Les notes étaient si jolies. Si entraînantes. Lorsque tes paupières se fermaient tu voyais chaque tableau qu'elles dessinaient, ton corps comprenait les paroles sans mots. Un sourire sur les lèvres, la musique s'imprégnant dans chacune de tes cellules tu semblais revivre, respirer un air pourtant pas si pur que ça. mais tout partait tout s'oubliât face à une telle pureté qu'était la musique. C'était plus fort que tout, plus fort que la pression de la famille, de la pression sociale, de l'argent qu'on voulait gagner. Et tout le monde le savait, certains s'abandonnant dans cette quête, d'autres se contentant d'en faire une passion, ce que tu respectais dans tous les cas.
Et c'est après un service particulièrement dur, des mots que tu voulais oublier pour toujours que tu prenais tes affaires, prétextant la fac pour esquiver cette air qui t'empoisonnait. Chaque parole ne cessait de résonner en toi mais te donnait l'envie de continuer. Il n'y avait que cela qui changerait tout. C'était une évidence, une raison que tu tentais de te mettre dans le crâne, ne voyant aucune autre porte de sortie, sans la musique l'air te manquait.

Mais aujourd'hui, tu respirais, tu souriais même en observant autant que tu écoutais. Il jouait bien, très bien même, tu sentais chaque sentiment t'étreindre avec douceur et ça te faisait du bien. Les mains venant se rejoindre pour quelques applaudissements une fois le morceau fini tu secouais cette même main vers le musicien. Quelqu'un que tu ne connaissais pas tant que ça mais que la musique avait mis sur ton chemin. Tes pas se rapprochant progressivement, doucement afin d'atterrir devant lui tu le saluais doucement. "C'était très bien ! Très joli bravo Chan Hee !  " Un doux sourire au visage tu lui disais bonjour plus simplement d'un mouvement de tête.

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Tu avais tant de choses à dire, tant de choses à exprimer. Tant d'idées, des songes plein d'images. Pourtant parfois tu ne pouvais rien écrire. Rien donner. Pourtant, parfois, tes lèvres refusaient d'articuler quoi que ce soit. Tes idées se mélangeaient, tes pensées devenaient un trop grand n'importe quoi et les images de ta mère revenaient bien trop brutalement te hanter. Ton ombre bougeait, se moquait, se tortillait. Et ta peur grandissait, et tes cauchemars revenaient, et tes craintes te brûlaient la peau, les marques de ton passé subitement douloureuses bien qu'invisibles. Tu avais tant de choses à dire tant de choses à exprimer. Des mots du passé, des questions d'autrefois. Des réponses que tu cherchais – des réponses que tu n'auras jamais. Des paroles que tu aurais voulu hurler fut une époque. Que tu aimerais hurler encore aujourd'hui. Une incompréhension trop grande. Pourquoi ? Tu ne comprendras probablement jamais. Y avait-il une explication ? Sans doute. Quelque part. Ta mère t'avait donné trop de raisons pour que tu puisses réellement les compter. Trop de raisons pour que tu comprennes vraiment. Tout était flou. Ou trop net. Toi-même tu ne savais pas. Tu avais tant de choses à dire, tant de choses à exprimer. Et tu le faisais par la musique, les doigts grattant délicatement les cordes de ta guitare alors que ta voix grondait dans le silence t'entourant. Le coin de tes lèvres se haussa timidement, tes prunelles détaillant la foule alors que les pommettes rougissaient devant tant d'attention. Et tu te courbas pour remercier. On avait pris le temps de t'écouter. D'écouter ton histoire.

