Jia Xin lisait tranquillement, assise dans l’herbe, à l’ombre d’un arbre. Elle appréciait énormément ce temps où elle pouvait profiter de sa lecture à l’extérieur. Les rayons du soleil à travers les feuilles, un léger vent frais qui permettait de ne pas mourir de chaud et le chant des oiseaux, c’était agréable. La sino-coréenne, prise dans son livre, mit du temps à entendre les pleurs de la fillette qui se trouvait au milieu du chemin, face à elle. Elle mit du temps à relever le nez et constater cette enfant, en pleurs, et surtout, toute seule. La silla fronça les sourcils, déposant son livre sur son sac, faisant attention de ne pas perdre sa page. Elle observa la gamine, haute comme trois pommes, et regarda les alentours. Personne à l’horizon. Pas un chat. Cette fillette était vraiment toute seule. Alors, l’étudiante rangea rapidement ses affaires, balançant son sac sur son épaule avant d’avancer vers l’enfant, doucement. Aussitôt à sa hauteur, Jia Xin s’accroupit et attrapa délicatement sa main en la saluant. Elle lui offrit un sourire rassurant avant de lui demander où étaient ses parents. La gamine secoua la tête, tout en continuant de pleurer. Et puis, soudain, elle pointa quelqu’un. Ah, connaissait-elle cette personne ? Jia Xin se releva, main de l’enfant dans la sienne, et l’emmena vers cette personne, inconnue aux yeux de la silla. « Excusez-moi de vous déranger mais… Connaissez-vous cette enfant ? Il semblerait qu’elle soit perdue… » Expliqua-t-elle à la personne. Est-ce qu’ils se connaissaient réellement ? Ou peut-être que cette personne ressemblait à un proche.

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Depuis qu’elle était de retour sur le sol coréen, Rin appréciait différemment les choses qui la laissait plutôt indifférente auparavant. Par exemple, boire un bubble tea de qualité à l’ombre d’un arbre dans un parc qui n’est plein de saleté, malgré le fait que les poubelles existaient, en faisait partie. Adossée à un tronc et un carnet à dessin sur les genoux, elle avait commencé un croquis, très inspirée depuis son retour de Paris. Son stage lui avait été très bénéfique, même si elle avait passé la majorité du temps à être mannequin, parce que de ce qu’elle avait compris, il y avait quelque chose chez elle d’attrayant et elle passait très bien devant l’objectif. Elle s’était prêtée au jeu, se disant que si elle se mettait dans la peau des mannequins, ça serait plus simple pour elle de leur dessiner des tenues par la suite. Cette petite expérience ne lui avait donné cependant aucune envie de poursuivre cette courte carrière de mannequin, et elle comprenait mieux pourquoi Yeong Hun n’était pas toujours fan du concept même si ça ne l’empêchait pas de continuer à insister pour qu’il lui prête son corps - à un but purement professionnel. L’étudiante pensait donc au garçon pour trouver de nouvelles idées de tenues. Le problème c’était que procéder ainsi ne faisait qu’un peu trop divaguer son esprit, laissant naitre un sourire sur son visage. Une voix la tira cependant de ses rêveries, et elle leva les yeux vers la jeune femme accompagnée d’une petite fille, les deux lui étant inconnues. Rin détailla l’enfant, ne se souvenant pas du tout l’avoir vu où que ce soit. “Je suis désolée mais non...” Elle se redressa, époussetant ses vêtements avant de s’accroupir devant la petite fille, prenant doucement son bras. “Tu es perdue ma puce ? C’est où la dernière fois que tu as vu la personne qui était avec toi ?” La petite fille montra du doigt un endroit très vague du parc, n’aidant pas du tout les deux jeunes femmes. “Ce n’est pas ça qui va nous aider. Je vais venir avec vous, à deux on aura peut-être plus de succès.” L’étudiante en stylisme ramassa ses affaires avant de tenir de l’autre côté la main de la petite fille. “Au fait, je m’appelle Rin.” leur fit-elle en souriant doucement.

