Le service fini ce fut avec bien plus de lenteur que la cuisine se rangeait, l'hygiène toujours au centre de tes priorités tu ne pressais pas le pas pour tout bâcler. L'heure défilant alors les employés quittaient peu à peu la bâtisse sous ton sourire tandis que tu finissais les dernières tâches. Le bras tendu c'est une boîte que ta main attrapait avec confiance, un sachet dans la main. Tout reprenait sa place d'origine, boîte comprise, le coeur se faisait plus doux, les battements se calmant dans une fin d'effort presque aussi satisfaisante qu'une séance de sport. Sûrement plus. Le sac poubelle dans une main, sachet dans l'autre, tu sortais par l'arrière de ton restaurant pour jeter le sac dans une force contrôlé. Ne pas faire trop de bruit, c'était bien la le but. Les yeux voguant sur le sol en recherche d'une ombre ce fut quelques minutes plus tard que tu croisas son regard brillant. Un miaulement doux et les lèvres s'étiraient comme un enfant. " Hello Yoshi." Oui, un nom donné au hasard avait suffit pour vous lié, sans même que tu n'aie pu lui demandé son avis. Il n'avait qu'à miauler s'il n'aimait pas, cependant il avait ronronné lorsque tu l'avais proposé. Encore ce soir il ronronnait contre ta main, espérant tout de même voler le sachet que tu tenais après quelques frottements et un joli coup de dents. " Impatient. " Le rire doux tu retrouvais la gamelle pour lui verser le sachet. " Manges doucement. " Accroupi au milieu de la rue tu ne cessais les mouvements doux sur son pelage pendant que Yoshi appréciait son repas, les remerciements sous forme de bruits réconfortants.

Ce n'était peut être pas classe, peut être étrange mais tu n'en avais rien à faire, le regard perdu sur ce chat qui semblait vivre une vie bien plus palpitante que la tienne.

Un soupir contre la bouche, tu laissais ton regard traîner sur le sol, les doigts agrippés à la lanière de ton sac. Tu n'arrivais pas à distinguer la lune, ce soir. Quelques nuages la cachaient, comme s'ils voulaient la préserver ou te l'enlever. Tu n'arrivais pas à la voir – et tu semblais avoir du mal t'orienter. A savoir où tu étais, ou pourquoi tu étais là. Sa lumière ne t'indiquait pas le chemin à suivre. Le petit bonhomme sur la lune ne t'éclairait pas, ce soir. Un autre soupir, tu continuas ta marche, jetant quelques regards furtifs dans ton dos. Tu étais seule. Seule avec ton ombre. Seule avec tes pensées. Seule avec tes idées. Tu ne faisais que marcher dans la solitude, finalement. Elle était la seule à t'accompagner ce soir, la lune avait déserté.
La lune avait déserté mais pas ce chat que tu entendais, un peu plus loin. La curiosité piquée à vif, tu relevas enfin tes prunelles du sol, les pupilles observant les ombres pour tenter d'y voir un peu plus clair. Doucement tu t'approchas, l'esquisse à peine dessinée sur les lèvres. Tu vins t'accroupir près de lui, les doigts en avant, patientant qu'il te donne l'autorisation pour venir le caresser. « Toi aussi tu es seul ? », demandas-tu doucement, la voix à peine audible. Tu continuas tes actions sur son pelage quelques instants, le regard perdu, rêveur, se levant un instant pour espérer voir la lune. Mais tu ne vis rien, qu'une ombre à tes côtés. Une ombre que tu n'avais pas vue avant. Un son surpris dans la bouche, tu sursautas, voulant reculer mais tu tombas en arrière, les fesses sur le sol. Tu fixais l'ombre perturbée – apeurée, les mains devant toi pour te protéger. « Je n'ai rien sur moi... un peu de monnaie mais c'est tout »

Les animaux réunissaient les coeurs les plus tendre. C'était bien connu, presque trop, c'était une vérité qui ne peinait pas à admettre. Au contraire, ce miaulement doux, ces caresses qu'il réclamait d'habitude, tout ceci te donnait le sourire aux lèvres. Que quelqu'un puisse faire la même chose, partager les mêmes sentiments que toi envers un chat errant, un chat qui n'appartenait à personne, juste pour l'amour de la bête, ça te rendait heureux. Le coeur en fête comme un enfant tu souriais grandement riant presque à le voir dévorer son plat. Et même s'il repartait après, qu'il allait chez quelqu'un d'autre tu étais heureux. Posséder n'"était pas forcément aimer. Et aimer n'était pas forcément posséder. Une vision que tu avais apprise en France.
