Les rues ne sont pas sûres pour quelqu’un comme moi. Quand je me balade seul le soir comme ça je dois faire attention à tout ce qui m’entoure. A regarder si je ne suis suivi par personne. Et tout ça pourquoi ? Parce que mon père était un abruti qui s’est mis à dos les mauvaises personnes et que c’est maintenant à moi d’éponger les dettes et ce n’est franchement pas très agréable. Mon père et son comportement ont grandement fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Arrogant, en soif d’attention et de célébrité. Une fois que je serais connu je payerai ce qui me reste à payer et on me laissera enfin tranquille une bonne fois pour tout le reste de ma vie. Mais en attendant je dois continuer à faire attention encore et toujours. Mais là j’ai un peu de mal. L’alcool n’aide pas vraiment. Je ne me souviens pas vraiment de ma soirée à vrai dire. Je sais que je suis sorti avec des amis, que j’ai bu, que j’ai fini dans les bras d’un inconnu quelconque et qu’au petit matin je suis en train de rentrer de la chambre d’hôtel qu’on avait loué.

C’est là que j’entends des bruits derrière moi. Des pas ? On dirait que je suis suivi et je n’aime pas ça. Je sais ce que ça peut dire dans ces circonstances. J’ai peur. Pourtant on m’avait dit que j’avais encore le temps. Que je pouvais souffler un peu avant de devoir tout payer. Mais visiblement non. Les pas s’accélèrent et moi aussi. Je n’ose même pas tourner la tête. De peur de ce que je pourrais voir. Et de peur que ça me ralentisse. Je vais tout droit, sans vraiment savoir où je dois aller. Je commence à courir, je sens le sang qui bat dans mes tempes m’empêchant d’entendre si la personne qui me suit le fait toujours. Je fini par tourner au coin d’une rue. Puis c’est le choc. Je me retrouve à terre avec un sacré mal de dos. Devant moi se trouve quelqu’un que je ne connais pas. Remis du choc je me lève et je souris doucement. Osant pour la première fois regarder derrière moi. Personne. Ouf..

“Je euh désolé je ne faisais pas attention où j’allais. Dites ? Vous n’auriez pas vu quelqu’un d’étrange roder dans le coin ?”

Il était encore assez tôt, mais avoir un chien ça ne permettait pas très souvent de faire des grasses matinée. Je m^étais levé discrètement, je voulais que Sawyer puisse se reposer. Il semblait en avoir plus besoin que moi. Puis je n’aurais qu’à en profiter pour acheter de quoi déjeuner. Alors doucement j’avais filé hors de la chambre avec mes habits. Je m’étais préparé et avais mis sa laisse à Bomi pour sortir me balader. Il faisait encore frais en cette saison, mais c’est clairement plus moi que mon samoyède qui en ressentait l’effet. Enfin, le froid ne me dérangeais pas en vrai et puis, ça me réveillais bien le matin. Je me contentais de ma balader dans les rues alentour, pas le courage d’aller jusqu’au parc. Peut-être pour la balade de cet après-midi, on verrait bien. Bomi avait besoin de beaucoup d’exercice, donc plusieurs promenade dans la journée ou alors une de plusieurs heure. Au moins ça me faisait faire du sport à moi aussi.

Au détour d’une rue, sans que je réalise quelqu’un m’étais violament rentré dedans. Le pauvre était mal tombé, tandis que moi je m’étais simplement pris le choc dû à sa vitesse.

« Est-ce que ça va? »

Parce qu’il semblait avoir pris un sacré coup et avait l’air un peu déboussolé.

« Non non, je n’ai vu personne »

Enfin je n’avais pas prêter grande attention non plus, mais je n’avais rien remarquer de bizarre.

« Vous êtes sûr que ça va ? »