Nez dans son livre, Jia Xin mit du temps à réaliser qu’une enfant pleurer sur le chemin juste devant elle. Elle releva la tête, fronçant les sourcils et plissant les yeux, observant cette petite fille qui semblait toute seule et perdue. La sino-coréenne regarda aux alentours, à droite et à gauche, mais il n’y avait personne à l’horizon. Mince alors… Aussitôt, elle rangea ses affaires, balançant son sac sur son épaule avant de se diriger vers la pauvre petite puce abandonnée. A sa hauteur, l’étudiante s’accroupit pour ne pas lui faire peur. Elle prit doucement sa main, ne forçant pas et en sentant les petits doigts de l’enfant serrer les siens, elle comprit bien vite qu’elle était réellement perdue. Jia Xin la questionna mais elle n’obtint pas de réponse satisfaisante. A la place, elle pointa du doigt une personne et la silla eut l’espoir qu’il s’agissait de sa mère ou de son père. Elle tourna la tête dans la direction indiquée et posa son regard sur une jeune femme. Elle semblait assez jeune, trop jeune, presque, pour avoir une enfant de cet âge-là. Mais elle ne savait pas, c’était tout à fait possible alors elle se redressa, la main de la petite dans la sienne et se dirigea vers l’inconnue. Jia Xin s’excusa de la déranger avant de lui demander si elle connaissait la petite fille. La réponse fut négative et une moue s’empara de ses lèvres. Mince alors, elle se trouvait bien embêtée maintenant… « Mince… » Souffla-t-elle, observant l’inconnue agir exactement de la même façon qu’elle il y a quelques minutes à peine. La petite fille ne donna pas plus d’indications à la jeune femme, et elles se retrouvaient au même point. « Elle ne semble pas savoir parler ou elle est intimidée, je ne sais pas trop. Si on ne trouve vraiment personne, on devra aller au poste de police… » Répondit-elle à l’inconnue, la regardant ramasser ses affaires avant de tenir l’autre main de l’enfant. « Jia Xin. » Dit-elle avant de pencher la tête vers la petite fille. « Et toi, tu t’appelles comment ? » Demanda-t-elle à la gamine qui ne répondit pas, baragouinant quelques syllabes. « Allons dans la direction qu’elle nous a montrée. » Proposa-t-elle, les yeux rivés vers l’endroit indiqué par l’enfant. Mais il n’y avait vraiment personne aux alentours. « J’espère que ses parents la cherchent… » Souffla-t-elle, ne souhaitant pas être face à un abandon. Ça serait vraiment la pire des choses. Elle qui détestait l’abandon des animaux, c’était pareil pour les enfants. C’était inimaginable et inenvisageable.

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Devant une petite fille perdue, Rin ne pouvait pas rester sans rien faire. Elle adorait les enfants, et espérait qu’elle n’avait pas été abandonnée par ses parents, et que les deux jeunes femmes se retrouveraient avec une enfant sur les bras. En soit ce n’était pas un calvaire pour elle de devoir s’occuper de l’enfant, mais elle imaginait déjà les pires scénarios, étant elle-même orpheline. Elle se voyait déjà devoir l’emmener au poste de police avec les jeunes femmes déjà à ses côtés, la remettre aux autorités, alors qu’elle se savait incapable de dormir le soir sereinement sans être sûre que l’enfant allait retrouver sa famille. Mais plutôt que de penser au pire, elle allait tâcher de l’aider du mieux qu’elle pouvait, et heureusement qu’elle n’était pas seule. “Elle semble vraiment jeune.” constata Rin en ramassant ses affaires, après avoir écouté la jeune femme. Elle se présenta à son tour, et elle lui adressa un sourire amical. Jia Xin demanda à la petite son prénom, mais après quelques mots confus, elles pouvaient en déduire qu’elle ne parlait pas encore bien. Entourée des deux étudiantes, les trois filles se rendirent là où la plus jeune avait indiqué une direction, sans que Rin ne sache vraiment ce que cela signifiait puisqu’il n'y avait personne. “On devrait peut-être tendre l’oreille au cas où des personnes seraient en train de crier un prénom.” Elle aussi espérait que les parents cherchaient leur fille. La petite semblait plus rassurée en étant entourée, mais ce n’était pas pour autant qu’elle semblait moins soucieuse, ce que la baekje pouvait comprendre. Il n’y avait rien autour d’elles, sauf un marchand de glace. Il faisait très chaud en ce moment, et l’idée que la petite fille puisse se sentir mal à cause de la chaleur lui traversa l’esprit, ainsi qu’une possible insolation. “Elle n’a même pas de chapeau pour se protéger...” remarqua-t-elle, une moue exaspérée devant le manque d’attention des parents. Rin, qui avait pour projet d’avoir cinq enfants, était sûre de ne jamais en perdre aucun même s’ils devaient tous être turbulant. Alors perdre juste une petite fille qui semblait si calme... “Est-ce que tu veux une glace ?” demanda-t-elle à l’enfant, qui fit un grand sourire qu’elle prit pour un oui. “Tu en veux une aussi Jia Xin ? Ce n’est peut-être pas le moment, mais ça lui occupera un peu l’esprit, ça évitera qu’elle se mette à pleurer parce qu’elle n’a pas l’air dans son assiette.” Même si l’idée de la glace semblait l’enchanter. Finalement, kidnapper un enfant devait être si simple...

