C'est la folie. Aliyyah n'a pas eu le temps de se poser le temps d'une minute depuis l'ouverture de la clinique. Et son collègue de garde cette nuit lui a indiqué avoir fait enchaîner les interventions la nuit dernière également. Le début de l'été n'est jamais une période facile, Ali a l'habitude mais le savoir ne rend en aucun cas les journées moins longues. Entre les naissances de chatons sauvages, les préparatifs de départs en vacances et les abandons festivals, les nerfs sont à rude épreuve. Même le sourire professionnel devient dur à maintenir sur son visage. Il est 9h du matin et la jeune vétérinaire a déjà envie de sauter à la gorge de quelqu'un. Et le prochain qui lui demande si elle peut prendre en charge un chien 'que les propriétaires ne peuvent pas prendre en camping' risque fortement de finir avec un coquard alors la fin de sa phrase. Aliyyah se masse rapidement les tempes avec son stick d'huile essentielle menthe poivrée. L'instant dure à peine trois secondes avant qu'elle soit rudement interrompue par un client qui s'impatiente. Sourire, gentillesse et patience. C'est dur. Heureusement la fin du supplice – ou presque – arrive sous la forme d'un étudiant. Un jeune homme qui n'a clairement pas l'allure d'un client et Ali se rappelle alors que le nouveau stagiaire arrive aujourd'hui. Hallelujah. Impossible de se souvenir de son nom mais elle espère sincèrement qu'il est aussi opérationnel qu'elle l'était à son âge. Car elle compte sur lui pour l'aider à survivre à cette matinée. La jeune vétérinaire lui fait un signe de la main rapide avant de replonger le nez dans le dossier de l'animal du client pour retrouver ses antécédents. Suivi d'arthrose, classique. Sans lever la tête vers le garçon qui s'approche, elle pointe une cage de transport qui attend dans la partie chat de la clinique depuis dix bonnes minutes. "Il faut installer les chatons dans une cage à l'arrière. D'après l'inspection visuelle, tout allait bien mais je te laisse vérifier correctement.". Il n'y a pas de raisons que les petits aillent mal mais ce n'est pas comme si Ali avait eu le temps de faire un bilan détaillé de leur état de santé depuis leur arrivée imprévue. Autant que quelqu'un vérifie entièrement et correctement. "S'il y a quelque chose d'urgent, tu com– Tu connais les procédures d'urgence classiques ?" finit-t-elle par demander en regardant finalement l'étudiant dans les yeux. Pas le regard le plus avenant qu'elle puisse faire mais elle n'a pas de temps à perdre à se montrer sympathique. Le jeune homme a suivi la même formation qu'elle sur le papier mais elle sait aussi que là où on apprend le plus c'est durant nos expériences pro. Sauf qu'Aliyyah n'est aucunement celle qui a choisi le stagiaire, elle n'est qu'interne après tout, et elle ne connait absolument pas le profil de l'étudiant. Elle espère simplement que ses supérieurs et tuteurs ont eu le nez fin en le choisissant.

Premier jour, le coeur tambourinant dans ton tee shirt tu cherches un peu de réconfort. Les yeux rivés sur le téléphone, une sonnerie qui venait percer le silence l'espace de quelques secondes et ta voix qui échange une conversation banale durant trois minutes. C'est tout ce qu'il te fallait pour sourire de nouveau les chaussures enfilées comme prêt pour une bataille que tu savais dure. Les stages n'étaient pas ce qu'ils manquaient surtout en une période si horrible que l'été, cependant tu ne voulais pas faire mauvaise impression. Les gens se pressaient, parfois même pour aller en vacances. Une sorte d'ironie incroyable tandis que tu prenais un temps certains ayant calculer le chemin au mois trois fois la veille, avec plus de quatre itinéraires de secours. Tout était près, le corps se stoppant devant la devanture. Oublier l'étudiant qui pouvait rater, recommencer, les choses devraient sérieuses ici, maintenant. Le droit à l'erreur était presque impossible, inexistant. Pourtant ce n'était pas la pression qui manquait, déjà sentie à peine les portes ouvertes. La tension palpable de maître inquiets, le rush des abandons, des gens désemparés de ne plus savoir quoi faire de leurs "amis" poilus. Pas grand chose n'allait et pourtant. Le sourire grand, la main se secouant envers chaque animal que tu voyais, des bonjours lancés à la pelle jusqu'à celle qui venait de te faire signe. "Bonjour, je suis Oh Beom Gyu le nouveau stagiaire. " Sûrement s'en doutait elle vu les premières instructions. Pas encore changé que tu avais déjà du travail. Il était temps d'accélérer. " Très bien, oui je vais ... me changer et je... " Procédure d'urgence. Les yeux croisant enfin les