« Merci beaucoup », articulas-tu doucement en direction de la jeune femme, le sourire satisfait. Tu te courbas poliment face à elle, la frimousse gênée mais grandement contentée. « Tu vas bien ? », lui demandas-tu, rangeant ta guitare dans son étui avec la plus grande prudence. «Tu es là depuis longtemps ? », l'interrogeas-tu encore. Avait-elle tout écouté ? Avait-elle compris les messages cachés ? Tu avais parfois peur d'en dire trop. Parfois peur de ne pas en dire assez. « Tu as aimé la chanson ? », tu l'observais de tes grands yeux brillants et curieux. « Je... l'ai écrite », admis-tu, les joues rosies. Tu gardas le silence un instant, te contentant de l'observer, clignant des paupières, crédule. « Tu chantes aussi non ? Tu écris tes chansons ? On pourrait chanter ensemble, une fois », tu désignas le sol comme si c'était ta scène principale, le sourire enjoué. « Enfin si tu veux, j'oblige pas », prévins-tu en agitant la main. « Tu veux boire quelque chose ? Je t'invite », tu désignas un café pas très loin. Et si tu manquas de crever l’œil d'un homme qui passait, personne n'avait besoin de le souligner – tout comme l'on avait pas besoin de souligner que tu manquas de tomber à cause de rien, encore une fois.

 Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait des gens capables. Avec de vraies histoires. Souvent le talent, la belle gueule ou voix étaient rapidement confondus avec l'artiste, le vrai. Exprimer des mots, des notes c'était comme s'ouvrir au monde sans pourtant le faire directement. Comprendrait qui pourra, sans que tout soit explicite. parfois une note devenait complice du malheur, ou du bonheur, vrai lien entre les gens. Il ne suffisait pas de grand chose, pour faire faiblir ton coeur à cette mélodie. Pas grand chose pour comprendre qu'il avait beaucoup à dire, à communiquer et que tous ceux qui l'écoutaient étaient le bienvenu. Les oreilles tendues, l'envie de connaître plus de lui, lui qui était si silencieux si timide, te ressemblant légèrement. Peut être plus que tu ne le pensais. Pour vous, êtres repliés, il était plus facile de le chanter, de le jouer que de le dire, cet état qui vous rongeait.

Le compliment était facile, vrai et sortait du coeur, tout comme ce sourire qui l'accueillait comme après une dure journée. L'inclinaison du bustes dans une salutation polie et un hochement de tête pour sa question. " Oui ça va bien et toi? " L'observant faire on y voyait tout le soin qu'il portait à son instrument, suffisant pour te certifier qu'il était amoureux de la musique. "Hm depuis le début? " Une réponse dans un nez plissé, une moue innocente et pourtant malicieuse. Ton regard plongeant dans le sien tu y vis la passion qui y sommeillait, éveillant en toi l'admiration, les mains venant applaudir sans son, un artiste qui devait être reconnu. " Wahh bravo ! Elle était vraiment superbe j'ai beaucoup aimé.. On sent que tu as des choses à dire. " Une chose loin d'être négative qui montrait bien qu'il avait simplement le coeur à ça, et le travail acharné. " Oui j'étudie en chant et composition. Oh avec plaisir ! J'osais pas te proposer. " Intimidée tu l'étais, face à lui qui ne semblait pas prendre de cours mais qui ressentait simplement la musique. "Non non se sera avec plaisir ! " Un duo. C'était presque trop tentant et tu tenais difficilement en place, même si l'excitation se voyait comme un balancement d'un pied à un autre, léger et lent. " Oh.. oui allons y. " Qu'il t'invite ou le contraire, tout était possible. Comme cette maladresse qui te fit paniquée, les bras en avant pour le rattraper. Cela dit tu es pas sûre de ton efficacité. Puis l'entrée du café lisant le menu pour savoir quoi prendre. "Je vais prendre un latte glacé et toi? Tu as faim ? Prends ce qui te donne envie je te le paie pour ta belle performance. " Parès tout il venait de tout donner, il avait le droit à une récompense. " Tu as étudié la musique? La composition? Le solfège? " Des questions en tant qu'étudiante, fan et amie, qui voudrait connaître plus de lui, de son parcours.

