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Et voilà, nous y revoilà. Ses préjugés contre les hommes, celui qui dit qu’ils ne sont portés que sur la chose. A-t-elle tort ? … … … Il n’irait pas jusque là MAIS, sommes-nous sûr que ce trait est plus important chez l’homme ? A son sens, non. Jung Su pense juste que les femmes sont plus discrète. Regardez par exemple Bomi : se serait-il douté un seul instant qu’il en viendrait à partager sa culture pornographique avec elle ? Non. Combien de Bomi il y a-t-il dans le monde ? Sûrement qu’une seule mais combien de femme cache aussi bien leur jeu qu’elle ? Un milliard.

Alors plutôt que de commencer un powerpoint sur la question, Jung Su ignorait simplement sa réponse. Il pourra toujours lui faire sa présentation plus tard. Pour l’heure, il préférait davantage l’écouter lui raconter les fantasmes chelou de ses clients. Ses grands yeux émerveillés se transformaient doucement en sourcils froncés au fur et à mesure de ses paroles. Des golden shower ? Des doigts de pied. « Ils dégoutent de ouf ??? » Comment peuvent-ils être sexuellement excités par ce genre de chose ? « Mais en vrai, tu crois pas que ces gens là ont vécus des traumatismes étant gosse ? Y’a un truc qui a vrillé non ? C’est techniquement impossible de continuer de bander dans des conditions pareilles ? » Rien qu’à imaginer … Non, en fait, il ne voulait rien imaginer du tout.

Il agitait rapidement la tête pour chasser ce que son cerveau a commencé à imaginer avant de se focaliser sur ce qu’ils faisaient. Regarder un film pour adulte ensemble. Enfin, lui faire découvrir des super films mais finalement, cela revient au même. « Tu sais que j’suis sûr qu’on peut voir la version cul du Bossu de Notre-Dame ? Tu veux qu’on le regarde ? » Ecoutez, il n’était pas sûr que ce film allait lui plaire mais si elle est branchée bossu pourquoi pas hein …. « Comment ils auraient pu l’appeler ? Le Bossu de ces dames ? Non c’est archi pété comme nom … » Peu importe. « Que je t’ai séquestrée ??? » Il écarquillait les yeux, outré. « Tu serais prête à mentir plutôt que de dire qu’on révisait tes cours de SVT ? » Disgrâce ! C’est comme ça qu’elle le remerciait pour son partage de savoir ?? « Personne viendrait. Ils seraient là : gneugneu, je me masturbe pas moi, omg vous allez sur des sites de cul ? » Il mimait une fausse mine choquée pour accompagner ses paroles. TOUS DES HYPOCRITES. « Pis écoute, j’peux pas soit disant séquestrer tout le monde. » Déjà qu’il n’était pas d’accord avec l’excuse qu’elle avait préparée, alors si tout le monde s’y mettait … Poursuivant ses préparatifs, il levait la tête vers la jeune femme en haussant les sourcils. « Bah ouais ? Pourquoi, t’as changé d’avis ? » Non parce que lui, quand bien même le risque de se faire attraper avait considérablement augmenté, il était chaud. Ecoutez, ça fait une expérience en plus. « Moi aussi ... J’suis même pas sûr qu’il y a beaucoup de gens qui font ce genre de chose. On se dépucèle ensemble Bomi. » Il riait légèrement, terminant ses préparatifs pour la vidéo. Il se levait, réfléchissant quelques instants à sa question. Fallait-il des trucs à boire et à manger ? « Euh, j’en sais rien ? Est-ce que on doit considérer qu’on regarde un vrai film ? » Doivent-ils se conditionner comme si ils étaient au cinéma ? « Après j’ai jamais mangé en regardant des films de cul alors … si tu veux ? » Il haussait les épaules. En l’occurrence, lorsqu’il faisait ça tout seul, il utilisait ses mains pour autre chose, mais là ??? « Parfait ! » Le son prêt, vidéo prête, porte bloquée … Il rejoignait le canapé. « Moi j’suis prêt en tout cas ! » Techniquement oui, prêt pour se qui allait venir non pas vraiment.