siens tu pouvais dire son agacement, ça commençait parfaitement bien. Un sourire angélique le nez à peine retroussé et ça passerait n'est ce pas ? "Oui. Je connais ! " L'index et le pouce confirmant d'un rond commun ton savoir. Théorique du moins en pratique tu espérais ne pas l'utiliser de suite. " Je reviens vite. " Trottinant alors vers les vestiaires qu'on t'avait déjà montré lors de ton entretien tu posas tes affaires à la vitesse éclair, blouse enfilée à la Hollywood. C'est en trottinant de nouveau que tu pris la cage indiquée. "Hello vous.. on va faire un petit examen venez les potes. " C'était pour ça que tu travaillais, pour cette passion dans les pupilles, ce sourire bien trop heureux. Première tâche d'importance tu t'appliquais notant alors le poids de chacun, sexe et autres observations pour les placer dans une cage non sans une ou deux caresses. Peut être avais tu mis légèrement trop de temps ? " Chatons mis à l'arrière, tout va bien." Les yeux scannant la salle tu cherchais alors à l'aider sans trop savoir quoi faire. "Je peux trier les dossiers des rendez vous si tu veux. " Quoi d'autres? T'occuper des animaux.. comment ? La panique allait bientôt montée.


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C'est presque dommage pour ce nouveau stagiaire, d'arriver dans un moment de rush pareil. Car même si cela va faciliter la tâche d'Ali pour le reste de la matinée, personne n'aura la chance de pouvoir prendre le temps de l'accueillir correctement. De tout lui expliquer calmement et précisément pour que tout se passe bien. Pas avant la fin de la matinée – peut-être à la pause déjeuner. « Aliyyah. ». La jeune femme note rapidement le prénom dans son esprit, avant de lui assigner une première tâche. Pas non plus le temps de faire le point avec lui sur ses compétences, elle se doit de faire confiance en le choix des vétérinaires référents et en ses professeurs pour l'enseignement donné. Malgré la gestuelle du garçon qui lui fait hausser un sourcil, elle hoche la tête. « Super, ça va faciliter les choses pour tout le monde. ». Satisfaite d'apprendre que les notions théoriques et pratiques sont là, elle laisse à Beomgyu la surveillance des chatons pendant qu'elle continue de s'occuper des clients de l'accueil. Quand le couple insupportable et incapable de se tenir en public sans se tripoter prend enfin la porte avec leur chiot, elle ne retient un soupir de soulagement. Alors qu'elle respire le temps de quelques secondes, le nouveau stagiaire revient vers elle. Ali l'avait presque oublié pendant ses longues minutes. Trop longues minutes probablement mais il est peut-être un peu tôt pour le blâmer pour une telle chose. Surtout quand elle-même passerait bien volontairement du temps avec ces petites boules de poils. « Faudra passer vérifier que tout va bien toutes les demi-heures au moins, que ce soit toi ou moi. » indique-t-elle avant de soupirer en voyant la porte de la clinique s'ouvrir à nouveau sur une dame et une cage de transport. Tous les rendez-vous sont déjà en salle d'attente, et elle n'a plus une place sur aucun des deux vétérinaires pour une nouvelle cliente ce matin. Elle se masse les tempes avant de tourner la tête rapidement vers Beomgyu. « Tu crois que t’es là pour trier les dossiers ? » demande-t-elle d'une voix pleine d'ironie. Aliyyah hésite entre serrer les dents et claquer de la langue ou soupirer d'exaspération. « C’est un stage véto… Pas un stage de secrétaire tu sais. ». Pour autant, elle retrouve son sourire – ou plutôt son sourire commercial – quand la dame et son chat s'approchent du comptoir. Autant, elle a une réelle passion pour les animaux et leur santé, autant elle préférerait ne jamais avoir à faire avec leurs propriétaires… Surtout quand ils sont tous aussi idiots les uns que les autres, mais Aliyyah a tendance à penser cela de toute la race humaine. « Une des plus dures parties du métier, c'est ça… Expliquez aux gens qu'on n'a plus de place et qu'il faut prendre rendez-vous en avance sauf pour les urgences  » chuchote-t-elle au nouveau stagiaire, en voyant très bien d'un coup d'oeil que madame est trop détendue pour qu'il y ait une réelle urgence avec son chat. Malheureusement, ils n'ont pas d'assistante vétérinaire à la clinique, ce sont donc les stagiaires et les véto eux-même qui assurent également cette partie. « Je te regarde faire, bon courage. » dit-elle d'une voix plate, sans réellement penser ses encouragements, avant de pousser légèrement Beomgyu vers le devant du comptoir. Ça tombe bien d'avoir un sous-fifre, elle peut lui donner tout ce qu'elle déteste faire.