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Tu expliquais tout dans tes chansons. De la plus petite chose à la plus grande. De ta plus grande blessure à la plus minime, à celle qui ne comptait plus pour les autres mais qui était encore douloureuse pour toi. Tu parlais de ton mal être, et de cette peur qui te rongeait de la retrouver. Allait-elle revenir, et tout faire partir en fumée ? Cette nouvelle vie que tu vivais. Tu respirais, t'étais libre – pourtant tu te sentais toujours prisonnier. De ces blessures et de ces mots passés. De ces images qui te hantaient. De cette femme qui aurait dû t'aimer et qui pourtant te détester. Et tu te demandais si quelqu'un comprenait autour de toi. « Ca va bien merci », dis-tu doucement dans un mouvement du visage, le sourire fin. « Oh vraiment ? Depuis aussi longtemps ? », que tu l'interrogeas, les sourcils levés, crédule mais contenté. « C'est vraiment gentil merci beaucoup », que tu la remercias en te courbant poliment, les pommettes rosies mais le regard pétillant. « C'est vrai tu trouves ? », tu sentais la fierté monter mais la joie surtout. Ton sourire grandit un peu plus, ta moue dessinant le bonheur que tu ressentais en cet instant bien que les émotions brillaient dans tes pupilles. Tu avais tant de choses à dire, oui. Et tu n'avais pas tout dit. « Je suis satisfait si on ressent des choses en écoutant », qu'on comprenne, qu'on soit triste, heureux... qu'on soit réceptif, tout simplement. « C'est pas trop dur ? », lui demandas-tu, curieux. Un rire vint rouler dans ta gorge alors que ton nez se plissait, l'air timide. Elle aurait pu proposer t'aurais pas refusé. Tu secouas le visage, plus que satisfait, heureux d'avoir proposé, et que ce soit accepté. « Je suis sûr qu'on formera un superbe duo », de ce que tu savais, sa voix était douce et somptueuse, merveilleuse à écouter accompagnée d'une guitare. Contenté, tu bougeas une nouvelle fois le visage, manquant de blesser quelqu'un puis de te blesser. Comme toujours. Tu mimas un air gêné, te frottant l'arrière de la nuque, entrant dans le café. Tu clignas des paupières, penaud, la bouche finement ouverte, l'index levé, écoutant les questions qui se succédaient. « Chocolat chaud », oui rien à voir avec la dernière question qu'elle avait posé. Tu faisais au mieux. « Et non j'ai pas faim c'est gentil. Puis c'est moi qui t'invite », tu mimas un air presque outré avant de rire. «J'ai pas vraiment étudié la musique. Juste... que j'aime bien », tu haussas un peu les épaules, grimaçant faiblement face à ta réponse naïve. « J'adore écrire des chansons et je me suis inspiré de quelques artistes que j'affectionne. Je joue de la guitare depuis quelques années mais je suis loin d'avoir un niveau extraordinaire », expliquas-tu ensuite, l'esquisse fine. « Je pense que ça s'entend sur certaines chansons », admis-tu les joues rougies. « Comme tu étudies la composition, t'es la plus à même de me donner les meilleurs conseils pour que mes écrits soient meilleurs », et tu acceptais toutes critiques, bonnes ou mauvaises. Tu lui offris un sourire avant de grimacer, surpris, en observant ton doigt. « Je me suis coupé avec le menu », que tu dis en faisant la moue, attrapant la serviette qui traînait, te cognant le coude au passage. A se demander comment tu faisais pour être encore entier. « Tout va bien », que tu précisas. « Je gère. Tout va bien. Ca va », que tu répétas dans un rire un brin nerveux, gêné, commandant ta boisson auprès du serveur, laissant Eun Ji en faire de même. « Hésite pas à prendre un truc à manger si tu veux »