Mais pour l'heure tu restais les pieds ancrés dans ce monde là, celui où une jeune femme s'approchait pour flatter le chat qui n'appréciait que plus encore après son bidon rempli. Une jeune femme que tu reconnaissais malgré le faible éclairage, étirant des lèvres douces. Un regard prévenant tu attendais simplement qu'elle te remarque, observant ses gestes, son regard, son attitude qui trahissait une mélancolie qui te frappa. Tu ne t'attendais pas alors à l'effrayer à ce point sursautant à ton tour avant de te lever dévoilant une silhouette bien trop grande. " Je ne ... pardon.. je suis ... heu le propriétaire du restaurant. " L'index indiquant l'enseigne non loin tu cherchais à la rassurer. "Ca va ? Tu ne t'es pas faite mal? " La main tendue tu attendais, patiemment, comme avec ce chat, qu'elle se décide à te faire confiance.

Ce que tu aimais à chaque fois que tu croisais un animal : son insouciance. Une crainte sans doute justifiée, l'Homme était mauvais dans sa nature et rien ni personne ne te fera changer d'avis là-dessus. La lune, elle, savait. Et toi aussi. Tu avais compris. On t'avait faite comprendre. Les animaux ne jugeaient pas, ils restaient neutres avant de donner tout l'amour du monde sans rien demander en retour. Ils faisaient trop rapidement confiance, d'après toi, ne se méfiant pas assez. Et en même temps cela était leur beauté. Leur charme. Ils étaient parfaits, les animaux, enlaçant cette perfection que l'Homme ne pourra tout bonnement jamais atteindre, trop sali par des émotions sombres. Trop salis par le pouvoir, l'argent, la gloire... Les animaux ne se souciaient pas de ça. Le sourire fin tu observais le félin dans une moue tendre mais aussi peinée. Peinée de te dire qu'on pouvait profiter de leur innocence pour leur faire du mal. L'Homme était mauvais. Ce qui était mauvais, aussi, était de t'effrayer de la sorte. Tu ne l'avais pas vue, cette ombre à tes côtés, sursautant un peu trop, effrayant l'ombre à ton tour. Que pouvais-tu faire ? Fuir ? Tu n'étais pas en position de courir. Le temps que tu te relèves et il était trop tard, elle allait t'avoir, cette ombre. Ombre géante qui te surplombait, tu écarquillas les yeux dans un air absolument terrorisé. C'était la fin ? Ce soir ? Comme ça ? Tu te recroquevillas un peu sur toi-même, les bras protégeant ton visage... avant de cligner des paupières. « Le propriétaire... », répétas-tu lentement, les pupilles détaillant sa silhouette puis l'enseigne qu'il désignait. Tu tournas rapidement le visage vers lui, fixant cette main tendue, avant de la prendre. « Non ça va je vais bien », répondis-tu, laissant ton regard remonter timidement vers le sien. « Désolée je ... », tu désignas la ruelle, le mur, le noir. Toi-même tu savais pas. « Je n'ai pas vu et j'ai... », tu bougeas un peu les épaules, gênée, tentant de trouver du réconfort dans la lumière de la lune. Mais elle n'éclairait rien, ici. « Désolée », tu te courbas poliment. « Et toi ça va ? », demandas-tu à ton tour. « Je ne voulais pas t'effrayer en m'effrayant », les pommettes rougies, tu détournas le regard, appréciant l'obscurité pour cacher cet embarras. Tes prunelles retombèrent sur le félin. « Tu crois qu'il est heureux ? », lanças-tu subitement.