Démarrer sur les chapeaux de roue, voilà qui était intéressant. Stimulant. Mais clairement pas rassurant. Ignorant même la place des toilettes tu serrais simplement les fesses que tout se passe bien et que tu comprennes chaque ordre, ou mission. " Enchanté. "Son prénom, simple précis rien d'autres qui ne venait allongé une phrase qui semblait déjà la tirer de sa concentration. La maladresse dans les gestes tu te reprenais par tes tâches, ayant même l'aplomb de répondre par la positive, tandis que tu aurais pu douter de toi. Non pour eux, tu avais tout le savoir que tu avais. Si tu n'en étais pas capable tu le dirais. C'est avec l'esprit revigoré et ravi de faire cette tâche que tu revenais vers elle, notant dans ton esprit 30 minutes, installant un timer sur ton téléphone au cas où. " D'accord c'est noté. " Tout comme tu notais que tu n'étais pas là pour trier les dossiers. Malgré ta bonne intention tu décryptais rapidement et facilement que tu avais mal fait, t'inclinant alors un peu en une excuse. "Je voulais vous avancer. " Mais sans avoir lu les dossiers des patients derrières et sans plus d'indication quant aux rendez vous tu avais l'impression d'être inutile, sûrement un manque d'expérience. A la place tu observes la situation te penchant légèrement vers elle pour comprendre que votre rôle se rapprochait plus d'un punching ball que d'un vétérinaire. Le corps en avant tu compris rapidement que la tâche venait de te revenir, pour ton plus grand plaisir. Le sourire aux lèvres tu regardais alors la dame et demandais quelques informations. "Il va nous falloir une réelle urgence pour le prendre, là tous les rendez vous sont attribués. Mais on peut fixer une date dès à présent. Désolé de l'attente. " Une courbette tandis qu'elle continuais de déblatérer sa vie comme s'il s'agissait de la reine d'Angleterre. "C'est pour cela qu'on conseille de nous téléphoner à ce numéro afin de ne point avoir à vous déplacer. " Un coup d'oeil rapide autour et tu trouvais la carte de visite que tu tendais. " Vous comprenez bien que, sauf urgence, il n'est pas juste pour les autres patients de vous prendre "entre deux", de plus nos vétérinaires sont déjà overbooké. Ce n'est pas une urgence je vais donc prendre un rendez vous avec vous. " Ferme, mais délicat, les humains ne te faisaient plus peur, depuis un bon moment, si tenter est que tu aies eu peur d'eux un jour. Le regard déterminé tu ne laissais pas la place à la discussion simplement à la future date, stylo et agenda en place, observant alors les créneaux.