 Chaque mot était placé avec conscience les notes se jouant dans une logique qui voulait raconter une histoire. Comme une mère bercerait son enfant, mais avec toutes les peines d'une vie entamée. C'était là le cri de désespoir ou bien celui d'un ralliement, tout te touchait, la musique t'enveloppant dans une bulle où il n'y avait que vous. "Aussi longtemps oui, je ne veux pas manquer ça c'est vraiment toujours agréable de t'entendre. " Lui, ses idées, les musiques qu'il faisait vivre, ces notes qui dansaient. Tous ces mots qui traversaient alors qu'il restait silencieux en parlant, oui tu entendais tout ce qu'il voulait dire, le sourire compatissant. " Oui, on est transporté dans ton histoire. Vraiment. " Tu espérais simplement que la douleur qui l'affublait n'était pas trop grande, plus trop là mais bien le spectre du passé. Le sourire partagé tu ne pouvais que sentir ce coeur frétillé en voyant ses yeux remplis d'une joie si pure, si intense. Lui qui arrivait à comprendre la musique, l'idée de faire un duo t'enchantait tout en faisant colorer tes joues. " Non ça va parfois un peu technique surtout tout ce qu'il y a sur ordinateur mais c'est tellement intéressant. Tu as un vrai talent pour ça tu as du le travaillé longuement non? " Personne ne naissait avec les habilités à cent pour cent. Elle le développait, le travaillait, chaque personne étant unique la progression l'était aussi. " J'en suis sûre aussi. " Dis tu en riant doucement, un duo amoureux de la musique, et de l'enfer qu'elle vous permettait d'échapper. Vous passiez d'ailleurs plus de temps ensemble, dans ce café. Moment où ta bouche semblait trop s'ouvrir, contrairement à toutes ces fois où elle restait fermée, meurtrie par des canines qui tentaient de la réprimander. Tu étais une mauvaise fille, une mauvaise femme, une de ces personnes qu'on ne voulait pas voir, pas dans sa famille n'est ce pas ? " "Hm... je suis plus vieille non? J'invite. Le rire doux tu commandais pour toi à sa suite prenant des mochis en accompagnement ne pouvant résister. La carte passée tu lui offrais un sourire. " Une prochaine fois. " Histoire de vous donner du temps, à parler de vous, de musique, de techniques. La langue déliée tu l'observais avec surprise. Aimer la musique ne suffisait pas toujours, il se débrouillait très bien pour un autodidacte. "Wahh c'est impressionnant quand même... Pour être honnête je profitais beaucoup de la mélodie sans l'étudier, mais je pourrai oui. Après je ne suis qu'étudiante avec mes propres défauts. Je trouve que tu te débrouilles très bien, parfois l'émotions dépassent la technique et ce n'est pas plus mal. " Les yeux observant alors l'émotion et la maladresse qui parlait plus que la technique le regard inquiet mais le sourire amusé. "Attention à toi. " Une main se tendant vers lui, s'arrêtant alors avant même de le toucher pour reprendre cette main qui semblait effrayée. Le coeur tambourinait beaucoup trop pour te laisser le choix que de t'asseoir feintant un sourire. " Alors.. tu écris depuis longtemps? " Peut être avait il commencé tout petit. Ce qui expliquerait de longues années d'entrainement. Ou alors.. tu n'étais juste pas faite pour ça. " J'aimerai avoir ton talent, mais tu dois travailler dur aussi.. alors je vais travailler encore plus dur. " Riant doucement tu venais remercier le serveur cachant tes mains lorsqu'il posait les boissons pour ne les ressortir qu'une fois parti. Chaque toucher t'était insupportable, alors tu développais des technique rassasiant une soif de tendresse avec Aeri.

