@Sohn Amara
"Un autre la prochaine fois alors. " Le rire était présent, pas vraiment forcé mais pas non plus parfait. C’était tout ce qu'impliquerait ce café et d’autres encore qui te rendait plus amer. Comme une épée de damoclès au-dessus de ta tête. C’était rare les jours où tu n’y pensais pas, mais en ce moment, tu avais cette terrible impression que chacun venait pour te mettre à l’épreuve. Adorables, ils l’étaient, mais tous te donnaient cette envie de vivre ta vie autrement, de prendre le temps, de savourer, de découvrir et de t’amuser. Alors que le travail était la seule chose que tu connaissais réellement.

Avoir quelqu’un de connu dans son entourage, ou juste en rencontrer c’était déjà assez fou. Mais ce qui l’était d’autant plus c’était ton habilité à ne pas trouver où tu l’avais vu cette demoiselle. Son visage était doux, reconnaissable et pourtant tu balançais un tas de possibilités et de produits sans trouver. "Mais du coup ça veut dire que j’ai pas fait assez attention. " Pour ta défense tu ne la connaissais pas avant et le nombre de personnes sur les paquets ou pub était bien trop grand pour se souvenir de chacun. Elle était gentille, loin des stéréotypes qu’on donnait sur ceux qui vivaient dans “la haute”. Elle avait ce sourire qui te donnait envie d’agrandir le tien, excité comme une puce de te rapprocher de ton objectif. " OHHH oh .. heu .. " Si ce n’était pas ça, mais proche.. tu en perdais la boule. Le doute de trouver, d’être intéressant s'immisça en toi. "Non.. enfin pas si tu aimes ma compagnie. Je ne pensais pas que celle-ci était assez intéressante pour que quelqu’un que je ne connaisse pas veuille prendre un café. " Le rire doux mais expressif tu étais cependant touché, les joues rougissant sous ces compliments qui t’allaient droit au coeur. Le regard baissé, il ne le resta qu’un instant, se relevant pour observer la frimousse qui déclarait être ton amie. Peut être que tu étais quelqu’un de bien finalement. Quelqu’un avec qui on voulait parler. Chanini n’était pas avare de compliments mais tu imaginais qu’il s’agissait de l’habitude. Cependant ce soir, tu semblais comprendre. " Alors je suis content. On va boire du chocolat chaud ! Oui ! " Le sourire grand les gorgées s’enchaînant tu viens redresser ton dos, comme soudainement piqué. " Pour une marque de Shampoing. L’oréal ? DIOR ! " Ca c'était plus des shampoings mais on comprenait la démarche."Dis… est-ce qu’il y a un métier qui paie bien ? Fin tu sais ceux qui nettoie après les shooting ou un truc comme ça ? Désolé de demander… Je cherche juste des petits boulots mais ça paie une misère. " Peut-être que tu pouvais vendre des photos de pieds… non c’était bien trop horrible, l’idée même te faisait pouffer de rire.