Loin de toi l'idée de l'effrayer, cette pauvre âme qui ne faisait que passer. Sûrement traumatisée par la vie et ses travers. La réaction non anodine rassemblait toute ta compassion et ton empathie pour en conclure qu'elle n'avait pas eu tant de chances. Ou bien était ce la condition même de femme. D'une nature ou d'un état on avait fait passer en condition, en une sorte de malédiction qui devait être combattue par des centaines de mouvements. Quand l'humain apprendra t il ? La différence ne tuait pas, la connerie oui. Les animaux comme preuve première tu préférais ne pas ressasser tous ces malheurs qui arrivaient et pouvaient arrivé pour juste prétendre l'avoir effrayé de la surprise qui en découlait. L'ignorance avait parfois du bon, jusqu'à ce que l'autre parle. Tout comme l'attente était une vertu que tu maniais avec une certaines dextérité. " C'est moi qui m'excuse vraiment... et je sais que je suis grand.. " Pour ne rien arranger, l'ombre qui se dessinait surplombant alors les autres. La gêne pourtant présente sur des joues rougies. Loin des clichés qu'on aurait pu donner, et pourtant si pointer du doigt pour représenter ce qu'on ne souhaitait pas avoir. La masculinité au coeur de la société comme un précieux trésor qui n'avait aucun sens. " Ca va disons que j'ai juste été surpris. Sûrement comme toi, on doit être trop discret pour notre bien. " Et pourtant, c'était ce qui avait précisément permis d'approcher le chat, facteur de votre attroupement. La surprise dans le regard, c'est le sien que tu suivais pour réfléchir. " Je pense. Il est libre, parfois il n'a pas besoin de chercher, la nourriture tombe. Je pense qu'il serait malheureux de ne plus vagabonder dans les rues. Même si mon envie de le prendre à la maison pour le sécurisé est là.. " Ce n'était pas ça qui faisait tout." Parfois d'être en sécurité ne suffit pas. " Il fallait s'aventurer, tenter. Souvent condamné à écouter ton paternel et le milieu d'où tu venais tu avais eu la chance de prendre ton envol, de faire des erreurs, de rougir, de te sentir honteux, parfois d'avoir peur. Aujourd'hui tout semblait clair. "Pourquoi ? Tu as peur pour lui ? " Bien sûr tu comprenais son point de vue, ne pouvant t'empêcher de le vouloir dans un endroit chaud. "Après.. mon restaurant est souvent ouvert, s'il voulait entrer il l'aurait fait il y a bien longtemps.. Si ça peut te rassurer. " Mais qui étais tu, pour l'enfermer?

