achète une vulgaire perruque pour faire l’affaire. Mais serait-elle aux goûts de sa douce ? D’un battement de cils, elle papillonne et tire sa comparse en dehors de la chambre d’hôtel. La tâche n’est pas compliquée. Après tant d’années à se côtoyer, et après une rencontre lors d’un festival, les jeunes femmes ont leurs habitudes pour voyager. Profiter d’un bel environnement tout en se restaurant avec des mets du pays dans lequel elles se trouvent. Ce n’est pas original pour elles mais c’est cette simplicité qu’elles apprécient tant partager ensemble. Mais, Seorina sourcille. Quelque chose l’agace ?  “ Des takoyakis... Pourquoi des takoyaki quand on peut goûter des TAIYAKIS ? “ Lancer un débat sur la nourriture n’est pas le meilleur plan. Son estomac semble abriter le tonnerre lui-même et elle pourrait dévaster tous les stands afin de calmer le démon à l’intérieur. Un peu comme Naruto. C’est peut-être pour cette raison qu’il dévore autant de ramens ? D’ailleurs, en parlant de ramens, Seorina a intérêt de se laisser tenter pendant le séjour. Mais pour le moment, elle a envie de gourmandises, sucrées ou salées. Le principal ? C’est de pouvoir manger en marchant. Oh, ce n’est pas forcément la meilleure chose pour la santé mais il est hors de question de perdre du temps, à s’asseoir sur un banc en plein milieu de la rue. Autant avoir le popotin posé sur une barque... C’est plus extravagant comme projet ! “ Des quoi ? “ Des galettes, ça devrait la mettre dans la voie, et gentille comme elle est, Seorina relève son erreur. Ce n’est pas une question de prétention mais pour parler deux langues, elle sait qu’il est important de se soutenir et de se corriger les uns les autres. “ Et tu fais toujours ce que disent tes abonnés ? “ Sa voix change dans une imitation ratée du Roi Lion 2, lors de la rencontre entre Kiara et Kovu. Vu le niveau, si Dayoung parvient à avoir la référence, l’américaine n’aura pas d’autres choix que de lui passer la bague au doigt. Elle se met à rire avant de suivre la direction désignée par sa meilleure amie. “ Il y a l’embarras du choix... Toute cette concurrence, ce n’est pas bon pour les indécis ! “ Mais heureusement, Seorina n’en fait pas partie. Elle choisit le stand avec la nourriture la plus appétissante et la plus variée. “ N’oublie pas .. N’en prends pas trop si tu as peur d’avoir le mal de mer. “ Faites-la taire. Faites-lui manger son sourire de débile. En attendant, voilà qu’elle tente de s’exprimer pour avoir une boisson – du thé glacé - et ses fameux taiyaki. Mais apparemment, le bruit de la foule rend la communication difficile. Par chance, elle parvient à atteindre son objectif. “ D’après un article sur internet, si tu imites le poisson, tu peux avoir trois taiyaki gratuits ! “ Comme si Dayoung était assez bête pour la croire.

On peut le dire, ce voyage en avion vous a bien ouvert l’appétit. Pourtant, celui-ci n'a pas duré si longtemps que ça et vous avez même eu droit à une petite collation au bout d'une heure de voyage. Mais ce n'était clairement pas suffisant pour ton ventre que tu as délibérément privé d'un bon petit déjeuner, avant de monter dans l'avion. Pour quelle raison ? Certainement l'excitation due au voyage qui, bien souvent, à tendance à te nouer l'estomac et t'empêche d'avaler quoique ce soit. Mais maintenant que vous avez posé pieds à terre, ton ventre ainsi que tes papilles sont désormais prêt.e.s à accueillir toute la bouffe que tu saurais leur accorder et tu as déjà un plat bien précis en tête. Malheureusement, il semblerait que celui-ci ne soit pas trop du goût de ta meilleure amie et tu arques alors un sourcil en l'entendant évoquer les Taiyakis. « Si tu y tiens tant à tes Taiyakis, je te les laisses avec plaisir. » Non pas que ces petits poissons fourrés à la pâte de haricots rouges ne te font pas envie mais, dans l'immédiat, t'as surtout besoin de quelque chose de salé et la liste des quelques mets auxquels tu souhaiterais goûter continue de s'allonger un peu plus, lorsque tu te souviens finalement de ces galettes dont l'un de tes abonnés t'a parlé. Et à la question de ta meilleure amie, tu hausses simplement les épaules, avant de répondre : « Pas vraiment, non, mais je me dois de m'assurer qu'ils ont d'aussi bons goûts que moi et, pour ça, il faut bien que j'aille sur le terrain... » Sait-on jamais, si les goûts de certains sont trop bancales, peut-être que tu seras amenée à les bloquer ? « Et puis, tu m'connais, j'aime bien me faire mon propre avis ! » C'est surtout ça, en fait. Et puis, tu dois dire que toutes les vidéos que t'as regardé, celles sur lesquels on voit les gens préparer leur galette à même leur table, t'ont fait grandement envie aussi... En attendant, vous