o1. victime d’un accident de la route, miho a perdu son œil gauche qui a été remplacé par un œil de vert qui ne se remarque pas. ça ne l’a pas empêchée de développer un énorme complexe, à se trouver laide et bizarre avec sa pupille artificielle. pourtant sa famille a les moyens de lui offrir une prothèse d’un naturel désarmant. une dysmorphie gardée secrète et qu’elle a ensevelie au fil des ans sous une montagne d’une exubérante positivité.
son autre grande angoisse liée à cet œil est la peur de devenir aveugle alors elle prend grand soin de celui qui lui reste.

o2. son champ de vision étant réduit de moitié, cela a impacté sa notion de l’espace. elle est souvent obligée de tourner la tête exagérément à gauche pour voir ce qui se passe de ce côté. tout comme il lui arrive souvent de se cogner contre un angle, un meuble ou l’embrasure d’une porte. ce qui lui vaut quelques bleus sur le bras gauche et un orteil cassé à l’adolescence.

o3. fille d’avocat, petite-fille de procureur et nièce de plusieurs magistrats, il était normal que miho perpétue la tradition familiale. et quel honneur que d’intégrer la faculté de droit de yonsei. un avenir tout droit tracé par une famille trop envahissante. elle a courbé l’échine jusqu’à se mettre à détester ses parents, ses études, tout le monde. même depuis sa réorientation, sa relation avec ses parents reste compliquée. mais aujourd’hui miho est bien plus épanouie et ne se soucie pas de leurs rapports conflictuels, au contraire elle se réjouit de les voir rarement.

o4. depuis toujours miho gribouille de partout. les marges de ses cahiers sont remplies de petits dessins fait pour passer le temps en classe. au collège elle suivait même des cours de dessin et de peinture mais a dû tout arrêter au lycée, pour se concentrer sur son avenir… ça ne l’a pas empêchée d’ouvrir un compte sns pour poster ses dessins. maintenant elle entretient régulièrement un compte instagram où elle poste ses créations, un univers coloré et fantastique inspiré par les cartoons et les animes, qui a son petit succès dans la communauté. elle dissimule son identité sous le pseudonyme : peony (pivoine), qui l’amuse beaucoup parce qu’à une lettre près il donne pony.

o5. elle a un tatouage d’un canard dans le style one line sur la cheville gauche, un animal qui la fascine autant qu’il la fait rire. d’ailleurs miho possède plusieurs accessoires à l’effigie de cet animal un peu pataud à bec jaune. elle s’est également tatoué une tête d’alien sur le poignet. il bave un peu mais elle en est très fière parce qu’elle se l’est fait elle-même.

o6.professionnelle des jobs étudiants et du bénévolat, miho a enchaîné les petits boulots pendant sa pause. elle postulait beaucoup pour des missions de plusieurs jours en dehors de séoul et si possible à la campagne. c’était le meilleur moyen de changer d’air et aussi de croquer de nouveaux paysages.

o7. carnets de dessin, cahiers, téléphone, ordinateur, tablette graphique, etc. tout ce que miho peut recouvrir de stickers termine recouverts d’autocollants bariolés aux esthétiques mignonnes et loufoques. miho aime mettre de la couleur partout et sait soigner les apparences. que ce soit ses notes de cours ou ses buckets journal, ce sont tous de petits objets d’art qui plaisent beaucoup quand elle poste des photos de certaines pages sur instagram.

o8. tout ce qui se dessine la passionne et si miho tenterait plus à devenir illustratrice, le tatouage est un art qui l’intéresse beaucoup aussi. elle a tout le matériel qu’il faut et pour l’instant s'entraîne sur des peaux de fruits et des peaux synthétiques. elle aimerait en apprendre plus dans un salon de tatouage mais n’a pas encore trouvé la perle rare. et force aussi pas mal pour s’essayer sur certains amis mais trouve peu de volontaires.

--vrac  couleurs préférées: jaune et rose ; très mauvaise conductrice ; parfum chimique préféré : cerise ; allergique au nickel (porte que des bijoux en or ou en argent) ; vêtements colorés ; kitch aesthetic ; forceuse niveau 8 ; bad puns ; midnight snack devant des bollywoods ou un film de kaiju ; ne prend pas de transports routiers les jours de pluie

social butterfly, miho est cette fille qui connaît tout le monde mais que personne ne connaît vraiment. facile à vivre, drôle, quoiqu’un peu loufoque, elle attire l'œil et la sympathie de son entourage. partout où elle passe, miho repart en s’étant fait des amis. aidée par un charme naturel que lui confèrent ses sourires sincères et cette façon qu’elle a de vraiment s’intéresser à ce qu’on lui dit et aux passions des autres. si elle retient avec plaisir les détails que vous lui racontez sur votre vie, vous ne réalisez pas toujours qu’au final vous en savez peu sur elle. miho est un mystère pour ceux avec qui elle entretient des relations amicales mais plus superficielles qu’il n’y paraît. entravée par ses vieux démons de l’adolescence, la jeune femme parle très peu de ses réflexions les plus profondes et encore moins de ce qui forge son quotidien quand elle quitte le campus, à l’abris des regards.

princesse éprise de liberté, miho s’ennuie trop vite. elle est à la recherche perpétuelle d’un moyen d’être stimulée et si à une époque elle se plongeait dans les livres pour doper son cerveau, ça ne suffit plus. tout son être a besoin de vibrer et de découvrir de nouvelles sensations. c’est aussi pour ça qu’elle s’intéresse tellement aux hobbies des autres et est incapable de se poser sur une seul discipline. dessin, croquis, aquarelle, peinture, crayons gras, tablette graphique et même calligraphie. miho vogue entre toutes ces matières pour éviter l’implosion.

malheureusement la réalité n’est pas que sourire et bonne humeur, il y a aussi ce qui se porte derrière les portes closes. il y a tous ces secrets sous lesquels miho se noie jusqu’à sa prochaine crise. quand tout devra sortir et qu’elle ne pourra faire autrement de blesser son entourage comme elle l’a déjà fait avec ses parents. parce que miho n’aime pas parler ce vilain œil qui ressemble à un vrai et de la moitié gauche de son visage qu’elle trouve informe si elle regarde son reflet trop longtemps. et il y a la peur que le droit s’éteigne à son tour, que les ténèbres l’emportent à tout jamais.