T'avais été concentrée sur le félin, oubliant totalement les ombres dansantes à côté. T'aurais dû y prêter un œil attentif – ça t'aurait évité de t'effrayer inutilement. Et de l'effrayer inutilement, aussi. Trop perdue dans tes pensées, dans la contemplation du chat, l'adoration dans les pupilles, t'avais plus rien calculé. Surprise par sa présence, tu l'avais été. Embarrassée, tu l'étais aussi, maintenant. T'avais quelque peu honte d'avoir sursauté de la sorte. Honte de ne pas avoir fait assez attention, aussi. Ca aurait pu être quelqu'un d'autre. Quelqu'un de plus dangereux, de moins agréable. Tu ferais plus attention, la prochaine fois, te dis-tu. « Non non, c'est ma faute, désolée », soufflas-tu doucement, baissant le visage par une vague de culpabilité, te pinçant les lèvres. Tu fronças un peu le nez, un bruit fin et amusé vibrant dans la gorge. « C'est une bonne chose de l'être », dis-tu, ne voulant le vexer ou le blesser, les pommettes rosies. « Pardon », susurras-tu encore, le sourire discret, et coupable. « Je suppose oui », tu hochas doucement le visage, bougeant un peu les épaules. « J'étais trop concentrée sur le chat », expliquas-tu en redressant les prunelles vers lui. « J'ai pas fait attention », tu haussas encore les épaules dans un air coupable. Les pupilles se tournant à nouveau vers le chat, tu émis un simple son songeur, secouant à peine la tête. « Est-ce qu'être en sécurité le rendrait heureux ? », une grande question, finalement. Est-ce qu'être en sécurité, ne plus sortir, te rendrait heureuse ? Est-ce qu'être privée de ta liberté d'agir et de bouger te rendrait heureuse ? Tu avais de dire oui – mais aussi envie de dire non. Tu aimais vagabonder le soir, et retrouver la lune ; retrouver Hailian. « Qu'est-ce qui suffit alors », chuchotas-tu dans une interrogation sans vraiment l'être, soupirant à peine. « Oui », avouas-tu sincèrement. « Il ne doit pas avoir peur, alors. S'il a décidé de ne pas entrer », supposas-tu, fixant le chat avec un fin sourire aux lèvres. « Mais j'ai peur qu'on puisse lui faire du mal juste parce qu'il est un chat », c'était étrange dit comme ça, non ? « J'ai déjà lu des faits divers horribles sur ce qu'on faisait aux animaux de la rue... Les hommes peuvent être capables du meilleur mais surtout du pire quand il s'agit de s'en prendre à plus faible que soi », opinas-tu doucement, l'air attristé alors que tu regardais toujours le félin. « Je voudrais pas qu'il soit blessé », tu jetas un regard vers Woosik avant de te concentrer sur le chat à nouveau. « Ou pire », finis-tu par ajouter, avançant la main pour le caresser. « Tu crois qu'il a un nom ? On pourrait lui en trouver un sinon ? »

La taille n'était pas censée être frein dans la vie. A vrai dire, en France, elle était passée inaperçue entre des dizaines de personnes tout aussi grandes voire plus. Mais il semblait qu'en revenant dans le pays de ton enfance, que les choses ne soient pas exactement pareil. Il semblait que les gens remarquent cette particularité plus que d'usuel, rendant tes joues rouges d'une gêne infondée. " On est tous les deux désolés, je pense qu'on peut dire qu'on se pardonne. " Le sourire étiré pour confirmer cette parole à moitié amusé. Elle était souvent surprise Ae Ri, une particularité qui te semblait cacher quelque chose. Ce qui était sûr c'était cette douceur dans la voix, une personne adorable qui savait te faire sourire. " Ah je comprends, c'est une bonne excuse et une bonne raison d'être totalement absorbée. " Tu devais bien l'avouer, ayant été toi même presque hypnotisé par le félin adorable. Un félin qui ne pouvait se satisfaire d'un coin de canapé pendant qu'il grossirait du peu d'activité. Finalement une maison ne serait qu'une prison, le privant de ce privilège incroyable de pouvoir être libre. " C'est une question dont on aura jamais réellement la réponse, mais je suis sûre qu'il ne souhaite pas être enfermé. " Pour le peu que tu connaissais jamais tu n'avais entendu que les chats sauvages semblaient mieux entre quatre murs. C'était sûrement ce qu'elle voulait dire n'est ce pas ? La tête penchée pour tenter de comprendre. "N'est ce pas ? " La décision avait toujours été sienne. Cependant on ne pouvait enlever ce qu'elle disait. La cruauté humaine était sans limite, parfois angoissante. Elle reflétait tout le pire, laissant un gout amer dans la bouche, la peur au ventre. "Je ne peux pas dire le contraire, j'ai peur pour lui aussi, des voitures, des gens... mais c'est ma peur.. Pas la sienne. Encore une fois, il a le choix. " Même si sa vision n'était pas semblable à la tienne, consciente de la méchanceté, il était tout de même confronté aux bruits, aux agissements. Tu supposais donc qu'il comprenait un minimum. Ou bien tu tentais de te convaincre, les yeux se rivant sur lui. "Bonne idée tu en as un en tête ? J'avoue ne pas avoir d'idée... croissant ? " Riant doucement tu l'observais incapable de trouver quelque chose tu étais vraiment nul pour tout ça. "TU veux venir boire un thé ? Tu as mangé ? " Le chat étant une priorité, elle était cependant quelqu'un que tu voulais observer, aider. Une sorte de connexion entre gens sensibles. Du moins c'était ce que tu imaginais.