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Elle ne pourra pas répondre à sa question. Elle ne sait pas ce qui peut créer de tels fantasmes. Elle n’a pas spécialement envie de les comprendre, souvent dérangée par leurs demandes. Pourtant, elle se devait de jouer le jeu pour éviter de perdre son travail. Bomi grimace. « Je ne sais pas ce qui cause un traumatisme chez eux mais ils ont fini par en créer chez moi. » Tant qu’ils ne la motivent pas à faire partie du club, la jeune femme se considère plutôt chanceuse. Un peu comme ce soir. En effet, elle aurait pu être prise en flagrant délit pour d’autres étudiants qui auraient pu la juger voire répéter ça aux autres. Elle n’a pas honte d’avoir un esprit ouvert quant au sexe mais sa réputation en aurait pris un coup. Il est hors de question de ruiner son image pour une telle expérience. Jung Su parvient à obtenir sa confiance car il n’a pas l’air de manquer de créativité, ni de franc parler. Il ne mâche pas ses mots, c’est presque déroutant par moment. « Genre avec le personnage de Disney ? Ils l’ont dessiné à poil ? Vraiment des détraqués. » La blague aurait pu être drôle mais vulgariser ou sexualiser autant des personnages destinés à des enfants, ça la dérange un peu. Alors non, Bomi n’a pas envie de regarder sa vidéo.

Préparant leur future salle de cinéma, un léger doute envahit la jeune femme. Celui-ci est bref mais pas suffisamment pour la faire taire complètement. Elle prend conscience de la tournure de la soirée, de devoir partager son visionnage avec un homme, expérimenté. « Bon, ok. Jung-su sensei, on continuera avec cette excuse bidon de cours de svt. Pas question de leur dire la vérité. » Petit rappel plus ou moins subtile. Il détient son secret le plus précieux. Quant à elle ? L’étudiante a connaissance de ses films x préférés. Devrait-elle s’en vanter ? Tout dépendra du film qu’ils vont regarder ensemble sur la télévision de la fraternité. Heureusement, il n’y aura pas d’historique par ici. « Non, non. » Elle aurait pu s’exprimer, sur le fait que c’était peut-être étrange comme programme mais elle se demande s’il serait en mesure de se comprendre. Alors, elle divague en parlant de nourriture ou de boisson. Pourquoi donc ? Ce n’est pas vraiment dans les habitudes des spectateurs de ce genre. Jung Su hésite à son tour, peut-être étonné par cette proposition. C’est pourtant la première qu’il aurait dû commencer à l’effrayer. Elle se lève et décide de se diriger vers la cuisine. « Je vais mettre deux-trois snacks et on verra. » Dans les moments trop hot, elle pourrait toujours mettre quelque chose dans sa bouche, ça fera passer le temps ! « Tu préfères les chips au paprika ou barbecue ? » Bientôt, c’est sûrement elle qui va passer sur le grill. En attendant, elle entend la musique de production. Jung Su a lancé sans elle. Jetant un coup d’oeil vers le couloir, Bomi éteint la lumière créant sans vouloir une ambiance plus intimiste. « Du coup, on va découvrir le fameux synopsis. » Elle lui tend un paquet de chips avant de s’asseoir à ses côtés. Un silence commence à s’installer alors qu’elle craint de voir Jung Su bailler d’ennui. L’histoire ? Une femme qui reçoit la visite d’un homme dont on ignore l’identité pour le moment. « Attends, c’est juste un mec lambda ? » Fort manly, certes mais bon... Bomi fronce les sourcils, tentant de capter le délire, le fantasme là-dedans. Mais comme l’a dit son camarade un temps plus tôt, il ne se soucie pas de ce genre de choses. « Elle a une sacrée décoration. » Et lui de sacrées mains. Le boy is fine as f*ck.

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C’était aussi fascinant que déroutant. Vous savez, je ne conseille à personne d’aller dans le cerveau de Jung Su. Dans un premier temps et surtout si vous êtes épileptiques, avec les jeux de lumières et les basses vous n’en sortiriez pas indemnes. Mais alors ces gens avec des fantasmes aussi farfelues ? C’était sûrement pire. La dark place des cerveaux, de dark net de l’esprit. Il ne fut donc pas étonné lorsqu’elle lui mentionnait qu’ils lui créaient des traumatismes. « J’pense tu devrais en parler avec un psy au cas où. Imagine tu te mets à hurler en voyant un type en tong ? C’est pas une vie. » Il faut faire attention à sa santé mentale, quand même ! Justement. « J’en sais rien et je veux pas savoir ?? » Il fronçait légèrement les sourcils, écœuré.  Parce que son imagination avait décidé d’en faire qu’à sa tête sans qu’il ne puisse chasser tout ceci de son esprit. « Putain, j’vais plus jamais voir les Disney de la même façon. » Heureusement que le bossu de notre dame n’est pas son préféré ?