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Tu te laissais souvent emporter par les souvenirs, ou les questions, inscrivant sans trop réfléchir. Tu te laissais rêver, ensuite, en t'amusant avec la mélodie, créant le décor. Les paroles, elles, étaient l'histoire. Les personnages. L'univers. « C'est gentil, merci beaucoup. T'es un peu ma première fan ! », lanças-tu dans un rire discret, les pommettes rosies et l'air plus que réjoui. Ca te faisait plaisir de savoir qu'on restait là pour toi. Ca te donnait l'impression qu'elle pouvait te comprendre.  « Ca me fait plaisir », avouas-tu dans une frimousse en plus en plus intimidée mais le sourire présent sur tes lèvres témoignait de toute la douceur que tu ressentais à l'entente de ces mots. Ca te faisait peur aussi, dans le fond. Qu'on puisse réellement comprendre. Car tu avais peur qu'on dise que ta mère avait raison. « Tu le fais sur ordinateur ? Je devrais tester aussi », tu secouas un peu le visage, les sourcils froncés. Tu le faisais surtout à la guitare, aux notes sur un cahier, griffonnées après quelques idées. Tu émis un faible rire nerveux, ta massant la nuque, embarrassé. T'avais pas autant de talent que ça, tout de même. « Tout dépend ce que tu appelles longuement », tu bougeas un peu les épaules dans un rire. « J'ai travaillé et retravaillé mes textes pendant des jours. Les premiers sont vraiment nuls », la mélodie aussi. Tu t'étais amélioré avec le temps, comprenant mieux la mélodie des mots, mais aussi celle de ton cœur. Tu plissas le nez, amusé et contenté, excité à l'idée de pouvoir performer en duo avec elle. Tu avais presque des idées déjà. Mais tu voulais travailler la musique, le texte, avec elle. Ecrire ensemble, créer ensemble. Les lèvres finement pincées, tu gonflas faiblement les joues, te dandinant d'avant en arrière. « Une prochaine fois », repris-tu. « Je prends tous les conseils », articulas-tu dans un air sérieux. Les critiques pouvaient t'aider à t'améliorer, pas vrai ? « Tu t'y connais sans doute mieux que moi. Parfois oui, mais c'est plus agréable avec un peu de technique quand même », tu ris quelque peu, avant de te couper bêtement. « Oui promis, pardon. Désolé », dis-tu rapidement, le sourire éteint, le regard fuyant. « Je vais bien », assuras-tu un peu trop souvent. « Un peu moins longtemps que la guitare, je dirais. J'écrivais beaucoup quand j'étais plus jeune mais mes textes n'étaient pas bons. Je faisais pas tout ça de la même façon à l'époque, je voulais juste... », tu agitas un peu les mains : évacuer. T'avais juste besoin d'évacuer. « Maintenant je me prends plus le temps de penser au texte et au sens », et toutes ces choses qu'il pouvait y avoir. Tu clignas des paupières, penaud, avant de rire, bougeant la main. « Tu as raison il faut travailler dur mais je ne travaille pas si dur que ça », tu ris une nouvelle fois, plissant le nez. « Tu devrais te lancer. Prendre une guitare ou juste venir avec moi, et te lancer », tu désignas la rue à travers la vitre. « On pourrait interpréter un de tes textes ensemble », proposas-tu, le regard émerveillé posé sur elle, le sourire grandissant. « Je suis sûr que ça doit être fabuleux ! On pourra se faire un joli duo et je suis certain qu'on aura un bon public », soulevas-tu, l'index levé, la moue presque fière. Tu te dandinas un peu sur ta chaise, contenté à cette idée. Tu remercias le serveur une fois la commande posée. « Ca sent tellement bon », fis-tu, souriant face à ton chocolat chaud. « J'aime en boire avec de la guimauve », tu relevas un regard brillant vers elle, le sourire innocent. « Ils ont pas de guimauves je pense », ajoutas-tu, un brin déçu. « Tant pis... C'est bon sans aussi. Tu voudras alors ? Faire un duo avec moi ? »

