Mission Araignées (et plein d'autres immondices)

Bizutage de Regal Thomas

Belle journée en perceptive – non, pas vraiment vu les nuages qui couvraient avec élégance le soleil et qui menaçaient à chaque seconde de laisser exploser leur colère. Chaeyi était de bonne humeur – non, il s’agissait d’une tâche difficile à accomplir ces derniers temps malgré ses habitudes à dire que tout allait bien et le sourire serein emplâtré sur son visage de poupée. L’envie de se rouler sous sa couette fut particulièrement grande – ô grand merci ses cours se terminaient en début d’après-midi – lorsqu’elle marcha en direction du dortoir pour y retrouver le doux confort de son lit. La main moite sur la poignée de la porte principale alors qu’elle luttait pour se souvenir du code d’entrée ; à peine apparu, le code disparut de son esprit. Un cri qui la fit sursauter. « Milles-pattes ? ». La main sur la poitrine, elle se demanda s’il n’était pas plus intelligent d’ignorer ce bruit. Feindre n’avoir rien entendu et continuer son petit chemin jusqu’à sa chambre. Cependant, sa curiosité fut piquée – tout de même, ‘milles pattes’ n’était pas un mot courant dans une conversation de tous les jours. Ses sourcils se froncèrent et Chaeyi hésita de longues secondes avant de rejoindre la sécurité du dortoir. Ce fut une voix du premier étage, du haut d’une fenêtre qui la fit sortir de ses réflexions. « T’inquiètes, c’est le nouveau qui nettoie le local ! ». Était-ce censé la rassurer ? Très certainement, pourtant ce ne fut pas le cas. Chaeyi savait très bien de quel local le goguryeo parlait pour avoir osé y jeter un coup d’œil en début d’année. Seuls les plus courageux avaient osé glisser leur nez à travers cette porte pour la refermer aussitôt à la vue des millions d’insectes qui avaient élu domicile dans ce lieu abandonné. La petite brune n'était pas peu fière de faire partie de ses rares courageux malgré le cri strident qui s’était échappé de ses lèvres en se retrouvant nez à nez avec une araignée d’un moins cinquante centimètres. Ses camarades lui avaient répété que la criminelle ne faisait pas plus de cinq centimètres mais les souvenirs de la coréenne étaient tout autres. En y accordant une seconde pensée, elle considéra que le nettoyage de ce local de jardin était plutôt de l’ordre de la torture que du bizutage – et le cri perçu par ses oreilles était à l’appui de cette remarque. Définitivement, Chaeyi devait ignorer ce son d’agonie pour rejoindre les bras de morphée pour au moins quatre bonnes heures. Mais sa bonne âme le retint de filer dans le dortoir et fuir la bataille qui semblait se dérouler dans ce local. Un soupir puis un second. S’approchant contentieusement de la porte du local, l’étudiante hésita à deux fois avant de se lancer dans l’ouverture de celle-ci. « Tout va bien ? ». Ce fut la question la plus idiote qui put se glisser hors de sa bouche à cet instant. La scène se déroulant devant ses pupilles était la preuve même que rien n’allait bien – mais elle se voulait polie, face à ce grand gaillard @Regal Thomas. Ses yeux parcoururent rapidement le petit local, sa vue se noyant peu à peu dans cette vision d’horreur que lui apportaient ces centaines d’insectes avec trop de pattes. Étrange que le nourrissage de son caméléon aux criquets ne la rebute pas davantage compte tenu des frissons qui parcouraient son dos en sentant  leurs présences autour d’elle – et elle n’avait pas encore mis un pied à l’intérieur du local. « T’as besoin d’aide ? ». Chaeyi s’étonna elle-même en entendant sa propre voix proposer ainsi son aide alors que toutes les cellules de son corps lui hurlaient de fuir cette scène de crime.