Jia Xin avait l’habitude de s’occuper d’enfants, faisant régulièrement du babysitting pour compléter le salaire qu’elle obtenait avec la librairie. Alors, quand elle vit cette petite fille toute seule, la sino-coréenne n’hésita pas. Elle s’approcha d’elle, lui demandant où étaient ses parents mais elle n’eut pas de mots, juste une indication avec sa petite main. Repérant une jeune femme, l’étudiante se dirigea vers elle, lui demandant si elle connaissait cette enfant. La réponse fut négative et une légère moue déçue s’empara de ses lèvres. La silla commençait déjà à imaginer le pire… Et si cette gamine avait été abandonnée ? Elle espérait que ce n’était vraiment pas le cas car, là, elle ne saurait comment réagir. Enfin, si, aller à un poste de police si, vraiment, elles ne trouvaient pas les parents de la petite fille. Elle se présenta à l’inconnue, demandant par la même occasion le prénom de la petite. Elles n’eurent pas de réponses, que des mots confus. Elles décidèrent de se diriger vers l’endroit que l’enfant avait indiqué tantôt. Ça ne les mena pas bien loin et ne les avança pas car il n’y avait personne à l’horizon. Tendant l’oreille à la suggestion de Rin, la silla n’entendit rien. « Je n’entends rien… » Souffla-t-elle, embêtée, avant de baisser les yeux vers la gamine qui n’avait rien pour protéger sa tête. « Oh, attends, j’ai une casquette dans mon sac. » Dit-elle en ouvrant le fameux sac et en sortant une casquette. Elle la régla pour la serrer au maximum et l’installa sur la tête de la petite fille. Elle était encore trop grande mais c’était mieux que rien ! « Non, merci. Amène-la au glacier, je vais faire rapidement un tour du coin pour voir si quelqu’un cherche la petite. » Dit-elle en adressant un sourire rassurant à l’enfant qu’elle confiait à Rin. Pendant que les filles se dirigeaient vers le marchand de glace, la sino-coréenne, elle, commença à faire un rapide tour. Pressant le pas, elle regardait chaque personne qu’elle croisait, tendait l’oreille mais rien. Elle revint penaude et déçue, esquissant un fin sourire en voyant la gamine manger sa glace avec enthousiasme. « Je n’ai croisé personne qui cherchait une enfant et je n’ai rien entendu non plus… » Soupira-t-elle, continuant de regarder les passants avec grande attention. « Ce n’est pas croyable de laisser une gamine toute seule comme ça… » Souffla-t-elle, indignée. « On peut refaire un tour mais je ne sais pas si bouger est judicieux. Mais attendre n’aidera pas plus… » Dit-elle, ne sachant que faire. Peut-être que la solution la plus simple était d’aller directement à un poste de police. Cependant, Jia Xin voulait éviter cette étape et mettre la main directement sur les parents.

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L’avantage de cette situation était que la petite fille était tombée sur les deux jeunes femmes plutôt qu’une personne avec de mauvaises intentions. Mais ce n’était pas l’après-midi auquel Rin avait songé. Encore moins avec une gamine qui ne savait pas parler correctement. Elle suggéra de tendre l’oreille, au cas où elles entendraient des adultes appeler un prénom qui pourrait potentiellement être celui de l’enfant. Sur le moment, c’était le calme plat. “Restons quand même attentives, au cas où.” Peut-être qu’au bout d’un moment les parents se rendront compte de l’absence de leur fille. A moins qu’elle ait été enlevée et ait réussi à s’échapper ? L’étudiante se faisait mille et un scénarios tous plus horribles les uns que les autres. Elle remarqua néanmoins que par cette chaleur, le fait qu’elle ne soit pas protégée du soleil qui tapait n’était peut-être pas une bonne idée. Il manquerait plus qu’elle attrape une insolation. “Elle est un peu grande, mais au moins elle est protégée.” Confirma-t-elle les pensées de Jia Xin. Le ventre sur patte qu’était Rin repéra le glacier, et pensa que c’était une bonne idée de rafraichir aussi la petite, et lui permettre de s’occuper l’esprit pour ne pas trop penser à la perte de ses parents, ou toute autre situation dans laquelle elle se trouvait. “D’accord, on se retrouve ici !” L’étudiante en stylisme fut la seule à tenir la main de la gamine qui choisit sa glace, et la plus âgée en profita pour demander au glacier s’il avait déjà vu l’enfant auparavant, ou s’il avait vu des parents qui cherchaient leur fille. L’homme répondit à la négative, ce qui la désespérait un peu plus. En attendant le retour de Jia Xin, les deux filles allèrent s’asseoir à l’ombre sur le banc juste à côté, et en voyant la sino-coréenne, Rin eut tous les espoirs du monde en elle. Des espoirs brisés. Elle se demandait comment c’était possible de laisser son enfant ainsi ou même juste de se promener au parc par une chaleur pareille. Elle allait répondre qu’elles feraient sûrement mieux de le signaler à la police, quand la baekje entendit une personne crier un prénom passant devant elles. Sans prendre le temps de réfléchir elle se précipita, l’espoir faisant de nouveau vivre son regard. “Vous cherchez une petite fille ? Celle-ci ? Fit-elle en désignant la gamine qui ne mangeait visiblement pas assez vite sa glace. La dame répondit à la négative en expliquant sa situation, et Rin fronça les sourcils. “Mais c’est complètement idiot de donner un nom d’humain à un chien !” Elle retourna auprès des filles, exaspérée. “Les gens sont vraiment bêtes. Entre ceux qui abandonnent leurs enfants et ceux qui donnent des prénoms nuls à leurs chiens. Est-ce que tu penses qu’on devrait aller au poste de police ?” Demanda Rin en s’éventant avec sa main, commençant à avoir chaud à force de s’agiter.