"Ah oui ? Personne n'a réclamé le titre avant moi ?  " Répondais tu surprise, l'idée même qu'il ne puisse avoir personne qui le suivait marquant ton esprit. Le sourire partagé tu étais heureuse de pouvoir lui donner du soutien, tout en profitant d'un spectacle qui te plaisait. " Oui maintenant tout se fait par ordinateur. Les retouches parfoismême la musique en soi, mais j'aime les instruments quand même. "La technologie avançait et il ne fallait pas la détester, mais rester à des sons plus traditionnels restaient intéressant. "Des jours ? Mais ça fait des années que tu fais de la musique non ?  " La tête penchée dans une interrogation réelle, tu te surprenais à écarquiller les yeux comme des soucoupes à l'idée même qu'il n'ait pas réellement travailler tout cela. Du moins pas pendant des années, au moins de longs mois. "On commence tous quelque part.  " Et même arrivé, parfois cela passait parfois non. L'expérience parlait mais la nouveauté restait dangereuse, risquée. " C'est bien, dans ce cas je pourrais t'aider un peu. Avec mon expérience mais surtout mon ressenti ça te va ?  " Aucun conseil de pro connaissant le marché ou la technique sur le bout des doigts. Mais juste une personne écoutant sa musique. "Je dirai que l'un ne va pas sans l'autre. Ne t'en fais pas c'est plus pour toi..  " Ce n'était pas pour l'engueuler que tu avais dit cela. La peur venait faire battre ton coeur un peu plus rapidement, peur de le voir mal prendre quelque chose. L'angoisse de le blesser montant alors doucement. " Ah l'âge joue un rôle aussi, on développe notre vocabulaire, on vit plus de chose, on ne les ressent pas pareil.. c'est tout autre chose, c'est normal de trouver ses premiers textes moyens quand ils sont emprunt d'émotions non contrôlées.  " Ajoutais tu, les lèvres étirées. Tes premiers textes étaient terribles, vraiment une horreur mais maintenant ils contenaient une justesse plus mature. "C'est déjà bien assez dur. Se produire dans la rue c'est impressionnant.. tu dis ça comme is c'était facile. Je sens déjà mon coeur battre.  " La paume confirmant alors tes dires. Rien que d'imaginer tu perdais ton sang froid. C'était pourtant ce que tu cherchais. Le rire discret et doux c'est la tête qui se dandinait doucement pour acquiescer. "Si c'est avec toi alors ça va. On pourra faire ça. C'est une bonne idée et puis ça fait réviser avec quelqu'un. Et en plus je ne me sentirai pas seule.  "Seule devant autant de regards, de gens qui jugeaient, observaient. " Ahhh ça à l'air bon. " Une boisson réconfortante que tu imaginais mais dont tu ignorais le goût. " On peut quand même leur demander non ? Tu veux que j'aille en acheter pour rajouter ? " Prête à te lever et partir en chercher tu te mis à sourire. "Bien sûr ! Tu voudras faire une cover ou bien composé une chanson ? " Le mieux étant de toute faire vous même vous pouviez vous entraîner dd'abord sur des chansons existantes histoire de comprendre la voix de l'autre. "Ce serait bien d'avoir une chanson originale. Et on pourra l'enregistrer même, l'école le permet.  " Un jeu d'enfant tant tout étiat à disposition, il n'y avait plus qu'à. Ce qui semblait te ravir, les joues empourprées d'une joie nouvelle, qui ne redescendait pas même après quelques gorgées. " J'ai hâte. "

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« Les instruments donnent un côté plus authentique. Les ordinateurs un côté plus moderne ? Je suppose », articulas-tu, l'amour pour la guitare dans les pupilles. Tu ne pourrais pas te passer de l'instrument. « Oui ça fait un moment. Mais je travaille mes textes plusieurs jours, parfois. D'autres plusieurs années, ça dépend », t'avais fini quelques textes en quelques jours et d'autres n'étaient pas encore complets après une année. « Ca me va parfaitement ! », t'étais sûr qu'elle s'y connaissait mieux que toi et qu'elle allait pouvoir t'aider, et te conseiller comme personne ne l'avait fait jusqu'à présent. Tu lui offris une esquisse satisfaite, le regard pétillant. Tu hochas une nouvelle fois le visage, gardant le sourire, écoutant attentivement. « Oui c'est toujours bizarre les premiers textes », confias-tu dans un rire léger, le nez faiblement retroussé. Les mots utilisés étaient peu élaborés, peu recherchés – mais c'était purement ce que tu ressentais. Les images n'étaient pas maîtrisées, les comparaisons non plus. Et tu ne parlais pas des doubles sens dont tu ignorais quasiment tout à l'époque. « Heureusement ça change en grandissant », commentas-tu dans un nouveau rire, les pommettes colorées. « Je pensais aussi que c'était compliqué mais avec ma guitare, tout est possible », que tu lanças joyeusement, presque insouciant alors que l'étincelle dans ton regard revenait. Quand t'y pensais, c'était ta guitare qui te protégeait, finalement. « Sans elle