Woo Sik n'y pouvait rien si tu étais petite, et trop concentrée sur le chat pour penser à tout ce qui se trouvait autour. Tu n'avais pas vraiment fait attention, voire même pas du tout, le félin étant plus important à tes yeux que tes environs. « On peut dire ça oui », articulas-tu doucement dans une fine esquisse, quelque peu gênée tout de même. Tu émis un son amusé, le nez faiblement plissé alors qu'il approuvait. Il fallait dire que ton excuse était trop adorable pour qu'on ne la valide pas, pas vrai ? Trop adorable et trop douce, aussi. « Tu es sûr ? », lui demandas-tu naïvement. Parlait-il au chat ? Comment savoir ? Ou bien était-ce ton envie de le protéger de tout qui prenait le dessus sur ta raison ? Peut-être. Tu admettais aisément avoir peur de tout et de tout le monde. Alors tu avais peur pour lui – à cause des autres. Parce que les autres étaient mauvais, jusqu'à la moelle. Et que lui était trop mignon et trop innocent pour s'en douter, pas vrai ? L'homme était foncièrement mauvais, t'en étais convaincue. Et il profiterait de tout être innocent mis sur sa route. « Pas la sienne », que tu répétas, comme pour ancrer les paroles dans ton esprit. Il était vrai, c'était ta peur. Mais n'était-elle pas fondée ? Ou voyais-tu trop loin ? Le félin ne semblait pas malheureux mais... ne voudrait-il pas connaître la chaleur d'un foyer ? « Il a le choix, oui », tu ne pouvais pas décider pour lui, conclus-tu, les épaules basses et l'air un brin inquiète pour lui. Tu clignas des paupières, l'attention vers Woo Sik. « Croissant ? », articulas-tu maladroitement avant de rire, masquant le bruit derrière tes doigts. « C'est mignon. Un peu compliqué à dire mais c'est mignon », tu souris doucement, observant le chat. « Ca lui va bien », admis-tu dans un nouveau son amusé, satisfaite. « J'ai déjà mangé mais je veux bien un thé », dis-tu doucement, le sourire léger. « J'ai un peu froid aux mains », vins-tu admettre avec lenteur, gesticulant les doigts. « Enfin il est tard.. je veux pas te retenir. Tu travailles encore ou tu as terminé ? Tu devrais rentrer te reposer, non ? », tu ne voulais pas bousculer ses plans ou l'embêter. « Tu as peut-être quelqu'un à retrouver », susurras-tu timidement, voulant encore moins le déranger.

