i know ((who you are)) ((sun ho))
Khan Aeri
☆☆☆ FIRST WIN SHAKER
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i know ((who you are)) ((sun ho)) | Mer 23 Fév 2022 - 23:03 Citer EditerSupprimer
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moonlight sunrise — I don't know how to say this I hope this song's on your playlist This feeling's so hard to explain I don't even know how to talk right now
i know
((who you are)).
((who you are)).
Les prunelles posées sur la lune, t'en traçais les contours, réinventant sa forme, imaginant une créature fantastique la berçant. Imaginant les étoiles tourner vers elle, l'écoutant – douces et brillantes, dociles et loyales, elles ne regardaient qu'elle. Splendeur parfois ronde, parfois ouverte, tu te retrouvais toujours captivée par elle. Comme si elle t'appelait, la lune. Peu importait l'endroit où tu te trouvais, tu finissais toujours par lever le regard vers elle, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être que la voir là te rassurait. Peut-être que la voir là te réconfortait plus que de sentir la chaleur du soleil durant la journée, c'était la lumière de la lune que tu voulais voir. Tu ne cessais d'être hypnotisée par le spectacle. Assise sur ce banc, tu l'observais en silence, les pensées vives mais pourtant éteintes. L'imagination fantasque mais pourtant simple. T'imaginais un autre monde, une autre lune. T'imaginais un autre univers, traçant les lignes invisibles de tes pupilles curieuses et vagabondes. Tu te plaisais ainsi, à regarder la lune et ne rien faire d'autre. Ne pas penser, surtout. Ne pas se rappeler. T'étais fatiguée de toujours te souvenir, te repasser ces instants en boucle. T'étais fatiguée de vivre avec cette boule au ventre, cette terreur sourde mais lourde qui te bouffait petit à petit. Ce poids que tu portais te rendait frêle, t'obligeant parfois à venir t'asseoir sur ce banc. A regarder la lune.
C'était comme si tu voulais que la lune soit le seul témoin de ta vie. La seule à pouvoir en parler. Comme si tu parvenais à te confier à elle, les lèvres pourtant scellées.
La fraîcheur de la nuit venant te faire frissonner, tu dus te rendre à l'évidence qu'il était l'heure de rentrer. Lentement, tu marchas. Sans bruits, tu avançais. Comme si tu avais peur de briser quelque chose en posant le pied trop fort au sol. Doucement, tu retournais au dortoir, traînant ce boulet qu'était ton existence. Traînant ton âme. Un bruit te fit arrêter tout mouvement, laissant l'ombre t'encercler, la lune maintenant cachée. Tes iris observèrent, tes oreilles écoutèrent. Ton visage se pencha quelque peu alors que tu l'observais, ce type en train de chanter. Et de chanter bien. Très bien, même. Les notes n'étaient pas pleines et poussées mais elles étaient belles, agréables à l'oreille. Apaisantes. Sa voix était stable, douce mais y cachant là une puissance dont tu ne savais tracer les limites. Tu fis un pas, dévoilant ta carcasse à sa vue. « Oh mais... », commenças-tu, les sourcils faiblement haussés. Tu le reconnais, l'étincelle brillant dans tes pupilles le criait alors que ton index se levait brièvement vers lui, tes épaules se levant, l'illumination s'étalant sur ta frimousse. « Vous êtes... », répétas-tu, les syllabes frôlant ta bouche.