@Khan Shi Hyun
Encore une journée presque achevée. Elle ne s'arrêtait pas lorsque le soleil décidait d'aller se coucher. Pas même lorsque tu sortais de ton travail, déjà exténué. Elle s'arrêtait bien plus tard, ou trop tôt dans la matinée. Lorsque ton corps ne pouvait plus, lorsque tu avais rempli tes différentes missions, gagner un peu plus d'argent, insignifiant pour les autres, grandement utile pour toi. On te laissait toujours du temps. Pas trop, mais quand même un peu. Peut être que ce rein qu'ils prévoyaient de t'arracher ne valait plus autant que cette dette. Peut être que l'argent leur donnait tellement le tournis qu'ils n'arrivaient plus à venir vers toi. Cela faisait un petit moment que tu ne les avais pas vu traverser ta route, goûter le fer dans ta bouche, voir la couleur vermeil sur tes mains. Mais tant mieux, tu économisais. Ainsi tu aurais plus à donner d'un coup plus à rembourser, prenant deux trois billets que tes parents réussissaient à garder. Pour toi? Tu osais garder deux trois milles wons ( 3 4 euros ) pour une urgence, par ci par là tu finissais par en avoir un peu plus. Par cumuler. Ta vie ne ressemblais à rien, perdue dans un univers déjà trop cruel. Mais tu continuais à vouloir la voir grandir à tenter de réussir. A y croire. idiot. C'était totalement idiot mais ça ne mangeait pas de pain. Ton estomac non plus d'ailleurs. Et il grognait comme un enfant, laissant ton visage se déformer légèrement."Chuuuut  "

Non ta vie n'était pas un exemple, et juger les autres n'était pas ton hobby. Ainsi voir une silhouette dans la rue mal éclairée ne te regardait pas. Pas plus que ce geste délicat mais signifiant entre deux hommes. Non tu n'allais même pas regardé détournant le regard tandis que ton oeil captait des traits familiers. Tu allais détourner ton regard, oublier, laisser les gens vivre mais tu fus attiré. Clignant des paupières c'était peut être la faim qui parlait, la folie qui te prenais, ou le reconnaissais tu simplement. Shin Hyun. Sa relation avec l'autre homme ne devait pas être si platonique, mais là n'était pas l'important. Ce n'était pas tes affaires. Et tu aurais pu partir, mais n'y voyant pas le mal tu restais simplement avec un sourire lorsque son regard se posa sur toi. "Hello.  " T'étais pas là pour juger. T'étais pas là pour déranger. Mais t'étais là.


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@Shim Hyun Ki
Jusqu’à présent, la chance avait toujours été de son côté. Discret dans sa vie personnelle, particulièrement vers qui était dirigé son attirance, Shi Hyun faisait attention à chaque fois qu’il sortait. Parce qu’il n’assumait pas les personnes qu’il appréciait, parce qu’il avait conscience du ô combien c’était mal vu dans son pays et qu’il n’était sûrement pas prêt à affronter le jugement de ses proches. Témoins d’un nombre incalculable d’atrocité, il savait que cet aveu ne serait jamais bien pris et c’était le pourquoi il n’avait eu de cesse de s’en cacher. Personne, vraiment personne, n’était au courant de ses sentiments, de ses émotions et du ô combien il aimait les hommes. Pas même sa propre famille. Trop effrayé à l’idée de les perdre, trop effrayé à l’idée d’être rejeté… Pourtant les Khan étaient des personnes merveilleuses, on l’avait réprimandé pour ses méfaits passés cependant on l’avait toujours compris, rassuré à leur manière, on était même venu le voir en prison. Cependant à ses yeux, ceci et cela étaient deux choses complètement différentes. Et c’était également le pourquoi le jeune homme s’était retrouvé décontenancé devant cette connaissance qui s’était placée devant eux. Loin d’être idiot pour ne pas comprendre que Hyun Ki avait assisté à toute la scène, qu’il avait vu son partenaire le tenir par la taille – malgré le fait que Shi Hyun l’avait repoussé discrètement, ne souhaitant pas d’affection en public – et probablement même lui embrasser la joue devant son mécontentement. Leur proximité n’était de secret pour personne, s’il avait assisté à la scène à la place de son camarade, il en aurait eu exactement la même idée. Pas à l’aise avec cette situation, s’insultant mentalement de ne pas avoir été plus attentif mais insultant également l’homme qui l’accompagnait pour ne pas avoir fait preuve de plus de discrétion, il avait salué son vis-à-vis d’un simple « Salut. » Qu’était-il censé dire d’autre ? Comment devait-il se justifier ?