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Bizutage de Regal Thomas

Heejun était bien des choses, tout dépendait de qui racontait l'histoire, mais cela allait du positif à des remarques comme quoi il était juste un petit con, et qu'il ne fallait pas lui prêter attention. Il y avait du vrai dans tout ça, lui-même n'allait pas le nier, ça l'amusait même, à jouer dessus. Parce qu'au moins après, on lui foutait une paix royale, et dieu que c'était génial ! Heejun était beaucoup de choses, mais clairement si il y avait une expression qu'on ne pouvait pas utiliser pour le décrire, c'était qu'il était un maniaque du rangement, bien au contraire, il se plaisait à se perdre dans un foutoir sans nom où seules ses consoles qu'il chérissait comme ses propres enfants avaient le bonheur d'être chouchoutées et rangées comme des objets de collection qui valaient des millions. Alors pourquoi il était là, bandana dans les cheveux, prêt à aller se dandiner pour faire le grand ménage de printemps dont le local derrière les dortoirs de Goguryeo ? Il devait être malade, il n'y avait que cette explication qui était possible, ou alors il était menacé ? Il fallait un signal, n'importe quoi pour qu'on comprenne ce qui lui passait dans la tête, parce que Heejun et ménage dans la même phrase, ça n'existait tout simplement pas. Pourtant, il n'était pas malade ou avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête pour l'obliger à agir ainsi, même lui ne savait pas vraiment, on peut pas dire que jusqu'à présent, il avait réellement participer à quoi que ce soit pour le bien de la fraternité, au contraire il avait par le passé plutôt tendance à faire partie de ceux qui mettaient un peu le bordel sur son passage, pas sa faute, Heejun était comme qui dirait un aimant à problèmes, ils le suivaient même quand il se tenait tranquille. Certains parleraient de malédiction, d'autres d'un talent, lui dirait plutôt que la vie avait décidé de se foutre royalement de sa gueule. Essayait-il au fond de chasser les mauvais esprits qui semblaient lui tourner autour ces derniers temps ou bien se tentait-il de faire bonne figure pour dieu sait quoi ? Avec Heejun, on ne pouvait jamais être sûr de rien, ses motifs étaient flous et rarement il décidait de les partager, à croire qu'il se lançait dans un truc sans réellement savoir dans quoi il s'embarquait. En attendant, le voilà, attendant le bon moment pour entrer en scène, sûrement une fois que le plus gros du travail sera fait d'ailleurs, histoire de dire qu'il était là et qu'il avait participé sans forcément en faire la moitié. Placé à un endroit stratégique des dortoirs pour surveiller la situation sans prendre le risque de sortir avec le moment venu, il retient avec peine le frisson qui lui traverse le corps en entendant les cris du petit nouveau, enfin pas si petit que ça, une vraie armoire à glace, l'étudiant faisait vraiment petit chiot à côté de lui, clairement Heejun ne voulait pas être dans ses mauvais papiers, mais ça ne l'empêchait pas de s'amuser de la situation. L'étudiant hésitait, allait-il encore laisser la pauvre âme se débrouiller seule ou bien allait-il enfin sortir de sa cachette pour lui prêter main fort ? Avant qu'il ne puisse peser le pour et le contre, il vit @Hong Chae Yi, une des filles de la fraternité s'approcher du malheureux, ne pouvait pas réellement entendre ce qu'ils se disaient, mais le jeune homme prit cela comme un signe d'enfin se bouger le cul et descendre les rejoindre, mains dans les poches, ses yeux sombres observant les lieux comme si il les découvraient pour la première fois. Ce qui était un peu le cas, il n'avait jamais mis les pieds par ici. « Besoin de bras en plus ? » Il demande, en direction de @Regal Thomas avec nonchalance, même sur une grimace traverse légèrement son visage, bordel depuis combien de temps ça grouillait à l'intérieur ?

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- - so, apparently i'm dramatic

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Bizutage de Regal Thomas

Depuis maintenant quelques mois, le garçon n’avait pas remis les pieds au dortoir. Il avait simplement disparu de la circulation, ne prenant même pas la peine de montrer le bout de son nez en cours. Ji Yong vivait chez sa meilleure amie depuis un moment, et vagabondait ici et là, toujours sur sa moto, et depuis le drame, il n’avait plus vu les couleurs de l’université. Au bout d’un moment, il était inévitable qu’il devrait retourner dans sa chambre pour reprendre des affaires parce que mine de rien, il ne roulait pas sur l’or, et racheter des vêtements avait déjà été un grand sacrifice pour tout faire pour éviter de croiser Geon Woo au détour d’un couloir. Mais depuis plusieurs jours, il s’était mentalement entraîné à risquer de croiser le garçon tout en restant serein ; si ce n’était que le temps de quelques minutes, ce n’était pas la mer à boire. Mais d’un autre côté, il espérait que ce dernier serait en cours alors qu’il arrêta sa moto à quelques mètres des bâtiments de goguryeo. C’est lorsqu’il enleva son casque que l’étudiant entendit un cri, et si au début il ne comptait pas y prêter attention – lui qui d’ordinaire se prêtait bien au jeu de l’âme charitable tout en grommelant, il n’était pas vraiment dans un bon jour aujourd’hui, l’idée que ce cri provienne de la personne qu’il détestait le plus au monde lui traversa l’esprit. Et s’il se faisait attaquer ? Ça serait quand même dommage qu’il ne vienne pas en aide aux ravisseurs. Mais il chassa cette idée de la tête quand il repensa à ce qu’il avait entendu. Mille-pattes ? Décidément, les gens étaient vraiment étranges ici. Mais c’est quand il vit la petite tête brune de sa colocataire @Hong Chae Yi se diriger vers un local qui semblait abandonner un peu plus loin, que sa curiosité fut piquée à vif. Même s’il râlait souvent, il appréciait beaucoup la jeune femme, et l’idée qu’elle se dirige seule dans un endroit sordide ne l’enchantait pas. Il descendit donc de sa moto, et alla tranquillement jusqu’au bâtiment délabré en restant attentif à d’autres sons suspects qui lui feraient presser le pas. Il ne vit rien, sauf @Song Hee Jun un autre étudiant de la fraternité qui se rendait au même endroit d’un pas assez enjoué. Mais qu’est-ce qui pouvait bien se passer dans un endroit totalement désert ? Quelques secondes après, il entra dans le bâtiment à la suite des deux goguryeos avant de faire immédiatement une grimace. “Pouah, la vache mais y a un rat crevé ici ou quoi ? Ji Yong sortit son portable pour allumer la lampe torche et les éclairer tour à tour, voyant pour la première fois @Regal Thomas qu’il ne connaissait pas. “Mais qu’est-ce que vous foutez là ?” Puis, malheureusement, il comprit. Dans quoi est-ce qu’il venait de se fourrer encore. Un local insalubre et des personnes avec des seaux et des balais, ce n’était sûrement pas une coïncidence. Son regard se posa sur un insecte rampant qui commençait à s’approcher d’un peu trop près de lui, avant de l’écraser. “Les femmes de ménage font grève ?” Avait-il précisé qu’il ne comptait pas se salir les mains ?