voilà en route pour de nouvelles aventures gustatives et après plusieurs minutes de marche, vous atteignez finalement une rue de la capitale dans laquelle se massent plusieurs stands de vendeurs de bouffe. Et comme le fait si bien remarquer Seorina, vous ne risquez clairement pas de manquer de choix... « Personnellement, je campe sur mes positions ! Les boulettes de poulpes feront très bien l'affaire... » Mais la question est : à quel vendeur vas-tu acheter tes takoyakis ? Car si tu sais déjà ce que tu veux, ils sont au moins 3 ou 4 à en proposer et tu n'as aucune idée de celui qui fait les meilleures. En proie à quelques réflexions, tu te dis finalement que tu choisiras les boulettes qui sont les plus jolies et tu attends que ta meilleure amie récupère ses petits poissons, laissant échapper un rire quand elle te parle d'un soit disant article sur le net. « Ah ouais ?! J'aimerais bien savoir sur quel site tu l'as vu ?! » Si elle croit que tu vas gober – champ lexical du poisson – ses bobards, elle peut se mettre le doigt dans l’œil. « M'enfin, je t'en prie Seoseo, montre nous comment tu fais le poisson. Toi qui voulais tant manger des Taiyakis, tu ne vas quand même pas laisser filer cette chance d'en avoir quelques uns gratuits ?! » Faisant la moue, tu laisses échapper un rire et, après avoir enfin choisi quel vendeur aurait l'honneur de voir quelques uns de ses Takoyakis repartir entre tes mains, vous vous remettez en route, direction le jardin impérial. Et le moins que l'on puisse dire c'est que tu ne t'es pas trompée sur le choix de ton takoyaki-man car lorsque tu viens croquer dans ta première boulette, ton cœur s'emballe et un sourire vient doucement prendre possession de ton visage. « Mon dieu, c'est trop booon~ » Et tu pèses tes mots... « Tu veux goûter, Seoseo ?! » Lui mettant ta petite barquette sous le nez, tu attends qu'elle se serve. Une preuve de ton amour incommensurable pour la jeune femme, faut le dire, car ce n'est clairement pas avec tout le monde que tu partages ta nourriture...

Elles ne partageront donc pas les mêmes desserts. Comment pourront-elles donner leur avis, au même titre que des critiques gastronomiques ? N’est-ce pas une astuce pour partager et goûter un peu de tout ? Seorina n’arrive pas à se faire un avis sur la question quand elle s’arrête à un stand. Les achats commencent et cette radine de riche évoque des astuces trouvées sur internet. Sont-elles aussi fiables que les abonnés de Dayoung ? Très bonne question, surtout que ces gens ont certainement besoin d’argent. Mais d’après des coutumes, les pauvres sont toujours les plus généreux… Pourtant, vu la fréquentation sur cette avenue, les commerçants n’ont pas à se plaindre. Seorina repère néanmoins deux-trois personnes laissées sur le côté. A son avis, les gens doivent suivre les endroits plus bondés, en imaginant que les autres touristes s’y connaissent mieux qu’eux. Etrange, non ? Enfin, l’américaine a  une autre problématique sur le feu : obtenir des taiyakis gratuitement. “ Oui.. mais imagine ça fonctionne ? Tu vas me laisser dans l’eau quand j’aurais fait couler notre barque. “ Elle gratouille son menton d’un air pensif. “ Mais nous sommes venus ici pour découvrir le pays, non ? “ Ça inclut les rivières dans un raisonnement approximatif. Sauf qu’au moment où elle devait effectivement se jeter à l’eau, la pauvre perd son courage et échappe un rire. Pas de temps à perdre, des grandes aventures attendent ces deux belles gosses. Elles méritent de goûter à ces mets locaux et apparemment, c’est l’extase du côté de sa voisine. “ Sérieux ? A ce point ? “ L’excitation la gagne tandis que des étoiles brillent dans ses yeux. “ Oh oui, je veux goûter. Tu veux tester mes taiyakis ou t’en veux toujours pas ? “ Elle lui offre un grand sourire et se sert dans la barquette. Elle marque un temps d’arrêt et regarde Da Young, droit dans les yeux. “ C’est décidé. “ Quoi donc ? Elle ne finit pas sa phrase, profitant des bienfaits de cette dégustation. “ Je vais te faire ma demande aujourd’hui. “ Elle a sa future femme, bientôt le lieu romantique, il ne lui manque qu’une bague. Mais où trouver ça ? Elle se met à rire. “ Dis. Tu préfères la nourriture coréenne ou japonaise ? C’est peut-être encore trop tôt pour cette question… Mais j’ai envie de dire les termes maintenant. Now or never. “ Nouvelle référence à un disney ? Pas volontaire, cette fois. Toutefois, Seorina est finalement attirée par un stand au loin. Des ombrelles. “ C’est trop joli ? J’en veux absolument un avec des fleurs de cerisiers… “ Le truc, c’est qu’elles ont toutes les deux les mains prises. “ D’ailleurs, ça te dirait de porter des kimonos ? “ Seorina, la vraie touriste remplie de clichés.