je pourrais pas le faire je pense », tu ris quelque peu à son aveu, secouant un peu le visage. T'étais sûre qu'elle pouvait y arriver. « Le plus dur c'est juste de se lancer. Le reste vient tout seul », lui confias-tu doucement, l'encourageant. Et si elle voulait venir avec toi, ce serait avec toi que tu l'accompagneras. « Que du positif ! On pourra tenter alors un de ces jours », et t'étais déjà excité à l'idée. « Oh non t'en fais pas, t'embêtes pas ça ira très bien sans aussi », articulas-tu rapidement, agitant les mains, gêné, l'invitant à reprendre sa place. Tu pouvais t'en passer. A sa question tu penchas le visage, songeur. « Les deux », offris-tu innocemment dans une esquisse contentée. « J'ai jamais vraiment enregistré mes chansons », admis-tu, timide. « On peut le faire ? Tous les deux ? Je veux bien le faire ça a l'air cool. On compose notre propre chanson, un peu comme notre hymne ! Et on peut faire des cover aussi. On peut préparer une setlist de quelques chansons, je le fais parfois. Pour savoir ce que je vais chanter une fois mon petit coin trouvé », quatre ou cinq chansons, parfois six. Tout dépendait ton envie. « Moi aussi », tu lui offris un large sourire, te dandinant rapidement sur ta chaise. « On pourra même faire plusieurs chansons tous les deux », articulas-tu, rêveur. « Un album entier ! », la frimousse enjouée, t'étais clairement motivé. « On doit trouver un nom pour notre duo. Tu as des idées ? »

La réflexion était sérieuse et dure. Les ordinateurs, les instruments, il y avait plus d’une manière de faire de la musique désormais. "Je pense que ça dépend de ce qu'on veut partager aussi. "Les émotions semblaient trembler dans les cordes ou le vent fait par les instruments, tandis que l’ordinateur aseptisait légèrement. Finalement chacun faisait comme il le voulait et le pouvait. Tout comme Chan Hee créait des textes comme cela lui venait. Parfois rapidement puis d’autres, infinis. C’était l’expérience de chacun qui rendait le résultat exceptionnel. Tu souriais donc doucement heureuse de participer à cette nouvelle aventure. "Mais c’est important de les garder ça fait un point de départ. " On apprenait de ses erreurs, on se voyait alors évoluer, mais surtout, on pouvait ressentir de nouveau ce qui nous poussait à écrire. Et même si la chanson n’était pas commercialisée, elle pouvait résonner tout autrement dans les tympans de celui qui l’écoutait. " Oui mais on a tendance à faire plus attention à ce qu’on écrit. Parfois c’est dommage. C’est bien les émotions brutes aussi. " Au lieu de polir une pierre pendant des heures, on balançait ça sans tabou. " Elle a des pouvoirs magiques ? C’est sympa de le voir comme ça je trouve. "Le sourire doux tu regardais la guitare et son possesseur, contente de le voir aussi heureux. C’est le rouge qui grimpa doucement sur tes joues à l’évocation de te voir dans la même situation, malgré ses encouragements tu te sentais extrêmement gênée, une plaie pour une future artiste. Et pourtant sous le regard de Chan Hee ton sourire reprenait vite, avec lui, l’excitation de faire quelque chose de grand, de beau. Ensemble. La place reprise tu te mis à rire doucement prenant une gorgée tranquillement. " Les deux alors. Ce sera l’occasion parfaite pour que tu le fasses une première fois !" Enregistrer était toujours une grande épreuve. Mais tellement enrichissante que tu voulais lui faire découvrir. "Oh tu es bien organisé ! Tu as raison, on peut faire ça. Une sur les chansons qu’on aime pour composer la notre et une autre setliste de chanson qu’on veut chanter ? " Travailler à deux demandait de l’organisation, de la patience et de la compréhension. Mais tu étais sûre que vous étiez capables. Riant doucement à son excitation qui escaladait, tu finissais par dandiner la tête doucement. " Hmm je suis nulle pour ça … " Dalli était ton surnom sur les plateformes pour garder ton identité secrète. Une sorte de signature dont personne n’était au courant. "Chanji ? " Rien de plus que de combiner les deux prénoms ? C’était vraiment bas, tant que cela te faisait rougir doucement. Continuant de réfléchir tu pris quelques gorgées pour te donner plus d’inspiration. " Chocolate. " Riant doucement tu avouais que celui ci n’était pas non plus trop rechercher.