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@Shim Hyun Ki
« Ca veut dire que c'était pas marquant. C'est pas ta faute alors », sans doute la tienne pour ne pas avoir rendu la chose mémorable ? Ou le produit pour ne pas avoir bien affiché ton visage ? Dans l'absolu tu te fichais d'être connue et reconnue, le temps que l'on restait courtois avec toi. Tu ne prenais pas ce métier à cœur alors tu n'attendais pas forcément la reconnaissance qui allait avec. Si tu ne l'avais pas, tu le vivais bien aussi. Une esquisse aux lèvres, tu l'observais. Il n'était vraiment pas loin et dans le fond il touchait le but du bout des doigts. T'étais un peu ici et là – mais pas sur les paquets de croquettes pour chats. Peut-être un jour. « Pourquoi elle ne le serait pas ? Je préfère parler avec toi plutôt qu'avec ces gens qui font exprès de m'apprécier », tu bougeas les épaules dans un petit air songeur. Heureusement tes proches n'étaient pas comme ça, tu le savais, mais il y avait beaucoup de personnes du genre à l'université. « Buvons du chocolat chaud à notre amitié », tu ris quelque peu, amusée mais surtout satisfaite. « Dior ? Du shampoing ? », tu clignas des paupières dans un air penaud, toi-même perdue entre les shampoings, parfums et cosmétiques. « Un jour, peut-être, je serais l'une des têtes pour Dior. Peut-être », tu ris quelque peu, haussant les épaules, pas vraiment motivée à l'être mais si t'avais pas le choix... « Cela dit t'es dans la bonne lancée », celle des marques de luxe. T'avais été sur les affiches de Tiffany & Co – en ce moment c'était Bulgari cependant. « Un métier qui paie bien ? », tu penchas un peu le visage, les lèvres pincées. « Pour travailler du côté de la production ? Je ne sais pas trop comment ça se passe de ce côté-là pour le staff mais je suppose que si tu travailles pour une grande marque... », la paie suivait. Théoriquement. Tu lui offris un sourire compatissant, fronçant les sourcils ensuite, pensive. « Styliste, maquilleur, coiffeur.. pour une grande marque, ça passe. Ou alors tu peux être attitré à une personnalité en particulier. Le styliste ou coiffeur personnel. Tu veux devenir mon styliste ou coiffeur personnel ? » que tu demandas dans un rire léger mais réellement intéressée. « Tu peux devenir mannequin aussi. Ca paie bien », tu plissas un peu le nez, ce n'était pas vraiment le métier que tu conseillais cela dit. « Si tu veux, tu peux m'accompagner la prochaine fois. Sur le plateau d'un shooting, pour voir ce qui pourrait t'intéresser. Et je pourrais faire en sorte que tu puisses décrocher un poste », quelques mots bien placés, un joli sourire et la promesse de revenir poser pour la marque, ça fera l'affaire. Tu savais comment le business tournait maintenant.

  @Sohn Amara
Les mains plaquées contre ta bouche elle venait de confirmer la peur qui te guidait. Remettre la faute sur cette pub qui n'avait rien demandé mais qui faisait partie de toutes celles que tu n'observais même plus au fur et à mesure des années. " Ah non ! C'est vraiment ma faute je vois trop de pubs je confonds tout ! " Sans même travailler à plusieurs endroits on ne pouvait que voir les vagues de publicités qui vous inondaient chaque jour. Il était toujours plus dur de se démarquer, de ne pas tomber dans cet amas infini. " Hm.. on va dire que je n'ai pas grand chose à dire. "Et pourtant tu ne cessais de parler. Un vrai dilemme. Les sujets ne volaient cependant pas loin, restant souvent sur des expériences non vécues mais entendues, des suppositions, la vie de procuration que les autres t'offraient. Les réflexions que tu te posais également. Rien de très sérieux donc. Et pourtant, elle semblait apprécier cette boisson simple, ce moment qui n'avait rien de prétentieux. Le sourires aux lèvres tu prenais quelques gorgées en l'écoutant. Jusqu'à ce que l'illumination ne vienne te percuter. Donnant un semblant de réponse, pourtant toujours mauvaise. "Ahhh .. presque alors. Presque. Dior ça t'irait bien ! " Elle dégageait cet air classe et distingué souvent utilisé dans leurs communications. Enfin t'y connaissais rien. Les joues rougies, tu supposais que ça ne te tuerais pas de demander tout de même. Elle qui trempait dans un milieu de démesure, tu supposais qu'elle pouvait avoir de bonnes idées de ce côté, n'ayant clairement pas la prétention de pouvoir être derrière la caméra. Alors l'idée de devenir celui qui apprêtait les gens éclairait d'un coup ta lanterne. " OH MAIS OUI ! Mais il faut qu'on veuille de moi.. hein ? Tu veux que je sois .. Moi ?" Tu pouvais coiffer, par contre en terme de style tu avais peur de venir complètement ternir l'image. L'index toujours sur toi tu revenais le ranger, le coeur battant encore bien trop vite. " Moi mannequin ? Aouuuh non non ! " La main secouée de peur qu'elle se fasse les fausses idées, tu ne pouvais qu'abandonner avant même d'avoir commencé, en observant les gens qui couvraient les magazines que tu disposais. " Hein ? C'est vrai ? Omo.. tu veux bien ? Je suis vraiment désolé de te demander ça ! Mais se serait incroyable. " Les mains maintenant réunies, c'est les yeux qui débordaient d'une illumination dont tu ne disposais que rarement, bien trop souvent coincé dans cette réalité qui t'enfonçait plus qu'autre chose. " Promis je me ferais discret, comme une ombre, et tu pourras tester si mes talents te plaisent. Totalement gratuit of course. " Et ce n'était pas simplement pour cette proposition, mais pour ce chocolat, pour ces sourires qu'elle partageait sans compter, cette montre qu'elle ne regardait pas, ce temps qu'elle t'accordait simplement. Tu ne voulais pas trop abuser non plus. " Ne te force pas à me décrocher quelque chose hein ? Au moins voir se serait incroyable. " Une occasion comme jamais tu n'aurais pu avoir.