Tu aimes la bonne nourriture, Da Young. De celle qui te fait frétiller les papilles. Et découvrir de nouveaux mets est quelque chose que tu fais toujours avec grand plaisir, surtout quand tu voyages... Pourtant, tu n'es pas forcément ce qu'on pourrait appeler une goinfre. Loin de là, même... Tu apprécies manger, oui. Mais ton estomac à ses limites et même si, dans l'immédiat, celui-ci te réclame ardemment de le nourrir, on t'a cependant appris à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Préférant donc ne pas prendre part à cette chasse aux taiyakis gratuits avec ta meilleure amie, tu n'en demeures pas moins curieuse de savoir si cette dernière réussira dans sa quête et tu lèves les yeux au ciel, amusée. « Je n'suis peut-être pas la personne la plus sympathique du monde mais il y a des limites ! J'ai quand même un minimum d'humanité en moi et je ne regarderais pas quelqu'un se noyer sans lui venir en aide... » Laissant ensuite échapper un rire, c'est finalement sans avoir eu la grande joie de voir Seorina imiter le poisson – à ton grand regret – que vous prenez le chemin du jardin impérial, les mains remplies de bonnes choses, et tu ne peux tout bonnement pas attendre d'être confortablement installée sur un banc (ou dans votre barque) pour commencer à croquer dans tes boulettes. Et le verdict ne se fait pas attendre ! Ces Takoyakis sont un vrai délice. A tel point que tu t'empresses d'en proposer à ta meilleure amie, avant de rire une nouvelle fois en l'entendant insister de nouveau pour que tu testes les taiyakis. « Bon, ok... Je vais les goûter tes taiyakis sinon je sens que tu ne vas pas en fermer l’œil de la nuit ! » Et te voilà en train de croquer dans ce petit poisson fourré aux haricots rouges, qu'elle te tend. « Miam ! C'est délicieux ! » Mais ça, tu n'en as jamais réellement douté, et tandis que tu lâches un second croc dans le gâteau, ton visage se charge d'une expression interrogatrice quand Seorina reprend la parole, avant de finalement se fendre d'un nouveau sourire. « C'est fou l'effet que peut faire de la bonne bouffe ! On a même pas encore terminé notre premier date ! » Et, une fois de plus, tu laisses échapper un rire, amusée, avant de plisser légèrement les yeux à la question de la jeune femme. « Hm... Mes seules références étant quelques restaurants japonais – plus ou moins bons - en Corée et ces takoyakis et taiyakis, je ne me vois pas répondre autre chose que la nourriture coréenne... » Réponse complètement logique, quand on y pense. « Et toi ? » La jeune femme ayant passé une grande partie de sa vie aux states, peut-être que son avis sera beaucoup moins biasé que le tien. En attendant, la voilà en train de zieuter en direction d'un stand vendant quelques ombrelles et alors que vous vous rapprochez peu à peu de ce dernier, tu esquisses un léger sourire en coin quand elle te propose de porter des kimonos. « Tu crois que ça m'irait ? » Certainement. Mais avant que la jeune femme ne te réponde, tu reprends la parole. « Non, parce que tu comprends, il faut que je sois sous mon meilleur jour lorsque tu me feras ta demande ! Je ne peux pas porter n'importe quoi ! » Feignant de te recoiffer, comme si tu cherchais à te faire belle, tu fais la moue. Est-ce que cette blague du date/mariage avec ta meilleure amie va trop loin ? Absolument pas.