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Honnêtement, Danah aurait pu être un peu plus agréable. Elle aurait pu accueillir le nouveau avec plus de sympathie. Prendre le temps de lui faire une visite, de lui montrer où sont les principaux éléments de la clinique… Mais le problème est bien là, le temps elle en manque. Cruellement. Et si l'arrivée du petit nouveau est un soulagement (enfin s'il est efficace bien sûr) ce n'est malheureusement pas maintenant qu'elle prendra le temps de lui apprendre les ficelles. Alors Danah le jette dans le tas, il y a mieux comme méthode d'apprentissage mais c'est la plus rapide. Heureusement pour elle, Beomgyu ne discute pas trop et agit. Hallelujah, il a l'air assez débrouillard. Volontaire aussi, même s'il ne le dirige pas forcément vers le bon endroit. Ce n'est pas une raison pour l'agresser et pourtant, la jeune femme peut pas s'en empêcher. Elle le regarde à peine s'excuser, s'incliner qu'importe il y a du monde, ils m'ont pas le temps pour cela. Ni une ni deux l'occasion parfaite pour le garçon de faire ses preuves se présente. C'est presque un bizutage à vrai dire. Danah est trop épuisée de l'être humain à peine 10h du mat pour faire face à une vieille peau égocentrique dans son genre. À voir maintenant comment Beomgyu va s'en sortir. Diplomatie. Sympathie. Politesse. Danah est presque impressionnée. Par Beomgyu et son calme. Et par la petite vieille et son rythme de paroles. À choisir, Danah prend parti pour Beomgyu. Question de temps, de patience et de logistique. La jeune vétérinaire a presque envie d'applaudir devant tant de fermeté. Finalement, la vieille peau et son bichon abdiquent en prenant rendez-vous la semaine suivante (non sans râler). Quand madame disparaît de la clinique en claquant de ses petites chaussures, Danah se retourne vers le nouveau avec un semblant de sourire sur le visage. "Félicitations. Au moins un truc pour lequel tu vas être utile pour sûr." . Ouais, Danah a toujours les bons mots, les bonnes façons de s'adresser aux gens, de les féliciter. "Pour information, ça arrive souvent genre plusieurs fois par jour… C'est un peu le problème d'être une clinique placée dans la digital city. On a le droit aux étudiants et aux employés de l'univ ça c'est le côté sympa en général. Mais on a aussi les péteux des quartiers riches d'à côté et ça se finit comme ça.". Et oui, c'est une des raisons pour laquelle Danah ne se voit pas finir sa vie dans cette ville, ni sa carrière dans cette clinique. Trop de gens ou juste trop de chieurs. Mais le changement, la spécialisation sur les animaux marins, ce n'est pas pour tout de suite, ni la vie de vétérinaire pour la vie marine. "Bon, le prochain rendez-vous, c'est la dame là-bas." indique-t-elle en jetant un coup d'œil vers la salle d'attente. "C'est un rendez-vous hebdomadaire, son chat a des gros soucis de dents alors on fait du laser toutes les semaines. Le véto fait un check-up et ensemble, ce sera à nous de faire le laser.". Sur ces mots, Danah laisse le vétérinaire prendre en charge la cliente avant de se diriger vers l'arrière salle de consultation en espérant que Beomgyu va la suivre. "T'as déjà fait du laser ?". Question simple mais importante.

Le premier pas dans le monde du travail est dur, plus il est tard et plus il est difficile. Heureusement pour toi, ce pas là avait été dépassé depuis quelques mois voire années. Travailler dans un bar avait ses avantages, comme te préparer à la suite. Certes l'accueil n'était pas le plus incroyable, oui la pile de dossiers faisaient peur à voir et tu ignorais même où se trouvait les toilettes et si même tu allais pouvoir les utiliser. Mais tu faisais ce que tu aimais, tu entrais dans ce qui te plaisait, ce pourquoi tu te levais chaque matin. Un peu de difficulté ne te faisait donc pas peur. Ce n'était pourtant pas un bon départ cette première tâche qui s'avère être une erreur de ta part, un faux départ comme on les appelle. C'était sûrement pour cette raison et pleins d'autres à la fois, que la jeune femme te confie cette mission. Dure, complexe, et clairement emmerdante. Du moins comme la cliente, fort heureusement pour toi les gens bourrés sont plus délicats à convaincre et l'expérience parle, rien ne monte, tout est dit. Une voix ferme et des mots simples pour gagner du temps tout en notant son rendez vous. Râler pour la forme ce n'est pas grave, passer devant les autres, c'était hors de question. "Ah merci ! "Enfin tu crois, ça avait l'air d'un compliment déguisé, ou plutôt un reproche déguisé en compliment. Chose que tu ne relèverais pas, préférant faire tes preuves avnat de bomber le torse comme un paon pour te rétamer par la suite. "A je vois.. ça devrait aller je travaille dans un bar et croyez moi que les gars bourrés, riches ou pauvres, on en entend parler. " Disons le clairement, de vrais chieurs. A tout prendre de travers, rien supporter et rester leur cul assis au lieu de partir. Cependant éviter ce genre de personne ici également serait le bienvenu. Ecoutant diligemment chaque mot ton regard se portait sur la dame désigné, des informations que tu notais tentant d'ancrer son visage et son chat dans ta mémoire. Suivant alors ses pas tel un petit chiot qui suvrait sa maman ou son maître tu tentais de remettre chaque cours dans ta mémoire. "Je n'en ai fait qu'en exercice, une fois exercice pratique mais c'est tout.. " Avouais tu non sans honte. Pourtant tu venais pour apprendre, pratiquer, pour faire tout ce que l'école ne vous apportez pas. Elle avait dû commencé comme toi pas vrai ? " Mais j'aprends vite ! " Une conviction qui donnait envie de te croire, du moins tu l'espérais. "Je ferai de mon mieux. " Dan Ah semblait ne pas t'apprécier, tu l'avais compris, les incompétents elle ne devait pas avoir le temps avec, alors tu tentais de la convaincre, de la rassurer.