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« Sans doute », dis-tu dans un petit mouvement d'épaules. Tout dépendait de beaucoup de choses, dans le fond. Des préférences, des émotions qu'on voulait transmettre, de celles que l'on ressentait. Tout différait d'une personne à une autre de toute façon et chaque personne avait sa façon de faire préférée. Tu préférais gratter ton instrument, d'autres préféraient un logiciel. Tu hochas doucement le visage pour approuver ses paroles. Tu gardais tous tes textes, qu'ils soient bons ou mauvais. Tu pouvais les retravailler ou t'en inspirer si le moment s'y prêtait. « Peut-être oui. Mais ça paraît plus violent parfois les émotions brutes non ? », puisqu'il n'y avait aucun filtre, aucune vraie limite. Ce n'était que le cœur qui parlait et la raison se taisait. Tu voudrais pouvoir, parfois, mais tu préférais les images et les tableaux. Encore une fois, tu supposais que c'était une question de goûts et de préférences. « Oui ! Comme la flûte magique mais en guitare », tu ris quelque peu, le nez plissé, comme un gamin fier de sa blague. Plus sérieusement, ta guitare était précieuse. Elle était un peu le bouclier qui te protégeait de tes propres pensées et de tes souvenirs. « C'est vrai ?? Tu voudrais qu'on le fasse ? », tu l'observais avec le regard brillant, plein d'espoir et rêveur. « Ce serait tellement grandiose ! Je sais même pas vraiment à quoi ça ressemble une salle d'enregistrement et tout ! Ca doit être trop trop cool », que tu commentas dans un sourire large, te dandinant rapidement sur ta chaise, manquant de la renverser et de tomber avec – mais tu gardas l'équilibre par chance. « J'essaie de l'être. C'est pas toujours le cas.... Oui ça peut être sympa de le faire comme ça, et on saura aussi vers quoi on va je dirais », tu penchas quelque peu le visage avant de retrouver ton sourire. Tu bougeas un peu les épaules, étant nul toi-même. « C'est mignon et puis ça nous ressemble bien non ? Chocolate aussi cela dit », tu ris avec elle, réfléchissant en silence. « Mais j'aime bien Chanji en vrai. Ca nous correspond bien. C'est simple et naturel » et tu pensais l'être ? Probablement. En tout cas Eunji l'était. « Ca fait tout doux aussi, comme un câlin », continuas-tu dans une frimousse enjouée. « Tu connais des endroits où on peut enregistrer des chansons ? Tu veux vraiment le faire avec moi ? », tu préférais demander encore pour être sûr. Tu l'observais, pendu à ses lèvres, le regard pétillant, le sourire doux. « Tu me diras quand tu voudras qu'on fasse ça. On pourra se préparer tout un planning. Comme les stars », lanças-tu le plus sérieusement du monde avant de rire, manquant une nouvelle fois de tomber de ta chaise. Mais tu repris ton équilibre. « Wah jamais deux sans trois comme on dit », soufflas-tu, observant rapidement le sol. La troisième sera la bonne.