" On ne peut jamais être sûr, mais j’ai lu que c’était très important pour eux, leur liberté. " Alors peut être que tu n’avais pas forcément raison, peut être qu’il cherchait une famille, mais tu doutais qu’il puisse avoir cette notion quand il vivait ainsi. Le privé ainsi de sa liberté pour l’enfermer dans notre vision du bonheur, c’était peut être un peu trop égoïste. Même si tu aurais préféré le savoir en sécurité. Tu ne comprenais que trop bien Aeri qui pensait comme toi, à sa sûreté, aux autres qui pouvaient se montrer horribles envers de pauvres petites créatures. C’était indéniable et encore une fois ce qui faisait peur c’était les humains, leur comportement, leur sens de l’amusement. Mais est ce qu’il craignait pareillement les autres ? Est-ce qu’il ressentait cette peur ? "Je te promets de prendre soin de lui à mon échelle, comme je peux. Et si un jour il vient chez moi, alors je te préviendrai. " Le sourire doux tu tentais toi même de contrôler cette peur et cette envie de le protéger. Mais tu te battais contre tes propres idées pour le voir heureux. Tu savais que Aeri ne voulait que son bonheur et qu’elle prendrait la bonne décision. " C’est une pâtisserie française. "Le rire partagé vous regardiez ce petit bout de chat, heureux de manger une bonne gamelle. "Merci. " Dis tu en prenant crédit d’un nom qui ne t’appartenait pas. Après tout, ce n’était pas ton chat. Relevant le regard, tu t'apprêtais à faire demi-tour pour rentrer dans le restaurant quand elle changea d’avis pour t’éviter tout désagrément. " Si je te propose c’est que ça ne me dérange pas. Vraiment. Et puis j’ai fini mais je vais encore avoir deux trois trucs à faire. Je vais boire un thé aussi. Réchauffe toi un peu et tu rentreras tranquillement. Je pourrai te raccompagner sur mon chemin. " Après tout, la laisser rentrer trop tard pouvait être dangereux. Tu l’invitais alors à prendre place faisant bouillir de l’eau pendant que tu cherchais les thés. " Non personne ne m’attend, je suis seul. Même pas un animal de compagnie, comme je suis trop au restaurant. " Riant doucement, tu venais lui proposer quelques boîtes. " Alors j’ai thé vert, thé matcha, j’ai des infusions aussi. Que préfères-tu ? " la laissant choisir tu venais remplir les tasses pour ensuite plonger ton thé et faire de même avec le sien. "Du coup qu’est ce que tu faisais ici avant de voir le chat ? " Une conversation légère, sans obligation, mais des questions qui pouvaient la gêner. " Enfin si tu veux en parler c’est pas obligé. "

« Ca l'est pour tout le monde je présume », dis-tu simplement dans un petit mouvement d'épaules, l'humain adorant sa liberté autant que les animaux aimant la leur. Mais était-on réellement libre ? Le félin l'était-il réellement ? Tu supposais que non, certaines règles s'appliquaient tout de même. « D'accord, merci », tu offris un sourire léger, tout de même inquiète pour le félin. L'homme était mauvais et il craignait beaucoup à rester ainsi dehors. « Je connais pas », peut-être que l'entendre parfaitement prononcer te faisait oublier que tu en avais déjà goûté. « C'est gentil. Tu habites dans le coin ? », demandas-tu, entrant doucement, le remerciant en silence une nouvelle fois. « Si ça te fait faire un détour je pourrais rentrer seule, t'en fais pas », assuras-tu dans un mouvement du visage. « Tu aimes bien ? La solitude », c'était sans doute une question étrange. Mais tu savais que certaines personnes adoraient être seules. « Tu ne voudrais pas adopter un animal ? », tu basculas quelque peu la tête, les lèvres pincées. « Des infusions à quoi ? », tu lui lanças un regard. « Mais je vais prendre thé vert », tu ris quelque peu, le nez faiblement plissé alors que tu l'observais. « Je rentrais, je me baladais. J'aime bien regarder la lune mais elle n'était pas présente ce soir », tu haussas les épaules, un peu déçue. « Je ne faisais rien d'étrange », alors tu ne voyais pas pourquoi tu aurais du mal à en parler. « J'aime juste me promener et me laisser guider par la lune, parfois. Je la trouve jolie. Pas toi ? J'aime bien la dessiner aussi. Je trouve qu'elle fait un beau modèle », tu eus un léger son amusé dans la gorge. « C'est tellement calme », soufflas-tu en contemplant l'espace autour de vous. C'était sans doute pour ça que tu préférais la nuit, car tu ne croisais pas grand monde. C'était juste plus effrayant en marchant seule dans la rue. « Qu'est-ce que tu proposes comme plat du jour en ce moment ? »