Si autant, Jung Su pouvait s’auto-proclamer grand roi des films pour adultes, il n’en avait jamais regardé accompagner. Alors pour le coup, il ne savait pas réellement comment il devait préparer les choses. C’était même étrange pour lui de voir la vidéo en attente sur la télévision. Bomi ne semblait pas experte non plus mais en l’occurrence, elle offrait un semblant d’innocence. Jamais il n’aurait pensé au snack puisque généralement il fait d’autre choses pendant le visionnage mais pourquoi pas ? « Barbecue. »
Pour autant, Jung Su n’était pas spécialement perturbé par la situation en elle-même. La honte doit être née le 5 janvier 1998. Manque de pot, il a vu le jour le 4. Alors bien sûr, regarder un porno avec sa camarade de fraternité, quoi de plus normal ? Lumière éteinte, Bomi finalement prête parce que après tout, ils en étaient là à sa demande, tout était prêt. « Normalement moi j’passe cette partie-là, alors j’vais le découvrir en même temps que toi. » Le grand, le fameux contexte visiblement si important pour elle, inutile lorsqu’il s’agit de film pour lui. Non parce que, qu’on soit d’accord, il va pas au front direct dans la vraie vie hein … « Bah ouais ? Tu t’attendais quand même pas à voir ses papiers d’identité sur l’écran quand même ? » Il haussait légèrement les sourcils, surpris par sa question. Attendez, elles avaient même besoin de connaître le numéro de sécurité social ? Les femmes, ces créatures incroyables. « J’ai vu les mêmes meubles chez Ikea le mois dernier. » Un commentaire inutile, mais un commentaire quand même. Parce que qu’il le veuille ou non, il y a des phénomènes qui se passe. Des phénomènes qu’il ne contrôle pas, des instincts naturels dirions-nous en réponse à ce que montre l’écran. Il n’était pas tout à fait sûr que l’obscurité de la pièce suffise et encore moins de la réaction de Bomi. On parle quand même de quelqu’un qui commente la décoration d’un film porno quand même ? A tout les coups, quand bien même elle est montré en gros plan, elle n’a pas remarqué que l’acteur est à poil, c’est pour vous dire … Alors il essaye de stopper la montée du chapiteau comme il peut et désespérément. Il essaye de penser à d’autres choses, mange des chips, regarde discrètement les murs … sans grand succès.

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En plein milieu de la nuit, le cours se concrétise par un visionnage en compagnie de son charmant professeur. Il faut toujours commencer par la théorie avant de se lancer dans des travaux pratiques. Si la demoiselle n’a pris aucune feuille pour prendre des notes, elle se concentre sur les détails dont le synopsis. Comme prévu, celui-ci ne semble pas intéresser le garçon. Pour une raison qu’il la dépasse, Bomi imaginait quelque chose de plus romantique. Une idylle interdite, par exemple ? Mais, elle doit se contenter d’un homme qu’on ne présente guère sauf si les chips croustillantes l’empêchent d’entendre quelque chose de censé dans tout ce cinéma. Elle ne peut pas compter sur Jungsu pour rattraper son retard. “ Pourquoi ? Je suis convaincue que des nanas seraient ravies d’avoir son numéro. “ Elle plaisante mais se demande si certaines seraient capables de se mettre en couple ou d’avoir une relation d’une nuit avec un acteur porno. Toute cette histoire, ce n’est que fictif, du cinéma et une réalisation avec des prises d’angle pour faire fantasmer les spectateurs. Alors, pourquoi ne pourrait-elle pas jeter un coup d’œil sur les efforts de la production ? La décoration est à son goût, oubliant presque le début des préliminaires des deux protagonistes. Presque, oui mais son regard divague sur les mains masculines et fortes qui se glissent sur le corps de l’actrice. Elle pourrait s’imaginer à sa place, elle pourrait si elle pouvait mettre un visage sur l’identité d’une personne susceptible de lui faire de l’effet. “ Fous-toi de moi. “ Il y a de l’effet, ce qui a demandé beaucoup de travail. Un film ne peut pas se faire en un mois, n’est-ce pas ? En tout cas, il n’est pas nécessaire d’attendre aussi longtemps pour créer de l’émotion chez le spectateur. Bomi est légèrement troublée, plus que prévu. Elle n’ose pas croire qu’elle a un coup de chaud. La jeune femme s’efforce à prendre un grand bol d’air avant d’avaler quelques chips de plus. Elle n’a pas l’habitude de ressentir de tels effets alors elle décide de zieuter vers son camarade. Elle ne sait pas si suivre l’exemple de Jung Su est un bon objectif mais difficile de ne pas remarquer son donjon dont de nombreux synonymes de grandeur pourraient le qualifier. Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres et chuchote. “ Je ne pensais pas que tu te sentirais aussi gêné. “ Ce n'était pourtant pas dans ses objectifs, d’assister à un tel spectacle. Pourtant, poussée par l’excitation et l’envie de braver les interdits, l’élève souhaite se lancer dans la pratique sans avoir validé un seul module. Bomi se rapproche plus ou moins discrètement de lui. Elle laisse sa main se perdre sur la jambe de son aîné, qui remonte peu à peu vers le clou du spectacle. “ Tu ne devrais pas. “ Mais qu’est-ce qu’elle raconte ! Code rouge, code rouge... Pour qui elle se prend à le tripoter et à le vanter ? Jungsu ne lui a donné aucune autorisation. Elle se penche vers son oreille et tend sagement à lui faire plaisir, craignant qu’il puisse la rejeter. “ Je suis sûre que tu pourrais la faire gémir bien plus fort. “