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@Shim Hyun Ki
« Faut dire qu'il y en a beaucoup », beaucoup de pubs, de noms, de visages. Un marketing sans fin, des slogans qui n'arrêtaient pas. « Au contraire », tu levas un peu les épaules. Tu trouvais qu'il avait beaucoup de choses à dire – tu aimais les sujets pris au hasard, les conversations qui basculaient soudainement. Ca te changeait des formalités du travail ou de cet ordre durant les cours. Tu aimais cette simplicité, cette facilité. Parce qu'avec Hyun Ki tout était facile. « Dior ? C'est gentil », tu ris quelque peu, les pommettes à peine rosies avant de lever les épaules, malicieuse. « Tu t'en rapproches cela dit », vins-tu articuler dans une esquisse. Tu savais qu'il n'était pas loin et que bientôt il trouvera. Peut-être même tombera-t-il dessus par hasard. Encore une fois, tu ne lui en voulais pas et ça ne te dérangeait pas non plus. « Pourquoi on ne voudrait pas de toi ? Et bien sûr, je le dirais pas sinon », tu fronças un peu les sourcils, faussement vexée avant de mimer un air bougon. « Pourquoi pas ? Tu es grand, t'as une bonne silhouette, une bonne bouille et une superbe personnalité. T'as toutes les qualités pour le boulot », allais-tu lui vendre ce métier que tu ne supportais pas ? T'allais pas nier, cela dit, ça rapportait gros, et vite. Ca avait été ta solution à l'époque. « Avec plaisir, je ne proposerais pas sinon. Puis je serais contente que tu sois avec moi », ça aurait un côté rassurant de le voir, de pouvoir lui parler. Une vague de calme et de simplicité dans toutes ces paillettes qui chatouillaient. Tu ris quelque peu, secouant la tête. « J'ai pas besoin de tester pour savoir que ça me plaira. Mais tu pourras venir à l'agence, que je te présente et tu pourras montrer tes talents », tu feras tout pour qu'il te suive, en tout cas. « Je ne me force pas. Mais je forcerai mon patron », c'était pas pareil. Tu mimas un air malicieux pour montrer que tu plaisantais – un peu. Tu feras en sorte qu'il soit pris et accepté. « Si tu as le temps la semaine prochaine, on pourra s'organiser ça. Et tu pourras déjà venir à l'agence. Je peux te faire visiter, croiser du monde... », tu agitas un peu la main pour sous-entendre tous ces détails. « Et la prochaine fois, tu viendras avec moi sur un shooting », tu lui offris un clin d’œil, satisfaite, convaincue qu'il serait pris. Tu savais qu'on ne dirait pas non, tu savais qu'il pourra te suivre. Et tu avais déjà hâte de pouvoir passer du temps avec lui de cette façon. En attendant, tu profitais de votre petite sortie avec le sourire, l'esprit et le cœur apaisés.