Jia Xin était contente d’être tombée sur quelqu’un comme Rin. C’était appréciable de voir qu’elle n’était pas toute seule à se soucier de cette pauvre enfant perdue. Acquiesçant aux mots de la jeune femme, la sino-coréenne resta attentive et aux aguets. Ça serait dommage de louper les cris de ses parents… Baissant les yeux vers la gamine pour constater qu’elle n’avait rien pour protéger sa tête, l’étudiante en arts se souvint qu’elle avait une casquette dans son sac. Elle la sortit, la régla et la mit sur la tête de la petite fille. Trop grande mais c’était mieux que rien. « C’est le principal. » Répondit-elle avec un sourire. Elle refusa la proposition de la jeune femme de manger une glace, la laissant y aller seule avec la gamine tandis qu’elle, elle allait faire un tour. Malheureusement, ça ne fut pas très concluant et Jia Xin ne trouva pas les parents de l’enfant. Elle revint auprès de Rin et lui fit un compte-rendu. Elle n’avait croisé personne qui cherchait une enfant et elle n’avait rien entendu. La silla n’en revenait pas qu’on puisse laisser une gamine toute seule et surtout, qu’on ne la cherchait pas. Comment était-ce possible ? Un soupir franchit ses lèvres tandis qu’elle se demandait si c’était une bonne idée de faire un tour. Peut-être qu’il fallait qu’elles restent où elles étaient, attendant qu’on vienne enfin chercher la petite fille. La sino-coréenne regarda Rin se précipiter vers quelqu’un, toute aussi en alerte qu’elle et fut déçue de la réponse. Une moue s’installa sur son visage mais l’étudiante la fit rapidement partir pour laisser place à un sourire rassurant. Il ne fallait pas inquiéter l’enfant. Elle avait cessé de pleurer, mangeait tranquillement sa glace, ce n’était pas le moment de la faire paniquer. « Je ne vois que cette solution-là… Il n’y a vraiment l’air d’avoir personne qui la cherche. » Souffla-t-elle à Rin, ne voulant pas que la petite les entende. « Peut-être que les parents y sont pour signaler sa disparition. » Lança-t-elle, l’espoir naissant de nouveau dans son regard. « C’est mieux de confier l’affaire à la police, ils sauront quoi faire, plus que nous. » Ajouta-t-elle.