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Ecoutez, il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter même avec toute la volonté du monde. Un éternument, un hoquet, une érection. Franchement, il avait essayé de lutter. C’est limite si il ne s’était pas mis à se battre physiquement avec son entrejambe. Peut-être que l’assomer calmerait la chose ? Non. Tout simplement parce que comme elle n’a pas de yeux comme le dirait la légende, elle n’est pas une personne à part entière non plus. Alors il avait essayé de se changer les idées : wouaw, elle est super la décoration du dortoir ! Tiens, elle doit coûter combien cette chaise ? Super ce tapis mais je l’aurai peut-être pris en gris … Un comble alors qu’il se foutait bien de sa gueule quelques minutes plus tôt … Cette technique ne fonctionnait pas, il essayait d’imager des trucs. Mais c’est à croire que son imagination avait foutu le camp. Lui qui était par habitude plein de ressources ne trouvait qu’une page blanche ou à la rigueur les quelques flashs qui lui venaient étaient salaces. Bon.

En réalité, il n’avait aucun souci avec son corps Jung Su. Aux dernières nouvelles, il ne sursautait pas le matin en découvrant le chapiteau. Il n’avait pas de complexe de ce côté-là. Seulement, au-delà du fait que c’était clairement obvious à travers son jogging, il craignait davantage la réaction de la jeune femme. Parce que … il n’en sait rien ? A chaque fois qu’il s’était montré dans un tel état, ces demoiselles étaient consentantes ? Là dans ce cas précis, elle n’avait techniquement rien demandé Bomi. Ok ils regardaient un porno, c’est vrai mais il n’était pas acteur lui. Et quand bien même il restait habillé, il n’avait pas envie de créer une quelconque gêne chez elle. Espérons qu’elle ne remarque rien … « Quoi ? » Répliquait-il subitement, comme sorti de force de ses pensées. Le temps d’analyser sa phrase et : et merde … « Moi ? Gêné pour quoi ? » Belle tactique Jung Su, peut-être que si tu nies, tout n’est pas perdu. Il y croyait sur le coup. Aussi fort qu’il est con. Et puis, lorsqu’elle posait sa main sur sa cuisse, son espoir se prenait un revers dans la gueule. Cela aurait pu ne pas finir en KO si elle n’avait pas commencé à monter plus haut. Pour le coup, il n’était pas tout à faire sûr de ce qu’il se passait mais pour le coup, si c’était un nouveau scénario pour ce même genre de film, ça lui plaisait. Et puis, son cerveau ne répondait plus lorsqu’elle venait lui chuchoter quelques mots au creux de l’oreille.  Parce qu’il est naturellement con mais aussi parce que tout le sang de son cerveau avait définitivement décidé de se loger dans le cornet deux boules entre ses jambes. « T’as même pas idée. » Attendez, c’est vraiment entrain d’arriver là ? Dans d’autres circonstances, il aurait été très certainement plus direct : moins de blabla, plus d’action. Mais pour coup, il avait besoin d’être sûr. « T’es certaine de ce que tu es entrain de faire ? Non parce que tu vas pas raccrocher juste après. » Flemme de retourner dans sa chambre tel un looseur et de dormir sur la béquille.