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Si elle est un peu impressionnée de la façon dont le jeune homme arrive à gérer la petite dame désagréable, Danah se garde bien de le dire. Un ‘félicitation’ lancé en l’air – pas sur un ton sarcastique mais presque – qui suffira bien pour le moment ; il en sera ainsi jusqu’à ce que Beomgyu fasse ses preuves. Mais peut-être bien que l’apprenti vétérinaire l’a mal jugé et qu’il se montra peut-être plus utile qu’elle ne l’avait prédit. Déjà… s’il parvient à contrôler les clients les plus exécrables à la place de Danah, il marque un nombre de points non négligeables. La koryo n’a pas la patience, ni la fausse sympathique de négocier avec ce genre de personne – quelque chose qu’on lui reproche souvent, tout en comprenant son point de vue. Danah est censée s’améliorer avec l’expérience, cependant elle avoue ne faire que très peu d’efforts. Alors si Oh Beomgyu lui permet d’en faire aucun, cela l’arrange. Mais à la fin, ce n’est pas elle qu’il faut convaincre mais bel et bien le vétérinaire référent qui les prend sous son aile.  Elle hoche la tête quand le garçon lui explique d’où lui vient ce talent pour la gestion des chieurs de premières ; elle note également le vouvoiement qui le fait légèrement sourire. « Cool, ça te sera utile, crois-moi. » commence-t-elle. « Le contact avec les animaux, c’est le côté très sympa du métier, mais finalement ce n’est que 50% du taf – le reste c’est du social et du commerce. » ; elle aimerait mentir en disant cela mais c’est la triste vérité. « Il faut en être conscient, je pense, pour être un bon vétérinaire et voir une clinique qui tourne. » conclut-elle. Danah a bien déchanté en observant pendant tous ces mots les dynamiques liées à la clinique, ce n’est pas terrible non plus mais ce n’est pas ce qu’elle espérait en devenant vétérinaire. Cependant, elle sait que dans son cas, ce poste en clinique n’est que provisoire jusqu’à ce qu’elle puisse se spécialiser. Elle récupère le dossier du futur patient sur l’ordinateur. Un vieux chat, un cas qu’elle explique au nouveau en précisant la démarche à suivre. Rien de très compliqué en somme. « C’est pas très dur, hein, panique pas ce n’est pas comme si on te demandait de lui retirer des dents. Faut juste voir si Kimchi – le chat – est de bonne composition aujourd’hui, sinon il faudra peut-être l’endormir. C’est malheureusement un peu la roulette russe sur ça… » ; alors nul besoin de s'inquiéter d’apprendre vite ou non. Déjà, Danah se doute bien que s’il a réussi à arriver jusqu’ici dans ses études, c’est qu’il ne doit pas être si mauvais. Puis, vraiment le laser… C’est easy. Un sourire faux mais professionnel sur les lèvres, elle propose gentiment à sa cliente de s’approcher avec son animal pour son rendez-vous. « Bonjour Madame, je vous présente Oh Beomgyu – notre nouveau stagiaire. Il sera en observation avec nous aujourd’hui et il va s’occuper de Kimchi avec le vétérinaire et moi aujourd’hui si cela vous va ? » explique-t-elle sur un ton ultra monotone et professionnel, qu’elle n’a que quand elle s’adresse à un humain. Puis elle s’agenouille face au panier de transport du chat qu’elle commence à gratouiller à travers la porte en murmurant ses petits mots doux. « Nettoyer la salle de consultation, branchement du laser, peser le chat, température et après on attend le véto. » ; une liste qu’elle énonce sans adresser un regard au dit-stagiaire. Que des choses faisables par le commun des mortels, mais essentielles pour le bon déroulement de la consultation. Le nez sur les notes qu’elle prend sur le dossier, Danah fait face à un silence trop long. Ah, il manque quelques secondes sur la réaction pour la satisfaction de Danah – alors elle fronce les sourcils en se tournant légèrement vers Beomgyu. « Aller, plus vite que ça. » chuchote-t-elle sur un ton sec avant de se tourner à nouveau vers sa cliente avec un sourire professionnel.