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Elles étaient deux, et c’était plus simple de s’occuper correctement de la petite fille. Pendant que Jia Xin cherchait les parents, Rin veille à ce que l’enfant ne panique pas. Si elle se mettait à pleurer, ou à s’inquiéter de ne pas retrouver ses parents, elles allaient avoir un souci en plus sur les bras. La coréenne avait été lui prendre une glace après s’être assurée que sa tête était bien protégée, au moins ça lui occupait l’esprit et elle avait l’air contente de se rafraichir. Rin ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter, ne voulant pas la laisser à la police si jamais elles ne retrouvaient pas les parents. Même si les policiers étaient gentils en général chez eux, ça pouvait être impressionnant pour la gamine qui comprendrait officiellement qu’elle avait bel et bien perdu ses parents. Mais malheureusement, Jia Xin revint sans rien, et elles devaient se rendre à l’évidence. C’était difficile de faire un choix entre rester inactives en attendant qu’une personne se manifeste ou prendre le risque de manquer les parents si elles bougeaient à leur recherche et qu’ils en faisaient de même. Elle eut pourtant une lueur d’espoir en entendant une personne appeler un prénom, se précipitant vers la jeune femme en espérant qu’elle était la mère ou une personne qui connaissait la petite fille. Mais malheureusement c’était simplement un animal qu’elle cherchait et Rin ne put s’empêcher de pester, voyant ses espoirs réduits à néant. Jia Xin avait raison. C’était la meilleure solution de la confier à la police, et peut-être que, par chance, les parents y étaient déjà. Cet espoir la fit sourire, assez optimiste alors qu’elle avait affectueusement la main posée sur la tête de l’enfant. “Nous allons t’emmener voir des personnes qui arriveront mieux à trouver tes parents que nous. Tu verras, ils sont super gentils et super forts, ils savent tout faire.” voulut-elle la rassurer. La petite fille hocha la tête, mangeant toujours goulument sa glace. Rin sortit de sa poche un mouchoir pour lui essuyer la bouche, ce n’était pas le moment d’attirer les abeilles avec tout ce sucre. “Allons-y.” proposa-t-elle à la sino-coréenne. La petite fille était toujours entre les deux jeunes femmes, l’inquiétude chassée d’être bien entourée, et la pensée qu’un enfant était si simple à kidnapper effraya Rin quelques secondes. Elle espérait ne jamais vivre ça avec ses propres enfants, et le fait de vouloir une famille nombreuse donnerait encore plus de travail. L’avantage qu’elle avait eu avec son frère et ses sœurs était que l’aîné était bien plus âgé qu’elle, ayant pu veiller sur elle. Mais elle ne voulait pas non plus que le plus âgé de ses parents servent de parent de substitution. C’était un travail à plein temps si difficile. “Je me demande si elle a des frères et sœurs. Peut-être que c’est le premier enfant de la famille et que les parents ne sont pas tout à fait au point.” supposa Rin à voix haute, qui ne voulait pas leur jeter la pierre directement. “Peut-être même qu’elle était sous la surveillance d’une autre personne.” Un frère, une sœur, une baby-sitter ?

Jiaxin était revenue bredouille. Personne ne cherchait l’enfant, du moins, pas dans le parc. Peut-être que ses parents se trouvaient au poste de police le plus proche et signalaient sa disparition. C’était totalement plausible et la sino-coréenne l’espérait, en tout cas, car elle ne voulait pas faire face à un abandon. Déjà que la voir toute seule et perdue lui avait un peu brisé le cœur alors savoir que finalement elle était bel et bien abandonnée… Non, l’étudiante refusait que ça soit le cas et priait vraiment pour qu’elles retrouvent ses parents. Et la meilleure solution pour ça était d’aller à un poste de police. Elle savait que c’était impressionnant et que l’enfant pourrait être effrayée mais Rin avait des mots justes et bienveillants pour la rassurer. Ils étaient là pour l’aider à retrouver ses parents et de toute façon, les deux jeunes femmes ne comptaient pas la laisser toute seule. Du moins, c’était le cas de la sino-coréenne. Elle ne pourrait pas se résoudre à rentrer en ne sachant pas le fin mot de l’histoire. Jiaxin acquiesça de la tête, acceptant la proposition de la jeune femme d’y aller. Elles n’allaient pas rester ici indéfiniment, ça ne servait à rien. « Pas tout à fait au point ? » Répéta-t-elle, lançant un regard à Rin. « On ne laisse pas une enfant seule… et on garde toujours un œil sur elle. » Dit-elle, peu encline à leur laisser le bénéfice du doute. Non, pour elle, c’était tout bonnement inacceptable, qu’importe la raison. Enfin, non, pas totalement, cela dit, mais ils avaient plutôt intérêt à avoir une très bonne explication ! « Peut-être, oui. Mais dans ce cas-là, à leur place, je ne confierais plus mon enfant à cette personne. » Répondit-elle, toujours aussi catégorique. Elle avait dû s’occuper de son petit frère, très tôt, et elle savait ce que c’était de devoir garder un enfant. Pour rien au monde elle ne l’aurait lâché du regard ! Arrivant à la sortie du parc, Jiaxin s’arrêta pour regarder les différentes directions. « Je crois que le poste de police est de ce côté-là. » Dit-elle à Rin, jetant un œil à la petite fille qui les accompagnait toujours.

Réussi : elles prennent la bonne direction.
Echec : elles prennent la mauvaise direction.

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