Bien évidemment que Shi Hyun s’était rapidement décalé de l’autre individu mais ce dernier n’avait pas dit son dernier mot… Avant de s’en aller, il ne s’était pas laissé prier pour lui offrir une petite tape sur les fesses dans un « A la prochaine, beau gosse. » Une attitude qui avait donné envie au jeune homme de se réfugier très loin, tout au fond d’un trou. La raison pour laquelle, instinctivement, il avait cherché à se cacher sous sa main posée sur son front tandis qu’il avait détourné légèrement le visage. Vraiment embarrassé par les circonstances et en vérité, il n’était pas certain d’être prêt à affronter le regard accusateur de Hyun Ki. Ils n’étaient pourtant pas encore si proches mais juste assez pour s’entendre et se soutenir dans les coups durs, ce serait tellement dommage de perdre une amitié qui venait de commencer. « Qu’est-ce que tu fais là ? » L’avait-il cependant interrogé, ne supportant pas ce faible silence qui s’était installé. Se justifier, Shi Hyun n’avait pas cherché à le faire, préférant éviter le sujet autant de temps qu’il le pouvait. Après tout, on ne savait jamais, dans un malentendu, l’autre garçon finirait peut-être par oublier ce qu’il avait vu.

@Khan Shi Hyun
C'était étrange de cacher des choses à ceux qu'on aime. Et pourtant ils étaient les premiers à qui on ne disait pas tout. C'était ainsi que ton meilleur ami ignorait pour tes problèmes d'argent. De peur de l'inquiéter, de venir rajouter du stress dans une vie déjà compliquée. C'était monnaie courante que de cacher une situation, de peur de se retrouver exclu. Les gens qu'on estimait, premières victimes, leur réception de la nouvelle étant un vrai fléau. Ils pouvaient souffler le chaud ou le froid, vous détruire ou vous aider. Dans ton cas tu ne voyais pas Chan Hee t'insulter, ou te tourner les talons, mais plutôt s'inquiéter. Chercher à savoir si tu avais mangé, quand le repas même était difficile à avoir. S'inquiéter des coups que tu pouvais recevoir, cachant les bleus par des vêtements amples. C'était une évidence. L'inquiétude pour ceux qui nous entourait. Ceux qu'on aimait. Mais parfois la vérité nous éloignait. TU n'avais jamais compris ça d'ailleurs. En quoi révéler ce qu'on était pouvait blesser autant les autres au point de s'éloigner. Ce qui les regardait ou pas. Ce qu'on aimait ou pas, ce qu'on voulait ou pas, ce qu'on faisait ou pas, ne regardait qu'un seul et même individu. Personne n'avait demandé à changer la vie de l'autre pour une révélation. Ainsi ce geste affectueux t'avait surpris, ignorant les préférences de ton homologue, mais n'avait eu aucune vague d'émotion en toi. Peut être un peu déçu qu'il ne t'ai pas dit avoir quelqu'un, mais ut n'étais pas non plus sa mère.

Interrompant tu te sentais légèrement gêné, bien que tu les saluais de la manière la plus naturelle qui soit. Tout comme l'homme quittait son petit ami.. ou pas de la manière la plus naturelle. Un peu sauvage. Un bisou, un petit mot doux aurait été de circonstance. Peut être qu'ils n'étaient pas ensemble. Mais tu touchais tes propres fesses une légère moue aux lèvres tant ce geste avait semblé peu tendre. C'est alors dans les gestes de ton ami que tu remarquas la gêne. Peut être même une envie de partir, que tu n'aies jamais été là. Loin d'être idiot, tu comprenais. Que ses préférences soient passées sous silence. Tu trouvais cependant, cela très dommage. De devoir se cacher. D'ailleurs c'était le moment rêvé pour oublier ce que tu venais de voir, lui laisser le bénéfice du doute. C'était mal te connaître. "Je viens de finir de travailler. Et je tombe sur toi. Sorry d'avoir interrompu c'était vraiment pas mon intention. Tu rentres? On rentre ensemble ? " Ta main venant doucement attraper son bras tu te collais alors à lui. Une habitude que tu avais toujours. " Dis.. tu devrais lui dire d'être gentil. Je trouve ça pas très cool comment il te dit au revoir. " La moue boudeuse, mais le bon fond. Tu ne voulais pas éviter le sujet, pas pour le rendre mal, mais au contraire, dédramatiser. Tu voulais qu'il comprenne. Que tu te fichais de qui il aimait.


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