L'expérience du bar dans ta petite et maigre valise suffisait pour cette épreuve là. C'était au moins une chose de faite, de gérer, quand une autre bonne dizaine pouvait être ajouter à la liste. Un vétérinaire c'était faire face aux humains mais beaucoup plus aux animaux tout de même. Chose pour laquelle tu avais mis tous tes espoirs dans ce métier et pas secrétaire. Ou psy. Les frissons te prenaient quand tu pensais à gérer autant de gens. Les animaux étaient préférables mais au vue de tes réussites présentes, rien n'était joué. Tant à prouver tandis que le stress restait au creux de ton ventre, comme juger au moindre geste. "Je me doute, mais ça reste quand même 50% de plus que les autres boulots. "Excepté toiletteur. Au pire, si tout finissait par s'écrouler, tu avais cette option, peut-être. Mais pour l'heure la tête se balançait d'avant en arrière délicatement pour marquer la leçon ancrée. Un équilibre qu'il était sûrement dur de trouver tant les gens voulaient sauver des animaux et non pas virer des gens irrespectueux. Mais il fallait des deux, et c'était là aussi le but de ce stage. L'oreille tendue c'est avec concentration que chaque mot venait s'ancrer dans ton crâne, les pages des cours défilant en espérant retrouver ce que tu avais appris. Rien de compliquer, aucune pathologie à chercher. Un simple contrôle de routine. Le coeur tambourine dans la poitrine mais il t'est impossible de reculer. La vie n'est pas entre tes mains. Le souffle doucement expiré tu relèves le nez vers la cliente tiquant au ton et au sourire de ta tuteur qui semble bien différente. Quelques minutes auparavant son visage restait figé dans une expression des moins agréable. Malgré tout, les lèvres étirées ne semblaient pas accueillir comme un réel sourire sincère. Une expression que tu apprendrais avec les années n'est-ce pas ? Tandis que pour le moment tu saluais avec ce grand sourire qui t'était propre, l'excitation encore vive. " Enchanté. Enchanté Kimchi. "La voix mielleuse et le regard porté sur lui tu te redressas pour écouter chaque point. Tout se notait dans la peur d'un oublie qui pourrait hérisser le poil de Danah. La voix de cette dernière te fit légèrement sursauter le corps se déliant alors. " Pardon je reviens de suite une fois la salle nettoyée pour prendre Kimchi. " Des pas rapides, mais le cerveau en pleine ébullition, se critiquant de multiple façon tu passais en revue la salle, une fois le nettoyage méticuleusement fait. Gardant cette même dynamique tu branchas le laser pour ensuite revenir prendre la cage avec précaution. "T'en fais pas Kimchi on va être copains. Il est entre de bonnes mains. " Ajoutas tu pour la propriétaire qui devait être inquiète. Même si elle restait à vos côtés on était jamais réellement sûr de la réaction de son animal. Ce pourquoi tu voulais également faire de ton mieux. " Jaime beaucoup le kimchi ta maitresse a eu raison c'est un joli nom. "La cage ouverte c'est une friandise qui l'attira en dehors quelques caresses suivant pour le poser sur la balance. " On bouge plus. haut les pattes. Non je rigole reste comme ça, hop hop... " La croquettes devant le museau il ne manquait que quelques secondes que tu grapillas pour noter le poids indiquer. "Aigooo qu'il est gentil Kimchi. Tu vas moins aimer.. maiiiis je suis très doux. " Les cours pratiques dans le crâne, c'est des gestes un peu hésitants qui ramenaient le chat dans une position adéquate pour prendre sa température. Une goutte de sueur sur le front tu vacillais entre le tenir trop fortement ou pas assez, le laissant faire quelques pas. Éventuellement tu réussis à prendre sa température la notant également. " Parfait Kimchi bravooo on attend le vétérinaire. " La cage de nouveau ouverte tu le laissais se cacher prévenant ta supérieure que tout était normal. " J'ai tout noté là.. " Que tu montrais le sourire toujours au rendez vous, le doigt caressant le chat sans le forcer. Une attente qui se finissait avec l'arrivée du vétérinaire que tu saluais d'une inclinaison, sûrement trop grande.

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